Ces années-ci, presque toute l’attention du Québec maritime va vers la manne des prochains brise-glaces à construire, essentiellement via le chantier de Lévis en face de Québec. Mais nous avons découvert que les entreprises actives en maintenance et réparation de plus petits navires ne doivent pas négliger de regarder ailleurs. Notamment du côté de Mont-Joli, dans le bas Saint-Laurent, à quelques kilomètres à l’est de Rimouski.
L’IML, c’est l’Institut Maurice-Lamontagne, avec quelque 300 personnes qui y travaillent, dans deux grands secteurs d’activité : les sciences des océans et la gestion des écosystèmes aquatiques. Ouvert en 1987, l’institut fait partie du réseau des centres de recherche de Pêches et Océans Canada. Internationalement reconnu, l’IML est de plus un des principaux centres francophones de recherche en sciences de la mer au monde. On y trouve donc une masse critique significative d’équipements de navigation et de recherche scientifique.
Petit tour du proprio
C’est la Garde côtière canadienne (GCC) qui opère, sur place à Mont-Joli, un atelier d’entretien de petites embarcations à l’Institut Maurice-Lamontage. Trois départements permettent ainsi d’assurer le niveau de service requis pour le maintien de ces navires : une équipe d’ingénierie électronique, une équipe d’ingénierie navale et une équipe de la flotte. C’est la GCC qui procure donc les types d’embarcations qui se trouvent à l’IML au Canada. Ils sont tous construits au Canada, par des chantiers navals et constructeurs canadiens, mais on doit aussi voir à leur maintenance.
Plusieurs types d’embarcations permettent d’y desservir les programmes des Sciences, de Conservation et Protection et de la GCC. Et il importe de remarquer que chaque embarcation est conçue pour répondre aux besoins spécifiques des programmes. Par exemple, pour le programme des Sciences, les embarcations peuvent être adaptées pour des relevées hydrographiques, des opérations de plongée, de la pêches électriques, de l’échantillonnage de sédiment marin, etc.
En date du printemps 2025, voici une énumération distinctive et détaillée de la flotte gérée à l’IML :
Plusieurs petites embarcations entièrement gonflables pouvant être transportées dans une grande poche avec de petits hors-bords de 10 HP et moins. Elles sont très utiles pour les scientifiques souhaitant aller dans des secteurs à faible tirant d’eau et se déploient facilement sur les plages, lagunes, berges, etc. La dimension de ces embarcations varie de 2 m à 3,80 m de longueur. En tout, l’institut a 5 embarcations de ce type.
Plusieurs autres embarcations gonflables à coque rigide servant autant pour les scientifiques que les agents des pêches. Leur dimension varie de 5 m à 11 m. Les modèles de bateau sont des SRNM, Nautic and art, Zodiac, Zodiac Hurricane, Rosborought et Titan. En tout, l’institut a 31 embarcations de ce type.
Des embarcations à coque rigide telles que des Silver Dolphin, Kanter marine, Lifetimer, Outlaw eagle, Uma 17 et Samson S. Ils servent à des besoins très spécifiques de nature scientifique. En tout, l’institut a 8 embarcations de ce type.
L’institut a également 2 catamarans sondeurs de 12 m qui sont entretenus à l’IML.
Aussi 6 navires de recherche et sauvetage de 47 pi., qui sont opérés par ses stations de recherche et sauvetage du secteur Saint-Laurent.
Chaque hiver, ces 52 embarcations sont entreposées et entretenues par nos équipes de l’atelier de l’IML. De plus, les équipes sur place entretiennent plusieurs autres embarcations qui appartiennent à la GCC et qui servent pour les interventions des programmes d’Interventions environnementales et dangers maritimes, ainsi qu’à celles de l’Ingénierie maritime et civile. En fait, une autre source que nous avons trouvée mentionne que l’opportunité en maintenance de l’IML à Mont-Joli est globalement de l’ordre de 85 embarcations.
À savoir pour décider de soumissionner ou pas
Lorsqu’il est question de la maintenance de ces quelque 85 embarcations, on doit comprendre que l’on fait affaires avec le gouvernement du Canada. Autant la GCC, que l’IML, sont des constituants de leur ministère d’attache : Pêches et Océans Canada. Et la principale règle à savoir si votre entreprise s’intéresse à soumissionner sur un appel d’offre concernant l’Institut Maurice-Lamontagne, c’est de retenir que : si le contrat est inférieur à 40 000$ taxes incluses, l’affaire se négocie directement avec les gens à Mont-Joli; mais si le contrat s’élève à 40 000$ et plus, taxes incluses, l’affaire se gère via Services publics et Approvisionnement Canada.
L’illustre réalisateur cinématographique québécois Denis Villeneuve vient tout juste de s’entendre avec les nouveaux propriétaires des droits des célèbres films James Bond, que la question qui brûle maintenant toutes les lèvres est évidente : que fera Villeneuve de son personnage en vedette?
Plusieurs osent rêver que James devienne une Jane, mais une féminisation du personnage ne semble pas la première option sur laquelle il faille miser. Le combat féministe, voire trans, est évidemment bien noble. Ce n’est cependant pas à ce que l’on pense en analysant la filmographie du Québécois, qui se consacre présentement à terminer sa série sur Dune.
Denis Villeneuve est pour Hollywood une énorme valeur sûre pour un genre qu’il maîtrise parfaitement : la science-fiction. Vous direz que James Bond n’en est pas. Mais dites moi à qui vous penseriez si on voulait insuffler à la série des James Bond un vent de nouvelles technologies et de science futuriste dans l’air du temps? Oui, M. Villeneuve serait dans le haut de votre liste.
Faire de James Bond un robot, donc implicitement une intelligence artificielle (IA), permettrait à Denis Villeneuve de continuer de nager dans les eaux qu’il aime. Puis, humanoïde à souhait, son personnage pourrait tout autant continuer de charmer son auditoire. Ce mixe de genre le pousserait surtout à nous offrir une incontournable et pertinente réflexion sur l’avenir de l’humanité. Le « sur quoi » son film serait largement jugé.
Mais qui sait ce qui se passe en ce moment dans le bouillonnant cerveau de M. Villeneuve… Il faut encore attendre pour savoir ce que fera Villeneuve de son précieux personnage. Mais gageons que l’IA n’en sera pas loin!
Monde humain, monde virtuel
Dans « Thomas est amoureux», ce film de science fiction belge réalisé par Pierre-Paul Renders et sorti sur les grands écrans en 2000, une belle réflexion sur l’humanité mise en face des fantasmes du monde virtuel nous était offerte à partir de la vie d’un agoraphobe. Et c’était en l’an 2000!
Vingt-cinq ans plus tard, les enjeux de l’humanité face aux menaces de l’IA sont d’un tout autre ordre. Un ordre qui dépasse largement la vie humaine individuelle. C’est l’espèce humaine qui est globalement questionnée. L’homme, le robot, l’homme-robot. Que voulons-nous devenir?
Le contexte mondial n’est certes pas favorable à la gouvernance multilatérale des grands enjeux mondiaux. Mais ce n’est pas en restant les bras croisés, regardant les crises se dérouler, que l’entendaient les diplomates réunit à Hong Kong, le 30 mai 2025.
Ce jour-là, les représentants de 33 pays ont signé la convention sur place, en devenant les membres fondateurs. Pour la cérémonie de signature de la Convention sur la création de l’Organisation internationale de médiation (IOMed) des représentants de haut niveau de 85 pays d’Asie, d’Afrique, d’Amérique latine et d’Europe, ainsi que plusieurs organisations internationales étaient présents.
POURQUOI UNE IOMed?
Il faut voir la création de l’IOMed comme une action importante prise par le Sud global pour promouvoir la réforme et l’amélioration de la gouvernance mondiale. C’est, dans l’histoire des relations internationales, une initiative novatrice dans le domaine de l’état de droit international. L’action ne se déroulant pas par hasard à Hong Kong : elle démontre pleinement, selon Le Quotidien du peuple, «la responsabilité de la Chine de contribuer en matière de biens publics au développement mondial et au progrès avec la sagesse orientale ».
À préciser, la création de l’IOMed incarne également les buts et principes de la Charte des Nations Unies. Mais elle veut fournir un important bien public juridique pour l’amélioration de la gouvernance mondiale. La médiation est effectivement une des méthodes prioritaires pour le règlement pacifique des différends internationaux, tel que l’énonce expressément l’Article 33 de la Charte des Nations Unies. Mais il n’existait pas, jusqu’à maintenant, d’organisation juridique intergouvernementale dans ce domaine.
Par la création de l’IOMed, on vise à combler cette lacune internationale. Le but étant de permettre la médiation sur les différends entre pays, entre pays et investisseurs étrangers, et les différends commerciaux internationaux sur la base du consentement volontaire des parties concernées.
À cette fin, l’IOMed rassemble l’essence des différents systèmes juridiques dans le monde, respecte les souhaits des parties et tire parti de ses avantages d’être plus flexible, économique, pratique et efficace. Il « complète » et « assure » une synergie avec les mécanismes de règlement des différends internationaux existants, tels que le sont le litige ou l’arbitrage.
AU-DELA DE L’ONU…
Cette initiative veut-elle aller au-delà des outils de l’ONU? Il est déjà acquis que le règlement des conflits par le dialogue et la médiation des différends par la négociation sont des valeurs communes, voire des aspirations universelles des grandes civilisations du monde entier. Mais même avec la création du système onusien dans les années 1940, il y a encore un océan entre la théorie et la réalité.
L’IOMed ne s’engage d’ailleurs pas dans l’arbitrage obligatoire. Mais veut offrir une plate-forme neutre, adhérant aux principes de participation volontaire, de prise de décisions sur un pied d’égalité et d’avantage mutuel, de respect des préoccupations raisonnables de toutes les parties, de poursuite de l’avantage mutuel et des résultats gagnants pour tous. En interprétant concrètement la sagesse de la coexistence pacifique.
« L’IOMed est un bien public de gouvernance mondiale offert par les pays du Sud Global et apportera une contribution importante au maintien de l’équité et de la justice internationales », explique-t-on.
L’initiative vise à servir principalement les pays en développement (Asie, Afrique et Moyen-Orient). Cela permet à la Chine de se positionner comme un médiateur global et un fournisseur de biens publics internationaux, au même titre que les Nations Unies ou la Cour internationale de justice, mais avec ses propres normes et pratiques.Cependant, elle n’entre pas directement en concurrence avec les juridictions internationales comme la CIJ (Cour internationale de justice) ou le CIRDI (Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements), puisqu’elle ne rend pas de jugements contraignants.Elle vient cependant concurrencer les forums d’arbitrage commercial, comme le SIAC (Singapore International Arbitration Centre) et le LCIA (London Court of International Arbitration).
Avec le temps, l’initiative pourrait introduire des normes et procédures alternatives face à l’Occident, mettant l’accent sur la médiation informelle, la non-confrontation et le respect mutuel, plus en ligne avec les valeurs diplomatiques chinoises. Et si la chose réussit, elle réduira la dépendance des pays du Sud à l’égard des juridictions occidentales, modifiant ainsi l’équilibre normatif global.
À suivre!
O.M.A. est une nouvelle association sans but lucratif qui propose ses services à toute entreprise ou institution nationale ou internationale qui aurait besoin d’intervenants pour l’aider à prévenir ou gérer des conflits.
L’annonce inattendue du nouveau premier ministre Mark Carney, confirmant une hausse de 9,3 milliards $ du budget de la défense pour l’exercice 2025-2026, marque un tournant historique pour le Canada, mais aussi pour le Québec, qui se positionne déjà pour tirer profit de cette manne fédérale. Cette décision, qui propulse sans délai les dépenses militaires canadiennes à 2 % du PIB du pays, répond à la pression de l’OTAN et s’inscrit dans un contexte géopolitique tendu, mais elle ouvre surtout la voie à des retombées économiques majeures, notamment pour la province de Québec.
Un plan d’investissement massif et ciblé
Le plan dévoilé par Ottawa vise à moderniser les Forces armées canadiennes, à réparer des équipements vieillissants et à diversifier les partenariats d’approvisionnement, en réduisant la dépendance envers les États-Unis. Sur les 9,3 milliards $ supplémentaires, une part significative sera allouée à la création de chaînes d’approvisionnement locales et à la stimulation de l’industrie canadienne de la défense.
Parmi les enveloppes annoncées :
2,3 milliards $ pour le recrutement et la rétention du personnel militaire.
2,1 milliards $ pour une stratégie d’approvisionnement axée sur l’industrie canadienne.
2 milliards $ pour diversifier les partenariats militaires, notamment avec l’Europe.
884 millions $ pour la réparation et l’entretien du matériel.
560 millions $ pour renforcer les capacités numériques du ministère de la Défense.
Le Québec : une industrie de défense déjà bien positionnée
Le Québec, avec ses pôles industriels à Montréal, Québec et Sherbrooke, est déjà un acteur clé du secteur aérospatial, naval et des technologies de défense. La Chambre de commerce du Montréal métropolitain a d’ailleurs salué l’annonce comme une « occasion stratégique » pour la métropole et la province. La province abrite plusieurs entreprises de pointe, de la construction navale à l’électronique militaire, en passant par la cybersécurité et la fabrication de pièces aéronautiques. L’accent mis par Ottawa sur la fabrication locale et la revitalisation des infrastructures militaires offre aux entreprises québécoises une fenêtre inédite pour décrocher de nouveaux contrats, développer des partenariats et accroître leurs exportations.
Création d’emplois et retombées économiques directes
Selon les projections du gouvernement fédéral, ces investissements massifs devraient générer « des dizaines de milliers d’emplois bien rémunérés » à travers le pays. Le Québec, qui compte déjà une main-d’œuvre qualifiée dans les secteurs visés, pourrait capter une part substantielle de ces nouveaux emplois, tant dans la production que dans la recherche et le développement.
Les retombées ne se limiteront pas aux grands centres urbains. Les régions où sont implantées des bases militaires, des chantiers navals ou des usines d’assemblage bénéficieront d’une revitalisation économique, grâce à l’afflux de contrats pour la réparation, l’entretien et la modernisation des installations.
Effet d’entraînement sur l’innovation et la diversification
La stratégie fédérale prévoit également un investissement massif dans les capacités numériques et la cybersécurité, domaines où le Québec affiche une expertise croissante. Les universités, centres de recherche et PME technologiques de la province seront ainsi sollicités pour développer des solutions innovantes, tant pour les besoins militaires que pour les applications civiles.
La diversification des partenariats internationaux, notamment avec l’Europe, ouvre de nouveaux marchés pour les entreprises québécoises, qui pourront intégrer des chaînes de valeur mondiales et accéder à des programmes de recherche conjoints.
Le gouvernement du Québec à l’offensive
Le gouvernement Legault n’a pas tardé à réagir, multipliant les annonces et les démarches pour s’assurer que le Québec obtienne sa « part du gâteau » fédéral. Cette mobilisation vise à positionner la province comme un partenaire incontournable dans la mise en œuvre du plan de modernisation militaire, en valorisant son expertise industrielle et sa capacité d’innovation.
Défis et enjeux à surveiller
Si les perspectives sont prometteuses, plusieurs défis subsistent. La rapidité d’exécution exigée par Ottawa, la nécessité de former et de retenir une main-d’œuvre spécialisée, ainsi que la concurrence d’autres provinces et de partenaires étrangers, imposent au Québec de faire preuve d’agilité et de coordination.
Par ailleurs, cette hausse des dépenses militaires du Canada intervient dans un contexte de déficit budgétaire fédéral élevé, ce qui pourrait susciter des débats sur la répartition des ressources et la pérennité des investissements.
L’annonce de Mark Carney marque un changement de paradigme pour le Canada et pour le Québec. En misant sur la relance de l’industrie de la défense, la province se voit offrir un levier de croissance économique, de création d’emplois et d’innovation technologique. La clé du succès résidera dans la capacité des acteurs publics et privés à collaborer, à innover et à saisir les opportunités offertes par ce virage stratégique majeur.
Comme le souligne avec pertinence la Chambre de commerce de Montréal, « le rehaussement des dépenses militaires est une occasion stratégique pour le Québec et ses entreprises ». Reste maintenant à transformer cette promesse en retombées concrètes, pour que la province devienne un pilier de la souveraineté, de la sécurité et de la prospérité canadiennes dans les années à venir.
Comment le budget accru en défense profitera-t-il à l’économie québécoise ?
Plusieurs mécanismes permettront à la province d’en tirer profit, tant à court qu’à plus long terme.
Création d’emplois et dynamisation des entreprises
L’investissement massif dans la défense entraînera une hausse de la demande pour les entreprises québécoises actives dans les secteurs de l’aérospatiale, de l’électronique, de la cybersécurité, de la construction navale et des technologies avancées. Le Québec dispose déjà d’une main-d’œuvre qualifiée et d’entreprises bien positionnées pour répondre à ces besoins, ce qui favorisera la création de milliers d’emplois directs et indirects, notamment dans la fabrication, la recherche et le développement.
Stimulation de l’innovation et de la productivité
Le gouvernement du Québec mise sur l’innovation pour renforcer la compétitivité de ses entreprises. Les investissements fédéraux en défense stimuleront la recherche, l’innovation et la commercialisation de nouvelles technologies, grâce à des mesures fiscales avantageuses et à des programmes de soutien spécifiques. Cela permettra aux PME et aux grandes entreprises québécoises de moderniser leurs équipements, d’accroître leur productivité et de se positionner sur de nouveaux marchés, tant au Canada qu’à l’international.
Effet d’entraînement sur les infrastructures et les régions
L’augmentation des dépenses en défense s’accompagnera de contrats pour la construction, la rénovation et l’entretien d’infrastructures militaires, ce qui profitera aux régions où sont implantées des bases ou des installations stratégiques. Le Plan québécois des infrastructures, relevé à 164 milliards $, s’inscrit dans cette dynamique, contribuant à la vitalité économique régionale et à la création de richesse à long terme.
Diversification des marchés et réduction de la dépendance
Dans un contexte de tensions commerciales avec les États-Unis, le Québec doit diversifier ses marchés et réduire sa dépendance à l’égard de son principal partenaire. Les investissements fédéraux en défense offriront de nouvelles occasions d’exportation et de collaboration avec d’autres provinces et partenaires internationaux, notamment européens, renforçant ainsi la résilience de l’économie québécoise.
Soutien gouvernemental et environnement d’affaires favorable
Le gouvernement du Québec accompagne cette transition par des mesures de soutien aux entreprises, notamment des aides financières, des incitatifs fiscaux et des investissements dans la formation de la main-d’œuvre. Ces actions visent à faciliter la réalisation de projets d’investissement, à accélérer la transformation numérique et à favoriser l’innovation dans les secteurs stratégiques.
En résumé, la hausse du budget de la défense profitera à l’économie québécoise en générant des emplois, en stimulant l’innovation, en dynamisant les régions et en favorisant la diversification des marchés. Ces retombées s’inscrivent dans une stratégie globale visant à renforcer la position concurrentielle du Québec sur l’échiquier mondial et à assurer une croissance durable dans un contexte économique incertain.
Quelles industries pourraient bénéficier le plus des investissements en défense etinfrastructures ?
L’augmentation du budget fédéral pour la défense et les infrastructures aura des retombées majeures pour plusieurs secteurs industriels au Québec. Voici les principales industries qui pourraient en profiter le plus :
Aérospatiale et aéronautique Le Québec, et particulièrement la région de Montréal, est déjà un pôle mondial de l’aérospatiale. Les investissements dans la modernisation et l’expansion des capacités militaires créeront une forte demande pour les constructeurs d’avions, d’hélicoptères, de drones et de systèmes embarqués. Ce secteur bénéficiera aussi de contrats liés à la maintenance, à la réparation et à la mise à niveau des flottes existantes.
Défense et armement Les entreprises spécialisées dans la fabrication d’équipements militaires, de véhicules blindés, de systèmes d’armement, de radars et de capteurs seront en première ligne pour décrocher de nouveaux contrats. La stratégie fédérale vise à renforcer les liens avec l’industrie canadienne, ce qui favorisera les fournisseurs locaux et les entreprises québécoises actives dans ce secteur.
Électronique et cybersécurité L’accent mis sur la transformation numérique des Forces armées canadiennes et la sécurisation des systèmes de défense profitera aux entreprises québécoises spécialisées en électronique, en technologies de l’information et en cybersécurité. Ce secteur, en pleine croissance, jouera un rôle clé dans le développement de solutions innovantes pour la défense nationale.
Construction et ingénierie La rénovation, la modernisation et la construction de nouvelles infrastructures militaires généreront une forte demande pour les entreprises de construction, d’ingénierie civile, d’architecture et de gestion de projets. Les régions où sont situées des bases ou des installations stratégiques verront leur économie locale dynamisée par ces chantiers.
Recherche, développement et innovation Les investissements en défense s’accompagnent d’un soutien accru à la recherche et à l’innovation, notamment dans les domaines des matériaux avancés, de l’intelligence artificielle, des communications sécurisées et des systèmes autonomes. Les universités, centres de recherche et PME technologiques du Québec seront sollicités pour participer à ces projets stratégiques.
Logistique, transport et maintenance L’expansion des capacités militaires et des infrastructures entraînera une hausse des besoins en logistique, transport, stockage et maintenance des équipements. Les entreprises œuvrant dans ces secteurs bénéficieront de contrats pour soutenir les opérations militaires et l’entretien des installations.
En somme, les secteurs de l’aérospatiale, de la défense, de l’électronique, de la construction, de la recherche et de la logistique sont les mieux placés pour profiter des investissements en défense et infrastructures au Québec, avec des retombées économiques significatives et durables pour l’ensemble de la province.
Quelles opportunités d’emploi pourraient émerger grâce à ces investissements endéfense et infrastructure ?
L’augmentation du budget de la défense au Canada et les investissements dans les infrastructures au Québec ouvriront la porte à de nombreuses opportunités d’emploi, tant dans le secteur public que privé. Voici les principaux domaines et types d’emplois qui pourraient émerger :
1. Recrutement et maintien du personnel militaire et civil – Recrutement massif de membres des Forces armées canadiennes (FAC), avec un objectif d’atteindre 71 500 membres de la Force régulière et 30 000 réservistes d’ici 2030. – Création de postes civils pour soutenir la préparation opérationnelle, l’entretien des flottes, la gestion des finances, l’approvisionnement, la sécurité, les affaires publiques, la transformation numérique et la gestion des infrastructures.
2. Construction, rénovation et entretien des infrastructures – Emplois dans la construction, la réhabilitation et l’entretien des bases militaires, des centres de formation, des chantiers navals et des installations logistiques. – Opportunités pour les ouvriers spécialisés (charpentiers, électriciens, plombiers), ingénieurs civils, gestionnaires de projets, architectes et techniciens en bâtiment.
3. Industrie de la défense et chaînes d’approvisionnement – Postes dans la fabrication d’équipements militaires (aéronautique, électronique, véhicules blindés, systèmes de communication). – Emplois dans la recherche et développement, l’innovation technologique, la cybersécurité et l’intelligence artificielle appliquées à la défense. – Débouchés pour les techniciens, ingénieurs, analystes, gestionnaires de production et spécialistes en assurance qualité.
4. Effet d’entraînement sur les secteurs connexes – Création d’emplois dans la fabrication de matériaux, le transport, la logistique, la maintenance industrielle et la gestion des déchets. – Développement de PME locales autour des grands chantiers, stimulant l’économie régionale et favorisant l’emploi local.
5. Formation, innovation et développement durable – Besoin accru de formateurs, de spécialistes en développement des compétences et de personnel dans les établissements d’enseignement et de formation technique. – Emplois dans les secteurs de l’innovation verte, de l’efficacité énergétique et de la gestion durable des chantiers, en lien avec les exigences environnementales des nouveaux projets.
En résumé, la hausse des investissements en défense et en infrastructure au Québec générera des milliers d’emplois directs et indirects, dans des domaines variés allant de la construction à la haute technologie, en passant par la logistique et la formation. Ces opportunités contribueront à renforcer la vitalité économique des régions et à moderniser l’écosystème industriel québécois.
Le nouveau maître du Vatican est d’origines italo-franco-espanole… natif des USA; et il fonctionne à travers une demi-douzaine de langues. On peut y voir facilement un bel exemple de ce qu’amène la richesse de la pluralité. Faisons un pas de plus en portant un regard gestionnaire sur la richesse de la pluralité, à la lumière d’exemples du Québec.
Au Québec, la question des origines et de la diversité culturelle est souvent abordée avec sensibilité, car elle touche à l’identité collective et à la projection de cette société dans l’avenir, riche de quatre siècles de luttes comme Francophonie minoritaire survivante en Amérique mais toujours insécure. Pourtant, dans le monde des affaires comme dans la vie communautaire, la pluralité des racines – qu’elle soit issue de l’immigration récente ou de la diversité des souches plus anciennes – se révèle être un moteur puissant d’innovation, d’adaptabilité et de réussite économique. Des exemples inspirants, tant sur la scène internationale que le contexte locale, démontrent que miser sur la diversité, c’est investir dans la prospérité.
Exemple inspirant : le pape Léon XIV et la force de la diversité
L’élection du pape Léon XIV, né Robert Francis Prevost, illustre bien la force de la diversité. Né à Chicago d’un père franco-italien et d’une mère espagnole, il a vécu et travaillé aux États-Unis, au Pérou, en Italie, et parle couramment cinq langues. Ce parcours témoigne indubitablement de la capacité à fédérer autour de valeurs universelles; à comprendre les enjeux locaux tout en gardant une perspective globale.
Dans le monde des affaires, cette polyvalence linguistique et culturelle permet de bâtir des ponts, d’anticiper les besoins de clientèles variées et d’innover.
Québécois de souches multiples : une richesse à valoriser
Ici, commençons d’abord par clarifier cette idée : l’idée qui parle souvent des « Québécois de souche » comme d’un bloc homogène! Alors que la réalité est bien plus nuancée. Le Québec est, par essence, par sa géographie, par son histoire, un carrefour de cultures.
Les Québécois qui, nés sur le territoire de parents venus d’ailleurs, grandissant à la croisée de plusieurs mondes, développent des qualités précieuses : ouverture, capacité d’adaptation, multilinguisme, et une compréhension fine des dynamiques interculturelles. Cette richesse se traduit souvent par une aptitude à naviguer entre différentes réalités, à bâtir des ponts, voire à innover en s’inspirant de plusieurs traditions.
Les gestionnaires et entrepreneurs qui reconnaissent et valorisent ces atouts se donnent un avantage concurrentiel indéniable.
Plusieurs entreprises québécoises incarnent la diversité
Au Québec, plusieurs entreprises ont compris que la diversité n’est pas qu’un enjeu social, mais une stratégie d’affaires gagnante.
Olymel : la diversité comme ADN de la réussite
Olymel, leader québécois de la transformation de viande, emploie plus de 15 000 personnes issues de plus de 50 nationalités. L’entreprise a misé sur la diversité dès ses débuts, d’abord en recrutant des talents de différentes régions, puis en ouvrant ses portes aux travailleurs immigrants. Cette stratégie a permis à Olymel de répondre à ses besoins en main-d’œuvre qualifiée et de s’adapter à la démographie du Québec. La diversité y est aujourd’hui considérée comme une force structurante, une pratique d’ailleurs reconnue par le prix Maurice Pollack 2020 pour l’inclusion.
Desjardins : reconnaître les compétences d’ailleurs
La Caisse Desjardins du Centre-nord de Montréal s’est démarquée en mettant en place des mesures concrètes pour reconnaître les équivalences de formation et les expériences acquises à l’étranger. Cette politique favorise l’intégration professionnelle des nouveaux arrivants et valorise les compétences de tous, peu importe leur parcours. En révisant les positionnements salariaux pour refléter cette reconnaissance, Desjardins démontre aussi que l’inclusion enrichit l’organisation et son capital humain.
Jean Duceppe : la scène au service de la diversité
Dans le secteur culturel, la compagnie de théâtre Jean Duceppe s’illustre par ses auditions ouvertes à des talents issus de la diversité. Son projet de laboratoires vise à démocratiser l’accès au théâtre et à favoriser le dialogue. Cette démarche permet à l’organisation de renouveler son public, d’enrichir sa programmation et de mieux refléter la pluralité de la société québécoise.
La diversité, moteur d’innovation et de performance
Les études sont formelles : la diversité culturelle au sein des équipes favorise la créativité, stimule l’innovation et améliore la performance globale des organisations. Un brassage d’expériences, de compétences et de points de vue permet de générer des idées nouvelles, d’éviter les angles morts et de mieux répondre aux besoins d’une clientèle de plus en plus diversifiée.
Selon la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, les entreprises inclusives génèrent en moyenne 1,4 fois plus de revenus par employé et affichent une meilleure capacité d’adaptation face au changement. Message fondamental à retenir : les milieux inclusifs attirent des profils variés et motivent les employés à s’investir durablement dans l’organisation.
Le défi de la reconnaissance et de l’intégration
Mais il y a encore une longue route à faire… Malgré ces avantages, le marché du travail québécois ne reflète pas encore pleinement la diversité de sa population. Trop souvent, les immigrants ou les personnes issues de l’immigration sont sous-employés, leurs qualifications et expériences acquises à l’étranger étant insuffisamment reconnues. Pour tirer pleinement parti de la richesse de cette diversité, il reste essentiel que les organisations reconnaissent ces compétences, puis créent des environnements inclusifs où chaque voix compte.
Car le potentiel pour une identité québécoise à la fois plurielle et plus prospère est bien réel. Moult exemples démontrent que la diversité n’est pas une contrainte, mais une ressource précieuse.
Miser sur des Québécois de souches différentes, c’est s’ouvrir à un monde d’opportunités, renforcer sa capacité d’innovation et bâtir une société plus inclusive et prospère. Et les entreprises qui font ce pari aujourd’hui seront les leaders de demain, capables de rayonner.
Sur un ton plus philosophe, gardons toujours en tête qu’en affaires, comme en pastorale, la diversité est une promesse : celle d’un Québec capable d’accueillir, d’intégrer et de valoriser les talents venus de toutes les « souches » – pourvu que chacun y mette du sien, dans le respect et la collaboration.