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ROBOT : toutes les professions sont menacées… même les travailleurs du sexe!

On doit ici se souvenir du film belge portant sur la triste vie de Thomas (Thomas est amoureux, réalisé par Pierre-Paul Renders en 2000) racontant la vie d’un agoraphobe aigu et de son volet virtuel… Nous y serions presque, selon les progrès réalisés ces cinq dernières années dans l’intelligence artificielle. Les robots de demain seront capables d’exécuter presque toutes les tâches humaines et menacent donc des millions d’emplois. Prostitution incluse!

« La société doit se pencher sur cette question dès maintenant car si des robots font presque tout ce que nous faisons comme travail, qu’allons nous faire ? », s’est interrogé récemment Moshe Vardi, directeur de l’Institute for Information Technology à l’Université Rice, au Texas, alors qu’il était aux côtés d’autres experts à la conférence annuelle de l’American Society for the Advancement of Science (AAAS) réunie à Washington.

Il y avait dans le monde 1,15 million de robots industriels en 2011 et ce nombre devait encore augmenter de 30% pour 2015. Selon la Fédération internationale de robotique, il s’est vendu plus de 160 000 robots industriels dans le monde en 2012.

À cette époque, la moyenne de robots industriels pour 10 000 ouvriers tournait autour de 55 au niveau mondial, soit environ la situation des pays tels que le Royaume-Uni, l’Australie ou la Suisse. Les pays leaders en la matière étant la Corée du Sud (350), le Japon (339) et l’Allemagne (251). Italie, Suède, Danemark, États-Unis, Espagne, Finlande, Taiwan, France, Belgique, Autriche, Canada et les Pays-Bas se situant, toujours en 2012, autour de 150 à 100 robots pour 10 000 ouvriers.

Voila que 2016 n’a pas deux mois faits que déjà des scientifiques n’excluent pas rien de moins que « la fin du travail humain » ! En demandant si l’économie mondiale peut s’adapter à un taux de chômage « de plus de 50% » ?

Les robots industriels ont largement bouleversé le secteur industriel ces quatre dernières décennies, avec des gains de productivité bienvenus. Mais il y a, semble-t-il, un coût net en emplois : « Le nombre de création de postes dans le secteur manufacturier a atteint son pic en 1980 aux États-Unis et n’a cessé depuis de diminuer », a expliqué aussi le chercheur Moshe Vardi.

La recherche se concentre actuellement sur la capacité de raisonnement des machines et les progrès sont spectaculaires.

Il est déjà avancé que 10% des emplois nécessitant de conduire un véhicule aux États-Unis pourraient disparaître en raison de l’automatisation de la conduite d’ici 25 ans.

Toujours aux États-Unis, on observe que les investissements dans l’intelligence artificielle ont été de loin les plus élevés en 2015, ce depuis la naissance de ce domaine de recherche il y a environ un demi siècle. C’est une flèche qui monte ! Fort probablement structurante et annonciatrice de grands bouleversements dans toutes les sociétés.

 

Lire aussi nos autres articles sur le même sujet :
– www.commercemonde.com/2015/05/attention-revolution-robots-en-vue/
– www.commercemonde.com/2015/05/revolution-robots-vous-voulez-des-exemples/
– www.commercemonde.com/2016/01/4e-revolution-industrielle-5-millions-demplois
– www.commercemonde.com/2016/02/la-singularite-technologique-cest-pour-demain/

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La singularité technologique c’est pour demain ? Humans Need Not Apply

Avec les dernières percées technologiques en matière d’informatique ces dernières années, nous pouvons nous rendre compte que nous sommes bel et bien au coeur d’un monde en changement. Comme on peut le constater avec les différentes technologies à disposition du grand public : traduction et reconnaissance vocale vont toujours en s’améliorant; Google Photos est capable de classifier les images que vous avez prises avec votre téléphone intelligent; capable aussi de les « tagguer » avec des mots clés; capable de classer aussi par photo de personne individuelle ! (Essayez-le : cliquez sur la loupe dans Google Photos et vous verrez la magie!) Saviez-vous qu’en 2023, nous serons en mesure d’atteindre la puissance d’un cerveau humain avec un super ordinateur ?

Wow ! Mais sachez qu’en 2045, un seul super ordinateur devrait avoir la puissance des cerveaux de tous les humains sur terre combinés !

Nous pouvons communiquer avec nos proches bien qu’ils soient à l’autre bout de la planète en conversation vidéo, la médecine avance à une vitesse phénoménale, dans moins de 10 ans nous allons avoir des voitures 100% autonomes.

Par exemple, Google X Labs (whoops, Alphabet…) qui a racheté presque toutes les entreprises en robotique et en intelligence artificielle les plus innovantes, dont Boston Dynamics que vous devez déjà connaître pour entre-autre son robot quadrupède qui peut marcher dans des environnements très accidentés et garder son équilibre malgré des coups d’une certaine force.

L’intelligence artificielle là-dedans ?

Maintenant que nous avons les muscles mécaniques comme les moteurs, la science commence à nous dévoiler les cerveaux mécaniques/artificiels.

L’intelligence artificielle (IA), ou apprentissage informatique, peut permettre à un ordinateur de trouver des solutions à des problèmes de façon pratiquement autonome : prise de décision, analyse des risques, reconnaissance de l’écriture, du langage, des fautes de grammaires, reconnaissance biométrique, signaux électriques du corps humain (cerveau, membres) etc … L’un de ces algorithmes est le réseau de neurones multicouches. Cet algorithme est quasiment universel, vous lui donnez en échantillon des paramètres en entrée et une sortie désirée.

Ex : score au test à l’école selon heures étudiées et heures de sommeil.

(Sommeil : 3h, étude : 3h) = 68% au test
(Sommeil : 8h, étude : 4h) = 96% au test

Après avoir fourni plusieurs échantillons au système, vous pouvez lui demander par exemple « si je dors 6 heures et j’étudies 3 heures, combien j’aurai à mon test ? » Évidemment, plus vous donnerez d’échantillons au système, plus précis il sera. Vous pouvez même avoir plusieurs sorties à votre réseau de neurones, voire plus de sorties que d’entrées et quand même avoir des résultats révélateurs.

Et nous n’avons pas parlé de la vision informatique et des avantages considérables de l’IA dans le secteur médical!

Cet algorithme a de nombreux autres usages intéressants, en plus d’être utilisé pour tous les exemples cités plus haut, c’est aussi le même algorithme pour faire tenir un robot bipède en équilibre, mais aussi pour les prothèses myoélectriques.

perceptron
Représentation d’un neurone formel simple

Cette technique ne peut évidemment pas régler et n’est pas optimale pour tous les problèmes, toutefois il existe une multitude d’algorithmes d’apprentissage informatique différents plus appropriés et performants pour certaines tâches en particulier (classification, détection, reconnaissance, prédiction, décision, etc …)

Nous pouvons déjà accomplir des choses assez impressionnantes avec les technologies d’apprentissage informatique, et vous pouvez considérer que ce n’est que le début (voir le graphique plus bas).

Puissance des ordinateurs au fil des années

Loi de moore future

NOTE: Le nombre de transistors d’un processeur double environ tous les 18 mois.
Cliquez ici pour en savoir plus à propos de la Conjecture de Moore

Humans Need Not Apply

La technologie a toujours des bons et des mauvais côtés. Rappelons, depuis l’industrialisation, tous les gens qui ont perdu leur emploi à cause des percées technologiques, ou vont le perdre… (Lire aussi notre article qui explique pourquoi: L’impression 3D coûtera 5 millions d’emplois d’ici 5 ans). Mais en même temps, cela permet de créer des emplois de plus en plus spécialisés et efficaces. Est-ce que ce dilemme sera bon pour tous le monde ?

Voici un documentaire de 15 minutes qui s’intitule « Humans Need Not Apply », sous-titré en français, qui donne un panorama sur les possibilités actuelles de l’intelligence artificielle, ainsi qu’un aperçu du futur.


Qu’est-ce que le futur nous réserve ? Seul l’avenir nous le dira !

La singularité technologique va-t’elle exister un jour ? Qu’en pensez-vous ?

 

Projet Natick: le « datacenter » du futur sera-t-il sous-marin ?

Microsoft vient de dévoiler son projet Natick, un « projet de recherche pour déterminer la faisabilité des centres de données sous-marins ». Les objectifs sont de comprendre les bénéfices, mais aussi les difficultés de déployer des centres de données sous la mer.

Microsoft pense que le déploiement de centres de données en eaux profondes est une bonne solution pour réduire l’empreinte environnementale.

Le but du concept est d’associer l’entrée électrique à partir d’une turbine ou d’un système qui génère de l’énergie marémotrice, mais aussi comme solution de refroidissement.

Nous savons tous bien que les serveurs génèrent beaucoup de chaleur et coûtent cher en électricité pour le refroidissement. Cette solution de Microsoft pourrait être écologique et économique, car il n’y aurait plus à payer cette lourde facture.

9424653709_148359bc73_bMicrosoft pense être en mesure de pouvoir déployer un centre de données du début à la fin en 90 jours seulement.

Le système est équipé d’une centaine de capteurs différents pour mesurer l’humidité, le mouvement, la pression et plus encore. Ce qui permet de pouvoir prévenir les pannes matérielles qui pourraient survenir ou aussi les fuites.

Les premiers tests ayant été concluants, les ingénieurs pensent à tester des projets commerciaux de cloud. Un système sous-marin qui sera trois fois plus grand est déjà en cours de conception.

Un premier « datacenter » en production pourrait voir le jour en Floride ou en Europe du Nord

« La première fois que j’en ai entendu parler, je me suis dit:  »Eau… électricité, pourquoi faire ça ? » Mais quand vous prenez la peine d’y penser, en fait c’est logique », a avancé Ben Cutler, ingénieur Microsoft qui travaille sur le système de Natick.

Il est prévu qu’après le déploiement de 90 jours, la durée de vie de l’infrastructure informatique durera environ 5 ans, soit le temps de la durée de vie du matériel. Le centre de données serait ensuite remplacé par un neuf. Quant à la durée de vie de l’environnement du « datacenter », elle est au minimum de 20 ans, période après laquelle il doit être récupéré et recyclé.

Est-ce que les « datacenters » du futur seront sous-marins ?

 

4e révolution industrielle : la numérisation/impression 3D coûtera 5 millions d’emplois dans les principales économies mondiales d’ici 5 ans

C’est ce donc prévient un rapport diffusé par le World Economic Forum (WEF), organisateur du forum de Davos, qui vient de se tenir en Suisse. La quatrième révolution industrielle « entraînera de larges perturbations non seulement sur le modèle des affaires, mais aussi sur le marché du travail pendant les cinq prochaines années », y indique-t-on.

Après la 1e révolution (avènement de la machine à vapeur), la 2e (électricité, chaîne de montage), la 3e (électronique, robotique), arrive celle qui combinera plusieurs facteurs à l’oeuvre comme l’internet des objets ou les mégadonnées (big data) pour transformer l’économie. On l’appel communément l’ère de l’impression 3D.

Ces transformations entraîneront « (…) une perte nette de plus de 5 millions d’emplois dans une quinzaine d’importants pays développés et émergents», affirme le WEF. Après une analyse de la situation dans des économies comme celles des États-Unis, de l’Allemagne, de la France, de la Chine et du Brésil.

« Sans une action urgente et ciblée dès aujourd’hui pour gérer cette transition à moyen terme et créer une main-d’oeuvre avec des compétences pour l’avenir, les gouvernements devront faire face à un chômage en hausse constante et à des inégalités », alerte le président et fondateur du WEF, Klaus Schwab, cité dans un communiqué.

« Le poids de la perte d’emplois, comme conséquence de l’automatisation et la désintermédiation de la quatrième révolution industrielle aura un impact relativement équitable entre les hommes et les femmes, 52% des 5,1 millions d’emplois perdus d’ici 5 ans concernant les hommes et 48% les femmes », précise notamment le rapport. « Mais comme les femmes constituent une part moins importante aujourd’hui que les hommes sur le marché du travail, cela signifie que le fossé entre hommes et femmes pourrait devenir plus important », ajoute le document.

 

Rattrapons le vol du millénaire

L’arrivée des années 2000 relevait d’abord du mythe. Nous nous demandions tous quel âge nous aurions le moment venu si nous étions, évidemment, venus au monde avant! Au 31 décembre 1999, les nouvelles technologies étaient déjà tellement dans nos vies que la peur du fameux « bug » de l’an 2000 fut parmi les vedettes du célèbre jour. Les systèmes informatiques traverseraient-ils la date fatidique? Ils le firent! L’enthousiasme pouvait demeurer. Par l’implantation des technologies de pointe et progrès des communications, les fameux changements économiques très tranchés vécu au cours des années 1990 avaient même fait annoncer que cette « Nouvelle économie » mettrait jusque fin au cycle des affaires. Que les nouvelles technologies, permettant de mieux contrôler les stocks – avec le just in time –, atténueraient, voire élimineraient, les récessions. Ne savait-on pas que le surinvestissement dans les stocks était l’une des causes premières des fluctuations économiques depuis la Seconde Guerre mondiale…

Effectivement les louanges de ladite nouvelle économie étaient méritées. Elle était réelle : Internet, les innovations des télécommunications et les nouvelles pratiques d’affaires qui en étaient issues aussi. Une véritable accélération de l’innovation et de la productivité fut belle et bien constatée. Mais des gens cupides sont vite venus gâcher la sauce, gonfler le gâteau, pour surtout partir avec.

« Comme la marée descendante révèle les rudes écueils sous la surface de l’eau, le reflux de l’économie a mis a nu les plus choquantes réalités de l’expansion : les problèmes liés à la comptabilité, aux PDG et aux banques, les relations entre marché et politique, la déréglementation… », analyse avec intelligence le prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz dans son livre Quand le capitalisme perd la tête, lui si bon témoin des déraillements de l’économie mondiale de 2000 et 2001.

Problèmes d’éthiques comptables qui menèrent Arthur Anderson à la faillite, abus des PDG notamment avec les distributions de stock-options et des banques avec les cadeaux aux initiés et copains – qui provoqueront pour ses dernières des amendes de 1,4 milliard de dollars seulement dans le règlement judiciaire avec l’attorney général de l’État de New York, Eliot Spitzer. Dans les années 1990, la rémunération moyenne des hauts dirigeants des entreprises aux USA s’est accrue de 442% en huit ans, passant de 2 M$ à 10,6 M$. Une flambée d’abus.

www.oag.state.ny.us/press/statements/global/resolution.html.

À la réelle vague de croissance, s’ajouta, par la convoitise, l’immoralité et la corruption, un gonflement de bulle qui, elle, éclata d’autant plus qu’elle avait été artificialisée par les tromperies, mais n’en reste-t-il pas pour autant une promesse qui se réalisait?

Oui, le passage de l’ère industrielle à l’économie de l’information et du savoir laissa présager la fin des cycles économiques de croissance et de récession. Plus de deux siècles de capitalisme en montagne russe trouvaient enfin un aboutissement salvateur, un optimisme vers la disparition de la pauvreté. Bien des analystes très compétents y crurent lors de la fascinante décennie des années 1990 qui n’en finissait pas d’offrir de la croissance à qui mieux mieux. Il était si tentant d’y croire. L’économie de la troisième vague à la Alvin Toffler était belle et bien en marche et la donne changeait fondamentalement.

Le gouffre boursier de mars 2000 vint tout chambouler. Tout remettre en question. Mais en a-t-on tiré les bonnes conclusions… Le 11 septembre de la même année viendra certes brouiller l’analyse. Deux guerres du Golfe plus tard et plus de sagesse dans l’analyse des « start up » et des dot.com, il est possible d’y voir claire.

Un véritable vol du millénaire

L’enquête et le procès sont maintenant terminés et il devient évident que le rêve n’était pas impossible. On nous a volé les fruits de la 3e vague! Un véritable vol du millénaire.

La cupidité des courtiers de Wall Street avec une soif de gains faciles et surtout immoraux, ajoutée à trop de puissants PDG gourmands et malhonnêtes. Des gouvernements faibles devant des responsabilités d’État qui s’imposaient. Il fallait peut-être passer par là! Mais le temps est venu de bien comprendre cette histoire et de remettre les espoirs à la bonne place.

Ni la mondialisation économique, ni des excès de déréglementations ne doivent continuer de porter le blâme. Des fraudeurs et des mauvais exécuteurs ont fait dérailler le train. Le TGV de la nouvelle économie continue bel et bien d’exister.

Ce 1er janvier 2016 le grand quotidien La Presse de Montréal est devenu le premier au monde à mettre fin à son édition papier. Vive LaPresse+ uniquement sur internet. Les avions survolent la planète avec les nouveaux moteurs d’éco-conception 20% plus efficace. Merci à Bombardier.

Ce n’est pas vrai que la mondialisation ne fonctionne pas. Des milliards de dollars circulent mieux, plus vite, vers plus d’opportunités. De la richesse se crée. Du progrès aussi. Il faut organiser tout ça. Que la mondialisation politique suive l’économique. Équilibrer l’État et le marché.

Reprenons vite espoir en cette révolution de la 3e vague, forte du partage du savoir et de l’accès quasi immédiat à l’information partout sur le globe.

Souhaitons-nous cela pour 2016!