Archives de catégorie : Économie Europe / Afrique

La course au champion de l’économie numérique

Récemment, c’était au tour de la France et de l’Allemagne d’annoncer qu’ils créaient ensemble un fonds d’1 milliard d’euros afin de bâtir un champion de l’économie numérique européen. Ce fonds franco-allemand vise sans cachette à soutenir le développement de l’économie numérique à l’échelle européenne « pour réduire l’écart avec les États-Unis ».

Selon une étude de McKinsey : Sur une échelle de 0 à 100 rendant compte de la numérisation de l’économie, les États-Unis sont à 18, tandis que l’Union européenne et la France n’atteignent que 12.

Mais l’Europe n’est pas seule dans cette course et cette récente initiative parait même très timide lorsque le regard se porte vers l’Asie. Cette réponse de financement paraît carrément « dérisoire » selon la critique. Il est vrai que face au fonds de 100 milliards $US lancé, lui aussi, récemment, par le Japonais SoftBank, on se demande si on joue dans la même ligue…

SoftBank a d’ailleurs créé ce fonds avec l’Arabie Saoudite ; le groupe japonais y apportera 25 milliards $, contre 45 G pour le fonds souverain saoudien. Oui, le même Saudi Arabia’s Public Investment Fund qui a investi 3,5 milliards $US dans Uber encore en 2016. Ici, les deux fonds se sont donnés cinq ans pour investir dans la techno et la structure a stratégiquement choisi la ville leader de Londres pour son implantation.

Politiquement parlant, Paris et Berlin unissent donc leurs forces pour stimuler le développement des start-up technologiques d’Europe. Et une Conférence numérique franco-allemande existe déjà, ayant réuni leur ministre à deux reprises depuis octobre 2015.

On sait donc aussi que la France et l’Allemagne souhaitent notamment renforcer leur coopération dans:

  • la nanoélectronique,
  • l’intelligence artificielle,
  • le nuagique,
  • et la cybersécurité.

À Paris en 2015, lors de la 1er édition de la Conférence numérique franco-allemande, le ministre français de l’Économie avait également annoncé la création d’une Académie franco-allemande pour l’industrie du futur, portée par l’Institut Mines-Télécom et l’Université technique de Munich.

Paris pourrait détrôner Londres

Sous une autre perspective du même secteur économique, les nouvelles d’Europe sont déjà positives. Au troisième trimestre 2016, la France a doublé l’Allemagne, avec 857 millions $ de financement au niveau des entreprises, contre 462 M$. Paris se hisse ainsi tout proche du leader européen : Londres.

De Paris, de Londres ou encore d’Amérique… De où sortira le prochain grand champion de l’économie numérique ? La course est belle et bien grande ouverte.

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(Source de l’image: lemonde.fr)

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Quand la Méditerranée bouffera la France

Ce n’est pas une question. Le titre ici ne se termine par aucun point d’interrogation. Les prochaines décennies verront le littoral de la Méditerranée progressivement se faire engloutir par la montée inéluctable des eaux. Le problème c’est que l’État français a structurellement développé ledit littoral à partir d’une stratégie économique misant essentiellement sur le tourisme et l’aménagent côtier. Bref, la France méditerranéenne de la côte vit en plein là où le problème s’en vient. Des centaines de milliers de gens. Alors que faire ? Toutes les alternatives sont extrêmement lourdes de conséquences. C’est là qu’est la grande interrogation.

Une présentation bien appuyée de cette « bombe à retardement » a été exposée par un scientifique de cette France du Sud présent à l’Université Laval, le 31 octobre 2016, pour un colloque sur la géopolitique de l’eau. Sa communication scientifique avait de quoi réveiller un mort, avant que la Méditerranée ne les inonde…

Si Alexandre Brun parle ici de « l’adaptation des territoires à risque(s) », il sait pertinemment que le risque pèse davantage sur l’impossible adaptation, que sur le fait de voir le risque se réaliser. C’est après des années à étudier le littoral de la Côte du golfe du Lion face au risque de submersion marine que son travail est devenu proche d’un enjeu politique actuel. Il est maintenant capable d’alerter les politiciens.

La Côte du golfe du Lion s’étire sur environ 200 kilomètres qui vont du Petit Rhône aux Albères. On parle ici de la France du Sud entre Marseille et la frontière espagnole. Une côte dite « d’origine récente et instable ». Depuis au moins l’Antiquité, en raison essentiellement des tempêtes, cette côte à lido tantôt avance, tantôt recule face à la mer, ouvrant ou fermant les estuaires et chenaux qui font communiquer les étangs avec la mer. Longtemps considérée comme inhospitalière et inculte, cette côte comptait néanmoins en 1950 une vingtaine de petites villes dont l’activité économique, comptant d’abord sur la pêche, s’est aussi tournée vers le tourisme balnéaire depuis le 19e siècle.

Jusque là, rien de surprenant ou annonçant l’impasse.

LE CHOIX DES POUVOIRS PUBLICS

« Dans les années 1960, les pouvoirs publics ont décidé d’aménager cette côte. Ingénieurs, architectes, organismes publics d’aménagement et promoteurs immobiliers ont fait sortir de terre des villes nouvelles. Le littoral jadis repoussant est très urbanisé et bien desservi par des infrastructures de transport modernes. Plus de 300 000 personnes résident désormais dans 30 communes. C’est l’une des régions les plus attractives d’Europe occidentale ; en été, la population est multipliée par 10 » (…)

« Presque trente ans de travaux ont été nécessaires pour aménager la côte. À la grande époque du « Plan », l’État a ainsi gagné le pari qu’il s’était fixé au début des années 1960 : capter les clientèles touristiques qui jusqu’alors se rendaient sur la Costa Brava en Espagne, et, développer une économie résidentielle et touristique pour compenser les faiblesses de l’agriculture (viticulture) », expose Alexandre Brun, maître de conférences en géographie à l’Université Paul Valéry Montpellier 3.

C’est pour cela que furent créées La Grande-Motte, Carnon, le Cap d’Agde, Gruissan, Port-Camargue, Port-Leucate, Port-Barcarès et Saint-Cyprien, huit stations représentant au total 500 000 lits. Mais l’avenir de ce « territoire » est incertain.

golfe-lion

Gros problème : « Nombre de stations balnéaires sont localisées sur des terrains situés au niveau de la mer. Or, les experts prévoient une élévation du niveau de la mer de l’ordre d’un mètre à l’horizon 2100. Il convient donc de s’interroger sur la redistribution spatiale des hommes et des activités à l’échelle de l’arc littoral », constate le géographe.

200 kilomètres de côte, 300 000 résidents, 30 communes, 8 stations, 500 000 lits… L’un des points les plus importants du propos est certes de nature financière et commerciale.

« En voulant capter dans les années 1960-70  la clientèle touristique française et d’Europe sur la côte du Golfe du Lion, le Gouvernement du général De Gaulle a lancé un programme de construction : la fameuse « Mission Racine », dont résulte aujourd’hui de nouvelles stations balnéaires très exposées au risque de submersion marine. Des centaines de milliers de mètres carrés d’habitation, des équipements commerciaux, etc. ont donc été construits sur la bandes littorales du delta du Rhône jusqu’à l’Espagne. Les coûts de relocalisation sont donc très élevés », analyse encore Alexandre Brun, en ne cachant pas que lesdits coûts sont encore une inconnue aujourd’hui, mais qu’il fait partie de ceux qui y travaillent.

Et que dire des conséquences sociales d’une telle opération ? Elles seront « lourdes dans la mesure où il s’agit d’une région relativement « pauvre » au plan national », prévient-il déjà.

Puis une liste de questions complémentaires s’aligne immédiatement : – Qui sera indemnisé ? – À quelle hauteur ? – Quels sont les secteurs à relocaliser en priorité et surtout où ? – En combien de temps une telle opération d’aménagement du territoire peut-elle être menée ? – Quel acteur (État, Région…) la pilotera ?

UN CHOIX DEVENU UN PIÈGE

« L’autre problème est que l’économie régionale repose désormais très largement sur le tourisme balnéaire. Moyennant quoi s’écarter de la mer aurait pour effet de réduire l’attractivité commerciale de la côte du Golfe du Lion et d’appauvrir davantage la région, tout en rendant service aux littoraux touristiquement concurrents (Grèce, Italie, Espagne, Portugal) », rajoute et complexifie à juste titre Alexandre Brun.

Alors que faire ?

Aux yeux des experts du changement climatique, la relocalisation semble s’imposer. Mais d’autres scénarios sont privilégiés par les élus locaux, les acteurs économiques et les habitants eux-mêmes. La formule magique « plage et casino » est encore synonyme de beaucoup de sous ou d’emplois et l’État ne va pas lâcher le morceau facilement. Ne construit-on pas encore ici lignes TGV et autoroutes à six voies ?

« Au plan territorial, l’enjeu principal consiste à traiter – simultanément à la réduction de vulnérabilité au risque de submersion marine ? – le vieillissement des infrastructures touristiques et les stations balnéaires sorties de terre voici quarante ans. 

Depuis 2016, il est question de « croissance bleue » dans la bouche des nouveaux responsables politiques régionaux (…) Mais en quoi la création d’un parc d’hydroliennes, par exemple, contribuerait à dénouer l’écheveau de la reconfiguration territoriale des biens et des personnes face au risque de submersion marine (à long terme) et à l’érosion du trait de côte (ici à court terme) ? » avertit encore le scientifique.

À nouveau, que faire ?

Relocaliser les gens dans les terrains vides ? Preuves et images à l’appui, le chercheur avertit encore qu’il n’existe pas de terrains « vides ».

« Les terres en friche apparemment inoccupées derrières les infrastructures du littorale sont de fait occupées par les pauvres ; environ le tiers de la population, 30 000 personnes », selon sa propre évaluation.

« Ce problème n’est pas technique (…) Il y a donc ici des gens incapables de s’adapter, alors les géographes ont un devoir d’alerte », conclura Alexandre Brun, devant son auditoire savant à Québec.

Un scientifique, qui sait aussi se faire militant, et qui aimerait bien ne pas ouvrir la boîte de Pandore !

 

(Source de la Une: wikipédia)

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Accord Canada-Europe : les experts ciblent le 27 octobre pour sa signature

« Si la procédure évolue de manière positive, la tendance actuelle est que le Conseil de l’UE prendra le 18 octobre prochain la décision quant à la signature et entrée en vigueur provisoire de l’AECG. Formellement, c’est lors du sommet Canada-UE à Bruxelles le 27 octobre que l’accord serait signé par l’UE et le Canada », analyse l’avocate experte québécoise Geneviève Gagné, dans la dernière chronique juridique de Commerce Monde.

Et vu l’importance de l’AECG « c’est le premier ministre Justin Trudeau qui en sera le signataire », affirme-t-elle aussi.

L’important accord entrerait par la suite provisoirement en vigueur dans le premier semestre 2017, pour la portion EU-only, avec notamment l’abolition immédiate de la presque totalité des barrières tarifaires et l’accès aux marchés public.

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Geneviève Gagné
est avocate chez JoliCoeur-Lacasse,
à Québec.

L’ENJEU ALLEMAND

Au-delà du Brexit au Royaume-Uni, c’est davantage une vague de recours collectifs en Allemagne demandant à ce que soit empêchée l’entrée en vigueur provisoire de l’AECG qui occupent les experts. Au nombre de cinq, le plus important des recours regroupe plus de 125 000 procurations.

On invoque des violations de la constitution allemande advenant l’entrée en vigueur provisoire et une implication déficiente du parlement allemand, ainsi que des droits exagérés aux investisseurs étrangers et aux comités qui seront créés sous l’égide de l’AECG.

« Ces questions devront être examinées par la cour constitutionnelle allemande (…) le nombre de plaignants n’ayant toutefois aucune influence sur l’issue de la décision. Si l’AECG entrait en vigueur de manière provisoire, mais qu’un État membre faisait défaut de le ratifier par la suite, dans les faits, cela n’aurait aucun impact sur les dispositions EU-only qui continueraient de s’appliquer, seules celles de compétence nationale (environ 5%-10% de l’accord) ne trouveraient pas application. Une fois l’entrée en vigueur provisoire décidée, seule une déclaration par l’UE ou le Canada à l’effet qu’ils ne désirent plus faire partie de l’AECG pourrait l’annuler », explique encore Geneviève Gagné.

Conclusion en cette fin de septembre 2016 : Même si l’adoption de l’AECG « demeure encore soumise à une certaine imprévisibilité due aux aléas politiques », les récents développements en Europe indiquent que l’entrée en vigueur de l’AECG « est désormais plus prévisible que spéculative ».

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Première au Canada : une ville obtient sa marque de commerce « Parc naturel habité »

C’est le maire de la municipalité québécoise de Saint-Donat, Joé Deslauriers, qui avait la fierté d’annoncer le 26 septembre 2016 que sa ville avait obtenu sa marque de commerce Parc naturel habité. Il s’agit d’une première pour une municipalité au Québec et aussi au Canada.

L’annonce officielle a donc attiré des personnalités telles que la vice-première ministre et ministre responsable de la région de Lanaudière, Lise Thériault et le maire de Lans-en-Vercors, Michael Kraemer, une commune située en France qui est jumelée à Saint-Donat.

« La Municipalité de Saint-Donat est fière de se voir octroyer par l’Office de la propriété intellectuelle du Canada, un organisme d’Industrie Canada, sa marque de commerce Parc naturel habité puisque cette initiative est une suite logique aux démarches entreprises précédemment et qui sont destinées à créer, à maintenir et à développer une qualité de vie pour ses citoyens, les villégiateurs, les commerçants, les entreprises et les touristes », a expliqué le maire Deslauriers.

UNE CERTIFICATION

Plus qu’une marque de commerce, la certification Parc naturel habité est une signature que Saint-Donat souhaite maintenant promouvoir avec l’aide des commerçants et des entreprises qui prendront part au programme de certification. Parce qu’effectivement, les entreprises et les commerçants pourront obtenir la certification Parc naturel habité en démontrant comment elles comptent se distinguer en lien avec ces cinq critères :

  1. Innovation : dans une économie très concurrentielle, Parc naturel habité incitera les entreprises vers l’innovation;
  2. Nouveaux marchés : vecteur d’amélioration des ventes, de la satisfaction du client, de l’image de l’entreprise et des parts de marché, avec un nouveau produit ou service;
  3. Pour la société : les consommateurs peuvent avoir l’assurance que les produits ou services sont sûrs, fiables et de bonne qualité;
  4. Pour l’environnement : la gestion environnementale au cœur de vos activités en vue d’obtenir des résultats durables, en œuvrant dans un Parc naturel habité;
  5. Gestion de la qualité : gérer la qualité quelle que soit la taille de l’entreprise et cette dernière pourra…
  • réaliser des économies;
  • augmenter les bénéfices;
  • générer plus d’occasions d’affaires;
  • satisfaire toujours plus de clients.

Décernée par la municipalité de Saint-Donat, cette certification en vigueur pour une période d’un an sera renouvelée d’année en année, si la mise en œuvre des exigences minimales est maintenue par ses détenteurs. Ces derniers pourront promouvoir leurs produits, leurs services et leur appartenance au milieu en tant que partie prenante du Parc naturel habité.

« Notre marque de commerce permettra aux entreprises de renforcer l’image qu’elle projette envers leurs clients. C’est un peu comme une promesse de qualité. L’utilisation de notre certification offrira un outil fort pour le marketing et les affaires à nos commerçants et futurs commerçants », affirme Joé Deslauriers.

UNE IMPLICATION

De plus, sans s’y limiter, la certification prévoira notamment que les commerçants et propriétaires d’entreprises s’engagent à respecter le Plan stratégique de développement durable de Saint-Donat. Ils devront aussi s’engager à agir de manière préventive afin de satisfaire leurs clients et à protéger la santé et sécurité de leurs collaborateurs de manière continue et dans le respect des lois, des règlements et des autres exigences applicables.

« J’étais présente en février dernier lorsque Saint-Donat a dévoilé sa nouvelle image de marque et déposé sa demande de certification. Je tiens à féliciter le maire et toute son équipe pour le travail accompli afin que la Municipalité puisse obtenir sa marque de commerce, un atout qui lui permettra de se distinguer dans la poursuite de son développement », a déclaré Lise Thériault.

UN RAYONNEMENT DANS LE MONDE

Tout semble par ailleurs indiquer que cette originale initiative de la ville canadienne, en plus de lui apporter un rayonnement international, servira d’amorce à un réseau sur ledit thème.

« Ce projet de notre Municipalité jumelle Saint-Donat avec Lans-en-Vercors est une idée originale afin de créer un lieu de développement favorable, tant pour ses habitants que ses entreprises et celles qui viendront s’y installer. Nous avons d’ailleurs commencé la même démarche en août dernier et espérons qu’elle portera fruit comme celle de Saint-Donat », a pour sa part souligné le partenaire européen présent le jour de l’annonce, Michael Kraemer.

Située dans la région de Lanaudière au sein de la MRC de Matawinie, la municipalité de Saint-Donat compte environ 4 200 citoyens. Durant la saison estivale, les villégiateurs, qui profitent d’un territoire de 360 km2 composé de forêts publiques et de 81 lacs répertoriés, sont plus de 9 500. Ainsi, la population locale en été avoisine 15 000 habitants, une population qui côtoient un nombre équivalent de touristes.

Et manifestement une ville qui veut se donner les moyens d’assurer son avenir… le maire Deslauriers, au nom du conseil municipal, aura profité de la même journée pour annoncer la création du Service du développement économique de Saint-Donat, et de l’engagement de Marc St-Pierre comme directeur. Ceci en rappelant bien que se développement passe notamment par son positionnement de Parc naturel habité, qui a été reconnu officiellement en juin 2016 comme marque de commerce déposée auprès du gouvernement canadien.

« Saint-Donat continuera de lancer une invitation aux jeunes familles qui cherchent une qualité de vie exceptionnelle, dans un milieu de vie privilégié, aux touristes mordus de plein air ainsi qu’aux entrepreneurs et investisseurs qui désirent profiter du dynamisme d’un Parc naturel habité », lance aussi M. Deslauriers.

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saint-donat.ca

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neZEH: e-toolkit to help hotels reach zero-energy consumption

The Europeen Hotels system puts innovation at the top level. The nearly-Zero Energy Hotels (neZEH) e-toolkit, which is available online at: www.nezeh.eu assesses the energy performance of hotels and proposes measures to improve efficiency and increase the use of renewable energy sources towards nearly-zero consumption. The toolkit is the outcome of a three-year long project funded by the European Union.

The technology evaluates the energy performance of hotels through a questionnaire and identifies options for energy efficiency, including efficient use of non-renewable sources, while raising awareness on the topic through inspiring examples.

The project aims to support hotels in Europe to comply with nearly-Zero Energy Buildings (nZEB) regulations, which all EU Member States are required to meet by 2020. An nZEB-level building must demonstrate high levels of energy performance. The nearly-zero, or very low, amount of energy required should be generated to a very significant extent by renewable energy sources, including those produced onsite or nearby.

« This unprecedented initiative shows not only the concerns, but also the high level of commitment, of the tourism sector in addressing one of the worldwide preoccupations: climate change. »   Taleb Rifai, UNWTO Secretary-General

Sixteen hotels across seven European countries (Croatia, France, Greece, Italy, Romania, Spain and Sweden) participated in the project as pilot European neZEH Hotels. These are to become inspiring examples to the European hotel industry of how to implement best practices to achieve nearly zero energy level performance.

Preceding the launch of the e-toolkit, the policy implications of a zero-energy tourism sector in Europe were debated at the European Parliament on 17 March 2016. The event, addressed at regional, national and European policy makers, stressed the need to reduce legislative barriers and introduce supporting measures to promote zero energy growth and ensure the sustainability and competitiveness of tourism in the EU.

The neZEH project is co-funded by the European Commission in the framework of the Intelligent Energy Europe Programme. It aims to accelerate the rate of large-scale renovations of hotels into nearly-Zero Energy Buildings (nZEB) by providing technical advice to hoteliers and demonstrating flagship nZEB projects in the European hospitality sector.

The neZEH partnership includes 10 partners across 7 European countries: the Technical University of Crete-Renewable and Sustainable Energy Systems Lab (Greece), the coordinating partner for the project, along with the World Tourism Organization (UNWTO), the Network of European Region for a Sustainable and Competitive Tourism (NECSTouR), Sustainable Innovation (Sweden), Creara Consultores S.L. (Spain), the Energy Institute Hrvoje Požar (Croatia), the Istituto Superiore sui Sistemi Territoriali per l’Innovazione (Italy), the Agency of Braşov for Energy Management and Environment Protection (Romania), the Federation of European Heating and Air-conditioning Associations (Netherlands), and  ENERGIES 2050 (France).

Useful links:

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