Archives de catégorie : Général

Véhicules électriques: vers un réseau pancanadien de 8 000 bornes

Ce sera grâce à l’inventivité d’une entreprise née à Québec et du support de ses partenaires, que le Canada sera doté d’un véritable réseau pan-canadien de bornes de recharge pour véhicules électriques. Baptisé FLO, le réseau comptera initialement 2 000 stations de recharge dans cinq provinces: le Québec, l’Ontario, le Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Écosse et la Colombie-Britannique. Mais AddÉnergie précise que l’objectif est d’ajouter 8 000 bornes au Canada d’ici les cinq prochaines années.

L’entreprise vient aussi d’indiquer qu’une nouvelle borne résidentielle sera dévoilée fin juin 2016, lors d’une conférence internationale sur les véhicules électriques qui se déroulera à Montréal.

DES PARTENAIRES SOLIDES

La Caisse de dépôt et placement du Québec et Investissement Québec avaient récemment investi 12,8 millions $ dans AddÉnergie afin d’appuyer son plan de déploiement.

Cette compagnie fait partie des entreprises qui croient que les véhicules électroniques deviendront une solution de rechange grand public aux voitures à essence, grâce à l’amélioration de la technologie et aux objectifs de réduction des gaz à effets de serre fixés par les gouvernements.

L’entreprise a également conçu une application pour téléphones intelligents permettant d’identifier la borne de recharge la plus près et d’effectuer des paiements. Une assistance disponible 24 heures par jour sera aussi offerte grâce à un numéro de téléphone sans frais.

L’adoption de voitures électriques par le grand public a été ralentie par les inquiétudes des conducteurs quant à la disponibilité des bornes de recharge, le temps nécessaire pour recharger les véhicules électriques et la distance pouvant être parcourue entre deux stations.

«Mr. Robot» : What the Future of Automation Means for Jobs ?

Brookfield Institute for Innovation + Entrepreneurship releases most comprehensive report to date assessing how automation will impact future employment in Canada. Around the World also!

Automation is transforming traditional occupations, changing the day-to-day tasks of Canadians, and potentially creating new jobs, states new research from the Brookfield Institute for Innovation + Entrepreneurship (BII+E) at Ryerson University. The report just released entitled The Talented Mr. Robot: The Impact of Automation on Canada’s Workforce analyzes automation and how it will directly affect the Canadian labour market over the next 10 to 20 years.

For years, automation has been restricted to routine, manual tasks. The more recent rise of artificial intelligence and advanced robotics means that automation is now entering the realm of cognitive, non-routine tasks and occupations, such as driving and conducting job interviews.

« Our findings show that a significant percentage of Canadian jobs are at a high risk of being replaced by automation over the next 10 to 20 years (…) However, we don’t believe that all of these jobs will be lost. Many will be restructured and new jobs will be created as the nature of occupations change due to the impact of technology and computerization », said Sean Mullin, Executive Director of BII+E.

Jobs that are considered to be at a low risk of automation are linked to high skill levels and higher earnings, such as management and jobs in science, technology, engineering and math (STEM), which are expected to create many new jobs for Canadians in the coming years.

Report Key Findings

  • Nearly 42% of the employed Canadian labour force is at a high risk of automation over the next 10 to 20 years.
  • The vast majority of high-risk occupations are in office support and general administration, sales and services, transportation and distribution, lower skilled technical occupations in health, natural and applied sciences, as well as manufacturing and construction labourers and assemblers.
  • Approximately 36% of Canada‘s employed labour force is at a low risk of automation. Using the Canadian Occupation Projection System (COPS), occupations with the lowest risk of being affected by automation are projected to produce nearly 712,000 new jobs between 2014 and 2024.
  • Ontario has the lowest proportion of jobs at high risk of automation, and Prince Edward Island the highest with over 45% at of jobs at high risk of automation over the next 10 to 20 years.

Also included as part of the report, is an interactive and downloadable tableau visualization for jobs likely to be automated. It portrays every occupation studied as part of the report, segmented by income, current percentage of the Canadian labour force, and probability of automation.

mrRobot2

BII+E is a new independent and nonpartisan institute, housed within Ryerson University, that is dedicated to making Canada the best country in the world to be an innovator or an entrepreneur.

brookfieldinstitute.ca

ryerson.ca

Concurrence culturelle: l’empire Wanda se lève devant Disney en Chine

Certains s’amusent à imager l’affaire en lançant « Wang contre Walt » ! Si l’empire du divertissement à l’occidental du célèbre Walt Disney ouvrira le 16 juin 2016 son premier parc thématique en Chine communiste, à Shanghai, il ne l’aura pas fait sans que l’homme d’affaires multimilliardaire Wang Jianlin n’ait proposé à ses compatriotes, deux semaines plus tôt, sa version de la chose: le parc Wanda City, couvrant 2 km carrés (200 hectares) à Nanchang, dans la province du Jiangxi sud. Un site qui aura nécessité des investissements dépassant les 6 milliards $US, disposant d’un parc à thème, d’un parc de cinéma, un aquarium, des hôtels et des magasins.

Peut être autant économique que culturelle, la bataille a sans aucun doute beaucoup à voir avec le fait que nous assistons à une concurrence de titans face à la donnée gouvernementale évaluant déjà à 610 milliards $ la valeur de l’industrie touristique en Chine et la prévision que ce chiffre va doubler d’ici 2020, bien alimenté par une classe moyenne grandissante.

Mais la bataille ne débute pas dans une période florissante, car à l’exemple du parc Hong Kong Disneyland, en opération depuis 2005, la situation économique des dernières années n’offre pas des résultats financiers mirobolants au promoteur (voir citation et graphique plus bas). Et le parc de Disney à Shanghai sera trois fois plus grand que celui de Hong Kong.

 « Hong Kong Disneyland recorded a loss of HK$148 million ($19 million) in the year that ended in early October. The resort had posted seven years of losses since its 2005 opening, before turning its first profit in 2012. »

Source: Bloomberg

DisneyHK

La bataille de marché chinois du divertissement est cependant bien lancée. L’empire de Wang Jianlin n’a pas attendu pour bien annoncer ses couleurs en partageant son intention d’ouvrir un total de 15 parcs à thème en Chine avant 2020, et même 3 autres ailleurs dans le monde. Et le grand patron du Groupe Dalian Wanda co. ne semble pas s’inquiéter du capital d’expérience de son rival d’Amérique, qui possède et gère depuis des décennies ses célèbres parcs de la Californie et de la Floride, et plus récemment ceux de Tokyo, de Paris et de Hong Kong. Et qui en sera à 6 avec le prochain de Shanghai, qui ouvre le 16 juin 2016.

Wanda, un leader immobilier commercial en Chine, s’intéresse de plus en plus aux secteurs du divertissement et du tourisme. Il a construit trois stations de vacances à Wuhan, Changbai et Xishuangbanna, de plus, huit projets Wanda City sont en cours de construction. Wanda City Hefei ouvrira en septembre, Harbin en 2017 et Qingdao, Guangzhou et Wuxi en 2018 et 2019.

« After Guangzhou and Wuxi open, I believe that people will then know which of the domestic and overseas brands is best », said Wang.

Source: Xinhua,  2016-05-28

FANTAWILD ET LES AUTRES

La bataille de « Wang contre Walt » ne résume d’ailleurs pas l’état du marché. D’autres opérateurs de parc à thème chinois, tels Fantawild, Happy Valley et Chimelong y font leur place.

Fantawild, fondée il y a 10 ans, a ouvert 18 parcs à thème dans 13 villes de deuxième et de troisième rang à travers la Chine. En 2015, ils ont reçu plus de 23 millions de visiteurs. Cette encore jeune entreprise fonde globalement son activité sur la culture traditionnelle chinoise, mais est bien de son temps :

« Nous allons continuer à appliquer la haute technologie pour raconter l’histoire de la Chine et promouvoir la culture chinoise à l’avenir (…) Les parcs à thème nationaux et étrangers sont quelque chose comme la nourriture chinoise et la nourriture occidentale. Ils sont en concurrence et se complètent mutuellement, et chacun peut avoir ses fans », analysait Liu Daoqiang, le président de Fantawild interviewé par Xinhua.

Culturelle, économique, technologique… que non, l’industrie du divertissement n’est pas de tout repos !

 

100 M$ en capital de risque: « Capital intelligent Mtl » est né

Capital intelligent Mtl est né! L’annonce est toute fraîche du jour, faite par un maire de Montréal, Denis Coderre, manifestement satisfait après qu’il se soit adressé aux membres de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain: une somme de 100 millions $ sera mise à la disposition d’entreprises qui s’intéressent au concept de Montréal ville intelligente et numérique.

Pour cumuler ce pactole, 23 firmes de capital de risque forment «Capital intelligent Mtl» pour rendre disponible ces millions $ pour des entreprises innovantes.

Le Fonds de solidarité FTQ, Fondaction CSN, Québecor, la Caisse de dépôt et placement du Québec, BDC Capital, Desjardins EntreprisesTeralys Capital sont du nombre. La Ville de Montréal contribue également à Capital intelligent Mtl en accordant un soutien financier de 400 000 $ d’ici 2018.

L’initiative offrira aux entreprises le financement dont elles ont besoin pour prendre le virage numérique ou développer d’autres projets innovateurs.

Innovation : le programme canadien doit aller beaucoup plus loin selon l’IRPP

« Pour améliorer la désolante performance canadienne en matière d’innovation, il faut aller au-delà de la recherche-développement (R-D) et prendre des mesures pour renforcer et non entraver notre compétitivité », soutient l’auteur d’un nouveau rapport de l’Institut de recherche en politiques publiques (IRPP).

« Notre capacité d’innovation accuse un sérieux retard sur un marché international chaque jour plus concurrentiel, en dépit de généreux crédits d’impôt pour la R-D », affirme aussi Andrei Sulzenko, ancien sous-ministre adjoint principal d’Industrie Canada.

Publié peu après que le gouvernement fédéral canadien à Ottawa a pris l’engagement de faire du Canada un centre d’innovation mondial, ce rapport évalue l’effet des politiques issues du Rapport Jenkins de 2011 sur la question, avant de proposer une voie à suivre au nouveau gouvernement libéral.

Malgré de récentes mesures qui vont dans la bonne direction, estime Andrei Sulzenko, l’approche reste timide et ne suffit pas à produire un ensemble de stratégies commerciales axées sur l’innovation. Parce que nous traitons les symptômes – c’est à dire le faible rendement de la R&D – plutôt que les causes du problème: « Devant l’absence de fortes pressions concurrentielles dans plusieurs secteurs clés de notre économie, nos entreprises se sentent ainsi justifiées de sous-investir dans un éventail d’activités innovantes plus risquées, y compris la R-D », explique-t-il encore.

PROPOSITIONS

Pour créer un climat d’affaires globalement axé sur l’innovation, le nouveau programme canadien devra, selon ce rapport, combiner une série « de carottes et de bâtons » microéconomiques, selon une approche qui comprendrait les principaux éléments suivants :

  • promouvoir la concurrence au sein même du Canada ;
  • privilégier les instruments qui agissent sur la demande (comme des règlements bien conçus et des politiques d’approvisionnement gouvernementales) ;
  • investir dans une main-d’œuvre hautement qualifiée ;
  • accroître la disponibilité de financement pour les entreprises à forte croissance ;
  • renforcer les écosystèmes d’innovation en misant sur des pôles d’activité régionaux et sectoriels.

Aux yeux de l’IRPP, il sera d’autant plus important de saisir cette occasion d’établir une approche efficace que les gains de productivité provenant de l’innovation constituent pour le pays la source de croissance la plus durable.

Un déjeuner-causerie avec l’auteur et les commentateurs John Manley (président et chef de la direction du Conseil canadien des affaires), Ilse Treurnicht (PDG de MaRS Discovery District) et Iain Klugman (PDG de Communitech) est par ailleurs organisé sur le thème : Le dilemme de l’innovation canadienne cinq après le Rapport Jenkins.

Date : lundi 13 juin 2016, 11h45 à 14h (discussion à 12h30)
Lieu : Rideau Club, 99, rue Bank, Ottawa

On peut aussi télécharger le rapport Canada’s Innovation Conundrum: Five Years after the Jenkins Report, d’Andrei Sulzenko, sur le site de l’IRPP (irpp.org/fr).

L’Institut de recherche en politiques publiques est un organisme national indépendant, bilingue, sans but lucratif, basé à Montréal.