DOSSIER SPÉCIAL COMPLET
RETOUR DE CHINE: 
BILAN DE LA MISSION DU MAIRE L’ALLIER ET DE LA RÉGION DE QUÉBEC

COMMERCE MONDE Québec Capitale était en Chine, du 8 au 20 mai 2001. Le rédacteur en chef du cyberjournal s'était joint à la délégation de la région de Québec qui a été accueillie officiellement par les autorités des gouvernements des villes de Xi'an et de Changchun. Pékin (Beijing), Wuhan (pôle majeur de l'industrie de la photonique/optique-laser chinoise), Shijiazhuang (lieu de sépulture du Dr Normand Bethune) et le Hebei (la province chinoise entourant la capitale du pays) sont aussi des villes et une province qui ont été visitées par l'ensemble ou certains membres de la mission de Québec et sa région. Rappelons que cette mission comptait dix-neuf (19) personnes de la région de Québec au plus fort de son programme, soit le vendredi 11 mai, jour de la signature officielle du jumelage entre les villes de Québec et de Xi'an.

Le 5 juin, le maire L'Allier a fait son bilan public, en point de presse, à la salle du Conseil de Ville, à 14h00. Le 5 juin en avant-midi COMMERCE MONDE a exceptionnellement publié un premier bilan spécial. Voici maintenant le DOSSIER SPÉCIAL COMPLET sur cette mission, tel qu'annoncé dans le # 23. Un rendez-vous de choix et exclusif pour les lecteurs de COMMERCE MONDE.

La rédaction


Photo: Paul Parenteau, MRI mai 2001

Des représentants du monde des affaires et d'organismes divers s'étaient joints à la délégation de la Ville de Québec que dirigeait le maire Jean-Paul L'Allier: Roland Arpin, d.-g. du Musée de la civilisation, Nicole Bilodeau, d.-g. d'ExpoCité, Jean-Pierre Caron, président de Incursion Voyages, Armand Chalifour, président de Energy Contact, Robert J. L. Corriveau, v.-p. technologie et dév des affaires à l'Institut national d'optique, Jean Couture, directeur canadien du projet "Réseau de lutte au cancer de l'Université Normand-Bethune", Luciano Dorotea, dir. du Bureau des relations internationales de la Ville de Québec, Louise Filion, vice-rectrice à la recherche de l'Université Laval, André Guillemette, p-d. g. des Promotions SARO, Normand Hall, directeur Développement Asie au Collège Mérici, Jacques Jobin et Claude Larose, conseillers municipaux au Conseil de la Ville de Québec, Caroline Lepage, directrice des services à l'exportation à Société de promotion économique du Québec métropolitain, Wu Ning, chargé de projet pour le Forum Québec-Xi'an-Changehun, Paul Parenteau, chef du pupitre Chine au ministère des Relations internationales du Québec, ainsi que le journaliste Daniel Allard, du Cyberjournal COMMERCE MONDE Québec Capitale
 

SOMMAIRE

par Daniel Allard, journaliste
(texte et photos)

Un jumelage qui poussera rapidement la capitale du Québec à s’investir - et à investir - avec ses partenaires en Chine

Nous l’avions annoncé lors de notre édition spéciale du 5 juin dernier, le maire de Xi’an, Feng Xu-chu, a surpris son homologue de Québec, Jean-Paul L’Allier, lors du passage de ce dernier en Chine, du 9 au 15 mai 2001. Un cadeau surprise qui oblige maintenant la capitale québécoise à investir encore plus vite davantage de ressources dans son partenariat, maintenant élevé au rang suprême du jumelage, avec une ville chinoise qui la courtisait depuis 1988.

Jean-Paul L’Allier avait déjà une énorme commande sur les épaules en quittant Québec, à la tête d’une délégation d’une vingtaine de personnes de la région, à l’Aéroport international Jean-Lesage, au petit matin du mardi 8 mai. D’abord dans un petit-porteur d’Air Canada, vingt heures de transport, à bord de Boing 757 via Montréal et Vancouver, allaient le conduire à Pékin (ou Beijing en chinois mandarin), avec un décalage de 12 autres heures en surplus. Parti pour officialiser, enfin, le mariage de la ville où il est maire depuis 1989 avec cette lointaine ville chinoise qui avait fait un signe en ce sens dès 1988, alors que son prédécesseur, Jean Pelletier, était le maire à Québec. Parti aussi pour ouvrir, autant que faire se peut, les portes des acteurs chinois pour les autres québécois qui ont fait le pari de se joindre à lui. Parti pour s’assurer de trouver les formules gagnantes d’un important forum à se tenir à Québec les 3-4 et 5 décembre prochains et pour lequel la ville, qu’il souhaite encore diriger après les élections du 4 novembre, a pris le risque d’être l’organisation hôtesse. Parti rencontrer, le 14 mai, Niu Maosheng, le gouverneur de l’imposante province du Hebei, celle qui ceinture la capitale de la Chine. Participant aussi, le jour précédent, encore à Beijing, à la cérémonie de remise des diplômes d’étudiants du Collège de Mérici en stage à l’Institut du tourisme. Avant de faire la partie japonaise de sa mission officielle: Tokyo, Fukuoka, Nara, Kyoto et Tokyo, en cinq jours, pour finalement rentrer à Québec, le 19 mai.

Cérémonie de signature officielle de l’Accord de jumelage entre les villes de Québec et de Xi’an, à l’hôtel de ville de la municipalité de Xi’an, le vendredi 11 mai 2001.

Le maire Jean-Paul L’Allier, en compagnie de ses hôtes et de quelques membres de la délégation québécoise, à la sortie de la visite d’un centre commercial sous terre, que les gens de Xi’an tenaient absolument à faire connaître aux amis de Québec.

Non, le maire L’Allier ne prévoyait pas, au programme de sa seconde mission en Chine, après celle de 1999, devoir composer avec la bonne idée du maire de Xi’an de faire passer par Québec la délégation de prospection économique de 77 personnes qui commence son périple en Amérique de Nord le 15 juillet prochain, en Californie, avant de se diriger vers Chicago, puis Toronto, pour finalement visiter le Québec.

Combien des 77 membres de ce groupe de gens d’affaires et d’officiels chinois choisiront de se rendre à Québec? Cette question est encore sans réponse, mais la Ville de Québec doit se mobiliser pour les accueillir comme il se doit. Cette répétition pour le grand rendez-vous de décembre, car c’est à quoi servira finalement l’événement d’août, sera par ailleurs suivi de deux autres passages de délégations chinoises à Québec dans les prochains mois. 

- Au moins 35 entreprises chinoises participeront au Forum Québec-Xi’an-Changchun

Le maire de Québec n’a pas eu que cette surprise du maire de Xi’an a gérer en Chine. Il est revenu également avec un engagement ferme des autorités des villes de Xi'an et de Changchun pour qu'au moins 35 entreprises chinoises participent au Forum Québec-Xi'an-Changchun, qui se déroulera à Québec, du 3 au 5 décembre prochain. Quelque 200 personnes, dont 60 à 75 en provenance de Chine, sont attendues à cet événement qui visera à favoriser la connaissance mutuelle des marchés chinois et québécois, ainsi qu'à développer les échanges entre les entreprises d'ici et d'Asie. C’est Jean-Louis Caron qui a été engagé à titre de directeur-général de ce forum. Il travaille depuis la fin mai, dans son bureau situé au CRCDQ, avec une équipe de collaborateurs qu’il met progressivement en place.

 

(Source: www.chinatour.com/map/a.htm )

Les villes de Xi'an et de Changchun sont respectivement les capitales des provinces du Shaanxi (environ 40 millions d'habitants) et du Jilin (environ 30 millions d'habitants).

 

À l'invitation de son gouverneur des discussions ont également été engagées avec la province du Hebei (67 millions d'habitants). Celui-ci a manifesté son intérêt en vue de la participation d'entreprises de sa province au forum de Québec.  

-Accords signés

Outre les deux ententes sur la participation d'entreprises de Xi'an et de Changchun au forum de décembre prochain, plusieurs autres accords ont été signés lors de la mission du mois dernier. Les villes de Québec et de Xi'an ont tout d'abord conclu officiellement un accord de jumelage. Celui-ci précise notamment que les deux villes ont convenu "...de conjuguer leurs efforts, sur une base d'égalité et d'intérêts réciproques, afin de promouvoir les liens d'amitié ainsi que les échanges économiques et commerciaux entre les populations des deux villes...", de même que "...de développer de façon concrète les échanges et la coopération dans les domaines comme les sciences, la technologie, la culture, l'éducation, la santé et les sports".

Une Entente de coopération technique dans le domaine de la maîtrise de l'énergie a été signée par les villes de Xi'an et de Québec, ainsi que par l'Agence de l'efficacité énergétique du Québec. La réalisation de cet accord sera notamment basée sur les succès obtenus par l'Agence et la Ville de Québec dans le cadre d'un projet expérimental qui a permis des économies récurrentes de quelque 5 millions $ depuis 1993.

Enfin, une Entente de coopération technique en matière de gestion des parcs et de la forêt urbaine a également été scellée par les villes de Québec et de Xi'an. Elle touche notamment la gestion informatisée des arbres publics (i.e. sous gestion municipale), la restauration végétale dans l'aménagement des cours d'eau, le développement de techniques de pointe de plantation d'arbres en milieu urbain, la diversification de la forêt urbaine par l'implantation et l'adaptation de nouvelles espèces afin d'améliorer l'environnement paysager et le reboisement, la conception et la planification du paysage urbain, la gestion des boisés, la prévention des maladies et le traitement contre les insectes ravageurs ainsi que l'expérimentation et le développement de nouvelles technologies et de nouveaux produits liés à la foresterie et à l'horticulture ornementale.

Le Groupe pour le rayonnement international de la région de Québec (GRI) a, par ailleurs, apporté une contribution de 15 000$ pour permettre de prendre en charge environ 75% des frais communs que les participants devaient payer individuellement (essentiellement pour la production de la brochure présentant les membres de la mission et les deux banquets de remerciement à organiser en Chine). Outre les frais communs, chaque participants de la mission régionale a dû défrayer un forfait de base d’environ 5 000$ (avion, hôtel, navettes aux aéroports).

-Importante opportunité manquée

La délégation de la région de Québec, qui ne comptait plus qu’une dizaine de membres - puisque le maire L’Allier avait quitté la Chine, après l’étape de Xi’an, pour se rendre au Japon, accompagné notamment de Luciano Dorotea, de Caroline Lepage (SPEQM) et d’Armand Chalifour (Energy Contact) - a vécu une importante occasion manquée dans les derniers jours de cette mission. Les élus Claude Larose et Jacques Jobin étaient officiellement attendus à la Foire économique du Hebei, à Langfang, à 60 km de Pékin, dans l’après-midi du vendredi 18 mai. Plusieurs autres membres de la mission devaient aussi les accompagner. Cette visite a été annulée.

Forum Québec-Xi’an-Changchun de décembre: le premier acte aura donc lieu les 7-8 et 9 août; délégation de 77 personnes attendue pour deux jours à Québec

''Les objectifs principaux poursuivis par les gens d'affaires de Xi'an à l'occasion de cette mission nord-américaine qui s'arrêtera à Québec en août sont avant tout économiques, soit de discuter des questions d'import-export, d'investissements réciproques ou de formation et de transferts technologiques. La poursuite de ces objectifs devant déboucher sur des partenariats d'affaires entre entreprises chinoises et québécoises, au cours du Forum qui se tiendra à Québec les 3, 4 et 5 décembre 2001'', explique Claude Larose, président du Forum, dans une lettre, envoyée aux médias et à une liste d'entreprises ciblées de la grande région de Québec, le 10 juillet dernier.

Le programme d'accueil de cette mission de Xi'an en août à Québec comprendra, durant la première journée, une visite de la région de Québec, du Parc technologique du Québec métropolitain et de quelques parcs industriels. Une rencontre aura lieu à 15h00, le 8 août, à l'Hôtel Radisson, pour échanger avec les visiteurs chiniois, permettant d'amorcer ou de poursuivre des relations d'affaires avec les gens de Xi'an. La deuxième journée, celle du 9 août 2001, sera consacrée à des visites de certaines industries de la région de Québec.

 

La première préoccupation du conseiller municipal de Québec Claude Larose, aussi président du comité organisateur du Forum Québec-Xi’an-Changchun, était de finaliser une entente formelle avec les administrations de chacune des deux villes chinoises impliquées dans ce grand rendez-vous sino-québécois du 3-4 et 5 décembre 2001. (Sur la photo) Signature de l’Entente de coopération pour la tenue d’un forum économique à Québec avec le vice-maire permanent de Xi’an, monsieur Cai Wei-hui, le 14 mai 2001.

Claude Larose échange les Ententes concernant le forum, signées avec le représentant de la municipalité de Changchun, le 18 mai 2001.

Ce qui fait beaucoup de travail déjà sur la table pour le successeur de Luciano Dorotea, qui a quitté officiellement ses fonctions le 24 juin dernier, à la direction du Bureau des Relations internationales de la ville de Québec.

La “bataille” INO-CorActive se poursuit jusqu’en Chine

La Chine - et le Japon d’ailleurs - sont tous deux d’importants leaders mondiaux dans le domaine de la photonique et des technologies du laser. L’Institut National d’Optique (INO), basé à Québec, ne voulait pas manquer l’opportunité de découvrir plus facilement les réalités du marché chinois et avait délégué Robert J. L. Corriveau, son vice-président, technologie et développement des affaires, au sein de la mission de la région de Québec en Chine. En plus de visiter les deux pôles du domaine de l'optique et de la photonique que sont Xi’an et Changchun, il a fait un trois heures supplémentaires d’avion pour se rendre visiter l’état de cette industrie dans la ville de Wuhan, au Sud-Est de Beijing. La région de Wuhan étant considérée comme le premier pôle d’importance en la matière par le Bureau du Québec à Beijing. Liu Tongbo, attaché commercial en poste à Beijing et adjoint du représentant du Québec, Jean Marchand, accompagnait d’ailleurs le représentant de l’INO, pour cette visite effectuée le vendredi 18 et le samedi 19 mai 2001. L'Institut national d'optique a ainsi renforcé ses liens avec des instituts de recherche et des compagnies chinoises à Xi'an, Changchun et Wuhan.

Le 28 juin dernier, François Chenard, président de CorActive High-Tech, était pour sa part particulièrement heureux d’annoncer la conclusion d’un financement privé de quelque seize millions $ (10,5 millions $US). Ce capital additionnel émane principalement de Fidelity Management & Research Company, de Boston, et est complété par une participation intéressante de Novacap, en plus des partenaires financiers actuels, la Société Innovatech Québec et Chaudière-Appalaches et Investissement Desjardins, qui ont décidé d’investir à nouveau dans CorArtive.

Fondée en 1998 et située à Québec avec environ 20 employés, CorActive fabrique et commercialise des fibres optiques spécialisées principalement utilisées dans le secteur des télécommunications, soit la fibre dopée à l’erbium pour amplificateurs optiques, la fibre à forte atténuation pour atténuateurs et la fibre photosensible pour filtres optiques. Le financement levé sera principalement consacré à accroître la capacité de production de l’entreprise par l’achat de nouveaux équipements et l’addition de ressources humaines spécialisées au niveau de la recherche, de la fabrication et de la vente.

“CorActive est déjà le seul manufacturier de fibres optiques spécialisées au Canada et le récent apport en capital devrait faire de nous un leader mondial dans ce créneau particulier où la demande demeure forte et stable”, a expliqué François Chenard, en entrevue téléphonique, le jour même. “Effectivement, j’avais l’intention de me joindre à la mission du maire L’Allier. Un conflit d’horaire m’en a finalement empêché. Mais je serai en Chine très bientôt de toute façon”, de poursuivre celui qui connaît d’ailleurs très bien l’INO pour y avoir travaillé plusieurs années avec son associé dans CorActive; tous deux y ont quitté leur poste de chercheur pour se lancer en affaires et produire ce qui est en fait un spin out  issu de l’INO. Active, elle aussi, sur le marché de la production manufacturière de fibres optiques spécialisées, l’INO se fait depuis reprocher par CorActive de la concurrencer avec l’aide de fonds publics. Rappelons que CorActive, une entreprise privée, n’a pas été lancée sans appui de fonds publics non plus (voir mars 2000). Assurément une “bataille”  à suivre…!

François Chenard sera donc en Chine du 13 au 21 juillet 2001 et les villes qu’il a décidé de mettre sur son itinéraire sont Pékin, Shanghai, Hangzhou et Wixi. Pour sa part, Robert Corriveau aura visité Xi’an, Changchun et Wuhan. Avec les exemples de l’INO et de CorActive, quels enseignements pouvons-nous tirer des stratégies à adopter pour une entreprise du Québec qui vise le secteur de la photonique en Chine?

 

L'INO
en
visite
  à
 Wuhan

Ms Wu Shiying, interprète anglaise
Ms Gusheng Peng, Wuhan Sharplan Chutian Medical Laser Manufacturing
Sun Wen, Wuhan Chutian Laser Group
Peng Quan, Optics Valley China
Xia Xiaohui, interprète français
Robert J.L. Corriveau, INO
Yuan Shan La, vice-maire, Ville de Wuhan
Liu Tongbo, délégation du Québec à Beijing
Zhang Ping, East Lake Hi-Tech Dev. Zone
Zhu Dejin, East Lake Hi-Tech Dev. Zone

Visite: Wuhan Research Institute (WRI)
Tian Liren, directeur du département technique
Zhang Ping, East Lake Hi-Tech Development Zone
Liu Tongbo, délégation du Québec à Beijing
Un dirigeant de la compagnie
Une interprète anglaise
Robert J.L. Corriveau, INO
Lu Guo Qing, assistant directeur de WRI et directeur général de Accelink

Visite: Wuhan Chutian Laser Group
Ms Gusheng Peng, Wuhan Sharplan Chutian Medical Laser Manufacturing
Robert J.L. Corriveau, INO
Sun Wen, Wuhan Chutian Laser Group
Liu Tongbo, délégation du Québec à Beijing
Un employé de la compagnie

(Crédit des trois photos de Wuhan: INO, mai 2001)

Promotions SARO récolte les fruits de dix ans d’efforts

Pour André Guillemette, président et directeur général de Promotions SARO, ce énième voyage en Chine risque de passer à l’histoire de ce qu’il a fondé il y a 18 ans maintenant - après une carrière de douze ans dans le journalisme écrit à Québec – en se lançant dans la gestion d’événements spéciaux. Même si c’est lui qui a jumelé, en 1992, son Salon des aînés de Québec (www.50plusboom.com) avec le Festival des aînés de Chine, à Baoding, dans la province du Hebei, les fruits que récolte André Guillemette pourrait en faire incontestablement le “monsieur Chine” de la région de Québec pour longtemps.

Lors de la mission, il a annoncé son projet d’inauguration de la Maison de la Chine à Québec devant le gouverneur de la province du Hebei, et en présence du maire de Québec, Jean-Paul L’Allier, lors d’un banquet officiel à Beijing. D’abord prévu en 2002, l’ouverture est maintenant annoncée pour le 1er septembre à Québec: “Et une Maison du Québec sera également lancée le 1er octobre à Pékin. Le 1er septembre, j’engage mon directeur général à Québec pour la Maison de la Chine, qui comprendra, entre autres, un restaurant et qui offrira aussi des produits de Chine. J’ai actuellement trois endroits identifiés pour localiser ma Maison de la Chine à Québec, mais le 888 rue Saint-Jean est en tête de liste, car j’ai conclu une entente avec le Groupe Chalifour, propriétaire de l’édifice, durant la mission. Je vise à ce que tout soit en place pour le Forum Québec-Xi’an-Changchun, en décembre prochain, à Québec.”

Promotions SARO, en tant qu’agent CAA, a également été choisie par ExpoCité pour rendre possible le tirage de deux voyages en Chine, lors d’Expo Québec, en août prochain. “On m’a aussi demandé de collaborer à la construction d’un centre de ski et de deux clubs de golf à Kinhuangdao, au nord de Tianjin”, poursuit, en entrevue téléphonique quelques jours après son retour de mission, l’homme d’affaires de Lac-Beauport. Ces projets concernent, entre autres, la mise en place d’un golf de nuit!

Ce qui arrive à André Guillemette n’est pas exceptionnel, bien que long à obtenir. C’est la façon chinoise de montrer de la reconnaissance à un homme d’affaires qui a pris le temps de développer ses amitiés. La Chine vient de donner à André Guillemette l’opportunité de devenir très riche, ou très malheureux de n’avoir pas réussi à transformer des occasions d’affaires en succès. L’avenir dira bientôt de quel bord son “destin chinois” va le mener. Pour l’instant, il cherche des investisseurs pour les joint venture dans l’industrie du récréatif que la Chine lui offre. À plus court terme, en octobre 2001, il sera encore en Chine, avec une centaine de Québécois qui souligneront comme il se doit le 10ième anniversaire de son jumelage avec le Festival des aînés de Chine, à Baoding.

Incursion Voyages et la dure école du tourisme d’affaires en Chine

Incursion Voyages se spécialise dans l’organisation de voyages thématiques et d’affaires. Cette agence de voyage fut couronnée “meilleure agence spécialisée groupes” au Québec en 1999. Et elle a décroché le prix des Fidéides de la Chambre de commerce régionale de Sainte-Foy, catégorie tourisme, en l’an 2000. Un prix qui a son histoire, d’ailleurs!

Partant de loin après une quasi fermeture de son entreprise, il y a quelques années maintenant, Jean-Pierre Caron a le sentiment de bien mériter ces bonnes années qui passent. À l’époque, trois de ses employés avaient quitté son agence... pour s’en aller en affaires dans le même domaine! Ça joue dure dans l’industrie du tourisme; comme ailleurs dans le monde des affaires internationales, d’ailleurs. Douce revanche, c’est justement cette dernière que l’équipe renouvelée de Jean-Pierre Caron a coiffée, au fil d’arrivée, comme lauréat des Fidéides 2000.

Pour cette raison peut-être, c’est à Incursion Voyages que la Ville de Québec a confié l’organisation de ses missions de 1999, de l’an 2000 et de 2001 en Chine.

Jean-Pierre Caron, président d’Incursion Voyages, de Sillery. Un homme d’affaires qui en était à son premier voyage en Chine et qui a goûté à biens des aspects de la difficulté de faire des affaires facilement en Chine.  

En Chine avec la mission de la région de Québec, du 8 au 20 mai 2001, son président et fondateur, Jean-Pierre Caron, qui y effectuait son premier séjour, cherchait à identifier de nouveaux produits (sites, événements, circuits). La tournée de ses principaux partenaires et le renforcissement des liens développés au fil des ans par son entreprise, active sur le marché chinois depuis quelques années déjà, étaient aussi parmi les objectifs de mission de monsieur Caron.

“J’ai une entente verbale avec monsieur Huang Tong, qui réside dorénavant à Longueil, (en banlieue sud de Montréal), à titre de représentant commercial pour la province du Shaanxi - entendons consolidateur d’activités touristiques sur le territoire de cette province chinoise - ; nous sommes toujours en négociations, mais il va devenir notre nouveau représentant en Chine... C’est déjà un premier fruit du jumelage de Québec avec Xi’an. Nous, on donne avant de recevoir”, explique, philosophe, Jean-Pierre Caron, en entrevue, le 29 juin, dans un restaurant asiatique de la rue Maguire, juste en face des bureaux du Groupe Incursion.

Tourisme d’affaires et pollution en Chine

Lorsque vous ferez votre prochain voyage en Chine, dites à vos hôtes chinois de la ville que vous visitez que vous faites un séjour de 2-3 jours, plutôt que de 4 ou 5, pour éviter un surplus de pollution! Et contactez une compagnie de Québec, CO2 Solution, pour les informer de votre geste. Ils sauront quoi faire de votre action de solidarité avec la santé de la planète Terre.

 

La Chine vivra sous les yeux de milliers de Québécois en août grâce à ExpoCité

La directrice générale d’ExpoCité était partie pour la Chine avec un objectif très précis. Elle avait reçu une délégation de la région de Xi’an en octobre 2000. De là avait germé l’idée de faire une place importante à la Chine, lors de l’édition 2001 d’Expo Québec. “Je suis partie avec déjà derrière moi plusieurs mois de correspondances et des rendez-vous de planifiés avec les gens de Xi’an”, raconte Nicole Bilodeau, en entrevue, à son bureau, près d’un mois après son retour de ce qui était pour elle un premier voyage en Chine.

“Je voulais des choses que l’on ne trouves pas ici et j’ai été très sévère dans mes sélections de spectacles.” Douze accrobates, deux chefs cuisinier et des représentants du monde du tourisme en Chine seront du rendez-vous. Le Pavillon thématique sur la Chine sera assurément l’une des grandes surprises de la prochaine édition  d’Expo Québec. Du 15 au 26 août 2001, des milliers de Québécois auront l’occasion de découvrir un gros morceau d’Asie.

Cette internationalisation importante de la programmation d’Expo Québec est la première étape d’un changement de cap fondamental pour l’avenir d’ExpoCité. D’ailleurs, la Chine ne sera pas la seule “vedette” de l’étranger en août. La Ville de Bordeaux, aussi une ville jumelée avec Québec, aura également “sa journée” à elle, le samedi 18 août (un kiosque de Bordeaux animera également l’Expo pour toute sa durée). La “journée de la Chine” aura lieu, elle, le samedi 25 août, avec un magnifique défilé de mode présentant les costumes nationaux des 56 ethnies qui composent la polulation chinoise.

www.expocite.com

L’Université Laval garde le cap…

L’Université Laval, représentée par la vice-rectrice à la recherche, Louise Filion, cherchait à approfondir ses liens dans les secteurs de la médecine, de l’agriculture et de l’alimentation. À Xi’an, madame Filion a pu développer de nouveaux partenariats avec l’Université de Xi’an Jiaotong.

La vice-rectrice à la recherche, Louise Filion, échange - via l'interprète Wu Ning - (à gauche sur la photo) avec le nouveau doyen de la Faculté d’agriculture de l’Université du Jilin, sous le regard du directeur du laboratoire, qui était en plein réaménagement lors du passage du groupe de Québec. Durant cette journée de visite des nombreux campus de l’Université du Jilin, à Changchun, le 16 mai, madame Filion a également été recue, pour un diner de travail, par le recteur de cette université, qui compte maintenant 45 000 étudiants.

…alors que le fondateur du BLOU joue ses cartes avant la fin du financement de l’ACDI

À Changchun, le terrain était beaucoup plus balisé. L’Université du Jilin (récemment fusionnée et regroupant maintenant sous la même administration 5 constituantes, dont l’Université Normand-Bethune) avait encore reçu quelques semaines avant le passage de la vice-rectrice, la visite de Gilles Breton, directeur du Bureau international de l’Université Laval. Et les visites annuelles, depuis 10 ans, du professeur émérite Jean Couture au BLOU (Bethune-Laval Oncology Unit), de l’Université Normand-Bethune de Changchun, permettent aujourd’hui à tout Québécois qui visite ce centre universitaire de 45 000 étudiants d’y trouver facilement des amis du Québec. Pas moins de 50 médecins et spécialistes de la santé chinois de cette ville ont fait des séjours de formation à l’Université Laval dans les dix dernières années. «Avec un taux de retour de 100%», s’empresse de spécifier fièrement le Dr Couture.

Ce dernier était d'ailleurs arrivé à Changchun quelques jours avant les autres membres de la mission, puisqu'il devait participer à un colloque international sur le thème de la santé qu'organisait l'Université du Jilin. Un colloque où l'Ambassadeur du Canada en Chine a aussi été conférencier. Durant cette mission en Chine, le Dr Couture luttait encore pour tenter de renouveller le financement canadien, via l'ACDI, de sa dernière initiative en matière de santé en Chine: le «Réseau de lutte au cancer de l’Université Norman-Bethune». Après dix ans d'appuis financiers aux initiatives du Dr Couture dans cette région de la Chine, l'ACDI a cependant fait savoir qu'elle ne priorisait plus de projets dans la région Nord-Est de la Chine, comme la Province du Jilin dans le cas présent, et qu'elle n'accepterait dorénavant que des projets dans la région du Nord-Est, où se trouvent les provinces les plus pauvres de la Chine (comme le Shaanxi, par exemple, où se trouve la ville de Xi'an). Conséquemment, depuis le 30 juin, le BLOU doit fonctionner sans financement canadien pour la première fois depuis sa création, il y a dix ans. Lors du banquet officiel d'accueil de la mission régionale de Québec par les autorités de Changchun, ce sujet a été longuement expliqué au maire adjoint de la municipalité de Changchun. Il faudra voir si les priorités en santé des autorités chinoises permettront de suppléer à la fin de la participation financière du Canada.

 

(Photo de gauche) La vice–rectrice Louise Filion et le professeur Jean Couture avec Annie Desroches et Frédéric Pouliot, les deux premiers stagiaires en médecine que l’Université Laval envoit en dix ans de coopération et qui débutaient leur stage de 6 semaines en recherche au sein de l’équipe du BLOU. (Photo de droite) L’ensemble des membres de la mission de la région de Québec en compagnie de plusieurs membres de l’équipe médicale de l’hôpital universitaire de Changchun, devant le monument honorant le célèbre médecin canadien, Norman Bethune, sur l’un des campus de l’Université du Jilin, le 15 mai 2001.

Energy Contact prépare son avenir «à la chinoise»

En prenant part à la mission, cette entreprise de Québec visait à développer son réseau de contacts et à trouver des acheteurs éventuels pour des centrales au charbon de 250 MW. Armand Chalifour, le président de cette division du Groupe Chalifour, qui travaille avec des sociétés productrices d’électricité depuis la fin des années 80 dans l’acquisition et la revente de centrales thermiques usagées, offre généralement des projets clés en main à sa clientèle.

Déjà familier avec le marché chinois - Armand Chalifour en était à son cinquième voyage d'affaires en Chine depuis 1991 - cet habitué des missions commerciales (Équipe Canada en février 2001 et Équipe Québec, avec Lucien Bouchard, en Argentine et au Chili en 2000) a pris la route de Hong Kong, après la portion Xi’an de la mission, plutôt que de se diriger vers Changchun. À Xi’an, il a appris que la province du Shaanxi est actuellement en surplus de production énergétique et qu’elle n’est donc pas demandeuse en la matière. C’est d’ailleurs dans le sud de la Chine qu’Energy Contact a délégué un autre de ses représentants pour une période d’un mois. À Hong Kong pour offrir ses services et éventuellement y vendre des turbines, il a finalement fait une offre d'achat sur 6 turbines usagées qu'il tente d'acquérir, pour les reconditionner et les revendre sur le marché international. ''J'attend des nouvelles de notre offre d'achat d'ici le mois de septembre'', confirme-t-il en entrevue téléphonique le 4 juillet. ''Mais c'est au Japon que j'ai été le plus enchanté. Nous y avons négocié des contrats de fourniture et nous sommes également en négociation pour devenir leur représentant en Amérique du Nord'', a-t-il ajouté.

Le Musée de la civilisation confirme son exposition sur les Trésors de Chine en décembre et Roland Arpin l’enverra ensuite à Calgary

Roland Arpin, directeur du Musée de la civilisation de Québec, avec la directrice du Bureau du tourisme de la municipalité de Xi’an, madame Li Xue-mei, lors de la visite du site des guerriers en terre cuite. Cinq guerriers originaux se retrouveront d’ailleurs à Québec, en décembre prochain, parmi les quelque 250 pièces qui composeront l’exposition Les trésors de Chine. Une exposition qui ira ensuite à Calgary, une autre ville jumelée à Québec. Une victoire de plus que Roland Arpin a finalement obtenue des autorités chinoises.

Le Collège Mérici poursuit sur sa lancée

Pour sa part, le Collège Mérici de Québec et l'École de tourisme de la ville de Xi'an ont conclu une entente portant notamment sur l'échange d'étudiants et de professeurs, de manuels d'enseignement ainsi que des fruits de la recherche en éducation. Normand Hall, qui représentait le collège au sein de la mission, a aussi travaillé à la réalisation d’un vidéo qui permettra d’aider les entrepreneurs québécois à mieux comprendre les réalités du monde des affaires en Chine.

XIAN

La Ville de Québec doit dire merci à Qin Shin Huangdi, le premier empereur à unifier le pays et à le constituer en empire (-221 à –206 AV JC). Xi’an est une ville chargée d’histoire, comme sa nouvelle jumelle Québec. Mais la ville de treize dynasties d’empereurs de Chine a, elle, une Grande Mosquée. Car une bonne partie de la population y est de religion musulmane.

 

Pour environ 25$ canadiens chacun, les membres de la délégation de la région de Québec ont pu découvrir et apprécier la qualité de la gastronomie locale grâce au Restaurant de Xi’an. ¨Le plus réputé de la ville¨, selon les bons conseils de madame Cao, que l’on voit ici sur la photo. Madame Cao est une des personnes les plus stratégiques à connaître, pour des gens de Québec qui veulent développer des liens avec les gens de Xi’an, puisqu’elle est la seule personne parlant le français parfaitement rencontrée sur place, et qu’elle a elle même visité Québec, en mars 2000.  Elle travaille au Bureau des affaires étrangères de la municipalité de Xi’an, à la division des villes jumelées (Email: xianfao@pub.xa-online.sn.cn )

Les actuelles provinces du Shaanxi et du Henan, situées dans la boucle du fleuve Jaune (Huang He), sont des plus anciennes régions habitées de la Chine. C’est à cet endroit que les ancêtres des Chinois s’installèrent, il y a près d’un million d’années. Il y a 5 000 ans, cette même région de terres fertiles accueillit des colonies d’agriculteurs qui se déplacèrent, au cours des décennies, dans la vallée de la Wei où naquirent les plus puissants états de la Chine antique. La vallée de Xi’an était autrefois appelée Chang’an, qui signifie “Paix éternelle”. Sous le contrôle de la dynastie Tang, entre 618 et 907, cette métropole de déjà un million d’habitants était “la plus peuplée du monde”, dit-on dans les documents de préparation à la mission remis aux participants avant leur départ de Québec! Chang’an avait de nombreuses relations commerciales avec les pays d’Asie et d’Europe, qui en firent, pendant près de 2 000 ans, la capitale des onze royaumes.

Encore aujourd’hui, l’ancienne cité impériale est la capitale de la province du Shaanxi. La Vieille ville, comme Québec, a ses fortifications: 12 mètres de hauteurs par 12 mètres d’épaisseurs sur une longueur rectangulaire de 14 kilomètres (comparativement à environ 5 kilomètres de fortifications sinueuses pour Québec).

Les responsables des infrastructures de transport de la ville de Xi’an n’ont, à première vue, rien à apprendre des Québécois en matière d’aménagement paysager des autoroutes. Une Entente sur le capital vert fait partie des acquis de la mission de la Ville de Québec en Chine de mai 2001.

 

(Photo de gauche) Le vice-secrétaire général du gouvernement de la municipalité de Xi’an et aussi directeur du Bureau des affaires étrangères de Xi’an et président de l’Association d’amitié du peuple de Xi’an avec les pays étrangers, Wang Xixhao, était très fier de montrer le stade de Xi’an à ses visiteurs de Québec. La municipalité de Xi’an en a terminé la construction il y a deux ans, sans aucune aide financière étrangère. Les ingénieurs qui ont fait le même stade, à Pau, en France, ont été engagés pour refaire, en mieux, l’affirme les Chinois, ce stade de 10 000 places. (Photo de droite) Prise sur le vif, d’ailleurs en route vers le fameux stade, cette image de l’état des équipements de lutte contre les incendies témoigne, paradoxalement, du développement inégal de la vitalité économique de la capitale de la province du Shaanxi. Porte de la région du Sud-Ouest de la Chine, elle est encore parmi les plus pauvres provinces de la Chine. Xi'an se prépare maintenant à faire construire, juste devant, un stade pour le soccer de 50 000 places.

CHANGCHUN

Comme pour contrebalancer l’effet de son climat rude et froid, Changchun donne à ses artères principales un effet de chaleur et de lumière très saisissant pour le regard d’un étranger qui la découvre pour la première fois.

«Terre inhospitalière au climat rude et au relief contraignant». Cette phrase faisait partie du cahier de mission réalisé afin de préparer les participants de la Mission en Chine de Québec et sa région, du 8 au 20 mai 2001. Effectivement, le Nord-Est de la Chine fut longtemps peu densément peuplé. Changchun, l’actuelle capitale de la province du Jilin, ne fut fondée qu’au début du 19ièm siècle.

Dans l’air flotte peut-être encore les relants des hordes nomades mongoles et mandchoues, des occupants venus de l’ancienne Corée et du Japon - la ville fut rebaptisée Xinjing, devint le siège de l’administration nipponne en 1931, et fut capitale du Mandchoukouo avec un dernier empereur représentant la dynastie mandchoue lors de la réinstallation sur le trône de Pu Yi par les Japonais -, puis de l’Armée rouge soviétique (qui quitta la ville, pillée, en 1946). Xinjing redeviendra Changchun, dont le nom signifie «printemps éternel», en 1948, alors que les forces communistes la ravirent à la résistance chinoise et au Kuomintang. Capitale de la province du Jilin, elle est depuis.

«Ville jardin» ou «ville du printemps au-delà de la Grande muraille», Changchun est en effet couverte d’étendus arbustives et de forêts sur plus de 40% de son territoire. La plupart de ses grandes avenues linéaires sont bordées d’arbres. Avec ses contrastes saisonniers biens marqués, son air vivifiant et ses arbres toujours à portée de regards, Changchun est devenue l’une des destinations de villégiature parmi les plus prisées de la Chine. Et pour les Chinois, faut-il s’empresser d’ajouter, car vous y croiserez encore très peu de non-Chinois dans la rue.

«Les gens nous arrêtent dans la rue pour nous parler, pour tenter de nous convaincre de les aider à apprendre l’anglais, pour essayer de devenir nos amis», témoignent unanimement une jeune finissante en médecine de Québec, Annie Desroches, et Frédéric Pouliot, son compagnon de stage, lui encore étudiant en médecine à l’Université Laval et chercheur en biologie, rencontrés sur place.

En raison de la proximité de la frontière coréenne, la ville compte une mosaïque ethnique diversifiée composée notamment de populations d’origines mandchoue, hui (chinoise musulmane) et mongole.

CHANGCHUN EN BREF

  • Population urbaine de la ville: 2,7 millions sur 140 km2

  • Population totale de la municipalité: 6,8 millions sur 19 000 km2

    • Quatre villes: Changchun, Jiutai, Yushu et Dehuyi;

    • Six districts: Chaoyang, Kuancheng, Nanguan, Shuangyang, Erdao et Luyuan;

    • et un comté rural: Nongan, composent la municipalité de Changchun

  • Jumelée à neuf villes étrangères, dont Birmingham au Royaume Uni et Flint au Michigan 

  • Zone de développement économique et technique (près de 1 040 entreprises)

  • Zone de haute technologie (720 entreprises, dont 150 en partenariat avec l’étranger)

  • Centre international de commerce

  • Centre de commerce euro-asiatique

Principales caractéristiques de son économie

  • Industrie automobile

  • Agroalimentaire

  • Principale marché de grains de Chine (maïs, soya et sorgho)

  • Plus d’un million d’hectares cultivés sur le territoire de la municipalité

  • Haute technologie (ville universitaire de premier plan)

  • 4e pôle de R&D de la Chine de par la concentration de chercheurs et de centres de recherche

  • Parmi les 15 grands centres économiques de la Chine

  • Près de 3 000 produits y sont manufacturés, par plus de 1 000 entreprises

Principales foires et salons d’envergures

  • Festival international de sculpture (avec exposition conjointe)

  • Salon de l’automobile

  • Festival du Film

14-18 août 2001 : Second China Changchun International Agricultural & Food Fair, organisée par le gouvernement municipal de Changchun
Email: cetdz@public.cc.jl.cn

 

23-25 septembre 2001 : 43rd China National Exhibition of Educational Instrument & Equipments et 3rd China Changchun International Education Exposition
http://www.ccfao.com
Email: ccwbyxy@public.cc.jl.cn

Trois principaux produits exotiques d’exportations

  • Ginseng du Changbaishan

  • Les bois de cervidés du Changbaishan, entrant dans la composition de substances médicinales traditionnelles

  • Fourrure pourpre de vison du Jilin

Productions agricoles importantes

  • Soya de la plaine du Songliao

  • Tabac

  • Pommes-poires de Yan Bian

  • Mandarines du Jilin, cultivées en haute altitude entre 1000 et 1800m

  • Champignons du Jilin (variétés Yun et Chun)

Température et opportunités d’affaires

Les hivers se comparent au Québec (–17º C de moyenne en janvier) et même les étés (+23º C en juillet; un été frais qui commande de se couvrir en soirée). Mais avec des précipitations hivernales peu importantes, ne dépassant que rarement le demi-mètre, Changchun n’a pas d’équipement pour vivre avec la neige comme au Québec. Avec le développement des autoroutes et grands boulevards urbains, l’intérêt pour les technologies du froid et de la gestion de l’hiver et de la neige est maintenant très grand chez les administrateurs de Changchun.

L’une, sinon LA caractéristique la plus remarquable du développement économique actuel de Changchun demeure la poursuite de la mise en valeur de l’Étang de Jingyuetan, qui cherche à concilier adéquatement l’industrie légère, l’extraction de ressources minérales, la protection de la flore et de la forêt, de même que des activités de villégiature. La Zone de tourisme et de développement (86 138 km2 sur flan des montagnes, juste à l’Est de la ville, à une altitude moyenne de 350 m.) offre environ 100 km2 à la construction et à l’aménagement touristique. Elle jouit d’une relative autonomie locale, bien que placée sous juridiction provinciale. Une zone de développement urbain s’y greffe et bénéficie du statu de ville à part entière. Avec ses 80 km2 de forêts aménagées formant un écosystème forestier artificiel d’arbres comme le pin coréen, le pin noir japonais, le pin mongol et l’épinette dahurienne, le lieu vous transporte momentanément dans quelque chose comme la Forêt Montmorency, celle-ci à une petite heure de voiture au Nord de Québec.

 

Jacques Jobin, conseiller municipal à la Ville de Québec, et Robert Corriveau, vice-président, technologie et développement des affaires à l’Institut national d’optique (INO), lors du banquet de remerciement offert par la délégation de Québec aux hôtes de Changchun, à l’hôtel Shangri-La de Changchun, le 17 mai 2001.

Si la ville fut le Hollywood chinois avec une production cinématographique de plusieurs centaines de films par an, durant les plus belles années de la production propagandiste commandée et financée par l’État, cette période de gloire ne laisse aujourd’hui que des installations en attente d’une meilleure utilisation, surtout sur le plan touristique. «La bataille pour le Hollywood chinois, c’est maintenant Beijing, si on se place du point de vue des artistes et des acteurs, et Shanghai, si on se place du point de vue des producteurs et des gens d’affaires qui la mènent», explique Liu Tongbo, attaché commercial au bureau du Québec à Beijing, qui s’adonne à être à la fois un passionné et un spécialiste du monde du cinéma en Chine.

 

Beijing (Pékin)

La Chine économique bouge rapidement et est de plus en plus capitaliste. Plus que l'Occident à bien des égards. N'oublions pas pour autant que la Chine politique bouge très lentement et qu'elle est toujours mené par le même Parti communiste, depuis 1949 Sur la photo: Mao, toujours bien à la vue, le jour comme la nuit, à la Place Tian Nan Men.

Si « L’Empire du Milieu » est au centre du monde, le centre du monde chinois est immanquablement Pékin (ou Beijing). La capitale de la Chine est non seulement le cœur politique, administratif et culturel de ce pays de 1,3 milliard de citoyens; Beijing est maintenant aussi un centre économique, industriel et sportif de premier plan et ce même sans tenir compte de la valeur ajoutée qu’aurait la tenue de Jeux olympiques, en 2008 ou plus tard.

Il semble de toute façon bien difficile de découvrir la Chine sans passer par Beijing. Les compagnies aériennes utilisent largement le Hub de cette ville, autant sur le plan des vols internationaux, qu’intérieurs en Chine. Les Ming installèrent le trône à Beijing en 1421. Un statut privilégié que la ville conservera jusqu’à la chute de la dernière dynastie d’empereurs, en 1911. Les premières années de la République populaire de Chine voient le pouvoir se déplacer vers le sud, en redonnant de l’importance à la rivale méridionale de Beijing: Nankin. Mais les vœux des hommes d’États Mao Zedong et Deng Xiaoping ramenèrent finalement le pouvoir à Beijing, qui est aujourd’hui aussi la troisième ville industrielle de Chine et un centre culturel, économique et administratif de 12 millions d’habitants (comparativement à un million dans les années 20) incontournable. Au premier rang des industries de pointe, avec Shanghai, l’actuelle capitale chinoise garde aussi son caractère antique de «cité des cinq rivières» (Yongding, Chaobai, Juma, Juhe et le canal du nord).

Mais cette «cité des cinq rivières», située à une latitude similaire à des villes comme Rome, en Europe, et Philadelphie, en Amérique, souffre aujourd’hui cruellement des maux de la désertification et de la crise de l’eau.

En approchant en avion de la capitale, on peut constater facilement l’ampleur du problème et du défi: 1-Entre Changchun et Beijing (deux heures d’avion) la lutte à la désertification est sans relâche et loin d’être gagné; 2-Juste au nord de Beijing, un lac sert de réservoir d’eau potable; 3-Ce canal conduit l’eau du lac lorsqu’il le faut - et lorsqu’il y a de l’eau de disponible ! - et permet l’existence de cultures agricoles dans un environnement autrement hostile et quasi désertique.

L’AQUARIUM DE BEIJING FAIT PARTIE D’UN GRAND PARC URBAIN QUI COMPREND ÉGALEMENT LE ZOO


Si les 56 nationalités officielles de Chine sont présentes à Beijing, la population totale y est d’ethnie Han à plus de 95%; les 55 autres nationalités combinées représentent environ 300 000 personnes. Sur une superficie de 16 808 km2, mais avec une partie urbaine de 750 km2, vivent 12 millions de pékinois, mais 4 millions sont encore des citoyens dans les milieux ruraux de la grande municipalité. À 44 mètres au–dessus du niveau de la mer, la plus hautes montagnes est le mont Lingshan, qui atteint 2 303 mètres, et se démarque comparativement aux autres montagnes ceinturant Beijing et qui ont en moyenne de 1 000 à 1 500 mètres de hauteur.

QUE FONT LES CHINOIS LE DIMANCHE?

Que font les Chinois, à Beijing, le dimanche matin, dès le levé du soleil? Ils travaillent!

Malgré toutes les premières apparences, qui réussissent à faire croire que Beijing est une ville moderne et développée, le regard averti laisse encore souvent poindre des exemples du contraste entre les gagnants du développement et du succès économique et les perdants, qui vivent la pauvreté. Cette photo a été prise d’un hôtel cinq étoiles du sud de la ville.  

Adresses utiles :

 

Ambassade du Canada en Chine
Email: beijing-td@dfait-maeci.gc.ca

Ambassade de Chine au Canada
www.chinaembassycanada.org

Conseil commercial Canada-Chine (à Beijing)
www.ccbc.com

Réprésentant du gouvernement du Québec en Chine
Email: jean.marchand@dfait-maeci.gc.ca

Monsieur Wang Yi
Vice-président et économiste sénior au Bureau de la municipalité de Xi’an pour le commerce extérieur et la coopération économique. Il a également des responsabilités à l’Office de Xi’an pour l’ouverture sur le monde. Il parle parfaitement l’anglais et il sera à Québec, début août, à la tête de la délégation d’environ 70 gens d’affaires de la région de Xi’an qui parcoureront l’Amérique du Nord, à partir du 15 juillet (San Francisco, Los Angeles, Chicago, Toronto, Québec et, possiblement, aussi Montréal).
Email: xafet@ec.com.cn