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Urbanité mondiale : comment sauver la Cité ? (part 2/2)

Urbanité mondiale : comment sauver la Cité ? (part 1/2)

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Face à une humanité qui dépasse déjà les 7 milliards de Terriens, avec plus de 3,5 milliards d’urbains; face à un demain proche qui en comptera un total de 9 milliards avant une stabilisation annoncée, comment sauver la Cité ?

Globalement par la maîtrise de l’énergie et un développement à faible entropie. Essentiellement parce que la décroissance n’est pas une option :

« L’humanité peut-elle évoluer sans croissance? Non. C’est tout simplement contre sa nature », analyse Gaëtan Lafrance, p 177, dans Qui peut sauver la Cité?

Pessimiste? Pas en considérant que la bonne nouvelle veut que cette croissance s’effectue de plus en plus dans l’économie virtuelle.

Ce livre récent, écrit avec sa fille, nous rappelle que l’univers urbain a aussi fait ses devoirs face au défi du moment, lors du Sommet mondial des villes et territoires sur le climat, à Nantes, en 2013. Mais la mobilisation planétaire à propos des changements climatiques n’est qu’à ses débuts et la réflexion a encore sa place.

Gaëtan Lafrance est un intellectuel québécois qui a beaucoup analysé et écrit sur les villes du monde depuis 1970. Il a plusieurs livres à son actif. Sa réflexion sur les qualités d’une ville viable est profonde et appuyée. Ses propositions ne sont pas utopiques.

Pour les nouveaux développements urbains, il propose la planification intégrée du transport des personnes, de l’entreposage des marchandises, du transport et de la distribution des marchandises, du choix des modes de transports, de l’aménagement des centres commerciaux; pour les villes existantes, une politique d’harmonisation demeurant très hypothétique, à court terme il penche pour l’implication du pouvoir public dans la planification des transports de marchandises.

Déçu devant le recul du rail, mais quasi résigné… il ajoute comme seconde solution tout le champ de l’amélioration des technologies (motorisation hybride, etc.) pour diminuer le camionnage, triste héritage du just-in-time.

Ensuite, sur la même trame, remplacer le diesel par du biodiesel, de l’éthanol ou du gaz naturel.

Quatre: optimiser les distances origine-destination pour l’ensemble d’une flotte. Trop de camions roulent en partie vides, un tiers selon les chercheurs. Un gaspillage pur. Alors vive la logistique intelligente à la Benoit Montreuil!

« Pour la seule sortie De Mortagne, sur l’autoroute 20, à Boucherville, vers 10h00 lors d’une journée de semaine, nous avons observé une fréquence de 100 camions à  l’heure », dans Qui peut sauver la Cité?

Cette statistique, bien que toute montréalaise, témoigne de l’ampleur du problème du camionnage urbain partout dans le monde.

HABITATION ET ALIMENTATION

Du côté de l’habitation et de la question de la densification de la population, l’enjeu devient encore plus complexe qu’escompté, lorsque les auteurs nous apprennent que les édifices sont proportionnellement énergivores avec leur hauteur. Le condo en gratte-ciel coûte plus en énergie au mètre carré que le petit duplex. Le gain à faire est alors de savoir que le premier citadin n’utilisera pas autant une voiture que celui en duplex de la banlieue.

Du côté de l’alimentation, on apprend que l’urbain doit se soucier de l’énergie GRISE. C’est la quantité d’énergie cachée, correspondant à l’énergie totale consommée tout au long de la durée de vie du produit, de sa production à sa destruction.

Encore et encore des efforts de sensibilisation et de responsabilisation au niveau des individus citoyens.

S’il faut certes se préoccuper de l’avenir des villes, faut-il en avoir peur? N’oublions jamais que l’urbanité permet de mieux rationaliser les ressources. Et qu’un humain trouve mieux à améliorer son sort en ville qu’en milieu rural, et cela avec une entropie plus faible.

Oui l’avenir de l’humanité passe par celui des villes.

Urbanité mondiale – méga défi : comment sauver la Cité? (part 1/2)

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Montréal ne comptait que 9 000 habitants en 1900; Ankara était une petite ville d’environ 300 000 personnes en 1950. Elles sont devenues des métropoles de 3 et 5 millions de citadins. Deux exemples qui donnent le ton… mais l’enjeu est tellement ailleurs. L’ONU avait fait grande nouvelle que désormais plus de 50% des humains vivaient dans une ville. Comme elle vient de nous dire tout récemment que le 7 milliards de Terriens est atteint, c’est plus que 3,5 milliards de personnes; vivant surtout dans les pays les plus pauvres de la planète.

Au 21e siècle, gérer la ville – la Cité ! – veut donc dire gérer le lieu de vie de la majorité des gens de la planète. Avec plusieurs villes/métropoles comptants leurs citoyens par dizaines de millions (New York, Tokyo, Pékin, Rio, Le Caire) il n’est pas difficile de penser que la question est en grande partie un problème, voire un méga problème. Ce que l’on peut appeler « l’urbanité mondiale » est en fait un méga défi pour l’humanité. L’avenir de l’humanité ressemblera largement à l’avenir de la Cité.

Alors comment sauver la Cité ? Parce que la ville, comme choix de lieu de vie commune de plus en plus de Terriens, subit des pressions énormes, garantissant que plusieurs ne traverseront pas le temps sans heurts.

Pour bien agir et réfléchir, il importe d’abord de savoir de quoi parle-t-on vraiment : qu’est-ce que cette « Urbanité mondiale » croissante ? Juste un univers de villes millionnaires ? Eh bien justement pas. Pas tant que ça !

LA MAJORITÉ DES VILLES DU MONDE AURONT ENCORE MOINS D’UN MILLION D’HABITANTS EN 2025

L’attention médiatique naturellement portée sur les méga villes donne une fausse impression. S’il est vrai que les villes de plus de 10 millions d’habitants sont la catégorie qui augmente le plus, il est faux de penser que nous allons tous vivre dans des méga villes dans un horizon proche. Encore en 2010, tout juste moins de 10% de la population urbaine mondiale vivait dans les plus grandes mégalopoles du monde. 10% c’est très loin de la majorité… Cette majorité se retrouvait d’ailleurs à l’opposé du tableau, dans des villes de moins de 500 000 habitants.

Mais le lien entre ces deux catégories extrêmes semble bel et bien le nœud de l’enjeu. Alors que la catégorie de – de 500 000 décroit (la seule d’ailleurs) constamment depuis 1950, c’est celle des + de 10 millions qui croit le plus.

À croire que ce sont les pauvres des plus petites villes qui les désertent pour aller tenter leur chance en gonflant les bidonvilles des plus grandes et nous ne serions pas éloigné de la vérité. Reste qu’en 2025 c’est 13,6% de la population urbaine mondiale qui vivra dans les plus grandes mégalopoles de + de 10 M d’habitants, comparativement à 42,4% dans des villes en comptant – de 500 000.

Toujours en 2025, selon l’ONU, la majorité, 53,5% de la population urbaine mondiale vivra dans des villes de moins d’un million d’habitants (42,4 + 11,1). C’est-à-dire dans un type de ville bien différent de l’image que donnent Mexico, Lagos, Delhi

C’est sans doute la meilleure nouvelle de l’affaire !

Répartition de la population urbaine mondiale par catégories (%)

Catégorie 1950 2010 2025
+ de 10 millions 3,2 9,9 13,6
5 à 10 M 3,4 7,5 8,7
1 à 5 M 17,2 21,4 24,3
500 000 à 1 M 9,2 9,9 11,1
– de 500 000 67,1 51,3 42,4

Source: ONU, World Urbanization Prospects: The 2011 Revision

C’est dans le second article de cette série que nous aborderons les pistes de solutions, mais comme elles tourneront pour une bonne part sur la question des transports, voici une autre toute petite salve de statistiques de ce monde qui change si rapidement :

  • En 1950, il n’y avait que 20 villes dans le monde ayant un métro; en 2010 plus de 180.
  • En 2010, à l’exemple de la ville brésilienne de Curitiba, qui inventa le concept dans les années 1960-70, pas moins de 153 villes dans le monde (53 seulement en Amérique latine) offraient un moyen moins coûteux à construire : un SRB, un service rapide par bus, comme moyen de transport collectif.

Globalement, face au défi de sauver la Cité, il faudra retenir l’essentiel pour valider des stratégies crédibles. Diversifiées, spécifiques, les villes doivent être regardées pour ce qu’elles font toutes : consommer beaucoup d’énergie et de ressources, produire trop de déchet, attirer des investissements et les grandes infrastructures.

Suite : Urbanité mondiale – Comment sauver la cité ? (part 2/2)

Rattrapons le vol du millénaire

L’arrivée des années 2000 relevait d’abord du mythe. Nous nous demandions tous quel âge nous aurions le moment venu si nous étions, évidemment, venus au monde avant! Au 31 décembre 1999, les nouvelles technologies étaient déjà tellement dans nos vies que la peur du fameux « bug » de l’an 2000 fut parmi les vedettes du célèbre jour. Les systèmes informatiques traverseraient-ils la date fatidique? Ils le firent! L’enthousiasme pouvait demeurer. Par l’implantation des technologies de pointe et progrès des communications, les fameux changements économiques très tranchés vécu au cours des années 1990 avaient même fait annoncer que cette « Nouvelle économie » mettrait jusque fin au cycle des affaires. Que les nouvelles technologies, permettant de mieux contrôler les stocks – avec le just in time –, atténueraient, voire élimineraient, les récessions. Ne savait-on pas que le surinvestissement dans les stocks était l’une des causes premières des fluctuations économiques depuis la Seconde Guerre mondiale…

Effectivement les louanges de ladite nouvelle économie étaient méritées. Elle était réelle : Internet, les innovations des télécommunications et les nouvelles pratiques d’affaires qui en étaient issues aussi. Une véritable accélération de l’innovation et de la productivité fut belle et bien constatée. Mais des gens cupides sont vite venus gâcher la sauce, gonfler le gâteau, pour surtout partir avec.

« Comme la marée descendante révèle les rudes écueils sous la surface de l’eau, le reflux de l’économie a mis a nu les plus choquantes réalités de l’expansion : les problèmes liés à la comptabilité, aux PDG et aux banques, les relations entre marché et politique, la déréglementation… », analyse avec intelligence le prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz dans son livre Quand le capitalisme perd la tête, lui si bon témoin des déraillements de l’économie mondiale de 2000 et 2001.

Problèmes d’éthiques comptables qui menèrent Arthur Anderson à la faillite, abus des PDG notamment avec les distributions de stock-options et des banques avec les cadeaux aux initiés et copains – qui provoqueront pour ses dernières des amendes de 1,4 milliard de dollars seulement dans le règlement judiciaire avec l’attorney général de l’État de New York, Eliot Spitzer. Dans les années 1990, la rémunération moyenne des hauts dirigeants des entreprises aux USA s’est accrue de 442% en huit ans, passant de 2 M$ à 10,6 M$. Une flambée d’abus.

www.oag.state.ny.us/press/statements/global/resolution.html.

À la réelle vague de croissance, s’ajouta, par la convoitise, l’immoralité et la corruption, un gonflement de bulle qui, elle, éclata d’autant plus qu’elle avait été artificialisée par les tromperies, mais n’en reste-t-il pas pour autant une promesse qui se réalisait?

Oui, le passage de l’ère industrielle à l’économie de l’information et du savoir laissa présager la fin des cycles économiques de croissance et de récession. Plus de deux siècles de capitalisme en montagne russe trouvaient enfin un aboutissement salvateur, un optimisme vers la disparition de la pauvreté. Bien des analystes très compétents y crurent lors de la fascinante décennie des années 1990 qui n’en finissait pas d’offrir de la croissance à qui mieux mieux. Il était si tentant d’y croire. L’économie de la troisième vague à la Alvin Toffler était belle et bien en marche et la donne changeait fondamentalement.

Le gouffre boursier de mars 2000 vint tout chambouler. Tout remettre en question. Mais en a-t-on tiré les bonnes conclusions… Le 11 septembre de la même année viendra certes brouiller l’analyse. Deux guerres du Golfe plus tard et plus de sagesse dans l’analyse des « start up » et des dot.com, il est possible d’y voir claire.

Un véritable vol du millénaire

L’enquête et le procès sont maintenant terminés et il devient évident que le rêve n’était pas impossible. On nous a volé les fruits de la 3e vague! Un véritable vol du millénaire.

La cupidité des courtiers de Wall Street avec une soif de gains faciles et surtout immoraux, ajoutée à trop de puissants PDG gourmands et malhonnêtes. Des gouvernements faibles devant des responsabilités d’État qui s’imposaient. Il fallait peut-être passer par là! Mais le temps est venu de bien comprendre cette histoire et de remettre les espoirs à la bonne place.

Ni la mondialisation économique, ni des excès de déréglementations ne doivent continuer de porter le blâme. Des fraudeurs et des mauvais exécuteurs ont fait dérailler le train. Le TGV de la nouvelle économie continue bel et bien d’exister.

Ce 1er janvier 2016 le grand quotidien La Presse de Montréal est devenu le premier au monde à mettre fin à son édition papier. Vive LaPresse+ uniquement sur internet. Les avions survolent la planète avec les nouveaux moteurs d’éco-conception 20% plus efficace. Merci à Bombardier.

Ce n’est pas vrai que la mondialisation ne fonctionne pas. Des milliards de dollars circulent mieux, plus vite, vers plus d’opportunités. De la richesse se crée. Du progrès aussi. Il faut organiser tout ça. Que la mondialisation politique suive l’économique. Équilibrer l’État et le marché.

Reprenons vite espoir en cette révolution de la 3e vague, forte du partage du savoir et de l’accès quasi immédiat à l’information partout sur le globe.

Souhaitons-nous cela pour 2016!

Êtes-vous prêt pour la génération Yocto?

Les avancées de la science et de la technologie ne semblent plus avoir de limite! On dirait que les mathématiciens doivent redoubler d’imagination pour inventer des nombres qui qualifient certes le nouveau réel, bien qu’il soit bien pénible pour les humains de conceptualiser ce que représente un Yocto. Bienvenue dans le monde du trop petit.

Le nano des nanotechnologies vous arrivent aux oreilles depuis assez longtemps pour ne pas provoquer la surprise. Mais êtes-vous en mesure de reconnaître la suite? Et surtout de la comprendre…

Il existe maintenant une nomenclature qui décline encore cinq niveaux de nombres dans le plus que miniature, une fois que vous parlez de nano :

Nano
Pico
Femto
Atto
Zepto
Yocto

Alors de quoi parle-t-on en yocto?

Un yoctomètre =  un millionième de milliardième de milliardième de mètre.

Oui, les besoins de la science sont rendus là! Alors aussi bien vous faire une (petite) idée.

Et bonne année 2016!

Essilor et le CNRS lancent un lab d’optique embarquée

Oui, des verres et lunettes à fonctions actives et connectées… La R&D y est à plein; c’est l’optique du futur! Mais pas très loin, déjà partenaires depuis 2004, Essilor et le CNRS ont signé le 14 décembre 2015 un nouveau contrat de recherche qui associe Essilor et le laboratoire LAAS-CNRS pour une durée de 5 ans. Au sein de ce nouveau laboratoire, baptisé OPERA (OPtique EmbaRquée Active) et situé dans le sud de la France, à Toulouse, une équipe commune et multidisciplinaire de chercheurs et d’ingénieurs poursuivra des recherches sur les verres et lunettes à fonctions actives et connectées.

Ces technologies émergentes permettront de concevoir de nouvelles générations de verres optiques, plus performantes en matière de correction de la vue et de confort de port, mais aussi de proposer aux consommateurs d’accéder à de nouveaux usages grâce à leur lunette. Parce que le LAAS-CNRS compte parmi ses domaines d’expertises, l’électronique embarquée, la photonique et la robotique, ainsi qu’une plateforme technologique de haut niveau au service de la conception et de la réalisation des prototypes.

Essilor apportera de son côté son expertise de l’optique et de la vision, de la technologie des matériaux optiques et ses connaissances du besoin dans le domaine des produits ophtalmiques.

Le laboratoire commun OPERA s’inscrit pleinement dans les champs de recherche identifiés par Essilor et le CNRS et dans le cadre de l’accord cadre de collaboration scientifique signé en avril 2015 entre les deux organisations. En ligne avec sa mission d’améliorer la vision pour améliorer la vie, Essilor mise sur l’innovation, au cœur de sa stratégie depuis plus de 165 ans, pour apporter une meilleure correction et protection visuelle aux milliards de personnes qui ont besoin de lunettes.

Précisons que le CNRS est le principal organisme public de recherche en Europe. Avec près de 33 000 personnes, un budget de 3,3 milliards d’euros et une implantation sur l’ensemble du territoire national français, le CNRS exerce son activité dans tous les champs de la connaissance, en s’appuyant sur plus de 1 100 laboratoires.

Le CNRS a une longue tradition d’excellence : 20 lauréats du prix Nobel et 12 de la Médaille Fields.

Avec plus de 650 personnes, le Laboratoire d’analyse et d’architecture des systèmes (LAAS) est l’une des plus importantes unités propres du CNRS. Basé à Toulouse, il mène des recherches dans quatre disciplines : l’informatique, l’automatique, la robotique et les micro et nano-systèmes. Il est l’un des partenaires académiques avec lequel Essilor entretient des relations de partenaires depuis plus de dix ans.

Essilor: 180 million d’euros/an en recherche et à l’innovation

Un premier Laboratoire Commun (Pix-cell ; 2005-2010) a permis de démontrer l’intérêt de fonctions optiques actives discontinues pour l’optique ophtalmique et d’en développer les bases technologiques. Essilor consacre plus de 180 millions d’euros par an à la recherche et à l’innovation pour proposer des produits toujours plus performants. Ses marques phares sont Varilux®, Crizal®, Transitions®, Definity®, Xperio®, Optifog®, Foster Grant®, BolonTM et Costa®.

Essilor a réalisé un chiffre d’affaires net consolidé de près de 5,7 milliards d’euros en 2014 et emploie 58 000 collaborateurs. Le groupe dispose de 33 usines, de 490 laboratoires de prescription et centres de taillage-montage, ainsi que de plusieurs centres de R&D dans le monde.

Essilor est classé par Forbes parmi les 100 entreprises les plus innovantes du monde.

laas.fr/public/