Tous les articles par Daniel Allard

Depuis 1997, Daniel Allard a co-fondé et dirige le cyberjournal CommerceMonde.com. En 2013, il fit de même avec l'Association des sociétés québécoises cotées en Bourse, organisant notamment le Gala annuel des sociétés en Bourse (2008 à 2015). Le développement de l'équipe de LiNNOVarium.com est son actuelle priorité.

75 000 milliards $ pour les 17 objectifs de développement durable de l’ONU d’ici 15 ans

Les Objectifs de développement durable (ODD) remplacent désormais les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), que les nations du monde avaient adoptés pour souligner le tournant de l’an 2000 et les défis de l’avenir.

Pour le secrétaire général de l’ONU : « Le but est de finir le travail, mettre en place des institutions efficaces, créer des sociétés stables et réaliser cette vision d’une vie dans la dignité pour tous. »

Finir le travail, c’est par exemple améliorer de 70% la productivité de l’agriculture d’ici 2050 pour arriver à nourrir toute la planète, selon l’analyse de l’homme d’affaires de la ville de Québec Jocelyn Boudreau, fondateur de Hortau.

Les OMD n’ont pas été un échec. Si encore une personne sur neuf sur la planète ne mange pas à sa faim et peine à pouvoir se nourrir correctement, la situation est meilleure qu’avant l’an 2000. Mais même après 70 ans d’existence, l’ONU doit encore allonger une imposante liste de 17 grands objectifs pour mobiliser l’humanité vers un monde respectable. Ce qui image le présent article témoigne clairement de la tâche qu’il reste à accomplir ; et la facture, pas moins!

2015 marque aussi le
70e anniversaire
de l’ONU

 Les experts onusiens évaluent qu’il faudra mobiliser entre 3 500 et 5 000 milliards $US chaque année dans les 15 prochaines années pour espérer relever le défi des ODD. Quinze fois 5 G $US ça totalise 75 000 milliards en fin de course… Il n’y a que les budgets militaires des nations les plus riches de la Terre qui rivalisent actuellement avec de tels montants.

2015, l’année de l’action mondiale

L’année 2015 se veut donc celle de « l’action  mondiale » telle que l’a décrétée l’ONU. Se proposant d’être une occasion historique de réunir les pays et les peuples pour choisir et emprunter de nouvelles voies afin d’aller de l’avant et d’améliorer la vie des populations partout dans le monde. Ces choix déterminant la marche à suivre au niveau mondial pour mettre fin à la pauvreté, promouvoir la prospérité et le bien-être pour tous, protéger l’environnement et faire face au changement climatique.

À New-York en septembre 2015, les pays ont  donc adopté le nouveau programme de développement durable, articulé autour des 17 objectifs de développement durable. Cet accord était l’aboutissement d’un travail de concertation avec les gouvernements, la société civile et d’autres partenaires en vue de tirer parti de l’élan donné par les objectifs du Millénaire pour le développement pour définir un ambitieux programme de développement pour l’après-2015.

Et cet appel semble avoir été jusqu’ici entendu alors que des personnes issues de tous les pays ont répondu, non seulement en participant dans des actions locales de développement, mais aussi en partageant photos et vidéos sur les réseaux sociaux sous le hashtag #Action2015.

Depuis le site www.un.org/sustainabledevelopment/fr/ on peut également explorer les initiatives de l’ONU et de ses partenaires.

Rappelons que les 193 États membres de l’ONU auront également l’occasion de conclure un accord mondial sur le changement climatique en décembre 2015 à Paris.

Ce qui fait encore dire à Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’ONU, que nous sommes:

« La dernière génération qui puissent arrêter le changement climatique avant qu’il ne soit trop tard et la première avec une chance réelle de mettre fin à la pauvreté ».

 

Communiqué

Comment le prochain gouvernement canadien positionnera-t-il le Canada dans le monde?
(sondage envoyé à tous les partis)

 

Ottawa, 16 octobre 2015. Le Conseil canadien pour la coopération internationale (CCCI) publie aujourd’hui les résultats d’un sondage sur le rôle du Canada dans le monde, envoyé aux cinq principaux partis fédéraux. Le questionnaire a été envoyé aux leaders de parti le 18 septembre dernier; le CCCI a reçu des réponses de quatre d’entre eux, à l’exception du parti conservateur.

Avec la tenue prochaine d’une élection fédérale et l’adoption récente à l’ONU d’un nouvel agenda de développement, le CCCI voulait savoir de la part des leaders comment ils s’y prendront pour combattre la pauvreté et les inégalités, au Canada et à l’étranger. Plus précisément, l’organisation voulait savoir comment ils mettront en œuvre les nouveaux objectifs de développement durable qui ont été adoptés aux Nations Unies le 25 septembre dernier par 160 gouvernements et chefs d’État.

Les résultats du sondage sont publiés la veille du 17 octobre, qui correspond à la Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté, afin que les Canadiens et Canadiennes soient mieux informés de la position des partis concernant la lutte contre la pauvreté et les inégalités, ici comme ailleurs. Les réponses détaillées au sondage de 10 questions sont disponibles sur le site du CCCI.

Le questionnaire s’inscrit plus largement dans le cadre de la campagne “On Peut Faire Mieux 2015”.

 

Entrepreneurship : Québec concrétise le concept des IME en Amérique

« Il manquait un chaînon dans l’offre d’accompagnement à Québec, soit le volet humain. La venue de l’IME comble cet aspect important de la réalité d’un entrepreneur (…) Personne ne peut mieux comprendre un entrepreneur qu’un autre entrepreneur », témoigne Alain Aubut, le pdg de la Chambre de commerce et d’industrie de Québec, fier de créer IME-Québec.

L’Institut du mentorat entrepreneurial (IME) se veut un réseau qui a mission de mettre en relation des entreprises en croissance avec des entrepreneurs ayant déjà connu la croissance. Ensemble, les gens d’affaires partagent leurs connaissances et s’entraident à surmonter les pièges associés à la croissance et éviter que les mesures prises aujourd’hui ne créent des problèmes supplémentaires à l’avenir.

IME-Québec offrira de plus des occasions de partages spécifiques à partir du mentorat inversé ou outre-Atlantique, en plus de l’accès à un réseau d’entrepreneurs européens.

« L’IME offre l’opportunité aux entrepreneurs sélectionnés de s’immerger dans un environnement 100% en croissance, avec d’autres entrepreneurs qui vivent ou ont déjà vécu les aléas reliés notamment aux processus d’innovation et d’internationalisation au sein de leur propre entreprise », explique encore M. Aubut.

Ces entrepreneurs auront aussi l’opportunité de participer au Rendez-vous entrepreneurial de l’Association française des Institut du mentorat entrepreneurial (AFIME), prévu à Paris, en novembre 2016. Une occasion d’échanger personnellement avec les plus grands entrepreneurs européens.

UNE PREMIÈRE COHORTE EN OCTOBRE

Les entrepreneurs sélectionnés pour la première cohorte de l’IME-Québec devront offrir un produit ou un service exportable et opérer une entreprise dont le siège social est situé dans les régions de la Capitale nationale du Québec ou de Chaudière-Appalaches. Une première cohorte qui sera d’ailleurs dévoilée, à Québec, dans les premiers jours d’octobre 2015 (Voir la liste des 8 noms).

C’est en partenariat avec IME France que la Chambre de commerce et d’industrie de Québec a créé le premier IME à l’extérieur de l’Europe. Dorénavant dépositaire québécois du programme et de la marque IME, c’est la CCIQ qui sera responsable de sa mise en place et de son déploiement général : sélection et animation des entrepreneurs et mentors, activités de réseautage au Québec et hors-Québec, mise en place des Clubs IME Québec, etc.

L’initiative se veut donc une première en Amérique du Nord.

Preuve de la force du concept, une dizaine d’acteurs économiques canadiens d’envergure se sont aussi joints comme partenaires de la CCIQ dans cette initiative : la Caisse de dépôt et placement du Québec – comme partenaire majeur – ainsi que l’École d’entrepreneurship de Beauce, Québec International, la Faculté des sciences de l’administration de l’Université Laval, la société d’avocats BCF, Desjardins Entreprises, BDO, Finalta, Investissement Québec, le Ministère de l’Économie, de l’Innovation et des Exportations du Québec et Développement économique Canada.

La CCIQ vient par ailleurs d’engager madame Andréanne Rochette à titre de chargée de projet en entrepreneuriat, avec mandat de gérer et développer IME-Québec.

Perspectives d’emploi sobres, mais positives, au Canada pour bien terminer 2015

Une autre donnée significative vient éloigner les paroles sombres des théoriciens de la « récession économique », alors que la Canada est en pleine élections pour le renouvellement de son parlement à Ottawa le 17 octobre. La récente enquête internationale de Manpower menée auprès de plus de 1900 employeurs partout au pays révèle que 11 % des employeurs canadiens comptent accroître leurs effectifs au cours du quatrième trimestre 2015, alors que neuf % s’attendent à les réduire. Parmi les employeurs interrogés, 77 % n’envisagent aucun changement et trois % n’ont toujours pas fixé leurs intentions en matière de dotation pour le trimestre à venir. On parle donc d’un contexte de croissance de la création d’emploi sobre, mais positif.

Canada Atlantique : projets d’embauche les plus enlevés

Ce sont les employeurs dans la région de l’Atlantique qui indiquent le rythme le plus actif avec une prévision nette d’emploi de 12 %. Les personnes en recherche d’emploi en Ontario y retrouvent un rythme un peu plus modéré, les employeurs y ayant transmis un taux de huit %. On prévoit un climat de recrutement encore plus calme au Québec (7 %) et dans l’Ouest canadien (4%).

Les grandes entreprises prévoient le climat d’embauche le plus positif

Les grandes entreprises (250 employés et plus) transmettent les projets d’embauche les plus favorables pour le prochain trimestre, avec un résultat net de 13 %, une fois les données corrigées des variations saisonnières. Les entreprises de taille moyenne (50-249 employés) promettent également un climat de recrutement respectable avec une prévision nette d’emploi de 12 %, tandis que les petites entreprises (10-49 employés) sont à 5 %. Les microentreprises (1 à 9 employés) annoncent un rythme d’embauche nette d’emploi que de trois %.

Tout ceci dans un contexte nord-américain qui confirme, par la même enquête, que les employeurs aux États-Unis transmettent les projets d’embauche les plus positifs de la région, pour un deuxième trimestre consécutif.

« Plus d’un employeur sur cinq ayant indiqué l’intention d’accroître les effectifs au cours de la période qui s’étend d’octobre à la fin du mois de décembre« , révèle pour les USA l’enquête de Manpower.

St-Georges / Val-d’Or : un jumelage qui semble une 1ère au Québec

Le jumelage de villes veut habituellement rapprocher deux communautés qu’une grande distance géographique sépare. Ils sont généralement internationaux. C’est aussi une forme de partenariat importante, une sorte de mariage qui veut durer dans le temps. Le jumelage que les deux villes québécoises de St-Georges de Beauce et de Val-d’Or viennent de conclure mérite donc d’être raconté. Sommes-nous devant une nouvelle tendance?

Pour Claude Morin, le maire de la ville beauceronne, ça semble une première au Québec : « J’ai cherché et je n’ai pas encore trouvé rien de comparable! » Chose certaine, difficile de penser que ce n’est pas la première fois qu’un mariage entre deux villes au Québec s’officialise par SKYPE…, mais débutons donc par le début!

ST-GEORGES HOTESSE DU CONGRÈS DE L’UMQ

C’est parce que la Ville de Saint-Georges était hôtesse du dernier congrès de l’Union des municipalités du Québec (UMQ) que la maire de Val-d’Or, Pierre Corbeil, se retrouva à effectuer une visite formelle de la capitale régionale de la Beauce, à l’automne de 2014. Lorsqu’on lui partageait les préoccupations et défis de St-Georges, il avait l’impression qu’on lui parlait de sa propre ville.

« Il est tombé en amour avec notre ville », résume maintenant Claude Morin, qui connaissait déjà Pierre Corbeil parce qu’ils ont été en même temps députés à l’Assemblée nationale du Québec. « En janvier, il m’a envoyé une lettre plus officielle. Nous avons aussi concrétisé le jumelage via une séance SKYPE. »

Le jumelage en est maintenant à l’étape du voyage de noce. Une délégation de 14 personnes de Val-d’Or s’est rendue en autobus pour rencontrer pendant deux jours les gens de St-Georges (c’était début septembre). Et pas question de faire traîner les choses, c’est dès la semaine prochaine que le maire Morin s’envolera à la tête de sa délégation de neuf personnes pour rendre la pareil et mieux découvrir Val-d’Or. « En nolisant un avion, ça nous coûte le même prix qu’en autobus », nous raconte-il, fier de son efficacité, d’autant plus que St-Georges comme Val-d’Or possèdent un aéroport régional.

OUI À VAL-D’OR; NON À LA CHINE

Le maire Claude Morin nous parlait donc de son tout jeune jumelage sans avoir terminé son voyage de noce, mais il était très enthousiaste pour la suite : « Je suis très positif avec ça. Nous sommes deux villes très comparables. Val-d’Or c’est la 33e ville par sa population au Québec et, nous, nous sommes 34e. On vit les mêmes problèmes! » (Soit environ 32 000 citoyens chacune.)

Cette initiative des deux villes québécoises est notamment à mettre en contexte avec le fait que St-Georges a récemment décliné une demande d’une ville de Chine pour le même genre de partenariat. Mais le maire Morin ne se voyait pas vraiment en jumelage avec une ville chinoise dépassant sept millions d’habitants, ce sans parler de la barrière de la langue. La demande de jumelage a donc été déclinée.

St-Georges n’étant d’ailleurs pas néophyte en matière de jumelage international, car elle en vit un depuis plus de dix ans déjà avec une ville de France : Lisieux (Sainte-Thérèse de Lisieux).