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La puce photonique la plus rapide au monde créée à Québec

Encore un coup de maître à l’Université Laval ! Une équipe dirigée par la professeure Sophie LaRochelle y a récemment mis au point une puce photonique dont la vitesse en fait la puce la plus rapide au monde. La photonique sur silicium, ça vous dit ?

En fait, la professeure du Département de génie électrique et de génie informatique et ses collaborateurs ont mis au point un dispositif photonique: précisément, un modulateur intégré sur silicium. Et l’innovation atteint des vitesses inégalées.

Selon Sophie LaRochelle, aussi titulaire de la Chaire de recherche du Canada en dispositifs photoniques d’avant-garde pour les communications, « cette puce produite à coût abordable laisse entrevoir de nombreuses applications pour les ordinateurs ultrarapides, les centres de données, les communications à fibres optiques, les biocapteurs, etc. »

Notamment de pouvoir répondre aux besoins toujours grandissants de la société en trouvant moyen d’augmenter la capacité des réseaux sans devoir refiler la facture aux clients.

Leur article (1) publié récemment dans Optics Express, la revue de l’Optical Society of America, montre qu’ils viennent de mettre au point un dispositif photonique qui offre une réponse avantageuse à ce défi.

« En théorie, la capacité d’un réseau optique peut toujours être augmentée en ajoutant des fibres optiques, mais cette avenue entraîne des coûts et une congestion de l’espace dans les réseaux locaux qui deviennent de véritables spaghettis. L’autre solution consiste à transporter plus d’information sur chaque fibre optique existante et c’est ce que fait notre modulateur », a expliqué la professeure LaRochelle, qui est aussi chercheuse au Centre d’optique, photonique et laser (COPL), au journaliste Jean Hamman.

Les modulateurs servent à convertir des données en signaux transportés sur des ondes lumineuses voyageant par fibre optique. On en retrouve dans chacun des ordinateurs des centres de données ou des clouds des grandes entreprises de l’industrie des TIC. Et la vitesse de ces modulateurs est totalement cruciale puisqu’elle limite le volume de données par seconde que peuvent s’échanger les composantes de ces réseaux.

UN PAS IMPORTANT

Les approches habituelles ont jusqu’ici permis aux modulateurs sur silicium d’atteindre des vitesses de l’ordre de 60 Gbit/seconde dans les laboratoires et de 25 Gbit/seconde en conditions réelles d’utilisation. En repensant le design de cette composante, en gardant à l’esprit qu’il fallait pouvoir le produire en grand volume à l’aide de procédés de microfabrication déjà utilisés pour les composantes électroniques afin que son coût de production soit concurrentiel, le résultat du travail des chercheurs de l’Université Laval vient presque de doubler ce rendement. On parle déjà d’un modulateur de taille compacte qui peut être produit à coût abordable et qui atteint des vitesses de 114 Gbit/seconde.

Bref, le modulateur intégré sur silicium le plus rapide sur la planète.

Il faut toutefois préciser que ce modulateur a été conçu pour relier des ordinateurs installés à courtes distances.

Mais en y apportant quelques modifications, il pourrait trouver des applications dans bien d’autres domaines de la communication optique, notamment les réseaux optiques déployés sur de grandes distances et les ordinateurs ultrarapides, et la même technologie pourrait s’appliquer aux biocapteurs, pense déjà Sophie LaRochelle.

Précisons aussi que CIENA ainsi que CMC Microsystems sont les partenaires industriels de leur projet qui est financé par le Centre de recherche en sciences naturelles et génie du Canada (CRSNG) et le programme PROMPT.

PHOTONIQUE SUR SILICIUM

La photonique sur silicium est une discipline émergente qui a le potentiel de révolutionner l’industrie de la micro-électronique et les technologies de communications. Cette discipline porte sur l’étude et l’application de systèmes photoniques utilisant le silicium comme milieu optique.

Grâce à elle, il est désormais possible de manipuler les photons et les électrons sur la même plateforme.

Convaincus que cette discipline est un moyen de repousser les limites de la loi de Moore, les chefs de file du marché des semiconducteurs (Intel et IBM) ont investi dans le développement de circuits photoniques sur silicium pour accélérer le débit de transfert de données à l’intérieur des micropuces et entre celles-ci.

Les géants des communications optiques comme Bell Labs et Cisco fondent beaucoup d’espoir sur la photonique sur silicium pour développer la prochaine génération de systèmes de communication.

En réponse à la hausse de la demande de bande passante, les circuits intégrés photoniques sur silicium sont appelés à jouer un rôle innovateur dans le développement de centres de données au service d’Internet, de systèmes de calcul haute performance et de micropuces au cours de la prochaine décennie. Et bien qu’il reste encore de grands défis à relever, d’immenses possibilités de se démarquer se profilent à l’horizon sur les plans de la recherche et de l’innovation.

À l’Université Laval, l’équipe de nanophotonique du COPL met d’ailleurs au point plusieurs dispositifs et systèmes intégrés de photonique sur silicium aux fins des communications optiques à haute vitesse.

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(Crédit photo: Philippe Chrétienwww.lefil.ulaval.ca )

(1) Signé par Alexandre Delisle Simard, Benoît Filion et Sophie LaRochelle, du Département de génie électrique et de génie informatique de l’Université Laval, à Québec, et David Patel et David Plant, de l’Université McGill, à Montréal.

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Un prof de McGill University parmi les fondateurs d’Asgardia

La société privée Aerospace International Research Center veut créer dans l’espace une entité juridique qui fonctionnerait comme un État souverain. Asgardia offrirait à tous un accès à l’espace pour le commerce ou la science. Et un professeur de l’Université McGill, à Montréal, est parmi les fondateurs du projet.

En effet, on trouve le nom d’Igor Ashurbeyli, fondateur de l’Aerospace International Research Center (AIRC) en Russie, de David Alexander, directeur de l’Institut de l’Espace de la Rice University, de Joseph N. Pelton, directeur de l’Institut de Recherche de l’Espace et des Communications Avancées de la George Washington University et de Ram Jakhu, directeur de l’Institut de Droit Aérospatial à McGill University, sur le site du projet Asgardia, qui selon les mots de ses pères fondateurs « viserait à la démocratisation de l’espace et, par conséquent, au développement de nouveaux modèles de sociétés humaines, basées sur des nouvelles lois et réglementations, en rassurant que leur nation spatiale sera construite de manière sécurisée et technologique, afin qu’elle puisse éviter tout genre de menaces, comme par exemple des collisions avec des astéroïdes ou des déchets spatiaux ».

Selon Ram Jakhu, « laisser la Terre est une étape fondamentale de la vie humaine, qui se lie aux premiers mouvements migratoires de l’espèce humaine commencés en Afrique et qui nous ont amené à coloniser la Terre entière ». Et cela se lie strictement, toujours selon le professeur de McGill, à deux autres raisons: la pauvreté grimpante des ressources terrestres et le désir humain d’aller dans des endroits jamais explorés qui n’est plus rassasié.

Cependant, le projet Asgardia reste encore disons nébuleux dans ses premières démarches. Ses ressources financières sont encore peu nombreuses. Mais le groupe des Asgardiens a déjà commencé à travailler pour concevoir son futur drapeau, son hymne et ses insignes à travers une plateforme de crowd-sourcing. Reste donc à voir comment ce groupe « d’intellectuels éclairés et philanthropes » réussira à faire décoller sa future maison spatiale… dans seulement deux ans (oui, c’est le programme)!

Of the 196 nation states on Earth, just 13 – Canada, USA, France, Japan, China, UK, India, Russia/USSR, Ukraine, Israel, Iran, South Korea and North Korea – and one regional organisation, the European Space Agency (ESA), have launched satellites.

asgardiapress

Igor Ashurbeyli

Asgardia est un projet de nation basée dans l’espace extra-atmosphérique. Le concept vise à créer un nouveau cadre dans lequel les activités spatiales sont réglementées et détenues, « en s’assurant que l’avenir de l’espace est pacifiste et réalisé pour le bien de l’humanité. »

La proposition de nation a été annoncée en octobre 2016 par Igor Ashurbeyli, le fondateur du Centre International de Recherche AérospatialeVienne), et par le président du comité des sciences l’espace de  l’UNESCO. L’initiative du site demande actuellement aux personnes de s’inscrire pour la « citoyenneté » dans le but d’une demande à l’organisation des Nations Unies pour la reconnaissance d’un état. Les détails techniques restent vagues.

L’organisation planifie le financement d’un satellite par dons publics, avec une charge utile non divulgué, et de le lancer en 2017.

  1. Le pays sera gouverné par 12 ministères. Ces derniers seront la science; espace, jeunesse et éducation, intégration, information et communication, affaires étrangères, commerce, finance, sécurité et sûreté, justice, et un douzième ministère devant être choisi suggéré par la communauté Facebook d’Asgardia. Les ministres titulaires seront nommés par Ashurbeyli jusqu’aux premières élections, prévues pour le mois de juin 2017.
  2. « Scientists plan to create ‘Asgardia’ nation state in space », sur BBC News, BBC,‎ 13 octobre 2016 (consulté le14 octobre 2016).
  3. Scientists unveil plan for space nation , Michael StothardFinancial Times. 12 October 2016.
  4. Ian O’Neill, « Asgardia: Probably Not Humanity’s Protector », Space.com,‎ 18 octobre 2016 (lire en ligne).
  5. « Scientists propose space nation named ‘Asgardia’ and cosmic shield to protect Earth from asteroids », sur The Daily Telegraph,‎ 12 octobre 2016.

SOURCE: wikipedia

Le projet semble vite faire sa place au soleil. Lancé publiquement le 11 octobre 2016, déjà pas moins d’un demi-million de personnes s’étaient enregistrées comme « citoyen » d’Asgardia dans les quatre jours qui ont suivis.

asgardia.space/terms-of-service

(Source de la Une: reddit.com )

(Crédit photo: room.eu.com )

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Intelligence artificielle : l’humain commence déjà à perdre le contrôle des ordinateurs

La nouvelle n’a probablement pas fait le chemin jusqu’à vos oreilles. Et ce n’est pas parce que des ordinateurs auront fait obstacle ou censure… Ils ont fait bien pis ! Deux intelligences artificielles (IA), dont des superordinateurs, ont récemment réussi à communiquer (banal !)… dans une langue indéchiffrable par l’homme (wow !) Oui, l’humain n’y a vu que du feu et rien de compréhensible. C’est le début de la perte de contrôle des ordinateurs pour la race humaine. 2016 : une date à marquer d’une pierre noire.

L’affaire nous arrive de chez Google Brain, le programme de recherche en intelligence artificielle de Google. Une histoire certes étonnante, mais surtout inquiétante. Que deux ordinateurs soient parvenus à communiquer entre eux dans une langue qu’ils avaient eux-mêmes créée, et au surplus qui demeure une langue indéchiffrable par l’homme, a énormément de quoi nous inquiéter.

Si dans le cadre de la recherche sur le Deep Learning – la manière dont des ordinateurs peuvent évoluer de façon autonome grâce à des algorithmes -, le programme de recherche en intelligence artificielle Google Brain vient de franchir une étape concluante, le fait que les chercheurs n’en maîtrisent pas la finalité devient un contre-résultat fort préoccupant.

On leur donne déjà des prénoms d’humains!

Ceux-ci sont parvenus à faire communiquer deux IA (Alice et Bob) entre elles, alors qu’une troisième (Ève) avait pour but d’intercepter leurs communications. Alors qu’ils n’avaient mis aucun algorithme spécifique en place, les chercheurs constatèrent tout de même que « Alice » et « Bob » ont sécurisé leurs communications par le biais d’un chiffrement qu’ils avaient eux-mêmes développé. Si « Ève » est parvenue à intercepter certaines communications, la majorité d’entre elles sont restées indéchiffrables.

Évidemment, ce n’est qu’un début. Alors imaginons les suites… Un futur avec des intelligences artificielles (IA) qui pourront être capables de communiquer dans un langage unique que nous ne pourrons peut-être pas déchiffrer. Que nous ne pourrons plus contrôler.

Au-delà de Partnership on AI

La source de cet article nous rappelle à juste titre que Bill Gates, comme Stephen Hawking qui décrit l’intelligence artificielle comme « soit la meilleure soit la pire chose jamais arrivée à l’humanité », ou Elon Musk nous ont mis en garde contre les éventuels dangers de l’évolution des IA à l’avenir.

On apprend aussi qu’Amazon, Facebook, IBM, Microsoft ainsi que Google ont créé le groupement Partnership on AI  qui est destiné à mettre en commun leurs avancées et leurs réflexions face aux risques potentiels de leurs découvertes. Mais Google comme les quatre autres sont-ils assez loin du conflit d’intérêt pour aller véritablement au fond des choses?

Il faudra bien plus que Partnership on AI  pour rassurer l’humanité.

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Le « American Dream » toujours vivant

Qui a dit que le « American Dream » était mort ?

La victoire de Donald Trump à la présidence des États-Unis d’Amérique pourra aussi être interprétée comme un signe éclatant de la vivacité du « Rêve américain », le mythique concept fondateur de ce pays que tout est toujours possible en terre d’Amérique.

Oui, M. Trump a prouvé qu’il est encore possible à quiconque de déplacer les montagnes. Et pas obligatoirement avec de l’argent.

PLUS QU’UNE AFFAIRE DE $

Détrompez-vous, et c’est la deuxième bonne nouvelle ici, certes le candidat Trump était déjà un richissime milliardaire aucunement en manque de moyens à cet égard, mais le montant dépensé pas son camp en publicité depuis le début de la campagne est estimé à 147 M$ US, comparativement aux 360 millions du camp Clinton.

C’est moins que la moitié de son adversaire !

Donc, M. Trump a aussi prouvé qu’il est encore possible de gagner au-delà du pouvoir de l’argent. Bref, on n’achète pas tout avec l’argent aux USA. L’argent n’est pas la garantie du succès.

Si l’élection de M. Obama inspirera encore longtemps les afro-américains à croire en eux, l’exemple de M. Trump encouragera dorénavant tous les entrepreneurs de ce monde.

Parmi les autres interprétations positives du vote historique du 8 novembre 2016, on pourra retenir que ce M. Trump ne monte certainement pas à la Maison-Blanche pour s’enrichir personnellement. Cette préoccupation, voire tentation est belle et bien déjà loin derrière lui.

Il veut changer des choses, notamment un certaine culture politicienne à Washington. Il aura un Congrès tout dévoué à ses bonnes idées. Et c’est la meilleure de toutes les nouvelles de ce 8 novembre, au final. Qu’aurait pu vraiment réaliser une présidente Clinton sans l’appui ni de la Chambre des représentants, ni du Sénat ? C’aurait été deux, voire quatre années de perdues.

Un outsider au pouvoir… Et pourquoi pas ? La gouvernance d’un pays n’a pas, n’a jamais, à être une chasse-gardée pour quiconque. Surtout en démocratie. C’est l’implication de tous qui donne foi, vie et légitimité à la chose. L’implication à TOUS les niveaux.

Un outsider au pouvoir suprême… Ça mérite certainement d’être essayé.

Bonne chance Mister President !

 

americandream

Source de l’image: www.dailymail.co.uk

(Crédit de la Une: www.sandratrappen.com)

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Contrat de travail de… 13 ans : l’exception Olymel ?

Assistons-nous à une nouvelle tendance? Un plus grand respect pour le long terme? Amateur de RH, analysez bien ce que les employés de l’usine d’Olymel à Yamachiche, en Mauricie, au centre du Québec, ont accepté, soit un nouveau contrat de travail d’une durée exceptionnelle de treize ans. Oui 13 années.

Cette entente vient de survenir dans une usine d’abattage et de découpe de porcs qui sera complètement réaménagée dans le cadre d’un projet d’investissement de 80 millions $. C’est une explication.

« Ça nous permet de voir à long terme, d’assurer à nos clients qu’il y a une stabilité dans nos relations de travail », a indiqué un représentant de l’entreprise à La Presse canadienne, en ajoutant que c’est aussi une entente avantageuse pour les syndiqués. « Ça leur permet de voir treize ans d’avance. »

De son côté, le négociateur syndical Yves Dupont estime que les employés ont opté pour la sécurité. « C’est sûr que les gens trouvent que c’est long. Treize ans, ce n’est pas orthodoxe, c’est rare qu’on fait ça », a-t-il affirmé.

Les employés ont voté en faveur de l’entente à 88 %.

Selon la direction d’Olymel, le contexte d’un investissement important justifie la longue durée de l’entente et l’ajout d’éléments singuliers.

« Il y a des dispositions dans cette nouvelle convention de treize ans qui font en sorte que le syndicat va être associé aux diverses étapes qui doivent conduire au réaménagement de cette usine (…) C’est quand même particulier, mais c’est vraiment pour bâtir l’avenir que ces dispositions se retrouvent dans la convention qui vient d’être conclue », a aussi précisé Richard Vigneault.

De retour du côté syndical, on se réjouit de ces mesures peu habituelles qui font en sorte que le syndicat sera impliqué sur le comité de transition.

Le réaménagement de la division d’Olymel à Yamachiche prévoit la fusion des activités avec l’usine Lucyporc du Groupe Robitaille, avec l’intégration de ses 430 employés, ainsi que la création de 350 nouveaux emplois.

C’est en 1991 que La Coop fédérée crée la société en commandite Olymel en fusionnant ses activités avec celles du Groupe Olympia dans le but de consolider le secteur de la transformation de viande de porc au Québec. Un quart de siècle plus tard, le groupe donne du travail à plus de 10 000 personnes et exporte dans quelque 65 pays ses produits et ses propres marques comme Olymel, Flamingo et Lafleur.

(Source de l’image: www.olymel.ca )

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