Archives de catégorie : Changement climatique

Le gouvernement Couillard crée « Transition énergétique Québec »

Actuellement, 44 % de l’énergie consommée au Québec est de sources renouvelables. Le nouvel objectif gouvernemental de réduction des gaz à effet de serre (GES), visant d’ici 2030 une réduction de 37,5 % par rapport à 1990 et la prochaine politique énergétique sont des moyens par lesquels le Québec pourra moderniser et diversifier son économie. Ils permettront également le déploiement des technologies vertes et des énergies renouvelables dans une perspective de « décarbonisation » de l’économie.

C’est dans ce contexte qu’un nouvel organisme vient d’être annoncé, avec en particulier le mandat d’encadrer le Fonds vert du Québec et de coordonner toutes les actions du gouvernement touchant l’efficacité énergétique et la lutte contre les changements climatiques.

La nouvelle politique énergétique du gouvernement du Québec sera notamment centrée sur une « transition » obligatoire vers une économie moins polluante. Cette politique devrait être déposée devant les parlementaires en mars. Mais il est déjà connu que le gouvernement veut que « Transition énergétique Québec » (TEQ) relève du ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles.

L’Environnement pourra commenter les orientations, « l’encadrera », mais le pouvoir restera à l’Énergie.

UN FONDS VERT PLUS TRANSPARENT…

L’arrivé de « Transition énergétique Québec » est la réponse du gouvernement qui souhaite un nouveau mode de fonctionnement pour le Fonds vert. Quelque 11 ministères et organismes y ont actuellement accès. Une fois mis en place, c’est le TEQ qui aura à l’appliquer. C’est encore à TEQ qu’on demandera de veiller à ce que le gouvernement atteigne ses cibles en matière d’émissions de GES.

Le Fonds vert, ne l’oublions pas, est l’organisme recueillant les fonds de la Bourse du carbone, cette argent versé par les entreprises qui dépassent leur quota d’émissions.

Le financement du TEQ pourrait aussi se faire à partir d’émissions d’obligations « vertes » ainsi qu’avec le soutien du gouvernement pour des prêts à risque.

TEQ aura mandat de conseiller le gouvernement sur les normes et les règlements, les éléments pouvant influencer la consommation d’énergie et les émissions de GES des ménages, des entreprises, du gouvernement. Son conseil d’administration sera formé d’experts recommandés par un comité indépendant, et non de représentants de groupes d’intérêts.

 

Protection des espaces naturels : un enjeu planétaire

Avec la permission de l’auteur, Gaston Déry, nous publions ce pertinent rappel d’un des enjeux du suivi de la Grad’messe de l’environnement de Paris, de décembre 2015, la COP21. Merci à l’auteur.

Texte d’opinion de Gaston Déry

Le président de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP21), monsieur Laurent Fabius, rendait publique le 10 décembre 2015, la convention signée par 195 pays qui proposent les cibles de réduction de gaz à effet de serre.

Rappelons que lors de la conférence environnementale organisée en novembre 2014, le Président de la République avait émis le souhait que soient posés « les droits de l’Humanité, c’est-à-dire le droit pour tous les habitants de la Terre à vivre dans un monde dont le futur n’est pas compromis par l’irresponsabilité du présent ». Il désirait faire le point sur les différentes initiatives menées au niveau national et international concernant la reconnaissance de droits de l’Humanité. Il proposait alors un projet de déclaration universelle en marge des négociations de la COP21.

Cette déclaration universelle des droits de l’humanité précisait notamment que « l’humanité et la nature sont en péril et qu’en particulier les effets néfastes des changements climatiques, l’accélération de la perte de la biodiversité, la dégradation des terres et des océans, constituent autant de violations des droits fondamentaux des être humains et une menace vitale pour les générations présentes et futures ». La protection des habitats naturels constitue un enjeu majeur à l’échelle de la planète.

En effet, les espaces naturels, dans un contexte de la problématique des gaz à effets de serre, favorise la pérennité de la végétation qui contribue grandement à la diminution des GES par la captation de carbone par le phénomène de la photosynthèse. Ceci atténue directement les effets sur les changements climatiques tout en mettant en valeur la biodiversité.

DE PARIS À QUÉBEC

Le Québec a adopté, en 2001, la Loi sur les réserves naturelles en milieu privé. Ainsi, toute propriété privée dont les caractéristiques présentent un intérêt qui justifie leur conservation peut, sur demande faite par son propriétaire être reconnue comme réserve naturelle. Les citoyens ont ainsi contribués au fil des ans à protéger 21 000 hectares avec 194 réserves naturelles reconnues. Cette démarche citoyenne est exemplaire.

De son côté, le Québec s’était fixé comme objectif de créer des aires protégées sur 12% de son territoire d’ici la fin de l’année 2015. Nous exprimons le souhait que les diverses instances gouvernementales, dans un effort de persévérance, de concertation et de dialogue, atteignent cet objectif réalisable, cible souhaitée par la population, posant ainsi un geste concret démontrant que l’action suit les paroles données. Une avenue incontournable dans l’atteinte des objectifs de COP21 et dans la mise en valeur de la biodiversité essentielle à la protection de la planète et en tout respect des droits de l’humanité.

 

Quand la souveraineté se loue : fin de bail à Diego Garcia

Les cas plus connus furent évidemment Hong Kong et Macao. La Chine en a aujourd’hui récupéré la complète souveraineté, après les célèbres 99 ans d’attente dans le premier cas. Peu de gens maîtrisent l’histoire de l’île de Diego Garcia que le Royaume-Uni loua en 1966 aux États-Unis pour une période de cinquante ans… soit jusqu’en 2016. Nous y sommes!

C’est lors d’un accord secret Royaume-Uni / États-Unis, entre le premier ministre Harold Macmillan et le président John F. Kennedy, que Washington prenait l’engagement d’installer une base militaire dans cette région « afin de défendre les intérêts du monde occidental ». C’était au début des années 1960 et pour ce faire il fallait cependant que le territoire britannique désigné échappe au processus de décolonisation et que sa population en soit évacuée. À la suite de ces tractations politiques, le gouvernement britannique créa donc le BIOT (British Indian Ocean Territory) par un décret-loi (Order in Council) en date du 8 novembre 1965. Dès lors, l’ensemble d’îlots devenait officiellement un territoire britannique d’outre-mer séparé de Maurice, qui elle était en route vers son indépendance.

Plus précisément, Londres fit «accepter» la transaction aux Mauriciens, c’est-à-dire la perte de souveraineté sur Diego Garcia, en en faisant l’une des conditions imposées pour accéder à l’indépendance, qui surviendra en mars 1968. Par la suite, le gouvernement britannique offrit à l’île Maurice une compensation de quatre millions de livres comme «règlement complet et définitif». Puis officiellement en 1966 le Royaume-Uni loua l’île de Diego Garcia aux États-Unis pour une période de cinquante ans, renouvelable…

L’article 11 du traité précisait ce qui suit:

(Article 11) Le gouvernement des États-Unis et le gouvernement du Royaume-Uni prévoient que les îles resteront disponibles pendant un laps de temps indéterminé afin de répondre aux besoins éventuels des deux gouvernements en matière de défense. En conséquence, après une période initiale de 50 ans, le présent accord demeurera en vigueur pendant une période supplémentaire de 20 ans, à moins qu’un des deux gouvernements, deux ans au plus avant la fin de la période initiale, notifie à l’autre sa décision d’y mettre fin, auquel cas le présent accord expirera deux ans après la date de cette notification.

L’année 2016 devenait donc une date charnière, fin du bail de 50 ans, accordé par les Britanniques en 1966. Mais l’histoire n’avait pas prévu les années 2000…

En 2001, l’île de Diego Garcia comptait déjà quelque 1 500 militaires, plus 2 000 civils, dont un grand nombre de travailleurs agricoles. Presque toute la population étant non résidente. Le territoire restant administré par un commissaire qui réside à Londres et dépend du Foreign and Commonwealth Office. Ce dit commissaire est représenté à Diego Garcia par un officier de la Royal Navy.

Puis vint la crise terroriste, le 11 septembre, les bombardements en Afghanistan

Pour Washington, Diego Garcia compte dorénavant parmi les bases militaires les plus importantes au monde. S’y abritent une flotte de bombardiers (B-2 et F-111) et des sous-marins nucléaires; quelque 1 700 militaires et 1 500 civils d’origine américaine, mauricienne, sri lankaise et philippine y travaillent sous contrat.

Le journaliste britannique du Sunday Telegraph, Simon Winchester, a visité Diego Garcia en novembre 2001 et il en est arrivé à la conclusion qu’il s’agissait de la plus grosse base militaire américaine du monde.

L’année de bail 2016 changera-t-elle quelque chose?

Selon Wikipédia : Diego Garcia occupe une position stratégique dans le centre de l’océan Indien. L’atoll est situé à 2 000 kilomètres de l’Inde, à 3 500 kilomètres des côtes orientales de l’Afrique et de l’Indonésie, à 4 500 kilomètres du golfe Persique et à 5 000 kilomètres des côtes occidentales de l’Australie. Il est situé au croisement des routes maritimes reliant l’Extrême-Orient à l’Europe aussi bien via le canal de Suez que par le cap de Bonne-Espérance et les pétroliers sortant du golfe Persique croisent au large de Diego Garcia quelle que soit leur destination et notamment en direction de l’Asie. La construction de la base militaire débuta en 1971 et est dite opérationnelle depuis 1986.

L’ESPOIR DE LA CONVENTION DES DROITS DE LA MER

Autant le gouvernement de Maurice que les Chagossiens expulsés des lieux contestent le statut imposé.

Dans une lettre datée du 1er juillet 1992 adressée aux autorités mauriciennes, le gouvernement britannique a soutenu que la souveraineté sur l’archipel serait rendue à Maurice lorsque la base militaire de Diego Garcia « ne serait plus nécessaire à la défense de l’Occident ». Une position qui laisse place à bien des interprétations.

Les États-Unis ont fait savoir qu’ils s’opposeraient catégoriquement au retour des Chagossiens à Diego Garcia, et ce, aussi longtemps que ce territoire insulaire serait « utile aux intérêts des puissances occidentales ».

Et le 22 octobre 2008, les cinq arbitres de la Chambre des lords (les Law Lords) ont rendu un jugement en faveur du gouvernement britannique, estimant que la Grande-Bretagne avait vidé l’archipel des Chagos pour des raisons politiques et qu’ils n’avaient pas à évaluer le bien-fondé de sa démarche.

Des études britanniques ont aussi révélé qu’en raison du réchauffement climatique la montée de l’océan entraînerait à moyen terme la quasi-disparition de Diego Garcia…

Mais ça bouge aussi selon justement le droit de la mer : 50 ans après « l’excision unilatérale et arbitraire » de l’archipel des Chagos du territoire mauricien par les colons anglais, le Ruling de la Permanent Court of Arbitration sous la Convention des Droits de la Mer, qui a siégé en mai 2014 à Istanbul, est venu donner raison à Maurice dans ses droits.

  • La création de la Marine Protected Area (MPA) aux Chagos par Londres sans le consentement de Maurice et unilatéralement n’est pas légale.
  • Les droits de Maurice sur les eaux territoriales, les droits de pêche et d’exploitation des fonds marins des Chagos sont validés par le jugement d’Istanbul.

Le jugement de 227 pages sur le Marine Protected Area aux Chagos, excluant la base américaine de Diego Garcia, constitue donc une avancée historique pour Maurice dans sa revendication pour son intégrité territoriale. Même si la majorité des cinq juges siégeant ne se retrouvent pas sur la même longueur d’ondes concernant la question de la souveraineté de Maurice sur les Chagos, le jugement du 18 mars dénonce l’illégalité de la Grande-Bretagne dans la création de la Marine Protected Area aux Chagos, vu que les droits et intérêts souverains de Maurice ont été bafoués et violés. Toutefois, les critiques les plus acerbes contre la Grande-Bretagne ont été formulées dans un Dissenting Judgment minoritaire signé des juges James Kateka et Rüdiger Wolfrum, qui dressent un parallèle entre l’excision des Chagos du territoire mauricien, en 1965, et le projet unilatéral de Londres avec le MPA, visant à priver Maurice de ses droits sur les eaux territoriales aux Chagos, ainsi que de ses droits de pêche et d’exploitation du fond marin de l’archipel.

Diego Garcia, l’île principale de l’archipel des Chagos, fera-t-elle l’objet un jour d’un accord tripartite entre Maurice, le Royaume-Uni et les États-Unis?

La loi des eaux et du climat réglera probablement une large partie de l’affaire avant le Droit de la mer. Le point culminant de l’archipel des Chagos se trouve sur Diego Garcia avec une altitude de 15 mètres, un relief qui tranche avec la majorité de l’île et le reste de l’archipel dont l’élévation ne dépasse généralement pas 2 mètres au-dessus du niveau de la mer. Et Diego Garcia reste un atoll en fer à cheval formé d’une île principale et de trois petits îlot comptant que 28 km2 de superficie (44 kmde superficie totale lagon inclus).

Et le renouvellement du bail court maintenant jusqu’en 2036.

 

Eco Expo Asia: 10 years of growing for the green industry

  • 10th Eco Expo Asia confirms double-digit visitor growth as green industry continues to expand
  • Strong exhibitor and delegation line-up fulfilled demands for waste management, energy efficiency and green building solutions
  • In-demand thematic zones and conference topics enhanced participants’ experience

The 10 th edition of Eco Expo Asia concluded with great success on 31 October 2015 at the AsiaWorld-Expo. The fair, which ran from 28 – 31 October, was organised by Messe Frankfurt (HK) Ltd and the Hong Kong Trade Development Council, and received full support from the Environment Bureau of the Government of Hong Kong Special Administrative Region as the co-organiser. In 2015, the event welcomed a record-breaking 320 exhibitors as well as 12,385 trade visitors, a 14% increase from last year. The pool of visitors represented 97 countries and regions including the Chinese mainland, Taiwan, India, the US, Japan, Malaysia and Iran, reinforcing Eco Expo Asia’s position as the preeminent trade platform for green businesses in Asia.

Since its launch, Eco Expo Asia has served as a premier showcase for the latest environmental products and services from Hong Kong, the Mainland of China, throughout Asia and around the world. More than 30 delegations of the Mainland of China are present here, underlining the value they see in Eco Expo Asia,” said CY Leung, Chief Executive of the Hong Kong Special Administrative Region, officiated at the opening ceremony.

Opening with the new theme “Embracing a Green and Sustainable Future”, the 2015 edition hosted new pavilions from the State of Illinois and Taiwan, alongside those returning from the Chinese mainland, the EU, Hong Kong, Japan and Switzerland as well as a participation from the Netherlands. Together with other leading companies and brands that also attended, buyers were offered an extensive selection of in-demand products that matched the latest environmental initiatives in Asia.

Sustainable development continues to draw a high-level of international attention. The fair has attracted top industry players and 55 delegations from various sectors. These experts from the waste management and recycling, energy efficiency, green building as well as the air and water quality sectors offered their distinctive green solutions at the fair.

First-time exhibitor Molok Oy from Finland of the EU Pavilion provides clean and economical solutions for efficient and environmentally friendly waste collection. Saritta Duhamel, Controller of Global Activities for the company, said: “We chose Eco Expo Asia as our first stop in entering the East Asia market. We have met potential customers from the Chinese mainland, Indonesia, India, Malaysia and South Korea, which was a successful turnout for our company. China’s eco market is booming and I am optimistic about the industry prospects as well as the future of our business in Asia.”

With more countries pushing ahead with clean energy policies, a Hong Kong company, Robin Energy Ltd, presented their WindArc – a self-sustaining vertical wind turbine street light system that is equipped with a magnetic resistant-free generator. Victor Cheung, Executive Director of the company, commented: “Eco Expo Asia has a concentrated buyer base and is the most relevant to our business compared to other similar shows in Macau and India. We met about 30 potential distributors from countries such as Europe, North America and Singapore on just the first day, which is a very satisfactory number.”

By participating in this programme, I was able to discuss matters related to domestic sales, after-sales services and distributorship directly with suppliers in a quiet environment and in a timely and efficient manner,” stated Huang Jinhai, COO of the e-commerce platform for building materials XunCaiWangCai.com, buyer at the Business Matching Programme.

The Eco Asia Conference is a reputable information exchange platform that has received critical acclaim within the industry over the years. For 2015, it brought together 38 guest speakers from eight countries and regions and attracted over 790 attendees.

The next edition in 2016 will again take place at the AsiaWorld-Expo in Hong Kong from 26 – 29 October 2016.

 

www.messefrankfurt.com
www.messefrankfurt.com.hk
www.ecoexpoasia.com

Financer le climat avec l’aide de la Banque des règlements internationaux

Selon la Banque des règlements internationaux (BRI), uniquement en 2007, le volume quotidien des transactions monétaires sur le marché des changes était de l’ordre de 3 200 milliards $. C’est beaucoup, beaucoup d’argents. Imaginez ça maintenant sur toute une année! Imaginez financer le climat…

Nous avons trouvé une autre source qui quantifiait, dans ce cas pour toute l’année 2002, la sphère financière mondiale avec les chiffres astronomiques suivants :

TABLEAU 1 – Quantification de la sphère financière mondiale

Type de transactions Valeur mondial en $ (2002)
Sur les produits dérivés 699 000 milliards
Sur les changes 384 400 milliards
Sur opérations financières (Bourse, etc.)   39 300 milliards
Sur biens et services (PIB mondial)    (2,8%) 32 300 milliards
Total    1 155 000 milliards

Ce qui veut dire que le PIB mondiale, soit toute la production mondiale de biens et de services – que chiffre la dernière des quatre lignes du Tableau 1 – ne compte que pour 2,8% du total des transactions.

Par ailleurs, en 2008, la portion des transactions sur les changes qui allait pour des fins commerciales ou touristiques ne représentait que 2% de cette catégorie. Oui, il faut comprendre que 98%, presque la totalité, des transactions sur les changes – la seconde des quatre lignes du Tableau 1 – ne va pas à la véritable création de richesse. Juste à titre d’exemple, le cas de George Soros, qui avait spéculé sur les taux de changes avec la livre sterling en amassant une fortune de 7 milliards $ est bien documenté.

Ce qui veut surtout dire qu’une proportion bien plus importante de la sphère financière mondiale que ce que pense la majorité de l’humanité sert à quelque chose davantage artificielle que générateur de bien être pour elle.

Ce qui veut surtout dire qu’en additionnant notre 2,8% du Tableau 1 avec l’autre 2 % (de 2008) on obtient en gros 95%.

Que 95% de toutes les transactions financières mondiales consistent donc en des opérations de spéculation : une valeur de 1 100 milliards $ en chiffres de 2002. Un rapport de 40 contre un contre l’économie productive.

 

Économie spéculative 40;  économie productive 1

 

La spéculation ne crée pas de véritable richesse. Elle est notamment qualifiée de ponction sur la richesse créée par l’économie et ses acteurs tels les travailleurs, les inventeurs/innovateurs, les entrepreneurs, etc.

L’observation avertie démontre que les mécanismes financiers spéculatifs ne créent ni plus-value, ni valeur… et n’enrichissent réellement que ceux qui les contrôlent!

Regardons maintenant qui fait en sorte qu’il en soit ainsi?

La liquidité du système financier mondial est fondamentalement possible parce que les banques centrales des pays l’alimentent en faisant périodiquement fonctionner les planches à billets. En 2007/2008 la fameuse et bien triste crise du Papier commercial (PCAA) a montré un beau cas de figure : des valeurs sur papier de dizaines de milliards $ (32 G en PCAA juste au Canada) s’envolaient en fumée et il fallu bien remettre de l’argent dans le système…

Banque centrale de chaque pays souverains, plus Banque des règlements internationaux, cela fait deux acteurs publics dans le système.

Ce qui veut dire que malgré toutes les mesures de libéralisme économique et de déréglementations des dernières décennies, les opérateurs et acteurs publiques sont encore bien au cœur du système financier mondial. Ils sont en mesure de connaître les chiffres, et surtout de contrôler les flux d’argents et de valeurs.

Comment financer le climat?

Harvey Mead, le chroniqueur invité par Commerce Monde à analyser les chances de succès de la COP21 à Paris, début décembre 2015, devant son défi de conclure une entente pour lutter contre les changements climatiques, s’était fait « annonceur d’échec » à cause des énormes problèmes que causera le financement de tout ça. Et surtout du déséquilibre entre les capacités des pays développés et des pays moins industrialisés à assumer la facture.

La COP21 de Paris ne fut pas un échec politiquement parlant; entente historique il y eut. Mais facture et très lourde il y aura également. Il faudra dégager des centaines de milliards de tous les dollars, euro, yen, rouble, peso, etc. que la Terre compte. Comment?

Le 1 155 000 milliards $ de 2002 de notre Tableau 1 était passé à un total de 2 200 000 milliards $ en 2008. Si le 95% tient la route, on trouve là des opérations spéculatives pour quelque chose comme 2 millions de milliards $ au bas mot.

Deux millions de milliards… non, nous n’écoutons pas parler, ici, le capitaine Haddock!

Si la gouvernance mondiale veut encore dire quelque chose comme avoir des politiciens et des chefs d’États et de gouvernements capables de bâtir des solutions aux problèmes mondiaux de l’humanité, il est aisé de convenir qu’il y a ici un champs d’investigation à dégagement de moyens financiers à la hauteur du défi environnemental et climatique devant nous.

« Tell the truth about important things »