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2025 : et quoi encore?

Nous, les humains, avons une bizarre de propension à vouloir nous attarder aux années de début de décennie et de leur moitié – comme 2025! – à titre de lignes charnières du temps. Probablement parce qu’il nous importe de bien le marquer, ce temps qui passe; de s’en donner des balises ou des moments imposant réflexion. Faire bilan! Réfléchir, il en serait bien heureux, oui! Réfléchir… Nous en avons bien besoin, pour mieux agir.

Alors quoi encore avec 2025?

Alors que les conditions historiques ayant vu émerger les compagnies transnationales plus puissantes que les États, en quantité plus que préoccupante, ont trop imposé une nouvelle donne… (Maintenant, quand un Elon Musk parle…)

Alors que les progrès technologiques soufflent ou chaud, ou froid, de leurs imprévisibles potentialités (IA, robotique, miniaturisation, instantanéité, etc.) en étourdissant le rôle et les moyens des États à réguler et organiser nos sociétés pour le bien de tous, nous rapprochant du déni de démocratie…

Alors qu’un grand patron peut encaisser un salaire annuel faisant 10 000 fois celui de la moyenne de ses employés… (Oui, il y en a au moins un qui existe…)

Alors que la crise des changements climatiques tend à remettre TOUT en question, si longtemps que l’on veuille encore sauvegarder l’essentiel de l’espèce humaine sur la Terre, la maison commune… (Sans parler des enjeux de la biodiversité, de l’océan mondial ou de l’eau douce…)

Mais l’ONU compte encore quelque 195 États-nations, se disant tous totalement « souverains » et maître de la situation, pourtant incapables d’organiser le souhaitable impôt minimum mondial, ou l’autant souhaitable paix dans le monde!

Mais les forces magiques du libre marché, la course aveugle à la compétitivité, l’avidité vers toujours plus de profit n’arrivent qu’à sans cesse écraser l’intérêt public!

Mais l’écart dans le nécessaire partage de la richesse en société devient tel que la morale citoyenne est remise en doute, qu’il y a urgence à l’équité!

Mais de COP en COP, sans rapides résultats, la coupe sera bien pleine et les points de bascules et autres lignes de non retour seront irrémédiablement franchis.

Alors quoi se souhaiter pour 2025?

Oui, l’Occident doit encore proposer de considérer la démocratie comme une valeur universelle, voire une concrète démocratie participative (face à la démocratie représentative, elle en dangereuse crise de légitimité). Pour moins de frontières politiques et une coopération internationale plus efficace. Que 2025 éveille, et réveille, le citoyen électeur pour que l’idéal démocratique génère ses promesses de paix et de bonheur pour le plus grand nombre.

Oui et toujours oui au progrès, mais jamais à n’importe quel prix. Et que les débats se fassent; que la transparence permette les décisions libres et éclairées. Encore ici l’idéal démocratique est de mise. Que 2025 permette d’avancer avec et pour tous, sachant qu’en participant à la prise de décisions le citoyen cautionne et rend légitime son application (grand gage de paix et de concorde sociales).

Oui, l’idéalisme aura toujours sa place au panthéon des grandes valeurs, mais face au podium « Liberté, Fraternité, Égalité » doit être ajouté Équité. Que 2025 soit mondialement la marque d’un monde plus équitable.

Oui, l’humanité joue avec sa sécurité. Et les plus riches n’ont aucun mérite à penser se sauver sur Mars, ou la Lune, pour éviter un avenir invivable dans la maison commune. Que 2025 soit l’année du Contrat de l’humanité pour sa survie sur Terre.

Même si la manière Trump viendra provoquer… Même si l’autocrate et militariste Poutine impose toujours la guerre comme résolution d’un conflit. Même si la Chine menace de même pour sa frontière avec Taïwan. Ah maudites frontières… Trop de frontières!

Gardons espoir, car malgré les Cassandre de malheur, les élections de novembre 2024 aux USA auront été, au final, un exemplaire exercice de la démocratie. Gardons espoir, car il est aussi dans la nature humaine de le faire, et de se dépasser pour le meilleur. Pour se réjouir au bilan, honorer des héros à chaque décennie ou sa moitié.

Et si 2025 voyait naître démocratiquement la Grande fédération LibanSyrie?

Et si 2025 voyait disparaître l’injuste droit de veto au Conseil de sécurité de l’ONU?

Et si 2025 voyait se lever le « Patron aux 10 000 salaires » en donnant un exemple de plus d’équité?

Et si en 2025 nous nous donnions tous, solidairement, la main pour sauver tous, ensemble, la maison commune, notre planète la Terre?

Bonne année!


Né en 2001, l’Observatoire International de la Démocratie Participative (OIDP) est un réseau international ouvert à toutes les villes, organisations et centres de recherche souhaitant connaître, échanger et mettre en œuvre des expériences en matière de démocratie participative au niveau local.

https://oidp.net/

Les États auraient 10 fois raison d’investir dans les organisations religieuses

Une récente étude canadienne propose que l’apport économique des congrégations religieuses multiplie par plus de dix, oui 10!, la valeur des crédits d’impôt et autres exonérations fiscales que l’État, au Canada, leur consent. Autrement dit, selon l’expérience canadienne, pour chaque dollar provenant de l’État par l’entremise d’un congé de taxe foncière, de l’impôt sur le revenu ou de taxes de vente, les organismes en cause procurent l’équivalent de 10,47 $ en retombées socio-économiques à la société.

L’exemple du Canada démontre ainsi que les États auraient pas moins de 10 fois raison d’investir dans les organisations religieuses oeuvrant sur leur territoire de juridiction.

Selon l’étude L’exonération fiscale des organismes religieux, un plus pour tous les Canadiens, diffusée en novembre 2024 par le Centre de recherche Cardus, lesdites retombées auraient totalisé quelque 16,5 milliards $ en 2019, au Canada.

Méthodologiquement parlant, l’étude a calculé l’effet de halo ainsi que la valeur des exonérations et crédits d’impôt pour 64 congrégations chrétiennes au Canada, de 2018 à 2020. Les auteurs le reconnaissent eux-mêmes : « À étudier les tenants d’une autre foi, on obtiendrait peut-être un autre résultat. »

Une étude précédente de Cardus
avait estimé que l’effet de halo des congrégations religieuses au Canada
atteint environ 18,2 milliards de dollars par année.

On appelle « effet de halo » la valeur en dollars de l’apport socio-économique d’une congrégation religieuse. Par retombées socio-économiques à la société, on entend ici notamment : la valeur des programmes et services offerts tels la lutte contre les dépendances ou le parrainage de réfugiés, la valeur des espaces offerts pour des activités culturelles ou communautaires, les dépenses directes et les activités générées en attirants diverses cérémonies.

C’est Ram Cnaan, à l’Université de Pennsylvanie, qui a cherché par ses travaux à établir la valeur en dollars de l’action de proximité des congrégations religieuses : un apport que l’on l’appelle ici l’effet de halo.

UNE HISTOIRE REMONTANT À 1601

L’exemple du Canada doit-il inspirer les autres pays du monde? Faut-il faire de l’exonération fiscale des organismes de bienfaisance une recette de bonne gouvernance universelle? Il faut savoir que l’exonération fiscale des organismes de bienfaisance dûment enregistrés découle de la promulgation, en Angleterre, en 1601, du Statute of Charitable Uses. Une action de l’État qui fut ensuite adoptée par les colonies d’Amérique.

Les organismes ainsi reconnus d’utilité publique, comme les organismes religieux, étant donc réputés aider le citoyen en donnant un sens à sa vie, en le rendant plus heureux, en lui offrant divers biens et services. En 2024, cette approche se confronte à la réalité de la nécessaire laïcité de l’État dans une société moderne qui souhaite respecter les diversités de ses populations.

On peut aussi considérer que de nombreuses recherches en sciences sociales ont démontré que les organisations religieuses multiplient les bienfaits qui profitent autant aux individus, qu’aux groupes.

QUI EST CARDIUS ?

Cardus est un centre de recherche non partisan qui s’engage, par la recherche et le dialogue, à clarifier et renforcer les moyens par lesquels les institutions de la société peuvent collaborer pour le bien commun. Fondé en 1974, il est basé en Ontario, au Canada.

À lire:

L’exonération fiscale des églises profite à tous, selon une étude | Cardus

CanaDon. « Calculatrice du crédit d’impôt pour dons de bienfaisance ». 2023. https://www.canadahelps.org/fr/calculatrice/.

Un Nobel sur la prospérité des nations!

Voilà certes une bonne nouvelle, le prix Nobel d’économie 2024 vient d’être conjointement décerné à trois chercheurs pour leurs éléments de réponses à ce qui explique la prospérité des nations. Ce n’est pas rien, dans notre monde complexe et trop riche d’inégalités.

Les pays les plus riches
sont 30 fois plus riches que les plus pauvres.

Donc bravo! Bravo à Daron Acemoglu, à Simon Johnson et à James Robinson. Ensemble, ils ont d’abord permis d’établir que la richesse des pays est largement tributaire de leurs institutions politiques et économiques. Constatant jusqu’à un « revers de fortune » pour les endroits les plus riches avant la colonisation devenus plus pauvres après, et vice-versa.

Ce qui en dit beaucoup sur les prétentions des pays occidentaux en faveur de la démocratie, du rôle des élites et de l’économie libérale. Selon les recherches du trio, des institutions « inclusives », comme le droit de vote, un État de droit ou des infrastructures publiques, font d’ailleurs partie des meilleures pratiques.

En parcourant leurs résultats, on trouve donc ce qui constitue une forme de recette afin de conduire une nation sur la route de la prospérité. Et aussi un guide sur le À NE PAS FAIRE, autant que sur les bons ingrédients.

ESQUISSE D’UNE RECETTE

Conséquemment, selon l’économiste professeur au MIT Daron Acemoglu : « (…) de manière générale, le travail que nous avons effectué est en faveur de la démocratie »… mais celle-ci « n’est pas une panacée »; tout en disant craindre une érosion de l’appui envers ce système politique.

« Puisque la croissance économique dépend fortement d’une innovation technologique généralisée, de tels progrès ne sont durables qu’au moment où les pays promeuvent un ensemble de droits individuels, y compris les droits de propriété, incitant davantage de personnes à inventer des choses. Les élite peuvent résister à l’innovation, au changement et à la croissance pour conserver le pouvoir, mais sans l’État de droit et un ensemble stable de droits, l’innovation et la croissance stagnent. »
(Résumé du MIT News lors de l’annonce.)

Toujours selon M. Acemoglu, en général les : « régimes autoritaire (comme la Chine) auront plus de mal à atteindre des résultats d’innovation durables à long terme ».

Par ailleurs, il faut déplorer la corruption, qui maintient malheureusement plusieurs pays dans la pauvreté.

Et il faut aussi focaliser sur la prospérité inclusive; viser plus de bons emplois pour plus de gens.

C’est le 10 décembre 2024 que le prix Nobel d’économie sera officiellement remis à Stockholm. Les discours y seront assurément enrichissants.

(Source de l’image: economictimes.indiatimes.com)

Gagnez-vous plus ou moins que 6,85 $ US par jour?

Un salaire de 6,85 $US par jour, c’est la médiane des revenus par habitant sur Terre. Une statistique pertinente à relever dans le contexte du dernier Rapport mondial sur les crises alimentaires, publié le 24 avril 2024. Ce revenu médian signifie qu’une moitié gagne plus et l’autre moitié gagne moins. Ledit Rapport est une œuvre commune de diverses agences de l’ONU, de l’Union européenne et de l’agence USAID des États-Unis d’Amérique. Il nous apprend que près de 282 millions de personnes, dans maintenant 59 pays et territoires à travers le monde, ont connu des niveaux élevés de faim aiguë en 2023 (en augmentation de 24 millions par rapport à l’année précédente).

Avec 6,85 $US, il m’est très difficile de me composer un simple trio MacDo, à Québec, au Canada.

Et vous, qui êtes vous, sur la Terre, relativement à un tel revenu?

À 6,85 $US par jour, la Banque mondiale parle de « simple pauvreté »; mais le seuil de 3,65 $ correspondant à une « grande pauvreté », alors que pour elle un revenu quotidien moindre que 2,30 $ constate le triste seuil de la « pauvreté absolue ».

Alors que le salaire minimum vient de passer à 15,75 $ canadien de l’heure au Québec, ce 1er mai 2024, on voit que le qualificatif « riche » est bien relatif à travers le monde.

Évidemment, il faut toujours considérer le contexte et le lieu de vie d’une personne, afin de constater et vraiment qualifier la qualité de vie humaine.

Heureusement, la pauvreté extrême, l’état de disette alimentaire, le nombre de personne en situation d’urgence pour boire et manger au jour le jour affiche un recul marqué au fil des dernières décennies.

Selon l’ONU, la « grande pauvreté » représentait le quotidien de :

36% de l’humanité en 1988;

23% de l’humanité en 2000;

mais moins de 10% en 2022.

Et ceci, même s’il aura fallu assumer un quasi-doublement de la population mondiale pendant les mêmes décennies.

TABLEAU 1: Les 10 pays/territoires comptant le plus grand nombre de personnes confrontées à des niveaux élevés d’insécurité alimentaire aiguë (en 2023)

PaysMillions d’habitants
RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO
NIGÉRIA
SOUDAN
AFGHANISTAN
ÉTHIOPIE
YÉMEN
RÉPUBLIQUE ARABE SYRIENNE
BANGLADESH
PAKISTAN
MYANMAR
26
25
20
20
20
18
13
12
12
11
Source : TWG de l’IPC (Bangladesh, République démocratique du Congo, Pakistan, Soudan) ; CH (Nigéria) ; FEWS NET (Éthiopie, Yémen) ; HNO (Afghanistan, République arabe syrienne) ; préanalyse réalisée dans le cadre du HNRP 2024 (Myanmar).

La PALESTINE-BANDE DE GAZA (100%), le SOUDAN DU SUD (63%), le YÉMEN, la RÉPUBLIQUE ARABE SYRIENNE, HAÏTI (49%), l’AFGHANISTAN et la RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE, ainsi que le SOUDAN (42%) sont tous des pays/territoires présentant une part dépassant 40% de la population analysée, confrontée à des niveaux élevés d’insécurité alimentaire aiguë (toujours en 2023).

Le Rapport Mondial sur les Crises Alimentaires (GRFC) est produit chaque année par le Réseau d’information sur la sécurité alimentaire (FSIN) et lancé par le Réseau Mondial contre les crises alimentaires (GNAFC).

En 1989, les gagnants du mur de Berlin ont vite cru que le commerce mondial serait un facteur de grande paix et de bien être universel. Bientôt deux générations plus tard, il faut convenir que cet idéalisme manquait d’une dose d’ingrédients supplémentaires pour effectivement nourrir et concrétiser un tel espoir.

Rapport Mondial sur les Crises Alimentaires : 59 pays touchés par la malnutrition aiguë en 2023 – UNICEF

GRFC2024-brief-fr.pdf (fsinplatform.org)

OPINION: BIENVENUE DANS « L’ASILE » QUÉBÉCOIS DE L’IMMIGRATION!

Par Jean Baillargeon, analyste et expert-conseil en communication stratégique, Québec

Au Québec, « terre d’asile », l’immigration est un domaine partagé entre les gouvernements provincial et fédéral. Cette double juridiction complexifie l’accueil notamment des demandeurs d’asile réclamant le statut de réfugié ou le regroupement familial dont les délais d’attente sont beaucoup trop longs. De plus, s’ajoute aussi l’apprentissage de la langue française, un incontournable au Québec. Puis enfin, l’accès aux services publics (santé, éducation, garderie, etc.) devient un véritable labyrinthe pour les nouveaux arrivants. Dans un tel contexte, l’émission des différents « permis », « certificat », « statut », ne devrait-elle pas revenir au niveau du gouvernement qui offre les services publics de première ligne? Trop facile, n’est-ce pas? Bienvenue dans « l’asile » québécois de l’immigration!

Vers un chaos social?

Selon le commissaire à la langue française, M. Benoît Dubreuil, « la francisation dans un contexte d’immigration massive qui est la nôtre est tout simplement impossible ». Quelques chiffres à l’appui : l’immigration temporaire est hors de contrôle avec 528 000 nouveaux arrivants. Selon lui, « (…) depuis 2011, la part de la population qui ne connaît pas le français a augmenté de 52% et celle qui travaille seulement en anglais de 41% ». Nous manquons de professeurs de français et de classes d’immersion francophone. Au rythme actuel, le commissaire constate que « la francisation des immigrants temporaires prendra plus de 18 ans et coûtera entre 12 et 13 milliards », ce qui corrobore le rapport du vérificateur général du Québec en 2017, qui considère la francisation comme un fiasco. Tout semble être en place pour un chaos social!

Une frontière passoire

Après l’épopée du Chemin Roxham, je croyais naïvement que nous avions résolu le problème du contrôle de nos frontières nous permettant de mieux sélectionner les nouveaux arrivants demandant le statut de réfugiés. Erreur! Les réseaux de passeurs criminalisés appuyés par les réseaux sociaux ont finalement pu contourner facilement la passoire de la frontière fédérale en débarquant massivement aux aéroports, notamment à Montréal-Trudeau. Le Québec à lui seul reçoit 55% des demandeurs d’asile, soit environ 150 000 en date de juillet 2023, selon la ministre de l’Immigration du Québec, Madame Christine Fréchette. Des chiffres contestés par le ministère fédéral de l’Immigration qui les évaluent plutôt à 89 000. Actuellement 58 000 réfugiés sont en attente de pouvoir légalement travailler. Par ailleurs, les enfants des nouveaux demandeurs d’asile ont accès gratuitement à l’école publique (provincial) et au système de santé (provincial), mais pas aux garderies subventionnées qui ont déjà une liste d’attente de plus de 30 000 demandes. L’émission de nouveaux visas mexicains suffira-t-elle à freiner l’afflux de demandeurs d’asile? J’en doute!

À la recherche d’une véritable terre d’asile

Notre système d’immigration est donc devenu dysfonctionnel. Ottawa et Québec ne se coordonnent pas et les personnes immigrantes sont prises en otages dans une bureaucratie devenue impersonnelle, voire inhumaine. Les délais seraient de 24 à 50 mois pour la réunification familiale au Québec à cause des quotas de 10 000 places par année et de la prolifération démesurée des certificats de sélection émis par Québec. Une voie de passage est-elle possible?

Peu importe le dénouement de ce débat devenu une urgence nationale, nos dirigeants doivent trouver une voie de passage pour sortir le Québec de ce que je qualifie « d’asile » en immigration plutôt qu’une véritable terre d’asile.