Il
y a eu les douze travaux d’Hercule et aussi ceux d’Astérix!
Les 34 chefs d’État et de gouvernement qui se donnent rendez-vous à Québec,
pour quelques jours, ne s’en imposent pas tant. Le contenu du 3e
Sommet des Amériques n’est pas moins ambitieux pour autant. De quoi
parleront-ils au juste, ces politiciens au sommet du pouvoir? Trois grands
thèmes structurent les travaux préparatoires à l’adoption d’une déclaration
finale que des millions de personnes attendent avec nervosité:
De
quoi sera donc faite la ZLÉA, la fameuse Zone de libre-échange
des Amériques annoncée? Avec quoi veut-on bâtir l’avenir?
Pas facile de se prononcer! Il semble bien que la stratégie soit encore
au stade de garder la porte grande ouverte sur tous les sujets possibles,
afin de ne rien compromettre. En clair, il reste énormément de travail
à faire.
Le
prochain DOSSIER du cyberjournal COMMERCE MONDE Québec Capitale
portera sur le thème du Sommet des Amériques. Publié à la mi-mars
2001, un mois avant le début du grand événement, il tentera de vous dévoiler
les enjeux qui se dessinent derrière ce rêve d’un grand marché libre
de l’Alaska à la Terre de feu, pour l’an 2005.
C’est
un rendez-vous:
COMMERCE MONDE
#22
le 15 mars 2001
Les
gens d’affaires de Québec
seront
au rendez-vous
Le
Regroupement régional de valorisation du Sommet des Amériques,
créé par huit organismes de la région de Québec regroupés
autour de la Chambre de commerce et d’industrie du Québec métropolitain
(CCIQM) a son plan de match afin de tirer profit du passage de
cet événement unique à Québec en avril prochain. Le moment fort
des gens d’affaires devancera cependant le Sommet de trois
semaines, avec la tenue d’AmeriContact 2001, du 3 au 5 avril.
Lisez notre entrevue avec Lawrence
Cannon, pdg de cet événement d’affaires.
Par
ailleurs, le 11e congrès du Regroupement des jeunes
gens d’affaires du Québec, qui se tiendra dans la capitale,
les 7 et 8 avril 2001, à l’hôtel Loews Le Concorde, où
sont attendus 400 participants, aura également sa touche Sommet
des Amériques. Un important volet “Amérique latine” est au
programme. Les jeunes chambres de commerce du Québec n’ont
actuellement aucune relation avec leurs homologues des pays de
l’Amérique latine, les contacts s’étant limités à la France
et aux États–Unis. Dans le cadre de ce congrès, la venue de
jeunes personnalités d’affaires latino-américaines influentes
dans leur milieu a donc été organisée. Et dès l’automne 2001,
une mission commerciale de jeunes entrepreneurs québécois appuyés
par les programmes de la Décennie québécoise des Amériques
du ministère de l’Industrie et du Commerce du Québec
(MIC) se concrétisera.
Lors
du congrès, le MIC remettra d’ailleurs La Sterne
d’excellence, accompagnée d’une bourse de 4 000$, à une
jeune personnalité d’affaires québécoise s’étant signalée
par une présence active sur les marchés de l’Amérique latine ou
des Antilles. (Les critères d’admissibilité et les démarches à
suivre pour poser sa candidature au concours sont disponibles sur le
site de la Décennie québécoise des Amériques:
www.dqa.gouv.qc.ca/evenements/sterne-excellence.html) |
10e
FORUM ÉCONOMIQUE
de la
Chambre de commerce et d’industrie du Québec métropolitain
“Trois
Amériques, un seul horizon”
27 février
2001
au Hilton Québec
Tél.:
692-3853 |
LE
CANADA DEMANDE DES CLARIFICATIONS SUR L‘ALÉNA EN MATIÈRE
D’INVESTISSEMENTS AVANT D’ALLER PLUS LOIN AVEC LA ZLÉA
Un
exemple récent des difficultés qui entourent les négociations
d’un projet comme la ZLÉA a été clairement démontré
lorsque le ministre canadien du Commerce international, Pierre
Pettigrew, a fait savoir qu’il espérait discuter, au début
de janvier 2001, avec son homologue mexicain, des clarifications du
chapitre de l'Accord nord-américain de libre-échange, l'ALÉNA,
qui porte sur les investissements.
Le
Canada veut retirer de ce chapitre des balises trop restrictives
pour les gouvernements des trois pays-membres. En fait, le chapitre
de l'ALÉNA qui porte sur les investissements voulait donner des
garanties aux investisseurs qui engageaient leur argent au Mexique.
Mais, au fil des ans, l'interprétation donnée à ce chapitre par
les tribunaux a mis en lumière des restrictions importantes à la
marge de manoeuvre des gouvernements, notamment en matières
d'expropriation et de transparence. Le ministre canadien estime que
ce n'était pas l'objectif initial. Il réclame donc que les trois
pays membres de l'ALÉNA clarifient la portée réelle de ce
chapitre pour restaurer les pouvoirs des gouvernements. Mais
surtout, M. Pettigrew ajoute que le Canada attendra de telles
clarifications avant de s'engager dans des négociations sur le thème
des investissements dans le projet, plus vaste, de zone de libre-échange
des Amériques.
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