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Montréal prend le train du progrès; un SLR de 5,5 milliards $

Bien que le montage financier ne soit pas finalisé, les trois milliards de $ que la Caisse de dépôt et placement du Québec se propose déjà de mettre sur la table semblent confirmer que la métropole du Québec aura un train électrique doté de 24 stations – le troisième plus grand train automatisé au monde ! – offrant un service de 20 heures par jour, 7 jours par semaine, entre Montréal, l’Aéroport international Pierre-E.-Trudeau, la couronne nord et la Rive-Sud au tournant de 2020. Un investissement hautement stratégique de 5,5 milliards de $ au total.

C’est donc la technologie du système léger sur rail – SLR – qui reliera Brossard, sur la Rive-Sud, Deux-Montagnes, sur la rive nord, Sainte-Anne-de-Bellevue, à l’ouest, l’aéroport et le centre-ville, avec une longueur de 67 km, ce qui en ferait le troisième plus grand train automatisé au monde après Dubaï et Vancouver.

« Le projet de transport le plus important des 50 dernières années au Québec (…) Un réseau qui va dynamiser notre métropole », selon le pdg de la Caisse, Michael Sabia.

Avec ce mode de transport, un passager sera en mesure de partir du centre-ville de Montréal et de rejoindre l’aéroport en 15 à 20 minutes. La fréquence proposée des trains est de 6 minutes au maximum.

Ce nouveau chantier majeur pour Montréal va créer 7 500 emplois pendant sa construction, censée durer 4 ans, à partir de fin 2017. Les retombées représentant plus de 3 milliards $ en 4 ans sur le PIB.

TRAIN SLR : « l’équivalent de la Baie-James à Montréal »

Le projet de SLR de la Caisse de dépôt et placement « (…) c’est l’équivalent de la Baie-James à Montréal (…) Montréal a besoin d’un coup de fouet. À cause des interconnections, la toile que cela va créer va changer la donne », d’expliquer lors de l’annonce le ministre québécois des Transports, Jacques Daoust.

Christian Dubé, premier VP, Québec, à la CDPQ estime d’ailleurs à 5 milliards de $ les projets privés qui verront le jour le long du tracé du train régional SLR.

Outre la Caisse, des participations financières d’Ottawa et de Québec seront requises. Les prochaines étapes consistent à consulter les parties prenantes ce printemps. Suivra un examen au Bureau d’audiences publiques sur l’environnement à la fin de l’été.

Mais il semble déjà prévu que les premiers trains SLR du Grand Montréal rouleront en 2020, notamment sur un nouveau Pont Champlain tout neuf.

Classement mondial de la liberté de la presse de Reporters sans frontières

L’édition 2016 du Classement mondial de la liberté de presse de Reporters sans frontières fait état d’un climat de peur généralisée et de paranoïa des dirigeants contre les journalistes de plusieurs pays. Le Canada a chuté de dix positionsmais la Finlande conserve la tête du classement.

À cela, l’organisme ajoute une emprise plus importante des États et des intérêts privés sur les rédactions et dénote une dégradation de l’indice mondial et des indices de tous les continents.

« Il est malheureusement notable que de très nombreux dirigeants dans le monde développent une forme de paranoïa contre l’exercice légitime du journalisme. Le climat général de peur entraîne une haine croissante du débat et du pluralisme, un verrouillage des médias par des gouvernements en pleine dérive autoritaire et liberticide, l’emprise grandissante d’intérêts particuliers sur l’information dans le secteur privé », a déclaré lors du lancement Christophe Deloire, secrétaire général de RSF.

LE CANADA EN RECUL

Selon Canadian Journalists for Free Expression (CJFE), cette baisse du Canada est liée à l’ère Harper. Elle reflète la culture du secret qui caractérisait le dernier gouvernement fédéral, selon l’association canadienne.

La Finlande conserve la première place du classement, une position qu’elle occupe depuis 2010.

Parmi les améliorations notables, retenons la Tunisie qui passe à la 96e place, en grimpant de 30 positions dans la liste, étant donné la baisse des agressions contre les journalistes. L’Ukraine, aussi, qui fait un saut par le haut de 22 positions pour se retrouver en 107e position.

Du côté des chutes drastiques, le Tadjikistan, dont le régime est en pleine dérive autoritaire, tombe en 150e position, une baisse de 34 rangs.

Les trois pays au bas du classement sont…

  • Turkménistan (178e)
  • Corée du Nord (179e)
  • Erythrée (180e)

 

Pour plus d’information

Reporters sans frontières : Classement mondial de la liberté de la presse 2016 : la paranoïa des dirigeants contre les journalistes

Reporters sans frontières : Classement mondial de la liberté de la presse 2016 : une dégradation «profonde et préoccupante»

Canadian Journalists for Free Expression : Canada drops 10 spots on 2016 World Press Freedom Index after “dark age for journalism”

Le prix « Water Technology Company of the Year » va à H2O Innovation, de Québec

Il y avait des Québécois heureux lors des Global Water Awards de 2016 : la compagnie H2O Innovation y a remporté le prix « Water Technology Company of the Year », qui avaient lieu à Abu Dhabi, aux Émirats Arabes Unis. L’entreprise qui a son siège sociale dans la ville de Québec et qui est cotée à la Bourse de croissance TSX était en nomination avec Suez, Danaher et G.E. Water & Process Technologies; en fait trois géants de l’industrie de l’eau.

Ce prix a été remis à la société pour sa contribution significative à l’industrie du traitement de l’eau en 2015. Au cours de la dernière année, H2O Innovation a su se démarquer de ses compétiteurs grâce à sa créativité et à son savoir-faire utilisés pour développer, intégrer et commercialiser des technologies exclusives telles que FiberFlexMC, ClearlogxMC, SPMCMC et SmartrekMC qui servent à améliorer les systèmes de traitement d’eau et l’expérience client.

« Nous sommes extrêmement fiers d’avoir remporté le prix prestigieux de Water Technology Company of the Year aux Global Water Awards! Les efforts continus et le travail acharné de tous nos employés ont enfin été récompensés! Nous tenons à remercier nos clients et nos partenaires pour qui ont endossé nos technologies ainsi que tous ceux qui ont pris le temps de voter pour H2O Innovation. Ceci représente beaucoup pour nous tous et nous vous en sommes très reconnaissants », a déclaré Frédéric Dugré, président et chef de la direction d’H2O Innovation.

H2O Innovation conçoit et fournit des systèmes sur mesure ainsi que des solutions intégrées de traitement des eaux utilisant les technologies de filtration membranaire pour les marchés municipaux, de l’énergie et des ressources naturelles. De plus, directement ou par le biais de ses filiales, H2O Innovation offre des services et des produits complémentaires à ses systèmes de filtration membranaire et d’osmose inverse. Ces produits consistent en une gamme complète de produits chimiques de spécialités, de consommables et de raccords flexibles.

www.h2oinnovation.com

Comment John Parisella analyse la campagne aux USA?

L’analyste passionné de politique américaine John Parisella était l’invité du Club économique de Québec le 15 avril. La campagne pour l’élection présidentielle de novembre 2016 est loin de sa conclusion, mais les explications de ce fin observateur avaient beaucoup de bons.

Il a d’abord prévenu que la relation Canada-USA n’était pas ici en jeu, comme généralement dans toutes les campagnes. Ce n’est jamais la personne en poste à la Maison Blanche qui détermine vraiment les fondamentaux des relations entre les deux pays, assure M. Parisella.

Ceci dit, il y aura des impacts selon le choix de novembre : « Si les Démocrates sont élus, oubliez le projet Keystone ! ».

John Parisella n’a pas explicitement fait de prévisions, mais il a révélé des cheminements possibles de la suite des choses dont personne ne parle présentement.

Certes, il pense sans surprise que madame Clinton remportera la candidature pour les Démocrates. Il a rappelé aussi que tous les sondages la donnent gagnante devant Trump ou Cruz.

Mais il a expliqué un scénario alternatif.

« Si M. Trump ne l’emporte pas au premier tour, chez les Républicains la candidature pourrait bien se jouer sur le plancher du congrès à l’investiture et c’est l’actuel président du Congrès, rappelons qu’il est le numéro 3 du système politique des USA, un homme respecté de l’establishment, qui pourrait bien venir brouiller les cartes et devenir le candidat idéal pour affronter madame Clinton. »

« Un des éléments qui fait peur aux Républicains avec Trump c’est de perdre la majorité au Sénat », analyse aussi John Parisella.

À suivre !

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M. Pierre Drapeau, président du Club économique de Québec, en compagnie du conférencier, M. John Parisella.

« Les accords de libre-échange ne sont pas la solution miracle aux problèmes commerciaux du Canada », soutient Jim Stanford

Entre l’accord de commerce Canada-Europe (AECG) et l’accord de Partenariat transpacifique (PTP), l’économie du Canada vit de nouveaux moments stratégiques de son ouverture sur le monde. Avec le PTP, le Canada a maintenant conclu des accords de libre-échange avec 51 pays! Et il est le seul pays du G-7 avec un accès de libre-échange dans les Amériques, en Europe et également en Asie-Pacifique. Pourtant…

« Au lieu de multiplier les accords commerciaux, le Canada doit prioritairement trouver de nouveaux moyens de soutenir l’essor des entreprises du pays qui produisent les biens et services les plus en demande à l’échelle mondiale », affirme Jim Stanford.

Son commentaire, qui sera publié dans un prochain ouvrage de l’Institut de recherche en politiques publiques, s’inscrit dans les débats en cours sur la mise en œuvre de l’Accord économique et commercial global (AECG) et du Partenariat transpacifique (PTP).

Bien que le Canada ait activement cherché à libéraliser ses échanges depuis une décennie, observe Jim Stanford – un professeur d’économie à la Chaire Harold Innis Industry de l’Université McMaster et conseiller économique du syndicat Unifor – sa performance commerciale globale s’est fortement détériorée durant cette période, et de façon plus prononcée encore avec les partenaires des accords auxquels il participe.

« Lorsqu’on examine nos échanges et nos investissements étrangers de la dernière décennie, il ressort que ces accords ont probablement fait plus de mal que de bien à notre économie, car notre compétitivité à l’échelle mondiale a été très faible en termes de coûts, de qualité et d’innovation. Le Canada s’est placé à l’avant-dernier rang des 34 pays de l’OCDE au chapitre de la croissance réelle des exportations depuis 2001, une position lamentable (…) Nous devons absolument réexaminer cette conviction quasi religieuse — partagée par la plupart de nos décideurs et observateurs — selon laquelle la conclusion d’accords de libre-échange avec des pays toujours plus nombreux et importants est indispensable à l’amélioration de notre performance commerciale », développe Jim Stanford.

« Nous continuerons de perdre des parts du marché international tant et aussi longtemps que nous tarderons à susciter des innovations à la hauteur des exigences mondiales en matière de produits et de procédés », prévient aussi Jim Stanford.

On peut télécharger ce chapitre sur le site de l’Institut:
irpp.org/fr

Publié sous la direction de Stephen Tapp, Ari Van Assche et Robert Wolfe, Redesigning Canadian Trade Policies for New Global Realities sera le sixième ouvrage de la collection L’art de l’État de l’IRPP. Trente éminents experts (universitaires, chercheurs du gouvernement et autres spécialistes) y analyseront l’incidence de l’évolution des échanges commerciaux, des technologies, et du pouvoir économique et géopolitique sur les politiques canadiennes.

L’Institut de recherche en politiques publiques est un organisme canadien indépendant, bilingue et sans but lucratif, basé à Montréal.