Pour une deuxième occasion depuis la fin de sa présidence, le Président Barack Obama sera de passage à Montréal pour y prononcer un discours à titre de conférencier vedette devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain. Ce jour-là, le 14 novembre 2019, ne correspondra même pas à quatre ans depuis son départ de la Maison Blanche. Plusieurs s’en ennuient. Et peut-être de plus en plus, à mesure que la liste des candidats s’allonge chez les Démocrates et que l’option d’une réélection de Donald Trump s’installe. Et si le Parti démocrate faisait de Barack Obama son candidat pour les élections de novembre 2020?
Une troisième présidence Obama pourrait être riche en accomplissements vertueux. Certes, l’homme aura déçu même parmi les plus fervents de ses supporteurs, tellement les attentes étaient élevées avec son arrivée historique à la Maison Blanche en janvier 2009. Mais il faut relire son discours d’investiture. Il imposa alors un nouveau questionnement à la politique de son pays en demandant comment rétablir les équilibres fondamentaux entre la société, son économie et son rapport au monde, dans le contexte très bien perçu d’une planète aux ressources finies. L’homme avait une excellente lecture de l’état de son monde; de son pays et de sa planète en même temps.
Arrivant aux affaires juste après la méga-crise financière et économique de 2007-2008, il devra s’échiner à d’abord relever l’économie du colosse à genou que sont alors les États-Unis d’Amérique. Mais il nommera aussi un Steven Chu, Prix Nobel de physique, comme ministre de l’Énergie. Et il confiera l’Environmental Protection Agency (EPA) à une fort crédible Lisa P. Jackson. Le président du « Yes we can » était parfaitement branché avec son temps.
Les énergies renouvelables feront un bond prodigieux grâce à lui.
De plus, il faut se souvenir que la National Security Strategy (NSS 2010) qui marquera sa présidence correspondra a une réorientation profonde des objectifs stratégiques du pays. Obama fonde alors un renouvellement de la vision US du monde. Voulant tourner la page de la NSS 2002 sous George Bush Jr. forte de la « war on terror » identifiant « l’axe du mal », la vision de Barack Obama offre une tout autre affirmation du leadership au niveau global. Le faisant en tant que politicien bien conscient de la nécessité de mutualiser les efforts face à un certain nombre d’enjeux internationaux, voire mondiaux, auxquels la réponse apportée ne peut pas être uniquement militaire.
Bref, du bonbon aux oreilles de tous les observateurs amants de multilatéralisme et de juste équilibre sur la scène géopolitique mondiale actuelle.
Le président Barack Obama fera certainement salle comble le 14 novembre prochain, au Centre Bell, à Montréal. Sans tenter de réellement s’ingérer dans le processus de la prochaine élection pour la présidence des États-Unis d’Amérique, il n’est certainement pas déplacé que provienne de son bon voisin du Nord l’idée d’inviter Barack Obama à revenir aux affaires pour 2020. Simplement pour le bien de la planète, et de l’humanité vivant dessus.
Il n’y aura probablement pas de banderole « Come back Barack – Obama 2020 » pour l’accueillir à Montréal. Mais que l’idée soit ici tout de même dans l’air.
———–
Vous aimez cet article! Faites une DONATION à la rédaction du cyberjournal par un clic au bas de la colonne de droite de cette page... MERCI