Depuis trois ans, 20 entrevues exclusives ont été publiées dans COMMERCE MONDE: |
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Entrevue
avec Lawrence Cannon, pdg d’AmeriContact 2001 Du 3 au 5 avril 2001, Québec accueillera 100 entrepreneurs de cinq pays des Amériques |
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AmeriContact
2001 défraie les dépenses de transport, de
repas et d’hébergement de ces 100 invités étrangers pour une période
de trois jours.
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AmeriContact 2001 offre aux entreprises dynamiques de la région de Québec d’y inviter et de rencontrer des entrepreneurs des États-Unis, du Mexique, d’Argentine, du Brésil et du Chili. | ||||
Avec un Sommet des Amériques dans leur propre ville, les gens d'affaires de Québec ne voulaient pas manquer une opportunité en or. Le Regroupement régional de valorisation du Sommet des Amériques créé par huit organismes de la région de Québec regroupés autour de la Chambre de commerce et d'industrie du Québec métropolitain (CCIQM) arrêta finalement un plan de match, afin de tirer profit du passage de cet événement unique à Québec, en avril prochain. Le défi d'organiser AmeriContact 2001 fut d'abord confié à Georges Farrah. Élu nouveau député fédéral fin novembre, il a dû être remplacé à son très stratégique poste de pdg de l'organisme. C'est à un autre visage d'ex-politicien connu à Québec qu'a été confié le mandat d'assurer la relève et de mener l'événement à bon port. Lawrence Cannon a été député provincial du comté de La Peltrie, dans la banlieue ouest de la capitale québécoise, de 1985 à 1993, ainsi que ministre des Communications entre 1990 et 1993. Il a ensuite quitté la région pour s'établir à Hull, où il mène depuis lors sa propre entreprise de stratégie des affaires publiques: le Groupe CANNON associés. Nous l'avons rencontré dans les bureaux d'AmeriContact 2001, au dernier étage de la CCIQM, le 9 janvier dernier, tout juste une semaine avant qu'il lance officiellement l'événement en conférence de presse. |
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Entrevue
réalisée par Daniel Allard (CMQC)
Monsieur Cannon, comment l’organisme que vous dirigez maintenant en est
arrivé à la formule que vous proposez avec AmeriContact? (Lawrence
Cannon.) “L’idée,
c’était d’organiser quelque chose afin de permettre aux entreprises
de la région de profiter d’une belle occasion de créer des
partenariats... Le concept d’une “mission d’Équipe-Canada à
l’envers” a été privilégié, faire une foire à l’exportation
pour favoriser le maillage entre entreprises... (CMQC)
Expliquez-nous maintenant ce que sera AmeriContact? (L.
C.) “C’est
une nouvelle formule, qui n’a jamais été essayée. Il y a en fait deux
choses qui se produisent en même temps. On invite des entreprises qui
sont déjà en marche à venir terminer leur partenariat ici. Et nous
disons à celles qui ne sont qu’à l’étape de la prospection de
saisir notre opportunité, plutôt ou avant d’envisager de coûteux
voyages en pays étrangers. Nous
invitons donc les entreprises de la grande région de Québec et de Chaudière-Appalaches
à s’inscrire rapidement. Celles qui veulent nous proposer un éventuel
partenaire étranger pour que nous l’invitions, à nos frais, pourront
le faire. Pour les autres, dès leur inscription, nous les incluons dans
notre site Internet et un avis est envoyé dans le réseau d’Équipe-Canada,
afin de trouver des entreprises étrangères qui conviennent à leurs
attentes. Nous nous engageons à ce que chaque entreprise québécoise
inscrite à notre programme ait au minimum trois rencontres d’affaires
grâce à AmeriContact. L’événement
comme tel débutera le 3 avril au soir avec l’accueil au Château
Frontenac. Le 4 au matin, après l’ouverture officielle et celle de la
foire également - car nous sommes aussi en recrutement d’entreprises
exportatrices qui pourront offrir leurs services dans une salle avec
kiosque - les rencontres de matchmaking se dérouleront en rafales.
Nous souhaitons que dès le 4 au soir, il sera possible de procéder à
des visites dans les entreprises québécoises. Du temps sera d’ailleurs
spécifiquement aménagé en ce sens pour la journée du 5 avril, pour que
nos industriels puissent faire visiter leur entreprise... Et lors de la
conférence de presse, en après-midi le 5 avril, nous souhaitons être en
mesure de déjà confirmer des signatures d’ententes... Plusieurs
de nos délégués commerciaux en poste à l’étranger seront également
sur place, durant les trois jours, pour rencontrer les gens d’affaires
participants... En
mars, nous organisons également trois séances préparatoires de
formation d’une journée à l’intention des entreprises québécoises
qui s’inscrivent à AmeriContact. Elles se dérouleront toutes en mars.
Une à Québec, en partenariat avec la SPEQM. Deux autres à
Saint-Georges–de-Beauce et à Montmagny, en partenariat avec Chaudière-Appalaches
Export.” (CMQC)
Qui sont vos partenaires financiers? (L.
C.) “Notre
commanditaire principal est le Gouvernement du Canada.” (CMQC)
Pourquoi ne pas avoir invité des gens d’affaires en provenance des 34
pays? Pourquoi vous limitez-vous à cinq pays? (L.
C.) “Il
y a évidemment une question d’organisation et aussi parce que nous
pensons qu’il est préférable de prendre les pays avec le moins de
barrières possibles pour nos gens d’affaires. L’ALÉNA ouvre
les portes des États-Unis et du Mexique. Il existe aussi un accord de
libre-échange Canada-Chili. Cet aspect a principalement justifié nos
choix... Un
des sous-objectifs, avec la chambre de commerce et le groupe de Gérard
Verna, Carrefour Amérique latine, à l’Université Laval,
c’est de tenter d’établir des contacts permanents et à long terme
avec des partenaires de ces cinq pays-là. La CCIQM a déjà des ententes
avec des organismes de certains des cinq pays, mais nous souhaitons aussi
en conclure avec l’ensemble des pays ciblés.” (CMQC)
Vous inviterez 100 personnes de l’étranger. Dans quelle proportion
inviterez-vous les gens d’affaires selon leur pays d’origine? (L.
C.) “Nous
avons effectivement des quotas, à titre indicatif:
Mais il ne s’agit pas de chiffres coulés dans le béton. Nous sommes capables d’avoir de la souplesse, selon les demandes que nous recevrons. Il nous fallait tout de même fixer des ordres de grandeur, ne serait-ce que pour travailler avec les agences de voyage.” (CMQC) Vous
dites aux entrepreneurs québécois: inscrivez vos clients pour une
fraction du prix d’une seule mission dans un seul pays. Combien de
suggestions d’invitations de la part des entreprises du Québec vous
attendez-vous de recevoir? (L.
C.) “Mes
experts disent que ce sera autour d’une quinzaine. Conclusion, la très
large part des invitations, il nous faudra travailler fort pour les
identifier nous-même.” (CMQC) L’accueil
des entrepreneurs étrangers est aux frais d’AmeriContact. Mais qu’en
coûtera-t-il aux gens d’affaires de Québec pour participer à l’événement? (L.
C.) "Nous
leur proposons en fait d’adhérer à un programme qui se déroule en
plusieurs temps. Le coût:
Ceci
leur donne d’abord droit à un tarif réduit pour l’inscription au 10e
FORUM ÉCONOMIQUE de la Chambre de commerce et d’industrie du Québec
métropolitain, qui a pour thème cette année: “Trois Amériques, un
seul horizon”, qui se tiendra le 27 février 2001, au Hilton Québec,
et auquel nous sommes officiellement associés. (CMQC)
En quoi votre événement permettra-t-il aux gens d’affaires d’envoyer
un message aux chefs d’État qui se rencontreront lors du Sommet des Amériques,
trois semaines après AmeriContact? (L.
C.) “AmeriContact
est une rencontre strictement économique, le Sommet des Amériques est un
événement politique. Il n’y a aucun lien entre les deux et il n’y
aura pas de message ou de déclaration à leur attention.” (CMQC)
Est-ce que toutes les entreprises québécoises peuvent s’inscrire ou
seulement celles de la région de Québec? (L.
C.) “AmeriContact
est organisé à l’intention des entreprises de la grande région de Québec
et Chaudière-Appalaches. Il faut savoir qu’actuellement 30% des
entreprises du Québec exportent, 40% à Montréal, mais seulement 20%
dans la région de Québec. C’est pour changer cette situation que nous
organisons, entre autres, AmeriContact. Il y a un rattrapage à faire dans
la région, nous sommes en retard.” (CMQC)
Combien d’entreprises québécoises attendez-vous? (L.
C.) “Nous
avons un objectif de 250 entreprises québécoises en plus de nos 100
invités des pays étrangers.” (CMQC)
Il y avait un navire qui était déjà en route. Il fallait un autre
capitaine pour le mener à bon port. Pourquoi et comment a-t-on engagé
Lawrence Cannon? (L.
C.) “Lorsque
j’ai su que le poste devenait vacant, j’ai fait une offre de
proposition au conseil d’administration. Nous avons été trois à faire
de même. Pourquoi moi? Je venais de terminer un contrat de deux ans et
demi à la tête de la corporation des fêtes du bicentenaire de la ville
de Hull. J’ai ma propre entreprise en stratégie des affaires publiques.
J’ai également des antécédents comme analyste à la SDI et
comme vice-président chez Unitel qui ont dû plaire, je pense. On
m’a offert le poste.” (CMQC)
Avez-vous déjà des cordes à votre arc en matière internationale?
S’agira-t-il de votre première expérience? (L.
C.) “...C’est
moi qui avais initié les liens entre parlementaires avec les Américains
lorsque j’étais à l’Assemblée nationale. J’étais aussi adjoint
parlementaire de Pierre Macdonal à l’époque des négociations de
l’Accord de libre-échange.” (CMQC)
Parlez-vous l’espagnol? (L.
C.) “Non,
mais j’aimerais bien m’y mettre!” (CMQC)
Merci et bonne chance.
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