Mondialiser nos élus Québec et l'avenir de l'Atlantique À quand une Mission-Québec en Afrique? Québec, comme Montréal ou Chicoutimi, doit pouvoir contrôler l'immigration internationale De la néo-mondialisation! Et si la Francophonie négociait l'ALEF? Les omission d'une politique pour la capitale Les omissions d'une campagne électorale Les jeux de 2008 Faut-il jumeler Québec et La Havane? Cannes, Namur... et/ou Lévis? Les années 2000 vues du Sommet du Québec et de la jeunesse-Craintes et/ou espoirs? Le (vrai) défi du maire de Québec Réunification de famille-Après Elian, Fidel et les Amériques? Fusion et foison-L'héritage des jumelages internationaux pour la Québec nouvelle Québec: une ville unique au monde Souhaits nouveaux et nouveau millénaire L'enjeu des deux cité-mères du Québec Un sommet francoph..."ON" ou "OFF"? Les leçons de Bordeaux! Souhaits nouveaux et nouveau millénaire |
COMMERCE
MONDE fête son 4ième anniversaire Pour
une utopie de la nouvelle ville Une
campagne électorale historique, une rude campagne, peut-on déjà dire,
se vit sous les yeux et les oreilles de plus en plus attentives des
citoyens de Québec. Ils seront au-delà de 500 000 à se donner un maire
et 39 autres élus dans autant de nouveaux districts électoraux répartis
dans 8 arrondissements de l’actuel territoire de la Communauté
urbaine de Québec (CUQ). Depuis le printemps, les politiciens sont
pleinement en action. L’été qui s’achève les a montrés - en
apparence seulement - au ralenti, car les Québécois aiment que l’on
respecte leurs vacances estivales. La rentrée de septembre sonne
cependant l’heure du déchaînement des forces qui s’affronteront pour
l’historique vote du 4 novembre 2001. Souhaitons
– exigeons diantre! - dorénavant du contenu de la part des prétendants
à la noble position d’élu du peuple. Disons-le sans détour, le débat
n’a pas impressionné personne jusqu’à ce jour. C’est à croire que
l’utopie n’arrive pas à vivre, à Québec! Et pourtant, c’est
d’utopie, d’idéal de société, de manifestations de leadership éclairé
et responsable, d’invitations au dépassement, dont les électeurs que
nous sommes tous rêvons d’entendre parler. En passant, où sont les
jeunes? Où sont ceux qui vivront dans cette ville nouvelle et pour qui,
finalement, la génération des «BAL»
(Boucher-Arthur-L’Allier) prétendent
la construire? Leurs «mots à dire» et leurs «idées pour faire»
seront-ils pour la prochaine fois, en novembre 2005? Québec
la nouvelle, je veux t’aimer! Aux politiciens qui s’avancent et se
commettent pour mériter nos votes, demandons une vision de nos ambitions
collectives d’aujourd’hui, du temps présent, mais aussi de l’avenir
plus lointain. Livrez-nous votre utopie de la ville nouvelle en citoyen
visionnaire et responsable. Et surtout, merci à l’avance, acteurs
primordiaux de notre démocratie à faire mieux vivre. Enfin, bonne et
enrichissante campagne électorale, Québécois! ***** Internet
est un merveilleux outil pour que «...le cybercapitalisme donne un tour
de vis supplémentaire pour favoriser l’uniformisation globalisante,
l’homogénéisation culturelle, la consommation effrénée, la
sur-exploitation économique et le gaspillage sauvage des ressources de la
terre», soutiennent les activistes qui s’opposent aux forces lourdes de
la mondialisation. Internet est aussi un merveilleux outil pour la cyberdémocratisation
de cette mondialisation trop «libérale» et «néo-capitaliste», selon
ces mêmes activistes. C’est peut-être même Internet qui aura mobilisé
et attiré jusqu’à Gêne ce jeune Italien, devenu maintenant un «martyr»,
suite aux événements dramatiques du Sommet du G7. Ni
mal, ni bien, Internet est un outil! Voilà! Il n’est pas plus que le
papier imprimé qu’a inventé Gutenberg en 1448. Comme le vaillant
papier, Internet fait ce que l’humain qui l’utilise lui dicte de
faire, de dire, de promouvoir... Plutôt que de tirer sur l’outil du
messager, planchons donc sur une utopie de la nouvelle économie, une
utopie des nouvelles technologies de la communication et de
l’information, qui sera au service de l’Homme et pas l’inverse! ***** Les
4ièm Jeux de la Francophonie, ceux de Ottawa-Hull, auront aussi vu
passer un représentant personnel du Secrétaire général de l'Organisation
des Nations
unies en la personne de Adolf
Ogi, ex-président de la Confédération helvétique (la Suisse), qui
agit actuellement à titre de Conseiller
spécial du Secrétaire général de l'ONU pour le sport au service du
développement et de la
paix. Monsieur Ogi a
pour mission de développer des liens entre les organismes et les
institutions qui oeuvrent dans le monde du sport afin d'appuyer des causes
onusiennes en matière de paix, de santé, de droits de la personne ou
d'éducation. Il est entré en poste en février
2001. L’ONU souhaite que les grandes
vedettes mondiales du sport - comme Zidane
et Ali jusqu’à maintenant l’ont fait avec succès dans des
projets-pilotes - se
mobilisent derrière l’humanisme et les idéaux de paix, de sécurité
et de développement qu’elle tente d’atteindre depuis sa création
après la 2ièm Guerre Mondial de 1939-45. Les agences relevant de l'ONU
ont compris que le sport pouvait véhiculer leur message. Il est déjà
acquis que l'Organisation mondiale de la santé et la Fédération
internationale de football font équipe pour mener une campagne
anti-tabac lors du prochain Mondial. Sommes-nous proche d’une commandite Coke,
Nike ou Nestle avec le drapeau de l’ONU? Une question sur laquelle le
nouveau coonseiller spécial Ogi n’a pas voulu développer, se contentant de dire
qu’il laisserait celà à la discrétion des fédérations sportives
mondiales! En claire, une future ''patate chaude'' qu’il n’a pas envie de
tenir directement dans ses mains! "Il ne s'agit pas de faire la
promotion du sport, mais de faire avancer la cause de l'ONU", se
contente de répéter monsieur Ogi, en soutenant que le sport et ses
héros peuvent faire tomber les barrières politiques, raciales ou autre. ***** Les
«saisons» ne se comptent plus à Québec et au Québec. Du Québec
New York 2001 au France
au Québec, la saison, il faudra aussi surveiller cet automne Québec
Bordeaux
côte-à-côte. Et lors de la «Journée
de la Chine» à Expo Québec,
le 25 août dernier, le maire Jean-Paul L’Allier en a rajouté, il a lancé
un peu du bout des lèvres: «…cette ¨saison¨,
si l'on peut dire, de la Chine
à Québec…», en parlant de toute la série d’événements impliquant
divers visiteurs chinois qui se déroulent dans la région de la capitale
québécoise en 2001 et particulièrement durant la saison de l’automne
qui arrive. Le
maire n’a pas tord de parler sur ce ton. Il est loin d’être étranger
à la venue de ce ¨vent de Chine¨ qui souffle sur Québec avec des ¨rafales¨,
reconnaissons-le, impressionnantes. Lui-même a bien parti le bal avec la
mission d’une vingtaine de personnes de la région qu’il a dirigée en
mai dernier, pour officialiser le jumelage Québec-Xi’an. Résultat
quasiment immédiat : une mission économique de 60 officiels et gens
d’affaires de Xi’an a passé trois jours à Québec, les 7-8 et 9 août
dernier. Et que dire du Pavillon de
Chine-Xi’an à Expo Québec!
Au moins 20 000 visiteurs en sont ressortis avec leur nom en chinois sur
un beau petit papier fait pour l’occasion. En décembre, le Forum Québec-Xi’an-Changchun attirera encore une délégation
chinoise d’au moins 60 à 75 personnes. Le Musée
de la civilisation, le Carnaval
d’hiver de Québec auront aussi leur temps fort chinois dans les
prochains mois. Cette
belle médaille chinoise - que le maire L’Allier n’hésite pas à
partager avec son prédécesseur Jean
Pelletier qui avait répondu positivement à l’appel venu de Xi’an
en 1988 – a aussi son côté face qui mérite tout autant d’être mis
en lumière. À contre courant des efforts du maire de Québec, le
gouvernement du Québec ne fait pas de la Chine une de ses actuelles
priorités internationales. La logique du tout récent Plan stratégique du ministère des Relations internationales que dirige Louise Beaudoin fait que le Pupitre
Chine du MRI vient de passer de deux à une seule ressource
professionnelle et que son budget - de 100 000$ pour ses dépenses de
programme qu’il était l’an dernier - est maintenant passé à un très
maigre 50 000$. Bref, le Québec, qui malheureusement n’a souvent pas
les moyens de ses politiques en matières internationales, ne suit pas le
maire L’Allier dans son pari sur la Chine. D’appuis,
financiers, techniques, diplomatiques – et ce de Québec comme
d’Ottawa, il en aura pourtant beaucoup besoin le maire de Québec dans
les prochains mois comme dans les prochaines années. Faire des relations
internationales et/ou des affaires internationales avec la Chine, et avec
les Chinois, c’est s’imposer un des défis parmi les plus complexes de
la scène mondiale contemporaine. Québec,
la «presque ville olympique d’hiver», n’a qu’à regarder
attentivement l’exemple de l’actuelle capitale de la Chine, récemment
sacrée ville olympique, pour mesurer son défi de ville jumelée avec une
des anciennes capitales chinoises: Xi’an. «There
is a feeling that it would be good for the world and good for China if
they win», avança Kevan
Gosper, un représentant de l’Australie avec le titre de vice-président
au sein du Comité international olympique (CIO), dans le contexte du choix de
Pékin pour les Jeux de 2008.
Mais il faut savoir, comme l’analysait très bien dans son numéro du 12
juillet dernier sous le titre «Beijing's Olympic Gold May Come at a High
Price», que:
Globalement,
toutes ces forces sociales testeront à la fois la capacité du
gouvernement chinois à garder le contrôle sur les événements et sa tolérance
face à l’opposition interne - aux oppositions internes - en Chine. Mais
comme STRATFOR le rappelle aussi: «If
history is any guide, when pressured for greater political freedom and
reform, Beijing's response is to ensure its own power regardless of
international opinion.» La
Chine aurait dépensé quelque 40 millions $US pour sa candidature
olympique qui a soulevé la controverse principalement en raison du débat
sur la situation des Droits de la Personne dans ce pays. L'annonce du résultat
a d’ailleurs amené des Tibétains résidant à Toronto à manifester
contre le choix du CIO; décision qui incidemment a été durement dénoncé
par le gouvernement tibétain en exil. Le maire L’Allier n’a pas été
à l’abris de cette complexité chinoise. L’Ambassadeur de Chine à
Ottawa était à Expo Québec
le samedi 25 août dernier pour un défilé de mode magistralement bien
monté par sa propre épouse et le personnel diplomatique chinois en poste
à Ottawa. Cinq femmes, se réclamant de la « philosophie bouddhiste »
(pas religion!), ont dans un silence totale mais percutent arboré du haut
de leur cinq T-shirt jaune tenus à bout de bras bien à la vue des VIP
qui voulaient les voir. Ce petit épiphénomène est sans importance ,
diront plusieurs. Rappellons aussi que le même défilé aura permis
officiellement au gouvernement de la République populaire de Chine de présenter
aux Québécois un défilé des costumes des 56 ethnies officielles en
Chine incluant le territoire de Taiwan. C’est même en choisissant
d’utiliser le costume et une coutume tibétaine que les concepteurs du défilé-spectacle
ont inclus une marque de reconnaissance envers le maire L’Allier et sa
conjointe, qui ont donc reçu en cadeau, au cou, un long foulard blanc. La
diplomatie internationale est faite de petits pas très souvent
subtilement et savamment joués. Un jeu qui passionne probablement
l’actuel maire de Québec, passablement rompu à ce métier dangeureux.
Souhaitons que la «saison de Chine» qui commence à Québec ne l’entraîne
pas dans des eaux de la politiques des États qui dépassent ce qu’il
souhaite construire avec le jumelage de Québec avec la ville de Xi’an. ***** COMMERCE
MONDE, avec son édition Québec
Capitale, a maintenant quatre ans biens sonnés. À six numéros par
année, quatre ans plus tard, vous voilà, fidèles lecteurs et lectrices,
avec 24 numéros solidement et éternellement tous aussi disponibles
l’un que l’autre dans l’Internet. Merci à la «magie
du Net». Mais laissons les bilans détaillés aux analystes et aux
historiens - car de toutes façons ce n’est qu’un début - et
continuons de regarder devant, vers l’avenir. L’avenir
de COMMERCE MONDE reluque évidemment vers les meilleurs chemins pour
accomplir sa mission d’entreprise de presse indépendante. Ce, toujours
dans une perspective et un angle d’approche voués à la compréhension
des enjeux de l’internationalisation du rôle des villes-régions du
monde, dans un monde avec de moins en moins de frontières. Les prochaines
étapes seront rendues publiques prochainement. D’ici
là, nous pouvons déjà annoncer que l’équipe du cyberjournal est
maintenant plus riche d’un nouveau journaliste en la personne de Vincent
Doyon. Vincent a participé à la rédaction d’une bonne partie du
numéro 24 sur une base contractuelle. Son entrée dans l’équipe de rédaction
sur une base plus permanente est en bonne voie. Une belle première pour
COMMERCE MONDE, enfin un journaliste à temps plein pour assurer la
couverture de l’édition Québec Capitale. Autre
bonne nouvelle, la plume du rédacteur en chef devant se tenir plutôt au
sec pour les prochains mois, la signature des deux prochains éditoriaux
du cyberjournal sera offerte à vous, nos lecteurs! Tout en spécifiant
clairement que je demeurais éditeur et rédacteur en chef de COMMERCE
MONDE, j’ai accepté l’offre de devenir coordonnateur du GRI (Groupe
pour le rayonnement international de la région de Québec), à
mi-temps, pour la période du 22 mai au 31 décembre 2001. Afin de préserver
la nécessaire indépendance d’action qu’exige le travail
journalistique digne du quatrième pouvoir que représente les entreprises
de presse dans notre société, je me retrouve dans l’obligation de ne
signer que des articles qui n’impliquent pas une situation d’apparence
et/ou de conflit d’intérêt. Le présent éditorial est donc le dernier
que je me permets de signer pour l’année 2001. Nos lecteurs prendront
la relève. COMMERCE
MONDE invite donc ses lecteurs à proposer des éditoriaux pour les éditions
du 15 septembre et du 15 novembre 2001. Sera publié - INTÉGRALEMENT - le
texte éditorial qui correspondra le mieux à l’esprit et à la lettre
de ce qu’est COMMERCE MONDE depuis sa fondation (rappelons-le, septembre
1997), dans le contexte du moment, soit en date de chacun des deux
prochains rendez-vous que nous préparons pour nos cyberlecteurs. Daniel
Allard |
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