Ces années-ci, presque toute l’attention du Québec maritime va vers la manne des prochains brise-glaces à construire, essentiellement via le chantier de Lévis en face de Québec. Mais nous avons découvert que les entreprises actives en maintenance et réparation de plus petits navires ne doivent pas négliger de regarder ailleurs. Notamment du côté de Mont-Joli, dans le bas Saint-Laurent, à quelques kilomètres à l’est de Rimouski.
L’IML, c’est l’Institut Maurice-Lamontagne, avec quelque 300 personnes qui y travaillent, dans deux grands secteurs d’activité : les sciences des océans et la gestion des écosystèmes aquatiques. Ouvert en 1987, l’institut fait partie du réseau des centres de recherche de Pêches et Océans Canada. Internationalement reconnu, l’IML est de plus un des principaux centres francophones de recherche en sciences de la mer au monde. On y trouve donc une masse critique significative d’équipements de navigation et de recherche scientifique.
Petit tour du proprio
C’est la Garde côtière canadienne (GCC) qui opère, sur place à Mont-Joli, un atelier d’entretien de petites embarcations à l’Institut Maurice-Lamontage. Trois départements permettent ainsi d’assurer le niveau de service requis pour le maintien de ces navires : une équipe d’ingénierie électronique, une équipe d’ingénierie navale et une équipe de la flotte. C’est la GCC qui procure donc les types d’embarcations qui se trouvent à l’IML au Canada. Ils sont tous construits au Canada, par des chantiers navals et constructeurs canadiens, mais on doit aussi voir à leur maintenance.
Plusieurs types d’embarcations permettent d’y desservir les programmes des Sciences, de Conservation et Protection et de la GCC. Et il importe de remarquer que chaque embarcation est conçue pour répondre aux besoins spécifiques des programmes. Par exemple, pour le programme des Sciences, les embarcations peuvent être adaptées pour des relevées hydrographiques, des opérations de plongée, de la pêches électriques, de l’échantillonnage de sédiment marin, etc.
En date du printemps 2025, voici une énumération distinctive et détaillée de la flotte gérée à l’IML :
- Plusieurs petites embarcations entièrement gonflables pouvant être transportées dans une grande poche avec de petits hors-bords de 10 HP et moins. Elles sont très utiles pour les scientifiques souhaitant aller dans des secteurs à faible tirant d’eau et se déploient facilement sur les plages, lagunes, berges, etc. La dimension de ces embarcations varie de 2 m à 3,80 m de longueur. En tout, l’institut a 5 embarcations de ce type.
- Plusieurs autres embarcations gonflables à coque rigide servant autant pour les scientifiques que les agents des pêches. Leur dimension varie de 5 m à 11 m. Les modèles de bateau sont des SRNM, Nautic and art, Zodiac, Zodiac Hurricane, Rosborought et Titan. En tout, l’institut a 31 embarcations de ce type.
- Des embarcations à coque rigide telles que des Silver Dolphin, Kanter marine, Lifetimer, Outlaw eagle, Uma 17 et Samson S. Ils servent à des besoins très spécifiques de nature scientifique. En tout, l’institut a 8 embarcations de ce type.
- L’institut a également 2 catamarans sondeurs de 12 m qui sont entretenus à l’IML.
- Aussi 6 navires de recherche et sauvetage de 47 pi., qui sont opérés par ses stations de recherche et sauvetage du secteur Saint-Laurent.
Chaque hiver, ces 52 embarcations sont entreposées et entretenues par nos équipes de l’atelier de l’IML. De plus, les équipes sur place entretiennent plusieurs autres embarcations qui appartiennent à la GCC et qui servent pour les interventions des programmes d’Interventions environnementales et dangers maritimes, ainsi qu’à celles de l’Ingénierie maritime et civile. En fait, une autre source que nous avons trouvée mentionne que l’opportunité en maintenance de l’IML à Mont-Joli est globalement de l’ordre de 85 embarcations.
À savoir pour décider de soumissionner ou pas
Lorsqu’il est question de la maintenance de ces quelque 85 embarcations, on doit comprendre que l’on fait affaires avec le gouvernement du Canada. Autant la GCC, que l’IML, sont des constituants de leur ministère d’attache : Pêches et Océans Canada. Et la principale règle à savoir si votre entreprise s’intéresse à soumissionner sur un appel d’offre concernant l’Institut Maurice-Lamontagne, c’est de retenir que : si le contrat est inférieur à 40 000$ taxes incluses, l’affaire se négocie directement avec les gens à Mont-Joli; mais si le contrat s’élève à 40 000$ et plus, taxes incluses, l’affaire se gère via Services publics et Approvisionnement Canada.