Archives de catégorie : Économie

Québec-Bavière Entrevue avec Benjamin Emans : nouvelles opportunités pour les entreprises

 

 

En 2013,
l’Allemagne représentait le 1er partenaire commercial du Québec
en Europe.

Partenaire majeur du lien Québec-Bavière, nous avons posé quelques questions au directeur de la Représentation de l’État de Bavière au Québec : Benjamin Emans.

 
(CM) M. Emans, depuis quand êtes-vous en poste à Montréal ? Parlez-nous un peu de vous…

Montréal en novembre 2014. Pour un premier hiver canadien, c’était toute une entrée en matière, puisque si vous vous souvenez, le mois de février 2015 a enregistré la plus importante et longue vague de froid depuis la fin du 19e siècle… Auparavant j’étais au département de la politique de recherche et de technologie du ministère de l’Économie de la Bavière.

(CM) Québec-Bavière : est-ce une relation surtout Politique, surtout Économique, Culturel, ou Scientifique ?

En fait c’est un peu de tout, la relation est extrêmement variée et c’est je crois une partie de ce qui fait sa longévité. Pour vous donner quelques exemples, nous aidons les ministères à communiquer entre eux et à mettre en place des mécanismes d’échanges, comme par exemple entre le DPCP au Québec et les procureurs en Bavière. Cela s’applique également aux ONG : récemment, nous avons vu la naissance de relations très amicales et prometteuses entre la Croix Rouge de Bavière et la Croix Rouge du Canada, division du Québec.

Nous mettons en contact des partenaires potentiels sur le plan économique – PME bavaroises qui cherchent des nouveaux marchés, des partenaires de distribution ou d’affaires au Québec ou au Canada ; gens d’affaires canadiens et québécois qui s’intéressent au climat d’investissement en Bavière et aux opportunités présentées par telle ou telle région selon leur secteur d’activité ; grappes industrielles qui veulent collaborer pour mettre en valeur les meilleures pratiques ; etc.

En termes de R&D et d’échanges technologiques, nous aidons les chercheurs à nouer des contacts et monter des projets avec des partenaires qu’ils identifient en lien avec leur domaine de recherche. Sur le plan culturel, nous avons vu s’établir de très belles collaborations entre différentes institutions d’ici et de là-bas, comme par exemple les « Portraits croisés », où des jeunes étudiants cinéastes passent un mois dans la région partenaire pour y réaliser un court-métrage documentaire. Ces petits films sont des bijoux et plusieurs ont gagné des prix dans des festivals internationaux.

Enfin, nous nous réjouissons de voir de nombreux accords d’échanges entre universités de Bavière et du Québec, qui permettent aux jeunes d’apprendre tôt à connaître l’autre région. Le ministre-président de la Bavière et le premier ministre du Québec décernent chacun annuellement des bourses d’études spécifiquement pour les étudiants qui s’intéressent aux relations Bavière-Québec.

(CM) Pourquoi y a-t-il eu une ouverture de Bureau à Montréal ?

La coopération elle-même a été initiée à la fin des années 1990, alors principalement sur le plan des échanges économiques et technologiques et du transfert de connaissances. Au fil du temps, les deux régions se sont « trouvées » si on peut dire ainsi : elles ont en réalité de nombreux points communs, malgré la barrière de la langue, chacune axée sur le développement des industries de haute technologie. Bref, la relation entre les acteurs bavarois et québécois de ces échanges s’est développée au point qu’il devenait nécessaire d’affecter du personnel à temps plein au suivi des projets qui en résultaient, et c’était vrai aussi bien pour la Bavière que pour le Québec : ainsi a été fondée en 1998 la Délégation générale du Québec à Munich, et en 1999 la Représentation de l’État de Bavière au Québec.

(CM) Êtes-vous initiateur de projets… Exemples ?

Dans le cadre de la coopération, les principaux acteurs ministériels se réunissent une fois tous les deux ans, alternativement à Québec et à Munich, pour une session du « Groupe de travail Québec-Bavière ». Dans l’année précédant ces rencontres, le MRIF publie un Appel à projets au Québec : les personnes, institutions culturelles, laboratoires de recherche, PME, etc. intéressés sont invités à soumettre leurs idées, avec un ou des partenaires qu’ils identifient, et ces dossiers sont ensuite examinés collectivement lors de nos rencontres du Groupe de travail. En général, sur une période de deux ans, c’est une soixantaine de projets qui seront suivis et soutenus, soit financièrement, soit d’un point de vue logistique, pratique, administratif ou tout autre besoin. Je nous vois réellement comme des facilitateurs : ce qui nous remplit de fierté, c’est de voir deux partenaires s’entendre si  bien qu’ils… n’ont plus besoin de nous pour continuer !

(CM) Offrez-vous à la Représentation des programmes spécifiques pour accompagner les initiateurs de projets ?

Via ma collègue Florence Gauzy, qui travaille depuis Munich, nous accompagnons des projets de recherche où se côtoient des scientifiques bavarois et québécois et qui parfois  deviennent des plateformes internationales comme le projet TIRCON. Dans ce cadre, nous offrons un soutien financier à la mobilité internationale des chercheurs.

Le mandat de la Représentation elle-même est toutefois plus large que cela et s’adresse en réalité à tous les acteurs d’un projet donné. Notre travail couvre en grande partie l’accompagnement des projets approuvés lors des rencontres du Groupe de travail Québec-Bavière, puisque nous servons très souvent d’intermédiaire entre les institutions, surtout en début de projet lorsque les communications sont en cours d’établissement.

Enfin, un des volets les plus excitants de ce que nous faisons est d’aider les partenaires potentiels à « se trouver » en identifiant les opportunités actuelles et futures : nous sommes présents à plusieurs salons commerciaux et foires d’affaires tout au long de l’année, ici comme en Bavière, dans des domaines d’activité qui présentent un potentiel futur intéressant pour chacune de nos régions – dans le passé très récent, par exemple, l’électrification des transports, où chacune des régions a la possibilité d’enrichir l’autre par le biais de collaborations industrielles et scientifiques que nous pouvons aider à mettre en place.

(CM) Pour les gens d’affaires, quelles sont les plus belles opportunités présentement à vos yeux ?

La Bavière est dotée d’un réseau de grappes industrielles qui mettent en contact aussi bien les grands donneurs d’ordre que les PME, les institutions de R&D et de formation universitaire et technique, les entrepreneurs et gens d’affaires et les étudiants, et enfin les ministères. Ce réseau est la colonne vertébrale de l’économie bavaroise, qui  est d’une part fortement industrialisée, et d’autre part à la pointe de la technologie : « l’industrie 4.0 » (l’automatisation des processus industriels) est déjà implantée dans plusieurs secteurs de fabrication. Les technologies de pointe sont donc un des moteurs de la croissance future en Bavière.

La région de Munich vient d’être reconnue par le fédéral comme « plateforme technologique » en transports électriques par exemple, alors que la région d’Erlangen-Nuremberg est depuis longtemps un des hauts-lieux européens des technologies médicales. En aéronautique et aérospatiale, en TI et médias audiovisuels, en technologies médicales et en technologies environnementales (transition énergétique), je vois de grands potentiels de collaboration et de croissance.

(CM) Que va changer l’Accord économique Canada-Europe pour vous ?

Dans la pratique, cet accord est un grand pas en avant. L’abolition des barrières tarifaires et de toute une série de barrières réglementaires relatives aux produits européens va grandement aider les exportateurs allemands – et  bavarois en particulier – à faire connaître leurs produits sur les marchés canadien et québécois. La contrepartie est vraie également. Nous nous attendons donc à une certaine croissance du commerce transatlantique, d’un point de vue général.

(CM) Et pour les relations Québec-Bavière ?

Nos partenaires sont très régulièrement confrontés à des questions de normes de sécurité par exemple, et donc de certification. Avec l’AECG, ces questions seront désormais plus faciles à résoudre puisqu’il y aura reconnaissance mutuelle des niveaux de standards techniques d’une part et de l’autre de l’Atlantique.  Pour les PME prêtes à partir à la conquête des marchés nord-américains, c’est un vrai plus.

Consultez l’article 1 de 5 du Dossier spécial.

Consultez l’article 2 du Dossier spécial.

Consultez l’article 5 sur l’innovation de ce Dossier spécial.

Dossier spécial : Québec-Bavière (1 de 5)

En collaboration avec:
Représentation de l’État de Bavière au Québec
Délégation du Québec à Munich

Dossier spécial de 4 articles :

 
 

 

D-BOX partenaire du Cirque du Soleil et de la NFL pour créer une attraction immersive au cœur de New York

Après plusieurs développements en Asie, c’est dans sa terre natale d’Amérique que l’entreprise montréalaise Technologies D-BOX (TSX:DBO) annonce un autre projet de grande innovation. Considérée dans les leaders mondiaux en matière de technologie de mouvement, elle a été choisie par NFL Experience Times Square pour la création, au cœur de la métropole américaine, New York, d’une « exaltante expérience immersive » qui se voudra à la fine pointe de la technologie sur un thème sportif.

Créée par le Cirque du Soleil, en partenariat avec la National Football League (NFL), « NFL Experience Times Square » est une attraction qui ouvrira ses portes en novembre 2017. Elle visera à donner au public un accès privilégié à l’univers du football professionnel. Outre des souvenirs de championnats, elle présentera un film grandiose comprenant des images exclusives, des écrans interactifs permettant de découvrir des programmes d’entraînement et des plans de match de la NFL et des défis physiques donnant l’occasion aux visiteurs de se mesurer aux joueurs professionnels. Et cette attraction unique en son genre invitera aussi l’amateur de football à passer des gradins au terrain.

Expérience cinématographique en 4D

Pour l’attraction interactive, qui sera présentée à l’année au 20 Times Square – intersection de la 47e Rue Ouest et de la 7e Avenue – une salle de projection immersive avant-gardiste sera aménagée et comprendra des projecteurs à haute définition. Ce sont 185 sièges dotés de la technologie de mouvement D-BOX qui s’offriront alors aux amateurs. Ce lieu sans pareil permettra aux amateurs de football de tous les âges de nourrir leur passion pour ce sport et de ressentir pleinement l’excitation et la poussée d’adrénaline qu’il provoque.

Le spectacle multimédia présentant notamment du contenu exclusif de NFL Films proposera aux visiteurs une expérience exceptionnelle en les faisant passer de simples amateurs à joueurs professionnels de football : les visiteurs pourront adopter le point de vue d’un joueur dans le vestiaire et sur le terrain, ce avant de plonger dans l’ambiance festive du Super Bowl.

« Nous avons tout naturellement plongé dans cette aventure aussi créative qu’innovatrice. En combinant notre technologie de mouvement immersive hors pair avec la vision exceptionnelle de NFL Experience, nous avons créé une expérience unique qui réinvente le concept d’attraction », de déclarer sans modestie le pdg de D-BOX, Claude Mc Master.

Grâce à ce projet la technologie de D-BOX bénéficiera d’une très grande visibilité. Les amateurs de football pourront certes profiter d’une attraction stupéfiante… Pour les curieux d’innovation et de TIC, elle deviendra probablement un attrait incontournable de New York.

Les billets pour cette toute nouvelle attraction thématique sont déjà en vente. Ils sont offerts exclusivement sur le site www.nflexperience.com/, à partir de 39,00 $ US.

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Source de la photo: Cirque du Soleil Canada inc.

Vidéo officiellehttps://app.frame.io/f/clcVcfzX

montreal.tv/2017/05/le-cirque-du-soleil-et-la-nfl-creent-un-spectaculaire-emplacement-immersif-a-times-square-video/

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Suncor parle du chauffage par induction électromagnétique pour remplacer la vapeur pour un projet de sables bitumineux de 160 000 bpj

Suncor Énergie est maintenant la plus importante société énergétique intégrée du Canada : développement et valorisation des sables pétrolifères, production pétrolière et gazière extracôtière, raffinage du pétrole et commercialisation des produits sous la marque Petro-Canada. À titre de membre des indices de durabilité Dow Jones, FTSE4Good et CDP, elle se présente comme une société qui « exploite les ressources pétrolières de façon responsable » et vante son portefeuille croissant de sources d’énergie renouvelable. Suncor est inscrite à l’indice boursier UN Global Compact 100 et sur la liste de Corporate Knights’ Global 100. Souhaitant obtenir l’approbation de l’Alberta pour un nouveau projet de sables bitumineux dans cette province – jusqu’à 160 000 barils par jour – elle a précisé qu’elle « étudierait la possibilité d’utiliser de nouvelles technologies, incluant des solvants volatils et le chauffage par induction électromagnétique » pour remplacer la vapeur d’eau dans la production du pétrole brut. But : utiliser moins d’énergie et moins d’eau. Moyen : innover.

Il s’agit ici du projet Lewis, qui n’a par ailleurs pas encore officiellement été approuvé par Suncor. Mais l’entreprise indique que la construction de sa première phase pourrait commencer en 2024. Et il lui faudra certes encore beaucoup innover pour concrétiser ce qu’elle avance aujourd’hui.

Quand le pétrole s’inspire du lait

Au cours des dernières années, de nombreuses innovations technologiques ont été réalisées pour rendre les procédés de l’industrie des aliments et boissons plus efficaces, moins encombrants, plus sûrs, moins énergivores ou encore, plus respectueux de l’environnement.

Le chauffage par induction électromagnétique consiste à chauffer un produit en le plaçant dans un champ magnétique variable. Il se développe alors des courants de Foucault au sein du matériau qui provoquent son échauffement par effet Joule. D’un point de vue technique, le chauffage peut être direct et la chaleur se développe au sein même de la masse à chauffer ou indirect et c’est une enveloppe (généralement métallique) entourant le produit qui est chauffée par induction. La faible inertie des systèmes permet un réglage précis de la température.

Exemple d’application industrielle : Industrie de la transformation du lait

Type d’entreprise : laiterie au Canada
Application : pasteurisation haute température (procédé UHT)
Date d’installation : 1996
Coûts d’investissement : 855 000 $ (unité de pasteurisation UHT)
Période de recouvrement de l’investissement : 3,3 ans

Résultats : Réduction de la consommation énergétique résultant en des économies de 259 000 $/an.

Avantages technologiques : Par rapport aux méthodes traditionnelles de pasteurisation qui utilisent l’énergie thermique fournie par une chaudière à vapeur, le procédé par induction présente une efficacité accrue de 17 p. 100.

Source : rncan.gc.ca/energie/publications/efficacite/industrie/6844

L’état de la technologie mise en cause reste aussi un sujet ouvert. Il existe bien un brevet que contrôle l’allemande Siemens. L’invention « concerne un inducteur destiné à chauffer une formation géologique, en particulier un gisement d’une substance contenant des hydrocarbures, par exemple un gisement de sable bitumineux, de schiste bitumineux ou de pétrole lourd, par induction électromagnétique, en particulier pour obtenir la substance contenant des hydrocarbures à partir du gisement ». Mais il est tout jeune et ne date que de… 2015.

BREVET « Inducteur et procédé de chauffage d’une formation géologique »
Numéro de publication WO2015176910 A1
Type de publication Demande
Numéro de demande PCT/EP2015/058813
Date de publication 26 nov. 2015
Date de dépôt 23 avr. 2015
Date de priorité 21 mai 2014
Autre référence de publication CA2949555A1, EP2947261A1, EP2947261B1
Inventeurs Dirk DiehlAndreas Koch
Déposant Siemens Aktiengesellschaft, Wintershall Holding GmbH

Source: google.com/patents/WO2015176910A1?cl=fr

Si le projet Lewis se concrétisait, il serait situé à environ 25 kilomètres au nord-est de Fort McMurray, dans le nord de l’Alberta.

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Économie mondiale : surprises 2016 du «Top 20» du commerce international par pays

La publication récente par l’Organisation mondiale du commerce des statistiques et perspectives du commerce permettent de porter un regard sur l’état de l’économie mondiale au tournant de 2016-2017. Sans surprise, les États-Unis et la Chine dominent largement le classement des exportations et des importations, autant en matière de commerce des marchandises que pour celui des services commerciaux. Plusieurs autres pays ont cependant affiché une année 2016 hors du commun : Royaume-Uni, Russie et Brésil notamment. Plusieurs surprises composent donc le plus récent Top 20 du commerce international par pays. Alors suivez-nous bien. Économie mondiale : surprises 2016 !

Le Top 20 des pays pour les exportations et les importations du commerce international des marchandises et des services commerciaux est fondamental dans l’analyse de l’état de l’économie mondiale, parce que ce classement constitue 72 à 73% du poids total de l’économie mondiale :

  • 73% du 15 955 milliards $ d’exportations de marchandises;
  • 72% du 16 225 milliards $ d’importations de marchandises;
  • 73% du 4 770 milliards $ d’exportations de services commerciaux;
  • 72% du 4 645 milliards $ d’importations de services commerciaux.

À 20 pays, ils comptent pour les 3/4 de l’économie mondiale qui se compose tout de même de plus de 190 pays souverains.

Tableau 1

Commerce des marchandises: principaux exportateurs et importateurs, 2016

Exportateurs Part mondiale (%) Importateurs Part mondiale (%)
1-Chine 13,2 1-USA 13,9
2-USA 9,1 2-Chine 9,8
3-Allemagne 8,4 3-Allemagne 6,5
4-Japon 4,0 4-Royaume-Uni 3,9
5-Pays-Bas 3,6 5-Japon 3,7
6-Hong Kong, Chine 3,3 6-France 3,5
7-France 3,1 7-Hong Kong, Chine 3,4
8-Corée du Sud 3,1 8-Pays-Bas 3,1
9-Italie 2,9 9-Canada 2,6
10-Royaume-Uni 2,6 10-Corée du Sud 2,5
11-Belgique 2,5 11-Italie 2,5
12-Canada 2,4 12-Mexique 2,5
13-Mexique 2,3 13-Belgique 2,3
14-Singapour 2,1 14-Inde 2,2
15-Suisse 1,9 15-Espagne 1,9
16-Espagne 1,8 16-Singapour 1,7
17-Russie 1,8 17-Suisse 1,7
18-Taiwan 1,8 18-Taiwan 1,4
19-Émirats arabes unis 1,7 19-Émirats arabes unis 1,4
20-Inde 1,7 20-Turquie 1,2

Pour le commerce des marchandises, les même 13 pays (en gras) sont d’abord globalement à la tête des exportations et des importations en 2016. Une réalité qui se poursuit pour tout le Top 20 à l’exception de la Russie, qui n’arrive que 24e pour les importations, malgré une baisse de 1% en variation annuelle, permettant ainsi à la Turquie de s’y classer. Pour cette même Russie, c’est du côté des exportations que la surprise est plus cruelle : elle ne mérite que le 17e rang à cause d’une importante chute (-17%). Acteur important, l’Inde s’est aussi déclassé en 2016 avec une forte diminution (-9%) de ses importations de marchandises.

Face à des moyennes mondiales de -3% (scores des USA justement), côté exportations les -8% de la Chine et -11% du Royaume-Uni se démarquent; alors qu’outre l’Inde (-9%) il n’y a que Hong Kong à -10% qui affiche aussi un extrême du côté importations.

Bien que loin du Top 20, mais tout de même toujours dans les 30 premières puissances importatrices, soulignons l’énorme baisse de -20% du Brésil, qui a donc reculé en position 28 au classement (25e comme exportateur), avec seulement 143 G$ d’importations de marchandises, ce bien derrière l’Autriche, la Malaisie et le Viet Nam (avec 185 G$ d’exportations, le Brésil se situe ici entre la Malaisie, 189 G, et le Viet Nam, 177 G).

 

Tableau 2

Services commerciaux: principaux exportateurs et importateurs, 2016

Exportateurs Part mondiale (%) Importateurs Part mondiale (%)
1-USA 15,4 1-USA 10,4
2-Royaume-Uni 6,9 2-Chine 9,7
3-Allemagne 5,6 3-Allemagne 6,6
4-France 4,9 4-France 5,1
5-Chine 4,3 5-Irelande 4,1
6-Pays-Bas 3,7 6-Royaume-Uni 4,1
7-Japon 3,5 7-Japon 3,9
8-Inde 3,4 8-Pays-Bas 3,6
9-Singapour 3,1 9-Singapour 3,3
10-Irelande 3,1 10-Inde 2,9
11-Espagne 2,7 11-Corée du Sud 2,3
12-Suisse 2,4 12-Belgique 2,3
13-Belgique 2,2 13-Italie 2,2
14-Italie 2,1 14-Canada 2,1
15-Hong Kong, Chine 2,1 15-Suisse 2,0
16-Luxembourg 2,0 16-Hong Kong, Chine 1,6
17-Corée du Sud 1,9 17-Russie 1,6
18-Canada 1,7 18-Luxembourg 1,5
19-Suède 1,5 19-Espagne 1,5
20-Thaïlande 1,4 20-Émirats arabes unis 1,4

Comme pour les marchandises, le classement pour les services commerciaux est aussi passablement équilibré, alors que les même 10 pays (en gras) sont encore globalement à la tête des exportations et également des importations, sauf que l’Inde, Singapour et l’Irelande viennent déclasser Hong Kong, la Corée du Sud et l’Italie, trois pays qui demeurent tout de même au Top 20. Pour compléter ce Top 20, seul les deux derniers du classement export, la Suède et le Royaume de Thaïlande, n’y restent pas pour les importations, y arrivant ici au 22e rang (Suède) et au 29e rang (Thaïlande). C’est la Russie, comme 17e (24e exportateur) et les Émirats arabes unis, comme 20e, qui y apparaissent plutôt. (Importateur pour 66 milliards $ en 2016, les EAU ne sont pas un pays majeur à titre d’exportateur de services commerciaux.) Une Russie, encore ici, à la dérive enregistrant une importante baisse (-16,4%) à 73 milliards $ de valeur d’importations.

Contrairement aux marchandises (-3%), les services commerciaux ont enregistré une croissance en 2016 : très modeste de +0,1% à l’export, mais de +0,5% à l’import. Et l’Irelande est ici le pays champion de l’année avec son doublé imposant de variations annuelles (8,8 et 14,6%) ; l’Irelande a exporté pour 146 G$ de services et en a importé pour 192 G$, se classant 5e au rang mondial à ce dernier titre dépassant même – tout juste – le Royaume-Uni (pour sa part déjà en perte de -8,9%). La Thaïlande (+7,7), l’Espagne (+7,6) et le Japon (+6,5) sont les autres belles surprises de l’année 2016 pour leur croissance des exportations de services. À l’opposé des deux autres, la Thaïlande a cependant pris la pente descendante pour les importations, arrivant ici au 29e rang mondial et ayant à supporter une diminution (-0,8%) en valeur par rapport à l’année précédente.

L’analyse plus globale du secteur des services commerciaux commande aussi de souligner l’état stimulant du marché d’Israël (maintenant au 27e rang) avec une croissance de 10,2% en 2016 et ayant représenté une valeur de 39 milliards $ d’exportations. Un succès remarquable face à son voisin la Turquie, en totale déroute, qui glissant même derrière, au 28e rang, accuse une forte diminution (-19,6%). À 37 G$ d’export, cette Turquie se maintenant par ailleurs tout juste devant une Norvège, elle aussi dans la tourmente,  accusant, elle, une diminution également dans les deux chiffres (-10,8%), pour un chiffre d’affaires de 36 G$.

Sept (7)
pays seulement

sont au Top 10
des quatre classements
du commerce
international

Tableau 3

Commerce des marchandises: principaux exportateurs et importateurs, 2016

Milliards de $ et %

Tableau 4

Services commerciaux: principaux exportateurs et importateurs, 2016

Milliards de $ et %

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(Source des Tableaux 3 et 4 et des données des Tableaux 1 et 2: www.wto.org)

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