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Développement
de l'industrie de l'optique à Québec par Daniel Allard
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Les
dirigeants de CorActive High-Tech
inc. et du Centre Optique
Photonique et Laser (COPL) de l'Université
Laval étaient bien entourés pour recevoir les journalistes sur le
campus universitaire, lors de l'annonce publique d'investissements
significatifs et de subventions les concernant, le 15 février dernier. 3 576 000$ POUR CORATIVE Une
prise de participation de 1,2M$ par la Société
Innovatech Québec et Chaudière-Appalaches et de 1,25M$ par Investissement
Desjardins permettra à l’entreprise qui se lance dans la
fabrication et la commercialisation de fibre optique haut de gamme pour le
secteur des télécommunications de passer à la phase de production. Investissement
Québec participe aussi à ce démarrage en garantissant un prêt de 1
000 000$. Une subvention de 126 000$ est aussi accordée par le Fonds de Diversification de l’Économie de la Capitale. L’aide
financière servira à la mise en place d’une unité de production de
fibres optiques spécialisées, ainsi qu’à des recherches
d’optimisation et d’amélioration de procédés. Pierre
Brunet, v.-p., a précisé que pour Investissement
Desjardins il s'agissait d’un quatrième investissement dans la région
de Québec et que trois autres étaient à venir très prochainement. Fondée
en 1998 par François Chenard
et Fernand Sylvain, deux
anciens chercheurs à l'INO, l’entreprise, installée dans le parc Métrobec et qui emploie une dizaine de personnes, était encore en
phase de pré-démarrage. Un des promoteurs de la Cité de l’optique, Alain
Fecteau, conseillait les deux chercheurs-entrepreneurs depuis le début
et Francine Laurent, elle-même ingénieure de formation et directrice
générale d’Innovatech, expliquait les avoir supporté dès le début
avec sa prise de participation de 1,2M$. Suite
à des investissements totaux de près de 5 millions $, l'usine devrait produire ses premières fibres à l'été,
en juillet, et deviendra ainsi le premier manufacturier de fibre optique
sur une base commerciale au Canada. CorActive prévoit exporter sur
les marchés étrangers 80% de sa production. Le marché de cette
entreprise est tellement tournée sur les exportations que sa
documentation promotionnelle était d’ailleurs présentée uniquement en
anglais, lors de la conférence de presse, à laquelle participait le
ministre délégué à l'Industrie
et au Commerce, Guy Julien,
qui rentrait tout juste d'une mission commerciale en Grèce. François Chénard
a également confirmé que son entreprise avait aussi reçu son certificat
d'admissibilité pour les crédits d'impôts du Gouvernement du Québec.
Pourquoi s'établir dans la ville de Québec? «C'était notre premier
choix et l'endroit est aussi bon qu'ailleurs», a simplement répondu le
président et co-fondateur de CorActive. À
l'heure où un géant du domaine comme Nortel
Networks Corp. veut, pour 1,43 milliard $, mettre la main sur un autre
géant comme Coretek afin de se
procurer ses fibres optiques et ses lasers accordables, l'avenir du duo
Chenard-Sylvain a de bien bonnes chances de demeurer radieux! Une
perspective que partage tout à fait Régis
Labeaume, un des pricipaux promotteurs de l'initiative de création de
la Cité de l'optique (voir l'article au sommaire du #14 de CMQC de nov
1999: Future "Cité de l'optique" de Québec-Le comité créé
pour y voir plus clair propose de bâtir une "optopole"!). La
Cité de l'optique de Québec, une initiative de l'État, était déjà un
peu plus qu'un projet depuis le budget de 1999 du gouvernement du Québec
confirmant un programme de crédits d'impôts. Le gouvernement avait aussi
accordé 125 000$ à la Société
Innovatech Québec-Chaudière-Appalaches afin de réaliser une étude
conceptuelle sur l'idée d'une "Cité de l'optique"! Le comité
d'une dizaine de personne, présidé par Régis
Labeaume, vice-président du conseil de la Société Innovatech, a
remis son rapport début novembre 1999. Les annonces du 15 février sont
un premier pas, qui touche au moins directement une entreprises dans le
cas de CorActive, permettant de consolider le développement de
l'industrie de l'optique dans son volet manufacturier. 80 000$ POUR LE SYSÈME DICOS Ne
délaissant pas le volet recherche pour autant, actuel point fort de la
Cité de l’optique, Innovatech a aussi annoncé une contribution de 80
000$ pour le développement du système DiCos (Digital Control
System) du Docteur Michel Têtu. Les
travaux relatifs à ce brevet seront menés par le Docteur Jean-François Cliche, chercheur au COPL et impliqueront six
personnes. À l’issue des travaux, la technologie DiCos sera transférée
dans une entreprise pour son exploitation commerciale via la Corporation de valorisation des applications de la recherche (CVAR)
de l’Université Laval. Le système consiste en un appareil électronique
numérique servant au contrôle et à la régulation de sources lasers
appliquées aux télécommunications optiques et à la métrologie.
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