Maintenant que son nom est fait OPTEL Vision vise encore plus les OEM 2005-10-03 Par Daniel Allard En couplant l'OPTique à l'ÉLectronique, pour fonder la compagnie OPTEL Vision en 1989, trois gradués de l'Université Laval partageaient la même vision, celle d'aider les entreprises à sécuriser leur production. Quinze ans plus tard, OPTEL vend sa technologie partout aux États-Unis, au Canada, ainsi qu’au Mexique, en Amérique latine et en Europe. Et depuis 2003, elle a d'ailleurs son représentant exclusif à Bruxelles en Belgique, comptant aussi sur son propre bureau aux États-Unis, à Atlanta. La compagnie a toujours été dans le domaine de l'inspection, s'intéressant dans ses débuts à l’industrie forestière pour le contrôle des billes de bois. Elle a même touché le domaine du nucléaire un moment, ainsi que I'alimentation. Mais depuis six ans, elle se concentre sur l'industrie du pharmaceutique et des cosmétiques et les affaires vont très bien. Lorsqu’elle est arrivée en poste, il y a trois ans, l’actuelle VP marketing, Nancy Houley, se souvient que l'entreprise avait environ 20 employés. Elle en compte présentement 65. Dans leurs vastes installations du Parc technologique du Québec métropolitain, ils produisent presque tout sur place. Ce qui n’est pas rien lorsqu’on se concentre sur le développement, la fabrication et la mise en marché de solutions d'inspection par vision artificielle novatrices et complètes pour les industries pharmaceutiques, nutraceutiques et cosmétiques. À sa fondation, OPTEL Vision a d’abord commencé par offrir une nouvelle génération de solutions d'inspection par vision artificielle destinées aux processus de contrôle de la qualité dans l'industrie de l'emballage. Tout au long des années 1990, la société investira parallèlement beaucoup dans la R&D. Résultat : en 1999, son équipe de R&D conçoit la plate-forme technologique série 300, une solution d'inspection d'emballage novatrice satisfaisant aux exigences des agences nationales de contrôle comme la FDA. Et en 2004, Optel Vision a procédé au lancement du Package Integrity Inspector™, un système d'inspection à outils polyvalents qui offre la garantie que l’inspection finale d’une ligne de conditionnement et d'emballage est efficace et complète, donnant donc l’assurance au client qu’il met sur le marché un produit entièrement sûr. Chose surprenante, l'inspection n'est pas systématique dans cette industrie. Au surplus, outre la FDA (Food and Drug Administration) américaine, il n'existe aucun organisme de contrôle au niveau mondial. Il ne faut donc pas se surprendre du constat suivant : « Il y a encore beaucoup de gain en efficacité à faire dans l'industrie du pharmaceutique. Les lignes d'emballage n'y sont efficaces qu'à 30 ou 35%, contrairement à d’autres industries qui ont des marges bénéficiaires beaucoup plus serrées comme l'alimentaire et qui atteignent jusqu’à 95% d’efficacité», analyse Nancy Houley. Il est vrai que l’industrie pharmaceutique baigne dans « la grosse » argent et constitue un monde à part. Le souci de l’efficacité y serait moins prioritaire. L'accent étant mis essentiellement sur la qualité finale du produit. Les gens d’OPTEL Vision y voient carrément une belle opportunité à saisir. CIBLE PARMI TOUTES : PORTO RICO Globalement privée, OPTEL a eu le support, outre Desjardins capital de risque, de très peu d’apports financiers extérieurs malgré seize années d’existence. « Les fondateurs se sont toujours arrangés avec leurs propres moyens. Maintenant, le nom est créé et ils ont pour objectif de se positionner davantage chez les gros clients comme les OEM (Original Equipment Manufacturers), où nous voulons être beaucoup plus présent. » Le lendemain de notre rencontre, Nancy Houley s’envolait d'ailleurs pour Las Vegas, avec son patron Louis Roy, président de l’entreprise, et quatre autres membres de l'équipe d'OPTEL, pour participer à la onzième édition du rendez-vous du Packaging Machinery Manufacturers Institute (PMMI), le PACK EXPO 2005. Un évènement à ne pas manquer, bien que le plus important rendez-vous en la matière soit celui de Chicago, qui se tient aux deux ans, aussi sous les auspices du PMMI, un organisme dont OPTEL est par ailleurs membre.
« Nous faisons les affaires autrement, ici au Québec, et nos concurrents ne se gênent pas pour dire que nous ne venons pas des États-Unis (…) Nous, nous offrons des systèmes complets, pas seulement des machines d’inspection. Notre force est autant dans l’intégration et le service, que dans les technologies d’inspection comme telles. » Les solutions d’OPTEL Vision coûtent entre 50 000$ et 1 million $ par projet. Ce qui permet à la compagnie de voguer allègrement vers un chiffre d'affaires s'approchant des 10 millions $ cette année. Mais sa fierté vient d’ailleurs : « Ce qui me rend la plus fière, c'est que cette compagnie québécoise soit maintenant reconnue ailleurs dans le monde et qu’elle ait réussi à tasser la compétition. » « Dans cinq ans, je veux que nous soyons beaucoup plus présents parmi les OEM. Je veux avoir 65% de leurs lignes de production », affirme encore avec détermination cette femme d’expérience. Pour les convaincre, sa carte de visite permet de dire que Bosch, Harland, Quadrel et quinze autres de ceux-ci font déjà partie des partenaires d’OPTEL Vision. L’ASIE, NON MERCI ! Qu’importe si la dynamique équipe efficacement installée dans un édifice à son nom du Parc technologique du Québec métropolitain n’ambitionne pas de percer en Asie pour le moment, elle peut déjà en impressionner plusieurs. Car il est bien possible que la dernière petite bouteille de brillant à lèvres L’Oréal que votre conjointe a achetée ait pu se rendre sur les tablettes des détaillants grâce à la technologie d'inspection d’OPTEL Vision ! Et des noms prestigieux comme L’Oréal, dans leur liste de clients, il y en a plusieurs autres, tels AstraZeneca, Pfizer, Shire, Novartis, Novopharm, Biovail, Bristol-Myers Squibb, Chiron, Hollister, Schering-Plough ou Apotex. Seule de son industrie, en « Packaging Line Inspection Systems », a offrir sous le même toit les trois dimensions que sont l’inspection, l’intégration et le service, les prochaines années de croissance d’OPTEL Vision semblent promises à des résultats captivants. Ce que ne contrediront certainement pas les deux co-fondateurs toujours à la barre, le président Louis Roy et le VP Production, Jean-François Lafortune.
|
|
|