Sommet Idées7 : les scientifiques des pays du G7 préparent leur «Déclaration» aux leaders du G7

« Le Sommet Idées7 est une occasion unique pour les scientifiques de se rassembler autour des grands enjeux sociétaux mondiaux et de mettre en commun leurs expertises afin d’alimenter la réflexion des leaders des pays du G7 », de déclarer Sophie D’Amours, la rectrice de l’Université Laval.

À quelques jours de ce rendez-vous certainement pertinent, qui du 21 au 23 mai 2018 accueillera, à Québec, des scientifiques des pays membres du G7, la rectrice de l’institution se disait également poussée par la « volonté de mettre en valeur l’apport de la communauté scientifique internationale » face aux défis à l’heure de la gouvernance mondiale.

Car pendant les trois séances de travail – qui se tiendront à huis clos – lors de ce sommet qui regroupera des institutions universitaires et des laboratoires d’idées (think tanks), les experts – une trentaine de scientifiques internationaux sont confirmés – réfléchiront effectivement ensemble « aux défis à l’heure de la gouvernance mondiale ».

Les participants au Sommet Idées7 discuteront ainsi des solutions possibles « aux défis de la complexité et de l’inclusion auxquels les dirigeants doivent faire face lorsqu’ils abordent des enjeux mondiaux, tels que ceux identifiés comme des priorités par la présidence canadienne du G7 ». Ce qui veut dire :

  • investir dans une croissance qui fonctionne pour tous;
  • préparer les emplois du futur;
  • promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes;
  • travailler ensemble sur le changement climatique, les océans et l’énergie propre;
  • construire un monde plus pacifique et plus sûr.

Et ils le feront en s’attaquant à la complexité croissante de la gouvernance mondiale découlant de l’interpénétration des domaines traditionnels de la coopération internationale.

« En nous appuyant sur ces priorités, nous avons identifié six domaines traditionnels que nous souhaitons aborder : le commerce, le travail, l’environnement, la sécurité et les migrations ainsi que l’égalité des genres. Au lieu d’aborder un par un ces six domaines, la discussion fournira une analyse et des conseils sur leurs interconnexions et la nature convergente des problèmes mondiaux », précise Louis Bélanger, le directeur des Hautes études internationales (HEI), l’institut universitaire qui organise et coordonne le tout.

Par la suite, ils présenteront la synthèse de leur réflexion, La Déclaration Idées7, aux représentants officiels des pays du G7.

RENCONTRE AVEC LES SHERPAS

Les conclusions, les recommandations et les réflexions des scientifiques seront rassemblées dans un document synthèse, La Déclaration Idées7, qui sera présenté aux sherpas des représentants du G7 lors d’une réunion qui se tiendra à Baie-Saint-Paul d’ici le Sommet du G7 de juin.

Ce document pourra être consulté grâce au lien Internet suivant : ulaval.ca/i7.

Les partenaires du Sommet Idées7 sont Affaires mondiales Canada, le ministère des Relations internationales et de la Francophonie du Québec, la Ville de Québec et le Centre des congrès de Québec.

L’événement est organisé en collaboration avec le Centre d’études et de recherches internationales (CERIUM) de l’Université de Montréal, le Centre pour l’innovation dans la gouvernance internationale (CIGI) de l’Université de Waterloo, la Chaire Raoul-Dandurand en études stratégiques et diplomatiques de l’Université du Québec à Montréal, le Forum des politiques publiques (d’Ottawa), l’École Munk des affaires internationales de l’Université de Toronto, l’Institut d’études politiques de Grenoble, en France, et l’École de politique publique de l’Université de Calgary.

L’initiative implique aussi des représentants scientifiques dits de « pays de rayonnement ». Trois sont ainsi identifiés sur le site Internet : Mme Sithembile Mbete, chercheuse associée au Centre d’études de l’innovation en gouvernance (GovInn) de l’Université de Pretoria, en Afrique du Sud ; le professeur Jiejin Zhu, de l’École des relations internationales et des affaires publiques de l’Université Fudan de Shanghai, en Chine; et le professeur Siddharth Mallavarapu, spécialiste en égalité des genres de l’Université Shiv Nadar, Dadri, Greter Noida, en Inde.

LES 17 RECOMMANDATIONS

Lors d’une rencontre à Baie Saint-Paul mercredi 23 mai 2018, les chercheurs du Sommet Idées7 ont remis aux représentants des chefs d’États et de gouvernements des pays du G7 (sherpas) La Déclaration Idées7 de Québec sur la gouvernance mondiale et les défis de la complexité et de l’inclusion.

La Déclaration invite les membres du G7 à aborder les enjeux mondiaux en s’appuyant sur des données probantes quant aux solutions envisagées. Les 30 experts ont ainsi formulé dix-sept recommandations aux fins de considération par les leaders du G7.

Liste des 30 experts réunis au Sommet Idées7

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Green Climate Fund approves USD 1 billion in funding for climate mitigation and adaptation

The first Green Climate Fund (GCF) Board meeting of 2018, concluded in March, have approved 23 projects: valued together at USD 1,093.5 million of GCF funding. The new approvals bring the GCF portfolio to a total of 76 projects and programmes, amounting to USD 3,730.2 million in GCF funding to assist developing countries in their low emission and climate resilient development, since the creation of the Fund, in 2010.

  • 2010: The COP in Cancun, Mexico (COP 16), decides to establish GCF.
  • 2009: The general concept for GCF is first proposed at the Conference of the Parties (COP) to the UNFCCC in Copenhagen, Denmark (COP 15).

The 19e GCF Board meeting approved the following 23 projects and programmes, including the first project submitted under the new Simplified Approval Process:

  • FP09 – USD 42.16 million for the Climate-Resilient Water Sector in Grenada (GCREWS) with Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH
  • FP060 – USD 27.61 million for the Water Sector Resilience Nexus for Sustainability in Barbados (WSRN S-Barbados) with Caribbean Community Climate Change Center (CCCCC)
  • FP061 – USD 20 million for the Integrated physical adaptation and community resilience through an enhanced direct access pilot in the public, private, and civil society sectors of three Eastern Caribbean small island developing states in Antigua and Barbuda, Dominica, and Grenada, with the Department of Environment, Ministry of Health and Environment, Government of Antigua and Barbuda (DOE ATG)
  • FP062 – USD 25.06 million for the Poverty, Reforestation, Energy and Climate Change Project (PROEZA) in Paraguay with the Food and Agriculture Organization of the United Nations (FAO)
  • FP063 – USD 23 million for Promoting private sector investments in energy efficiency in the industrial sector in Paraguay with the Inter-American Development Bank (IDB)
  • FP064 – USD 103 million for Promoting risk mitigation instruments and finance for renewable energy and energy efficiency investments in Argentina with the InterAmerican Development Bank (IDB)
  • FP065 – USD 195 million for Financial Instruments for Brazil Energy Efficient Cities (FinBRAZEEC) in Brazil with the World Bank
  • FP066 – USD 25 million for the Pacific Resilience Project Phase II for RMI in the Marshall Islands with the World Bank
  • FP067 – USD 9.27 million for Building climate resilience of vulnerable and food insecure communities through capacity strengthening and livelihood diversification in mountainous regions of Tajikistan with the World Food Programme
  • FP068 – USD 27.05 million for Scaling-up Multi-Hazard Early Warning System and the Use of Climate Information in Georgia with UNDP
  • FP069 – USD 24.98 million for Enhancing adaptive capacities of coastal communities, especially women, to cope with climate change induced salinity in Bangladesh with UNDP
  • FP070 – USD 20 million for the Global Clean Cooking Program – Bangladesh with the World Bank
  • FP071 – USD 86.30 million for Scaling Up Energy Efficiency for Industrial Enterprises in Vietnam with the World Bank
  • FP072 – USD 32 million for Strengthening climate resilience of agricultural livelihoods in Agro-Ecological Regions I and II in Zambia with UNDP
  • FP073 – USD 32.79 million for Strengthening climate resilience of rural communities in Northern Rwanda with the Ministry of Environment of Rwanda (MOE)
  • FP074 – USD 22.50 million for the Africa Hydromet Program – Strengthening Climate Resilience in Sub-Saharan Africa: Burkina Faso Country Project with the World Bank
  • FP075 – USD 5 million for the Institutional Development of the State Agency for Hydrometeorology of Tajikistan with the Asian Development Bank (ADB)
  • FP076 – USD 40 million for Climate-Friendly Agribusiness Value Chains Sector Project in Cambodia with the Asian Development Bank (ADB)
  • FP077 – USD 145 million for the Ulaanbaatar Green Affordable Housing and Resilient Urban Renewal Project (AHURP) in Mongolia with the Asian Development Bank (ADB)
  • FP078 – USD 26 million for the Acumen Resilient Agriculture Fund (ARAF) in Ghana, Nigeria, Uganda, with the Acumen Fund Inc
  • FP080 – USD 52.50 million for the Zambia Renewable Energy Financing Framework with the African Development Bank (AfDB)
  • FP081 – USD 100 million for the Line of Credit for Solar rooftop segment for Commercial, Industrial and Residential Housing sectors in India with the National Bank for Agriculture and Rural Development (NABARD)
  • SAP001 – (Simplified Approval Process) USD 9.30 million for Improving rangeland and ecosystem management practices of smallholder farmers under conditions of climate change in Sesfontein, Fransfontein, and Warmquelle areas of the Republic of Namibia with the Environmental Investment Fund (EIF)

The next GCF Board meeting (B.20) will take place from 1-4 July 2018, in Songdo, Republic of Korea.


(Image source: http://www.koreaittimes.com/news/)

Enfin la ZLEC : 44 pays d’Afrique signent un accord de libre-échange quasi-continental

Il faudra bien surveiller la suite des choses à court terme, car entre des signatures devant la galerie de la presse et la véritable ratification d’un traité, il y a la différence entre une intention et un fait. C’est dans ce test que sont engagés, depuis un peu plus d’un mois maintenant, 44 des 55 pays membres de l’Union africaine. Pour ainsi dire, ils ont historiquement engagé leur pays dans un projet d’accord de libre-échange continental. On espère maintenant qu’il entrera en vigueur d’ici la fin de l’année 2018.

Le jour historique à inscrire sera alors celui du 21 mars 2018 et la ville Kigali, au Rwanda. Moment qui aura vu 80% des leaders politiques nationaux d’Afrique parapher ce qui deviendrait le plus gros accord de libre-échange depuis la création de l’Organisation mondiale du Commerce. C’était alors la grande réforme mondiale qui transforma le GATT en OMC, il y a un peu plus de vingt-cinq ans déjà (l’OMC fut officiellement créée le 1er janvier 1995 des suites de la signature de l’accord à Marrakech le 15 avril 1994).

Dans le présent cas africain, l’entente, issue d’un sommet extraordinaire de cinq jours de l’Union africaine, vise à donner naissance à un marché continental de quelque 1,2 milliard de personnes, actuellement.

Le quotidien Jeune Afrique par le d’ailleurs de « l’accord sur la zone de libre-échange continentale ». En produit intérieur, on parle d’un PIB s’élevant globalement à 3 400 milliards $US (2,5 G en se limitant aux pays concernés).

Mais l’Afrique est aussi le continent qui affiche présentement les plus hauts taux de croissance démographique de la planète.

L’impressionnante Éthiopie affichant 2,46% de taux de croissance démographique vient en 2018 de joindre le « club » des pays de 100 millions d’habitants et plus sur la Terre (ils sont 13 maintenant); et l’Égypte est à l’horizon des années proches, comptant déjà plus de 90 millions de population. Mentionnons également la République démocratique du Congo, qui avait 76 millions de citoyens en 2015, mais 81 millions en 2017, et terminera 2018 autour de 84 millions ; parce qu’avec un 3,28% comme taux de croissance de sa population, il s’en ajoute autour de 2 665 000 annuellement. Bref, il y aura plus de 2 milliards d’Africains bien avant 2050.

OBJECTIFS

Un des principaux objectifs de l’accord signé à Kigali est d’encourager les échanges commerciaux intra-africains. Réduire la dépendance envers la volatilité du cours des matières premières, qui frappe plusieurs exportations africaines, fait aussi partie de la liste.

De fait, trois accords ont alors été signés : un sur la zone de libre-échange continentale (ZLEC) par 44 pays, le protocole de libre circulation des personnes sur le continent par 27 pays, et enfin la « déclaration de Kigali », déclaration solennelle de fin de sommet par 43 pays. Le projet de ZLEC se veut une pierre angulaire de l’agenda 2063 de l’UA; en référence à la création de l’organisation en 1963 à Addis-Abeba. On le discute depuis plusieurs années déjà.

Le tout mis ensemble, certains s’’inquiètent déjà de voir les habitants des pays les plus pauvres se déplacer vers des puissances économiques comme le Nigeria et l’Afrique du Sud, qui devraient être les principales bénéficiaires de cette entente, même s’ils ne l’ont pas signée, ni l’un, ni l’autre. Le président du Nigeria était absent du sommet. Et l’Afrique du Sud ne croit pas réaliste un objectif de mise en vigueur dès janvier 2019.

L’accord a tout de même été signé par des pays dont l’économie est en pleine ascension, comme le Ghana et l’Éthiopie. Même la République arabe sahraouie démocratique (RASD) l’a signé : les représentants marocains quittant alors la salle, en signe de non reconnaissance de ce gouvernement, mais revenant pour signer à leur tour. Si 44 des 55 pays membres de l’Union Africaine sont signataires, les 11 n’ayant pas suivi sont le Bénin, le Botswana, le Burundi, l’Érythrée, la Guinée-Bissau, le Lesotho, la Namibie, le Nigeria, la Sierra Leone, l’Afrique du Sud et la Zambie.

Selon le texte signé à Kigali, pour entrer en vigueur l’accord devra être ratifié par un minimum de 22 pays.

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