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DOSSIER SPÉCIAL
COMPLET RETOUR DE CHINE: BILAN DE LA MISSION DU MAIRE L’ALLIER ET DE LA RÉGION DE QUÉBEC |
SOMMAIRE
par
Daniel Allard, journaliste Un jumelage qui poussera rapidement la capitale du Québec à s’investir - et à investir - avec ses partenaires en Chine Nous
l’avions annoncé lors de notre édition spéciale du 5 juin dernier, le maire de Xi’an, Feng
Xu-chu, a surpris
son homologue de Québec, Jean-Paul L’Allier, lors du passage de
ce dernier en Chine, du 9 au 15 mai 2001. Un cadeau surprise qui oblige
maintenant la capitale québécoise à investir encore plus vite davantage
de ressources dans son partenariat, maintenant élevé au rang suprême du
jumelage, avec une ville chinoise qui la courtisait depuis 1988. Jean-Paul
L’Allier avait déjà une énorme commande sur les épaules en quittant
Québec, à la tête d’une délégation d’une vingtaine de personnes
de la région, à l’Aéroport
international Jean-Lesage,
au petit matin du mardi 8 mai. D’abord dans un petit-porteur d’Air
Canada,
vingt heures de transport, à bord de Boing
757
via Montréal et Vancouver, allaient le conduire à Pékin (ou Beijing en
chinois mandarin), avec un décalage de 12 autres heures en surplus. Parti
pour officialiser, enfin, le mariage de la ville où il est maire depuis
1989 avec cette lointaine ville chinoise qui avait fait un signe en ce
sens dès 1988, alors que son prédécesseur, Jean Pelletier, était le maire à Québec. Parti aussi pour ouvrir,
autant que faire se peut, les portes des acteurs chinois pour les autres
québécois qui ont fait le pari de se joindre à lui. Parti pour
s’assurer de trouver les formules gagnantes d’un important forum à
se tenir à Québec les 3-4 et 5 décembre prochains et pour lequel la
ville, qu’il souhaite encore diriger après les élections du 4
novembre, a pris le risque d’être l’organisation hôtesse. Parti
rencontrer, le 14 mai, Niu Maosheng, le gouverneur de l’imposante province du Hebei, celle
qui ceinture la capitale de la Chine. Participant aussi, le jour précédent,
encore à Beijing, à la cérémonie de remise des diplômes d’étudiants
du Collège de Mérici
en stage à l’Institut
du tourisme.
Avant de faire la partie japonaise de sa mission officielle: Tokyo,
Fukuoka, Nara, Kyoto et Tokyo, en cinq jours, pour finalement rentrer à
Québec, le 19 mai. Cérémonie
de signature officielle de l’Accord de jumelage entre les villes de Québec
et de Xi’an, à l’hôtel de ville de la municipalité de Xi’an, le
vendredi 11 mai 2001. Le
maire Jean-Paul L’Allier, en compagnie de ses hôtes et de quelques membres de la délégation québécoise,
à la sortie de la visite d’un centre commercial sous terre, que les
gens de Xi’an tenaient absolument à faire connaître aux amis de Québec. Non,
le maire L’Allier ne prévoyait pas, au programme de sa seconde mission
en Chine, après celle de 1999, devoir composer avec la bonne idée du
maire de Xi’an de faire passer par Québec la délégation de
prospection économique de 77 personnes qui commence son périple en Amérique
de Nord le 15 juillet prochain, en Californie, avant de se diriger vers
Chicago, puis Toronto, pour finalement visiter le Québec. Combien
des 77 membres de ce groupe de gens d’affaires et d’officiels chinois
choisiront de se rendre à Québec? Cette question est encore sans réponse,
mais la Ville de Québec doit se mobiliser pour les accueillir comme il se
doit. Cette répétition pour le grand rendez-vous de décembre, car
c’est à quoi servira finalement l’événement d’août, sera par
ailleurs suivi de deux autres passages de délégations chinoises à Québec
dans les prochains mois. -
Au moins 35 entreprises chinoises participeront au Forum Québec-Xi’an-Changchun Le
maire de Québec n’a pas eu que cette surprise du maire de Xi’an a gérer
en Chine. Il est revenu également avec un engagement ferme des autorités
des villes de Xi'an et de Changchun pour qu'au moins 35 entreprises
chinoises participent au Forum Québec-Xi'an-Changchun, qui se déroulera
à Québec, du 3 au 5 décembre prochain. Quelque 200 personnes, dont 60
à 75 en provenance de Chine, sont attendues à cet événement qui
visera à favoriser la connaissance mutuelle des marchés chinois et québécois,
ainsi qu'à développer les échanges entre les entreprises d'ici et
d'Asie. C’est Jean-Louis Caron qui a été engagé à titre de
directeur-général de ce forum. Il travaille depuis la fin mai, dans son
bureau situé au CRCDQ, avec une équipe de collaborateurs qu’il
met progressivement en place.
Les
villes de Xi'an et de Changchun sont respectivement les capitales des
provinces du Shaanxi (environ 40 millions d'habitants) et du Jilin
(environ 30 millions d'habitants). À
l'invitation de son gouverneur des discussions ont également été engagées
avec la province du Hebei (67 millions d'habitants). Celui-ci a manifesté
son intérêt en vue de la participation d'entreprises de sa province au
forum de Québec. Outre
les deux ententes sur la participation d'entreprises de Xi'an et de
Changchun au forum de décembre prochain, plusieurs autres accords ont été
signés lors de la mission du mois dernier. Les villes de Québec et de
Xi'an ont tout d'abord conclu officiellement un accord de jumelage.
Celui-ci précise notamment que les deux villes ont convenu "...de
conjuguer leurs efforts, sur une base d'égalité et d'intérêts réciproques,
afin de promouvoir les liens d'amitié ainsi que les échanges économiques
et commerciaux entre les populations des deux villes...", de même
que "...de développer de façon concrète les échanges et la coopération
dans les domaines comme les sciences, la technologie, la culture, l'éducation,
la santé et les sports". Une
Entente de coopération technique dans le domaine de la maîtrise de l'énergie
a été signée par les villes de Xi'an et de Québec, ainsi que par l'Agence
de l'efficacité énergétique du Québec. La réalisation de cet
accord sera notamment basée sur les succès obtenus par l'Agence et la
Ville de Québec dans le cadre d'un projet expérimental qui a permis des
économies récurrentes de quelque 5 millions $ depuis 1993. Enfin,
une Entente de coopération technique en matière de gestion des parcs
et de la forêt urbaine a également été scellée par les villes de
Québec et de Xi'an. Elle touche notamment la gestion informatisée des
arbres publics (i.e. sous gestion municipale), la restauration végétale dans l'aménagement des cours
d'eau, le développement de techniques de pointe de plantation d'arbres en
milieu urbain, la diversification de la forêt urbaine par l'implantation
et l'adaptation de nouvelles espèces afin d'améliorer l'environnement
paysager et le reboisement, la conception et la planification du paysage
urbain, la gestion des boisés, la prévention des maladies et le
traitement contre les insectes ravageurs ainsi que l'expérimentation et
le développement de nouvelles technologies et de nouveaux produits liés
à la foresterie et à l'horticulture ornementale. Le
Groupe pour le rayonnement international de la région de Québec
(GRI) a, par ailleurs, apporté une contribution de 15 000$ pour permettre
de prendre en charge environ 75% des frais communs que les participants
devaient payer individuellement (essentiellement pour la production de la
brochure présentant les membres de la mission et les deux banquets de
remerciement à organiser en Chine). Outre les frais communs, chaque
participants de la mission régionale a dû défrayer un forfait de base
d’environ 5 000$ (avion, hôtel, navettes aux aéroports). -Importante
opportunité manquée La
délégation de la région de Québec, qui ne comptait plus qu’une
dizaine de membres - puisque le maire L’Allier avait quitté la Chine,
après l’étape de Xi’an, pour se rendre au Japon, accompagné
notamment de Luciano Dorotea, de Caroline Lepage (SPEQM) et
d’Armand Chalifour (Energy Contact) - a vécu une importante
occasion manquée dans les derniers jours de cette mission. Les élus Claude
Larose et
Jacques Jobin étaient officiellement attendus à la Foire économique
du Hebei, à Langfang, à 60 km de Pékin, dans l’après-midi du
vendredi 18 mai. Plusieurs autres membres de la mission devaient aussi les
accompagner. Cette visite a été annulée. Forum Québec-Xi’an-Changchun de décembre: le premier acte aura donc lieu les 7-8 et 9 août; délégation de 77 personnes attendue pour deux jours à Québec ''Les objectifs principaux poursuivis par les gens d'affaires de Xi'an à l'occasion de cette mission nord-américaine qui s'arrêtera à Québec en août sont avant tout économiques, soit de discuter des questions d'import-export, d'investissements réciproques ou de formation et de transferts technologiques. La poursuite de ces objectifs devant déboucher sur des partenariats d'affaires entre entreprises chinoises et québécoises, au cours du Forum qui se tiendra à Québec les 3, 4 et 5 décembre 2001'', explique Claude Larose, président du Forum, dans une lettre, envoyée aux médias et à une liste d'entreprises ciblées de la grande région de Québec, le 10 juillet dernier. Le programme d'accueil de cette mission de Xi'an en août à Québec comprendra, durant la première journée, une visite de la région de Québec, du Parc technologique du Québec métropolitain et de quelques parcs industriels. Une rencontre aura lieu à 15h00, le 8 août, à l'Hôtel Radisson, pour échanger avec les visiteurs chiniois, permettant d'amorcer ou de poursuivre des relations d'affaires avec les gens de Xi'an. La deuxième journée, celle du 9 août 2001, sera consacrée à des visites de certaines industries de la région de Québec.
La
première préoccupation du conseiller municipal de Québec Claude Larose,
aussi président du comité organisateur du Forum Québec-Xi’an-Changchun,
était de finaliser une entente formelle avec les administrations de
chacune des deux villes chinoises impliquées dans ce grand rendez-vous
sino-québécois du 3-4 et 5 décembre 2001. (Sur la photo) Signature de
l’Entente de coopération pour la tenue d’un forum économique à
Québec avec le vice-maire permanent de Xi’an, monsieur Cai Wei-hui, le 14
mai 2001. Claude
Larose échange les Ententes concernant le forum, signées avec le représentant de la
municipalité de Changchun, le 18 mai 2001. Ce qui fait beaucoup de travail déjà sur la table pour le successeur de Luciano Dorotea, qui a quitté officiellement ses fonctions le 24 juin dernier, à la direction du Bureau des Relations internationales de la ville de Québec. La
“bataille” INO-CorActive se poursuit jusqu’en Chine La
Chine - et le Japon d’ailleurs - sont tous deux d’importants leaders
mondiaux dans le domaine de la photonique et des technologies du laser.
L’Institut National d’Optique (INO), basé à Québec, ne
voulait pas manquer l’opportunité de découvrir plus facilement les réalités
du marché chinois et avait délégué Robert J. L. Corriveau, son
vice-président, technologie et développement des affaires, au sein de la
mission de la région de Québec en Chine. En plus de visiter les deux pôles
du
domaine de l'optique et de la photonique que sont Xi’an et Changchun, il
a fait un trois heures supplémentaires d’avion pour se rendre visiter
l’état de cette industrie dans la ville de Wuhan, au Sud-Est de
Beijing. La région de Wuhan étant considérée comme le premier pôle
d’importance en la matière par le Bureau du Québec à Beijing. Liu
Tongbo, attaché commercial en poste à Beijing et adjoint du représentant
du Québec, Jean Marchand, accompagnait d’ailleurs le représentant
de l’INO, pour cette visite effectuée le vendredi 18 et le samedi 19
mai 2001. L'Institut national d'optique a ainsi renforcé ses liens avec
des instituts de recherche et des compagnies chinoises à Xi'an, Changchun
et Wuhan. Le
28 juin dernier, François Chenard, président de CorActive
High-Tech, était pour sa part particulièrement heureux d’annoncer
la conclusion d’un financement privé de quelque seize millions $ (10,5
millions $US). Ce capital additionnel émane principalement de Fidelity
Management & Research Company, de Boston, et est complété par
une participation intéressante de Novacap, en plus des partenaires
financiers actuels, la Société Innovatech Québec et Chaudière-Appalaches
et Investissement Desjardins, qui ont décidé d’investir à
nouveau dans CorArtive. Fondée
en 1998 et située à Québec avec environ 20 employés, CorActive
fabrique et commercialise des fibres optiques spécialisées
principalement utilisées dans le secteur des télécommunications, soit
la fibre dopée à l’erbium pour amplificateurs optiques, la fibre à
forte atténuation pour atténuateurs et la fibre photosensible pour
filtres optiques. Le financement levé sera principalement consacré à
accroître la capacité de production de l’entreprise par l’achat de
nouveaux équipements et l’addition de ressources humaines spécialisées
au niveau de la recherche, de la fabrication et de la vente. “CorActive
est déjà le seul manufacturier de fibres optiques spécialisées au
Canada et le récent apport en capital devrait faire de nous un leader
mondial dans ce créneau particulier où la demande demeure forte et
stable”, a expliqué François Chenard, en entrevue téléphonique, le
jour même. “Effectivement, j’avais l’intention de me joindre à la
mission du maire L’Allier. Un conflit d’horaire m’en a finalement
empêché. Mais je serai en Chine très bientôt de toute façon”, de
poursuivre celui qui connaît d’ailleurs très bien l’INO pour y avoir
travaillé plusieurs années avec son associé dans CorActive; tous deux y
ont quitté leur poste de chercheur pour se lancer en affaires et produire
ce qui est en fait un spin out issu
de l’INO. Active, elle aussi, sur le marché de la production
manufacturière de fibres optiques spécialisées, l’INO se fait depuis
reprocher par CorActive de la concurrencer avec l’aide de fonds publics.
Rappelons que CorActive, une entreprise privée, n’a pas été lancée
sans appui de fonds publics non plus (voir mars
2000). Assurément
une “bataille” à suivre…! François
Chenard sera donc en Chine du 13 au 21 juillet 2001 et les villes qu’il
a décidé de mettre sur son itinéraire sont Pékin, Shanghai, Hangzhou
et Wixi. Pour sa part, Robert Corriveau aura visité Xi’an, Changchun et
Wuhan. Avec les exemples de l’INO et de CorActive, quels
enseignements pouvons-nous tirer des stratégies à adopter pour une
entreprise du Québec qui vise le secteur de la photonique en Chine?
Promotions SARO récolte les
fruits de dix ans d’efforts Pour
André Guillemette, président et directeur général de Promotions
SARO, ce énième voyage en Chine risque de passer à l’histoire de
ce qu’il a fondé il y a 18 ans maintenant - après une carrière de
douze ans dans le journalisme écrit à Québec – en se lançant dans la
gestion d’événements spéciaux. Même si c’est lui qui a jumelé, en
1992, son Salon des aînés de Québec (www.50plusboom.com)
avec le Festival des aînés de Chine, à Baoding, dans la province
du Hebei, les fruits que récolte André Guillemette pourrait en faire
incontestablement le “monsieur Chine” de la région de Québec pour
longtemps. Lors
de la mission, il a annoncé son projet d’inauguration de la Maison
de la Chine à Québec devant le gouverneur de la province du Hebei,
et en présence du maire de Québec, Jean-Paul L’Allier, lors d’un
banquet officiel à Beijing. D’abord prévu en 2002, l’ouverture est
maintenant annoncée pour le 1er septembre à Québec: “Et une Maison
du Québec sera également lancée le 1er octobre à Pékin. Le 1er
septembre, j’engage mon directeur général à Québec pour la Maison de
la Chine, qui comprendra, entre autres, un restaurant et qui offrira aussi
des produits de Chine. J’ai actuellement trois endroits identifiés pour
localiser ma Maison de la Chine à Québec, mais le 888 rue Saint-Jean
est en tête de liste, car j’ai conclu une entente avec le Groupe
Chalifour, propriétaire de l’édifice, durant la mission. Je vise
à ce que tout soit en place pour le Forum Québec-Xi’an-Changchun, en décembre
prochain, à Québec.” Promotions
SARO, en tant qu’agent CAA, a également été choisie par
ExpoCité pour rendre possible le tirage de deux voyages en Chine, lors
d’Expo Québec, en août prochain. “On m’a aussi demandé de
collaborer à la construction d’un centre de ski et de deux clubs de
golf à Kinhuangdao, au nord de Tianjin”, poursuit, en entrevue téléphonique
quelques jours après son retour de mission, l’homme d’affaires de
Lac-Beauport. Ces projets concernent, entre autres, la mise en place
d’un golf de nuit! Ce
qui arrive à André Guillemette n’est pas exceptionnel, bien que long
à obtenir. C’est la façon chinoise de montrer de la reconnaissance à
un homme d’affaires qui a pris le temps de développer ses amitiés. La
Chine vient de donner à André Guillemette l’opportunité de devenir très
riche, ou très malheureux de n’avoir pas réussi à transformer des
occasions d’affaires en succès. L’avenir dira bientôt de quel bord
son “destin chinois” va le mener. Pour l’instant, il cherche des
investisseurs pour les joint venture dans l’industrie du récréatif
que la Chine lui offre. À plus court terme, en octobre 2001, il sera
encore en Chine, avec une centaine de Québécois qui souligneront comme
il se doit le 10ième anniversaire de son jumelage avec le Festival
des aînés de Chine, à Baoding. Incursion Voyages et la dure école
du tourisme d’affaires en Chine Incursion
Voyages
se spécialise dans l’organisation de voyages thématiques et
d’affaires. Cette agence de voyage fut couronnée “meilleure agence spécialisée
groupes” au Québec en 1999. Et elle a décroché le prix des Fidéides
de la Chambre de commerce régionale de Sainte-Foy,
catégorie tourisme, en l’an 2000. Un prix qui a son histoire,
d’ailleurs! Partant
de loin après une quasi fermeture de son entreprise, il y a quelques années
maintenant, Jean-Pierre Caron a le sentiment de bien mériter ces
bonnes années qui passent. À l’époque, trois de ses employés avaient
quitté son agence... pour s’en aller en affaires dans le même domaine!
Ça joue dure dans l’industrie du tourisme; comme ailleurs dans le
monde des affaires internationales, d’ailleurs. Douce revanche, c’est
justement cette dernière que l’équipe renouvelée de Jean-Pierre Caron a coiffée, au fil d’arrivée, comme lauréat des Fidéides 2000. Pour
cette raison peut-être, c’est à Incursion Voyages que la Ville de Québec
a confié l’organisation de ses missions de 1999, de l’an 2000 et de
2001 en Chine. Jean-Pierre
Caron, président d’Incursion Voyages, de Sillery. Un homme d’affaires
qui en était à son premier voyage en Chine et qui a goûté à biens des
aspects de la difficulté de faire des affaires facilement en Chine. En
Chine avec la mission de la région de Québec, du 8 au 20 mai 2001, son
président et fondateur, Jean-Pierre Caron, qui y effectuait son premier séjour,
cherchait à identifier de nouveaux produits (sites, événements,
circuits). La tournée de ses principaux partenaires et le renforcissement
des liens développés au fil des ans par son entreprise, active sur le
marché chinois depuis quelques années déjà, étaient aussi parmi les
objectifs de mission de monsieur Caron. “J’ai
une entente verbale avec monsieur Huang Tong, qui réside dorénavant
à Longueil, (en banlieue sud de Montréal), à titre de représentant
commercial pour la province du Shaanxi - entendons consolidateur
d’activités touristiques sur le territoire de cette province chinoise -
; nous sommes toujours en négociations, mais il va devenir notre nouveau
représentant en Chine... C’est déjà un premier fruit du jumelage de
Québec avec Xi’an. Nous, on donne avant de recevoir”, explique,
philosophe, Jean-Pierre Caron, en entrevue, le 29 juin, dans un restaurant
asiatique de la rue Maguire, juste en face des bureaux du Groupe
Incursion.
La Chine vivra sous les yeux de
milliers de Québécois en août grâce à ExpoCité La
directrice générale d’ExpoCité était partie pour la Chine avec un
objectif très précis. Elle avait reçu une délégation de la région de
Xi’an en octobre 2000. De là avait germé l’idée de faire une place
importante à la Chine, lors de l’édition 2001 d’Expo Québec. “Je
suis partie avec déjà derrière moi plusieurs mois de correspondances et
des rendez-vous de planifiés avec les gens de Xi’an”, raconte Nicole
Bilodeau, en entrevue, à son bureau, près d’un mois après son
retour de ce qui était pour elle un premier voyage en Chine. “Je
voulais des choses que l’on ne trouves pas ici et j’ai été très sévère
dans mes sélections de spectacles.” Douze accrobates, deux chefs
cuisinier et des représentants du monde du tourisme en Chine seront du
rendez-vous. Le Pavillon thématique sur la Chine sera assurément
l’une des grandes surprises de la prochaine édition
d’Expo Québec. Du 15 au 26 août 2001, des milliers de Québécois
auront l’occasion de découvrir un gros morceau d’Asie. Cette
internationalisation importante de la programmation d’Expo Québec est
la première étape d’un changement de cap fondamental pour l’avenir
d’ExpoCité. D’ailleurs, la Chine ne sera pas la seule “vedette”
de l’étranger en août. La Ville de Bordeaux, aussi une ville jumelée
avec Québec, aura également “sa journée” à elle, le samedi 18 août
(un kiosque de Bordeaux animera également l’Expo pour toute sa durée).
La “journée de la Chine” aura lieu, elle, le samedi 25 août, avec un
magnifique défilé de mode présentant les costumes nationaux des 56
ethnies qui composent la polulation chinoise.
L’Université
Laval garde le cap… L’Université Laval, représentée par la vice-rectrice à la recherche, Louise Filion, cherchait à approfondir ses liens dans les secteurs de la médecine, de l’agriculture et de l’alimentation. À Xi’an, madame Filion a pu développer de nouveaux partenariats avec l’Université de Xi’an Jiaotong. La
vice-rectrice à la recherche, Louise Filion, échange - via l'interprète
Wu Ning - (à gauche sur la photo) avec le nouveau doyen de la Faculté d’agriculture de l’Université du Jilin,
sous le regard du directeur du laboratoire, qui était en plein
réaménagement lors du passage du groupe de Québec.
Durant cette journée de visite des nombreux campus de l’Université du
Jilin, à Changchun, le 16 mai, madame Filion a également été recue,
pour un diner de travail, par le recteur de cette université, qui compte
maintenant 45 000 étudiants. …alors
que le fondateur du BLOU joue ses cartes avant la fin du financement de
l’ACDI À
Changchun, le terrain était beaucoup plus balisé. L’Université du
Jilin (récemment fusionnée et regroupant maintenant sous la même
administration 5 constituantes, dont l’Université Normand-Bethune)
avait encore reçu quelques semaines avant le passage de la vice-rectrice,
la visite de Gilles Breton, directeur du Bureau international de
l’Université Laval. Et les visites annuelles, depuis 10 ans, du
professeur émérite Jean Couture au BLOU (Bethune-Laval
Oncology Unit), de l’Université Normand-Bethune de
Changchun, permettent aujourd’hui à tout Québécois qui visite ce
centre universitaire de 45 000 étudiants d’y trouver facilement des
amis du Québec. Pas moins de 50 médecins et spécialistes de la santé
chinois de cette ville ont fait des séjours de formation à l’Université
Laval dans les dix dernières années. «Avec un taux de retour de 100%»,
s’empresse de spécifier fièrement le Dr Couture. Ce
dernier était d'ailleurs arrivé à Changchun quelques jours avant les
autres membres de la mission, puisqu'il devait participer à un colloque
international sur le thème de la santé qu'organisait l'Université du
Jilin. Un colloque où l'Ambassadeur du Canada en Chine a aussi
été conférencier. Durant cette mission en Chine, le Dr Couture luttait
encore pour tenter de renouveller le financement canadien, via l'ACDI,
de sa dernière
initiative en matière de santé en Chine: le «Réseau
de lutte au cancer de l’Université Norman-Bethune». Après dix ans
d'appuis financiers aux initiatives du Dr Couture dans cette région de la
Chine, l'ACDI a cependant fait savoir qu'elle ne priorisait plus de
projets dans la région Nord-Est de la Chine, comme la Province du Jilin
dans le cas présent, et qu'elle n'accepterait dorénavant que des projets
dans la région du Nord-Est, où se trouvent les provinces les plus
pauvres de la Chine (comme le Shaanxi, par exemple, où se trouve la ville
de Xi'an). Conséquemment, depuis le 30 juin, le BLOU doit fonctionner
sans financement canadien pour la première fois depuis sa création, il y
a dix ans. Lors du banquet officiel d'accueil de la mission régionale de
Québec par les autorités de Changchun, ce sujet a été longuement
expliqué au maire adjoint de la municipalité de Changchun. Il faudra
voir si les priorités en santé des autorités chinoises permettront de
suppléer à la fin de la participation financière du Canada. (Photo
de gauche) La vice–rectrice Louise Filion et le professeur Jean Couture
avec Annie Desroches et Frédéric Pouliot, les deux premiers stagiaires en médecine que l’Université Laval
envoit en dix ans de coopération et qui débutaient leur stage de 6 semaines en
recherche au sein de l’équipe
du BLOU. (Photo de droite) L’ensemble des membres de la mission de la région
de Québec en compagnie de plusieurs membres de l’équipe médicale de
l’hôpital universitaire de Changchun, devant le monument honorant le
célèbre médecin canadien, Norman Bethune, sur l’un des campus de l’Université
du Jilin, le 15
mai 2001. Energy Contact prépare son avenir «à la chinoise» En
prenant part à la mission, cette entreprise de Québec visait à développer
son réseau de contacts et à trouver des acheteurs éventuels pour des
centrales au charbon de 250 MW. Armand Chalifour, le président de
cette division du Groupe Chalifour, qui travaille avec des sociétés
productrices d’électricité depuis la fin des années 80 dans
l’acquisition et la revente de centrales thermiques usagées, offre généralement
des projets clés en main à sa clientèle. Déjà familier avec le marché chinois - Armand Chalifour en était à son cinquième voyage d'affaires en Chine depuis 1991 - cet habitué des missions commerciales (Équipe Canada en février 2001 et Équipe Québec, avec Lucien Bouchard, en Argentine et au Chili en 2000) a pris la route de Hong Kong, après la portion Xi’an de la mission, plutôt que de se diriger vers Changchun. À Xi’an, il a appris que la province du Shaanxi est actuellement en surplus de production énergétique et qu’elle n’est donc pas demandeuse en la matière. C’est d’ailleurs dans le sud de la Chine qu’Energy Contact a délégué un autre de ses représentants pour une période d’un mois. À Hong Kong pour offrir ses services et éventuellement y vendre des turbines, il a finalement fait une offre d'achat sur 6 turbines usagées qu'il tente d'acquérir, pour les reconditionner et les revendre sur le marché international. ''J'attend des nouvelles de notre offre d'achat d'ici le mois de septembre'', confirme-t-il en entrevue téléphonique le 4 juillet. ''Mais c'est au Japon que j'ai été le plus enchanté. Nous y avons négocié des contrats de fourniture et nous sommes également en négociation pour devenir leur représentant en Amérique du Nord'', a-t-il ajouté. Le Musée de la civilisation confirme son exposition sur les Trésors de Chine en décembre et Roland Arpin l’enverra ensuite à Calgary Roland
Arpin, directeur du Musée de la civilisation de Québec, avec la
directrice du Bureau du tourisme de la municipalité de Xi’an, madame Li
Xue-mei, lors de la visite du site des guerriers en terre cuite. Cinq guerriers
originaux se retrouveront d’ailleurs à Québec, en décembre prochain,
parmi les quelque 250 pièces qui composeront l’exposition Les trésors
de Chine. Une exposition qui ira ensuite à Calgary, une autre ville jumelée
à Québec. Une victoire de plus que Roland Arpin a finalement obtenue des
autorités chinoises. Le Collège Mérici poursuit sur
sa lancée Pour
sa part, le Collège Mérici de Québec et l'École de tourisme
de la ville de Xi'an ont conclu une entente portant notamment sur l'échange
d'étudiants et de professeurs, de manuels d'enseignement ainsi que des
fruits de la recherche en éducation. Normand Hall, qui représentait
le collège au sein de la mission, a aussi travaillé à la réalisation
d’un vidéo qui permettra d’aider les entrepreneurs québécois à
mieux comprendre les réalités du monde des affaires en Chine. La
Ville de Québec doit dire merci à Qin Shin Huangdi, le premier
empereur à unifier le pays et à le constituer en empire (-221 à –206
AV JC). Xi’an est une ville chargée d’histoire, comme sa nouvelle
jumelle Québec. Mais la ville de treize dynasties d’empereurs de Chine
a, elle, une Grande Mosquée. Car une bonne partie de la population y est
de religion musulmane. Pour
environ 25$ canadiens chacun, les membres de la délégation de la région
de Québec ont pu découvrir et apprécier la qualité de la gastronomie
locale grâce au Restaurant de Xi’an. ¨Le plus réputé de la ville¨,
selon les bons conseils de madame Cao, que l’on voit ici sur la photo.
Madame Cao est une des personnes les plus stratégiques à connaître,
pour des gens de Québec qui veulent développer des liens avec les gens
de Xi’an, puisqu’elle est la seule personne parlant le français
parfaitement rencontrée sur place, et qu’elle a elle même visité Québec,
en mars 2000. Elle travaille
au Bureau des affaires étrangères de la municipalité de Xi’an, à la
division des villes jumelées (Email: xianfao@pub.xa-online.sn.cn
) Les
actuelles provinces du Shaanxi et du Henan, situées dans la boucle du
fleuve Jaune (Huang He), sont des plus anciennes régions habitées
de la Chine. C’est à cet endroit que les ancêtres des Chinois
s’installèrent, il y a près d’un million d’années. Il y a 5 000
ans, cette même région de terres fertiles accueillit des colonies
d’agriculteurs qui se déplacèrent, au cours des décennies, dans la
vallée de la Wei où naquirent les plus puissants états de la Chine
antique. La vallée de Xi’an était autrefois appelée Chang’an, qui
signifie “Paix éternelle”. Sous le contrôle de la dynastie Tang,
entre 618 et 907, cette métropole de déjà un million d’habitants était
“la plus peuplée du monde”, dit-on dans les documents de préparation
à la mission remis aux participants avant leur départ de Québec!
Chang’an avait de nombreuses relations commerciales avec les pays
d’Asie et d’Europe, qui en firent, pendant près de 2 000 ans, la
capitale des onze royaumes. Encore
aujourd’hui, l’ancienne cité impériale est la capitale de la
province du Shaanxi. La Vieille ville, comme Québec, a ses
fortifications: 12 mètres de hauteurs par 12 mètres d’épaisseurs sur
une longueur rectangulaire de 14 kilomètres (comparativement à environ 5
kilomètres de fortifications sinueuses pour Québec). Les responsables des
infrastructures de transport de la ville de Xi’an n’ont, à première
vue, rien à apprendre des Québécois en matière d’aménagement
paysager des autoroutes. Une Entente sur le capital vert fait partie des
acquis de la mission de la Ville de Québec en Chine de mai 2001. (Photo de gauche) Le vice-secrétaire
général du gouvernement de la municipalité de Xi’an et aussi
directeur du Bureau des affaires étrangères de Xi’an et président de
l’Association d’amitié du peuple de Xi’an avec les pays étrangers,
Wang Xixhao, était très fier de montrer le stade de Xi’an à ses
visiteurs de Québec. La municipalité de Xi’an en a terminé la
construction il y a deux ans, sans aucune aide financière
étrangère. Les ingénieurs qui ont fait le même stade, à Pau, en
France, ont été engagés pour refaire, en mieux, l’affirme les
Chinois, ce stade de 10 000 places. (Photo de droite) Prise sur le vif,
d’ailleurs en route vers le fameux stade, cette image de l’état des
équipements de lutte contre les incendies témoigne, paradoxalement, du développement
inégal de la vitalité économique de la capitale de la province du
Shaanxi. Porte de la région du Sud-Ouest de la Chine, elle est encore
parmi les plus pauvres provinces de la Chine. Xi'an se prépare maintenant
à faire construire, juste devant, un stade pour le soccer de 50 000
places. Comme pour contrebalancer l’effet de son climat rude et froid, Changchun donne à ses artères principales un effet de chaleur et de lumière très saisissant pour le regard d’un étranger qui la découvre pour la première fois. «Terre
inhospitalière au climat rude et au relief contraignant». Cette phrase
faisait partie du cahier de mission réalisé afin de préparer les
participants de la Mission en Chine de Québec et sa région,
du 8 au 20 mai 2001. Effectivement, le Nord-Est de la Chine fut longtemps
peu densément peuplé. Changchun, l’actuelle capitale de la province du
Jilin, ne fut fondée qu’au début du 19ièm siècle. Dans l’air flotte peut-être encore les relants des hordes nomades mongoles et mandchoues, des occupants venus de l’ancienne Corée et du Japon - la ville fut rebaptisée Xinjing, devint le siège de l’administration nipponne en 1931, et fut capitale du Mandchoukouo avec un dernier empereur représentant la dynastie mandchoue lors de la réinstallation sur le trône de Pu Yi par les Japonais -, puis de l’Armée rouge soviétique (qui quitta la ville, pillée, en 1946). Xinjing redeviendra Changchun, dont le nom signifie «printemps éternel», en 1948, alors que les forces communistes la ravirent à la résistance chinoise et au Kuomintang. Capitale de la province du Jilin, elle est depuis. «Ville
jardin» ou «ville du printemps au-delà de la Grande muraille»,
Changchun est en effet couverte d’étendus arbustives et de forêts sur
plus de 40% de son territoire. La plupart de ses grandes avenues linéaires
sont bordées d’arbres. Avec ses contrastes saisonniers biens marqués,
son air vivifiant et ses arbres toujours à portée de regards, Changchun
est devenue l’une des destinations de villégiature parmi les plus prisées
de la Chine. Et pour les Chinois, faut-il s’empresser d’ajouter, car
vous y croiserez encore très peu de non-Chinois dans la rue. «Les
gens nous arrêtent dans la rue pour nous parler, pour tenter de nous
convaincre de les aider à apprendre l’anglais, pour essayer de devenir
nos amis», témoignent unanimement une jeune finissante en médecine de
Québec, Annie Desroches, et Frédéric Pouliot, son compagnon de stage, lui encore étudiant
en médecine à l’Université Laval et chercheur en biologie, rencontrés
sur place. En
raison de la proximité de la frontière coréenne, la ville compte une
mosaïque ethnique diversifiée composée notamment de populations
d’origines mandchoue, hui (chinoise musulmane) et mongole.
L’une,
sinon LA caractéristique la plus remarquable du développement économique
actuel de Changchun demeure la poursuite de la mise en valeur de l’Étang
de Jingyuetan, qui cherche à concilier adéquatement l’industrie légère,
l’extraction de ressources minérales, la protection de la flore et de
la forêt, de même que des activités de villégiature. La Zone de
tourisme et de développement (86 138 km2 sur flan des montagnes,
juste à l’Est de la ville, à une altitude moyenne de 350 m.) offre
environ 100 km2 à la construction et à l’aménagement touristique.
Elle jouit d’une relative autonomie locale, bien que placée sous juridiction provinciale. Une zone de développement urbain s’y greffe et
bénéficie du statu de ville à part entière. Avec ses 80 km2 de forêts
aménagées formant un écosystème forestier artificiel d’arbres comme
le pin coréen, le pin noir japonais, le pin mongol et l’épinette
dahurienne, le lieu vous transporte momentanément dans quelque chose
comme la Forêt Montmorency, celle-ci à une petite heure de
voiture au Nord de Québec. Jacques
Jobin, conseiller municipal à la Ville de Québec, et Robert Corriveau,
vice-président, technologie et développement des affaires à
l’Institut national d’optique (INO), lors du banquet de remerciement
offert par la délégation de Québec aux hôtes de Changchun, à l’hôtel
Shangri-La de Changchun, le 17 mai 2001. Si
la ville fut le Hollywood chinois avec une production cinématographique
de plusieurs centaines de films par an, durant les plus belles années de
la production propagandiste commandée et financée par l’État, cette période
de gloire ne laisse aujourd’hui que des installations en attente d’une
meilleure utilisation, surtout sur le plan touristique. «La bataille pour
le Hollywood chinois, c’est maintenant Beijing, si on se place du
point de vue des artistes et des acteurs, et Shanghai, si on se place du
point de vue des producteurs et des gens d’affaires qui la mènent»,
explique Liu Tongbo, attaché commercial au bureau du Québec
à Beijing, qui s’adonne à être à la fois un passionné et un spécialiste
du monde du cinéma en Chine. Beijing (Pékin) La Chine économique bouge rapidement et est de plus en plus capitaliste. Plus que l'Occident à bien des égards. N'oublions pas pour autant que la Chine politique bouge très lentement et qu'elle est toujours mené par le même Parti communiste, depuis 1949 Sur la photo: Mao, toujours bien à la vue, le jour comme la nuit, à la Place Tian Nan Men. Si
« L’Empire du Milieu » est au centre du monde, le centre du
monde chinois est immanquablement Pékin (ou Beijing). La capitale de la
Chine est non seulement le cœur politique, administratif et culturel de
ce pays de 1,3 milliard de citoyens; Beijing est maintenant aussi un
centre économique, industriel et sportif de premier plan et ce même sans
tenir compte de la
valeur ajoutée qu’aurait la tenue de Jeux olympiques, en 2008 ou plus
tard. Il
semble de toute façon bien difficile de découvrir la Chine sans passer
par Beijing. Les compagnies aériennes utilisent largement le Hub de cette
ville, autant sur le plan des vols internationaux, qu’intérieurs en
Chine. Les Ming installèrent le trône à Beijing en 1421. Un statut
privilégié que la ville conservera jusqu’à la chute de la dernière
dynastie d’empereurs, en 1911. Les premières années de la République
populaire de Chine voient le pouvoir se déplacer vers le sud, en
redonnant de l’importance à la rivale méridionale de Beijing: Nankin.
Mais les vœux des hommes d’États Mao Zedong et Deng Xiaoping
ramenèrent finalement le pouvoir à Beijing, qui est aujourd’hui
aussi la troisième ville industrielle de Chine et un centre culturel, économique
et administratif de 12 millions d’habitants (comparativement à un million dans les années
20) incontournable. Au premier rang des industries de pointe,
avec Shanghai, l’actuelle capitale chinoise garde aussi son caractère
antique de «cité des cinq rivières» (Yongding, Chaobai, Juma, Juhe et
le canal du nord). Mais cette «cité des cinq rivières», située à une latitude similaire à des villes comme Rome, en Europe, et Philadelphie, en Amérique, souffre aujourd’hui cruellement des maux de la désertification et de la crise de l’eau. En approchant en avion de la capitale, on peut constater
facilement l’ampleur du problème et du défi: 1-Entre Changchun et
Beijing (deux heures d’avion) la lutte à la désertification est sans
relâche et loin d’être gagné; 2-Juste au nord de Beijing, un lac sert de réservoir d’eau potable; 3-Ce canal conduit l’eau du lac
lorsqu’il le faut - et lorsqu’il y a de l’eau de disponible ! -
et permet l’existence de cultures agricoles dans un environnement
autrement hostile et quasi désertique.
Si
les 56 nationalités officielles de Chine sont présentes à Beijing, la
population totale y est d’ethnie Han à plus de 95%; les 55 autres
nationalités combinées représentent environ 300 000 personnes. Sur une
superficie de 16 808 km2, mais avec une partie urbaine de 750
km2, vivent
12 millions de pékinois, mais 4 millions sont encore des citoyens dans
les milieux ruraux de la grande municipalité. À 44 mètres au–dessus du niveau de la
mer, la plus hautes montagnes est le mont Lingshan, qui atteint 2 303 mètres,
et se démarque comparativement aux autres montagnes ceinturant Beijing et
qui ont en moyenne de 1 000 à 1 500 mètres de hauteur.
Adresses utiles :
Ambassade
du Canada en Chine Ambassade
de Chine au Canada Conseil
commercial Canada-Chine (à Beijing) Réprésentant
du gouvernement du Québec en Chine Monsieur
Wang Yi |