Archives de catégorie : Économie

Financer le climat avec l’aide de la Banque des règlements internationaux

Selon la Banque des règlements internationaux (BRI), uniquement en 2007, le volume quotidien des transactions monétaires sur le marché des changes était de l’ordre de 3 200 milliards $. C’est beaucoup, beaucoup d’argents. Imaginez ça maintenant sur toute une année! Imaginez financer le climat…

Nous avons trouvé une autre source qui quantifiait, dans ce cas pour toute l’année 2002, la sphère financière mondiale avec les chiffres astronomiques suivants :

TABLEAU 1 – Quantification de la sphère financière mondiale

Type de transactions Valeur mondial en $ (2002)
Sur les produits dérivés 699 000 milliards
Sur les changes 384 400 milliards
Sur opérations financières (Bourse, etc.)   39 300 milliards
Sur biens et services (PIB mondial)    (2,8%) 32 300 milliards
Total    1 155 000 milliards

Ce qui veut dire que le PIB mondiale, soit toute la production mondiale de biens et de services – que chiffre la dernière des quatre lignes du Tableau 1 – ne compte que pour 2,8% du total des transactions.

Par ailleurs, en 2008, la portion des transactions sur les changes qui allait pour des fins commerciales ou touristiques ne représentait que 2% de cette catégorie. Oui, il faut comprendre que 98%, presque la totalité, des transactions sur les changes – la seconde des quatre lignes du Tableau 1 – ne va pas à la véritable création de richesse. Juste à titre d’exemple, le cas de George Soros, qui avait spéculé sur les taux de changes avec la livre sterling en amassant une fortune de 7 milliards $ est bien documenté.

Ce qui veut surtout dire qu’une proportion bien plus importante de la sphère financière mondiale que ce que pense la majorité de l’humanité sert à quelque chose davantage artificielle que générateur de bien être pour elle.

Ce qui veut surtout dire qu’en additionnant notre 2,8% du Tableau 1 avec l’autre 2 % (de 2008) on obtient en gros 95%.

Que 95% de toutes les transactions financières mondiales consistent donc en des opérations de spéculation : une valeur de 1 100 milliards $ en chiffres de 2002. Un rapport de 40 contre un contre l’économie productive.

 

Économie spéculative 40;  économie productive 1

 

La spéculation ne crée pas de véritable richesse. Elle est notamment qualifiée de ponction sur la richesse créée par l’économie et ses acteurs tels les travailleurs, les inventeurs/innovateurs, les entrepreneurs, etc.

L’observation avertie démontre que les mécanismes financiers spéculatifs ne créent ni plus-value, ni valeur… et n’enrichissent réellement que ceux qui les contrôlent!

Regardons maintenant qui fait en sorte qu’il en soit ainsi?

La liquidité du système financier mondial est fondamentalement possible parce que les banques centrales des pays l’alimentent en faisant périodiquement fonctionner les planches à billets. En 2007/2008 la fameuse et bien triste crise du Papier commercial (PCAA) a montré un beau cas de figure : des valeurs sur papier de dizaines de milliards $ (32 G en PCAA juste au Canada) s’envolaient en fumée et il fallu bien remettre de l’argent dans le système…

Banque centrale de chaque pays souverains, plus Banque des règlements internationaux, cela fait deux acteurs publics dans le système.

Ce qui veut dire que malgré toutes les mesures de libéralisme économique et de déréglementations des dernières décennies, les opérateurs et acteurs publiques sont encore bien au cœur du système financier mondial. Ils sont en mesure de connaître les chiffres, et surtout de contrôler les flux d’argents et de valeurs.

Comment financer le climat?

Harvey Mead, le chroniqueur invité par Commerce Monde à analyser les chances de succès de la COP21 à Paris, début décembre 2015, devant son défi de conclure une entente pour lutter contre les changements climatiques, s’était fait « annonceur d’échec » à cause des énormes problèmes que causera le financement de tout ça. Et surtout du déséquilibre entre les capacités des pays développés et des pays moins industrialisés à assumer la facture.

La COP21 de Paris ne fut pas un échec politiquement parlant; entente historique il y eut. Mais facture et très lourde il y aura également. Il faudra dégager des centaines de milliards de tous les dollars, euro, yen, rouble, peso, etc. que la Terre compte. Comment?

Le 1 155 000 milliards $ de 2002 de notre Tableau 1 était passé à un total de 2 200 000 milliards $ en 2008. Si le 95% tient la route, on trouve là des opérations spéculatives pour quelque chose comme 2 millions de milliards $ au bas mot.

Deux millions de milliards… non, nous n’écoutons pas parler, ici, le capitaine Haddock!

Si la gouvernance mondiale veut encore dire quelque chose comme avoir des politiciens et des chefs d’États et de gouvernements capables de bâtir des solutions aux problèmes mondiaux de l’humanité, il est aisé de convenir qu’il y a ici un champs d’investigation à dégagement de moyens financiers à la hauteur du défi environnemental et climatique devant nous.

Santé connectée : 1 320 000$ dans Hexoskin

La R&D livre déjà aux marchés des innovations fascinantes dans le domaine croisé de la santé et de l’habillement. Une entreprise de Montréal a même le vent dans les voiles à l’exportation. Dans le cadre d’une deuxième ronde de financement, les anges investisseurs d’Anges Québec et le fonds Anges Québec Capital viennent d’injecter 1 320 000 $ dans Hexoskin. L’investissement permettra à cette entreprise qui conçoit et fabrique différents modèles de vêtements intelligents et qui les distribue déjà sur les cinq continents, de poursuivre sa croissance à l’international.

« Ce nouvel investissement est un signe de confiance envers notre entreprise, nos produits et notre stratégie d’expansion dans le monde médical. Cette ronde de financement vient solidifier notre position de leader au sein de l’industrie mondiale du vêtement intelligent et des applications mobiles pour la santé connectée. » Pierre-Alexandre Fournier, cofondateur d’Hexoskin.

Les vêtements Hexoskin permettent de mesurer l’activité cardio-respiratoire, l’activité physique et le sommeil. Toutes ces données sont transmises en temps réel à un téléphone intelligent iPhone ou Android et peuvent être partagées via une plate-forme connectée à d’autres applications. Ils enregistrent 42 000 informations par minute.

La mission d’Hexoskin est d’enregistrer et d’organiser les données de santé des individus afin de les rendre accessibles et utiles. Les vêtements intelligents Hexoskin permettent d’obtenir des données dans des contextes de vie réelle et d’offrir des services de santé personnalisés. La connectivité, l’intérêt croissant pour la santé et le bien-être, et les besoins de santé grandissants d’une population qui vieillit, soutiennent la forte croissance de cette PME québécoise.

Utilisé pour l’entraînement sportif, la recherche scientifique et spatiale, Hexoskin est un vêtement bardé de capteurs qui enregistre l’activité cardio-respiratoire, l’activité physique et le sommeil de l’usager qui le porte.

Changer le visage de la médecine

Hexoskin souhaite maintenant accélérer le processus d’homologation de ses vêtements dans le but de conquérir le marché mondial des produits médicaux connectés. Ses vêtements recueillant des informations uniques sur la santé du corps humain, leur introduction recèle rien de moins que le potentiel de changer le visage de la médecine moderne. Déjà, des agences spatiales internationales, des organisations militaires et des athlètes d’élite utilisent quotidiennement des produits conçus par Hexoskin.

L’entreprise est reconnue comme leader international dans son domaine et a remporté plusieurs prix au Canada et aux États-Unis pour ses produits innovants pour la santé et l’entraînement sportif.

« Le sens de l’innovation habite les fondateurs d’Hexoskin qui ont su trouver les ressources pour développer des vêtements intelligents alors que les produits électroniques fabriqués au Québec et destinés au public sont d’une grande rareté. » Pierre Chadi, Ange investisseur et vice-président investissement du fonds Anges Québec Capital.

Le t-shirt Hexoskin contrôle la santé de la police dubaïote

Les fans d’objets connectés qui assistaient au Forum mondial de l’Internet of Things (IoT) à Dubai, pouvaient être sûrs d’apercevoir une démonstration en direct du t-shirt Hexoskin dans le cadre d’une solution permettant de contrôler la santé de la police dubaïote. Le 6 décembre dernier, Cisco a d’ailleurs annoncé un partenariat avec Hexoskin, Davra Networks et TCS permettant de fournir en temps réel lors d’opérations policières une solution de surveillance pour la police de Dubaï. La solution aidera à prévoir des problèmes avant qu’ils ne se produisent et à mettre en place des forces de police plus efficaces, plus sûres et plus saines.

« Le but de ce projet est de montrer comment nous pouvons garder la population en sécurité en restant connecté. Ce partenariat avec Cisco démontre une technologie destiné à la police et aux forces de sécurité que vous verrez dans vos villes très bientôt » expliquait Pierre-Alexandre Fournier, PDG d’Hexoskin.

Le partenariat avec Cisco, acteur important des objets connectés, démontre le potentiel d’Hexoskin comme plate-forme pour l’enregistrement, la retransmission et le traitement de données concernant la santé. Mais l’innovation se vend déjà très bien…

Son vêtement biométrique pour femme est actuellement en rupture de stock ! Le produit en kit complet – homme ou femme – se vend à 449 enros sur la boutique en ligne.
www.hexoskin.fr

Gestion de patrimoine : SSQ Groupe financier et L&T Infotech partenaires technologiques

UnitraxMD devient un incontournable pour les quelque 2 000 personnes à l’emploi du Groupe financier SSQ. Le million de clients générant un volume d’affaires de près de trois milliards $ et un actif sous gestion de près de 11 G$ n’en sentiront pas grand-chose, mais SSQ Groupe financier vient d’annoncer qu’elle a remplacé son ancienne plateforme par UnitraxMD, un système exclusif de tenue de comptes pour agents des transferts de L&T Infotech, afin de gérer ses fonds distincts, ses produits de gestion privée de patrimoine et ses comptes à intérêt garanti (CIG) boursiers et autres.

« Depuis 1994, notre produit phare permet aux sociétés de fonds de placement et aux compagnies d’assurance de gérer leurs produits de gestion de patrimoine. Aujourd’hui, Unitrax est utilisé par plus de 200 entreprises, ce qui représente un actif sous gestion de 650 milliards $ canadiens. Cette nouvelle alliance avec l’une des institutions financières les plus prestigieuses du Canada consolide notre réputation à titre de géant mondial des technologies », souligne Chad Alderson, le directeur général de L&T Infotech.

Ce partenariat produira des avantages immédiats : en plus d’accélérer la mise en marché des nouveaux produits, il améliorera le rendement, la fiabilité et la flexibilité des plateformes de gestion des fonds distincts et de répartition de l’actif de SSQ Groupe financier.

« SSQ a fait d’importants gains au Canada ces dernières années. Nous nous réjouissons de ce partenariat avec L&T Infotech Canada; passer à une plateforme supérieure est l’occasion d’appuyer nos efforts de développement en améliorant les services offerts à nos partenaires et à nos clients », affirme Marc Trépanier, vice-président, Développement des affaires – National, Assurance individuelle et investissement chez SSQ Groupe financier.

L&T Infotech est une filiale de 15 milliards $US détenue à 100% par Larsen & Toubro avec une présence dans les domaines de la construction, l’ingénierie, la fabrication et des services financiers. Larsen & Toubro fut classée 4e sur la récente liste mondiale des compagnies vertes du secteur industriel par Newsweek International. L&T Infotech Canada est un fournisseur de produits, solutions et services logiciels de tenue de dossiers des agences de transfert au Canada. Avec un siège social à Mississauga en Ontario, L&T Infotech Canada offre des solutions technologiques intégrées en mode SaaS à l’industrie des services bancaires et financiers.

SSQ, Société d’assurance-vie inc. est la principale entreprise de SSQ Groupe financier, actif aussi dans les secteurs de l’assurance de dommages avec SSQ, Société d’assurances générales inc. et de l’assurance individuelle avec SSQ, Société d’assurance inc.

lntinfotech.com

ssq.ca

La fusion Dow et DuPont deviendra DowDuPont

La tradition voulu longtemps en Amérique que les jeunes amoureux annoncent leurs fiançailles à l’occasion des Fêtes de Noël. Dans le monde de la Bourse, le mois de décembre est de tradition le moment de vendre les mauvais titres d’un porte-feuille, pour fiscaliser ses « perdants ». Avec l’année 2015, on pourra se souvenir des géants de la chimie, Dow et DuPont, qui viennent publiquement de proposer leur regroupement. Un mariage hautement stratégique à l’heure des changements climatiques.

La concrétisation de ce projet donnerait naissance à un mastodonte de la production de produits chimiques de l’ordre de 130 milliards $US.

La transaction, annoncée le 11 décembre, est présentée comme un « regroupement d’égaux » et la nouvelle compagnie porterait le nom de DowDuPont. Le super groupe serait ensuite séparée en trois entreprises: une concentrée sur les matériaux, une autre sur l’agriculture et une troisième sur les produits spécialisés. Trois sociétés indépendantes qui reviendraient ensuite chacune en Bourse de manière autonome.

PARTS DE MARCHÉ

Réuni, le nouveau groupe va détenir 17% du marché des produits phytosanitaires (pesticides, herbicides…), tout juste derrière le Syngenta (21%) et Bayer (20%) mais devant BASF (13%) et Monsanto (9%), selon Morgan Stanley.

Il sera certainement un incontournable dans les semences de maïs avec 41% de parts de marché, contre 36% à Monsanto et 6% à Syngenta. Même scénario pour le soja, où DowDuPont aura 38% du marché, devant les 28% de Monsanto et 10% de Syngenta.

Comme le département de la Justice (DoJ) aux USA a fait échouer récemment la fusion annoncée entre les câblo-opérateurs Comcast et Time Warner Cable, et que General Electric a renoncé à céder son secteur électroménager au suédois Electrolux, lors de tentatives similaires récentes, il faudra attendre quelques mois pour pouvoir confirmer la démarche qui annonce des synergies génératrice de 3 milliards $ d’économies auxquelles s’ajouterait 1 autre milliard lié à de la croissance.

DuPont employait 54 000 personnes fin 2014. Dow Chemical compte environ 53 000 employés, mais prévoit de son côté racheter la totalité de la co-entreprise spécialisée dans les silicones fondée en 1943 avec Corning, Dow Corning.

Le Japon s’ouvre pour Opsens: 1,2 M$ de commande pour ses produits FFR

Ce n’est jamais simple de percer le marché japonais! La société cotée à la Bourse de croissance TSX, fondée et basée à Québec, Opsens, vient pourtant d’annoncer la réception de commandes d’une valeur dépassant 1,2 million de $ pour ses produits destinés à mesurer la réserve de débit fractionnaire ou Fractional Flow Reserve (« FFR »), sur le territoire du Japon. La valeur des commandes représente plus du double des revenus FFR d’Opsens pour l’exercice financier 2015.

Les produits FFR d’Opsens sont conçus pour optimiser le traitement et guider le diagnostic chez les patients atteints de maladies coronariennes. Lesdites commandes ont été placées par le distributeur japonais d’Opsens, un joueur en cardiologie interventionnelle à la tête d’un réseau de distribution bien organisé.

« La réception de ces commandes au cours de la phase de mise en marché contrôlée pour le seul territoire du Japon est de très bon augure« , a déclaré Louis Laflamme, président et chef de la direction d’Opsens.

Parallèlement, la compagnie Opsens travaille à l’expansion de ses activités commerciales sur plusieurs autres territoires géographiques, ce qui devrait générer une forte croissance des revenus FFR dans l’exercice 2016.

Entre le pétrole et la cardiologie…

Avantage plutôt rare par son importance dans ce cas-ci, cette compagnie technologique se démarque également du fait de sa stratégie de diversification. En plus de se concentrer sur la mesure de la FFR dans le marché de la cardiologie interventionnelle et d’offrir un fil guide optique de mesure de pression (OptoWire) qui vise à améliorer les résultats cliniques chez les patients atteints de maladies coronariennes, Opsens opère dans le secteur industriel. Et pas le moindre: celui du pétrole et du gaz! Elle développe, fabrique et installe des solutions de mesure innovantes qui utilisent la fibre optique pour des applications critiques comme la surveillance des puits de pétrole.

www.opsens.com

www.opsensmedical.com