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Parc québécois de robots : un bond spectaculaire

L’automatisation des entreprises est définitivement passée à l’heure des robots au Québec. Comparativement à 2011, les entreprises manufacturières y ayant introduit une forme d’automatisation dans leurs procédés de fabrication sont passées de 32% à 73%. Conséquemment, le parc québécois de robots compterait, en 2017, pas moins de 7 300 robots!

L’étude Le secteur manufacturier avancé – Enquête sur l’automatisation du secteur manufacturier au Québec, réalisée par l’Alliance canadienne pour les technologies avancées (CATA), a été rendue publique en avril 2017.

Ce rapport de 140 pages comprend :
  • Taille et nature des entreprises manufacturières;
  • Exportations hors Québec;
  • Impact du protectionnisme américain sur les stratégies;
  • Nombre de robots et autres équipements automatisés;
  • Raisons pour automatiser l’entreprise;
  • Impact de l’automatisation sur l’exploitation;
  • 17 études de cas.

Il importe de remarquer que cette robotisation « accélérée » de l’industrie québécoise survient pendant que l’ensemble du secteur manufacturier dans le monde se prépare à franchir une nouvelle étape de son développement avec l’arrivée des robots qui sont dits « collaboratifs » avec notamment l’intelligence artificielle.

Pour des raisons de sécurité, les robots actuels fonctionnent habituellement en espaces interdits aux humains, mais les robots collaboratifs ne seront pas soumis aux mêmes restrictions. Comme ils déploient moins d’énergie et qu’ils sont moins rapides, on peut plus facilement les côtoyer.

La robotique collaborative est née au Danemark, avec des robots qui servent à augmenter l’efficacité des travailleurs et à régler des problèmes d’ergonomie.

1,8 MILLION DE ROBOTS DANS LE MONDE

Fin 2016, on comptait 1,8 million de robots dans le monde, alors que 5 pays possèdent 70% du parc mondial : Chine, Japon, États-Unis, Corée du Sud et Allemagne. Le Québec est bien loin derrière.

Le Québec traîne même de la patte dans plusieurs domaines de la recherche et du développement (R&D). Et la récente Stratégie québécoise pour la recherche et l’innovation (SQRI), que la ministre Dominique Anglade a annoncé à la mi-mai de 2017, veut notamment ramener le Québec dans le « top 10 » de l’OCDE pour plusieurs indicateurs.

Plus d’information sur l’enquête sur l’automatisation du secteur manufacturier au Québec

Lire aussi : www.lefil.ulaval.ca/quebec-robotique

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Enfin un Accord de libre-échange… canadien

« Enfin un Accord de libre-échange… canadien », diront plusieurs. On n’est jamais si bien servi que par soi-même! Un dicton que le Canada pourra enfin s’approprier complètement avec la conclusion d’un nouvel accord de libre-échange permettant d’éliminer les barrières – oui il en existe encore ! – au commerce intérieur, dans ce si grand pays d’un océan à l’autre. L’opération devrait permettre d’ajouter « des milliards de dollars » à l’économie canadienne.

Cet accord pancanadien s’appliquera à tous les secteurs, sauf lorsque des exclusions particulières sont indiquées.

Bien que les hauts responsables aient eu de la difficulté à mettre un montant précis sur les bénéfices économiques potentiels que représente cet accord, le ministre du Développement économique de l’Ontario, Brad Duguid, qui présidait les négociations, a affirmé que l’entente devrait permettre d’ajouter 25 milliards $ par année à l’économie canadienne.

« C’est un accord qui a été mis au point par les provinces et les territoires. Le fédéral s’est joint à ce mouvement-là pour le finaliser (…) C’est une très bonne nouvelle. Ça va ajouter à notre activité économique. Ça fait des occasions pour nos entreprises, par exemple l’accès aux marchés publics de l’Ontario va être grandement facilité par cet accord-là », a pour sa part commenté le premier ministre du Québec, Philippe Couillard.

L’accord n’inclut cependant pas une entente visant à harmoniser les normes sur l’alcool à travers le pays. Mais un groupe de travail doit livrer ses conclusions à ce sujet d’ici juillet 2018.

L’entente met également la table pour de nouvelles négociations visant à établir une procédure pour aider les provinces et territoires à réglementer le commerce de la marijuana récréative.

EXCELLENT POUR LE QUÉBEC

Le Québec, qui exporte 80% de ce qu’il produit, le fait beaucoup au sein même du Canada.

« Il ne faut jamais oublier que l’on exporte plus au Nouveau-Brunswick qu’on exporte en France, qu’on exporte plus en Colombie-Britannique qu’on exporte en Chine », a souligné le même jour, devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, la ministre de l’Économie du Québec, Dominique Anglade.

L’accord placera les entreprises canadiennes sur un pied d’égalité avec les sociétés étrangères lorsque viendra le temps de soumissionner pour des contrats gouvernementaux à travers le pays.

Il comporte aussi plusieurs éléments demandé depuis des années, comme une approche par liste négative, des clauses sur la mobilité de la main-d’oeuvre et un mécanisme de règlement des différends.

« Bien sûr, certains irritants vont demeurer, mais on peut affirmer que l’ALEC crée vraiment un cadre novateur qui permettra de résoudre plusieurs problèmes liés à la réglementation et qui faisaient obstacle au commerce entre les provinces », analyse la vice-présidente principale de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante, Martine Hébert.

Source de l’image: www.aqmat.org/nouvel-accord-de-libre-echange-canadien-encourager-commerce/

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Scientifique en chef : le Québec devient un exemple pour la Francophonie

Le concept de scientifique en chef nous vient de la culture anglo-saxonne de l’administration publique. Pourtant au Canada, le Québec est le seul gouvernement qui, bien que récemment, s’est doté d’un tel personnage. Même Ottawa n’a pas de « scientifique en chef ». Il n’est donc pas surprenant d’apprendre que Rémi Quirion fait des curieux au sein de la Francophonie.

« C’est le deuxième atelier du genre que nous organisons. Je suis allé en Afrique du Sud en premier avec l’INGSA. Là, ce sera pour les pays de la Francophonie avec l’atelier de Dakar », nous expliquait le scientifique en chef du Québec, encore premier du titre, Rémi Quirion, à quelques jours de son départ pour le Sénégal, alors qu’il donnait une conférence devant les membres du Cercle québécois des affaires internationales, à Québec, le 1er mars 2017.

En Israël, il y a même un scientifique en chef au sein de chacun des huit ministères du pays, et chacun avec un rôle décisionnel. L’Union européenne avait tenté l’expérience il y a quelques années, en se nommant une scientifique en chef, « mais elle fut stoppée après une affaire concernant les OGM », nous raconte encore Rémi Quirion, de plus en plus au fait de son rôle et qui sent aussi qu’il y a de la demande pour faire un réseau francophone en la matière.

Il est donc reparti pour l’Afrique pleinement motivé!

À Québec, le mandat du scientifique en chef – en poste depuis 2011 – est multiple, mais il tourne essentiellement autour de ceci :

  • Rôle conseil auprès du ministre (ayant débuté sous Clément Gignac, il en est actuellement a son 4e ministre, avec Dominique Anglade);
  • Chapeauter, administrer et présider les trois Fonds de recherche du Québec;
  • Développer la recherche intersectorielle;
  • Promouvoir et faciliter les collaborations internationales en recherche du Québec.

« J’ai 229 centres, réseaux, groupes, institutions de regroupements de chercheurs, que nous appuyons financièrement pour 192 millions $ annuellement (…) Le Québec, c’est un dixième de 1% de la population mondiale, mais c’est 1% des publications scientifiques dans le monde », rappelle-t-il fièrement.

Le Québec est donc un joueur reconnu sur la scène internationale et ses nombreuses relations institutionnelles le prouvent bien.

Il est membre votant au sein du réseau européen ERA-NET.

Plus récemment, lors de la mission du premier-ministre à Cuba, le Québec est devenu partenaire avec le Centro de Neurociencias, qui implique aussi la Chine, en imagerie cérébrale.

Le Québec est actif avec l’UNESCO en océanographie.

Et il est partenaire au sein de l’International Network for Government Science Advice (INGSA) avec d’ailleurs un autre acteur canadien, soit le Centre de recherches pour le développement international (CRDI).

INGSA provides
a forum for policy makers, practitioners, academies,
and academics to share experience,
build capacity and develop theoretical and practical approaches
to the use of scientific evidence in informing policy
at all levels of government.

Le secrétariat de l’INGSA est actuellement installé au Bureau du Chief Science Advisor du premier ministre de la Nouvelle Zélande.

Oui pour plus de « diplomatie scientifique »

« Le Québec pourrait être capitaine de l’équipe pour la recherche mondiale, notamment, sur l’Arctique, en Artificial Intelligence (AI), sur la radicalisation », lance son scientifique en chef.

Le 23 février, il était aussi à Québec comme co-organisateur de Connexion 2017, une journée complète qui aura réuni une centaine de personnes souhaitant s’attaquer au défi des barrières entre le monde des affaires et le monde de la recherche.

« Je suis le cheerleader de la recherche. Mais on a des cultures à changer. Je rêve de pouvoir lancer des programmes intersectoriels, mais je n’ai pas les ressources pour le faire actuellement », y avait expliqué Rémi Quirion lors de sa prise de parole.

Il attend donc avec impatience la future SQRI : la Stratégie québécoise pour la recherche et l’innovation, annoncée pour mai 2017, par le Gouvernement du Québec.

Et d’íci là, il poursuit sa cause. Car aux yeux de Rémi Quirion, la « diplomatie scientifique » est certainement un outil à promouvoir en relations internationales. Et s’il voyageait plus alors qu’il était lui-même un chercheur de renommé internationale, il ne doute pas un instant de ce que la science peut encore faire pour bâtir un monde meilleur.

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www.scientifique-en-chef.gouv.qc.ca/en/le-scientifique-en-chef/

International Network for Government Science Advice (INGSA) www.ingsa.org

Photo Credit: Fonds de recherche du Québec

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