Profil d'entreprise technologique BioCad invente l'implantologie du 3e millénaire 2007-10-28 Par Daniel Allard (Photos: "If you are to make the difference, make it BIG and make it IMPORTANT!" Cette phrase lancée par Ady Palti durant sa conférence du 7 septembre 2007 dans les installations toutes neuves de la compagnie BioCad donnait à elle seule le style du personnage, et tout autant celui de son hôte du jour, le fondateur de cette entreprise de Québec, Jean Robichaud. Flamboyant, dans le style typiquement américain, l'invité d'honneur Palti expliqua facilement ce qui assurera à l'industrie de l'implantologie un bel avenir : « Les gens veulent du beau ! » Et c'est un message que le PDG de BioCad, mais aussi directeur de la R&D, a compris depuis longtemps, avec la conviction - et maintenant les moyens et les ressources - de pouvoir y ajouter sa touche à lui. BioCad Médical Ce jour ensoleillé de septembre, chaud comme en juillet, le résultat était bien là, offert en toute première à près d'une centaine d'invités venus du Québec, mais aussi des États-Unis, de France et même de la Tunisie, pour souligner l'inauguration officielle du nouvel édifice de BioCad Médical dans le Parc technologique du Québec métropolitain. DANS LES TRACES DU MONDE DE LA MÉDECINE Cet innovateur a eu l'idée de robotiser le processus de fabrication des implants dentaires il y a déjà une quinzaine d'années, alors inspiré par les logiciels du type AutoCAD. Il lui aura donc fallu attendre longtemps avant d'avoir amassé tous les éléments technologiques et le financement nécessaire à une telle innovation. Le résultat est cependant aujourd'hui probant : « Nos nouvelles installations permettent de fabriquer entre 6 et 7 prothèses par jour, en à peine 60 à 90 minutes, contrairement à quatre journées de travail auparavant. » Jean Robichaud Une route qu'il est fier d'avoir parcourue en véritable entrepreneur : « Tout notre financement est à l'interne, sauf pour les crédits d'impôt à la R&D du Québec, un appui du gouvernement que je salue, d'ailleurs. Mais nous n'avons obtenu aucune autre subvention », d'expliquer ce technicien denturologiste de formation devenu homme d'affaires avéré. L'IMPLANTOLOGIE DU 3e MILLÉNAIRE Le besoin est là et il faut y répondre : "Engineering the Ultimate Smile", comme il l'exprime clairement, lui-même le sourire au visage ! Conférencier polyglotte, s'exprimant verbalement aussi bien en anglais ou en français qu'en allemand, sa première langue, c'est lorsqu'il développe son analyse de l'état de l'industrie des implants dentaires qu'il captive particulièrement son auditoire : « En 1986, nous étions 25% à utiliser un ordinateur ; en l'an 2000, on parle de 48% qui sont branchés à Internet ». La suite est logique: « (...) Aujourd'hui, il faut que le laboratoire et le denturologiste travaillent ensemble », exposera-t-il donc en visionnaire averti devant son auditoire largement composé de techniciens denturologistes et de quelques médecins et chirurgiens dentistes. Dans sa propre clinique en Allemagne, il leur expliquera qu'il n'a pas de problème à facturer 20% de plus cher pour les clients qui souhaitent avoir une livraison immédiate. Et ils sont nombreux, assure-t-il. De plus, il contractualise deux visites obligatoires de surveillance et de nettoyage par année, dès le début avec ses clients. "Engineering Par contre, le spécialiste de réputation internationale Ady Palti ne voit pas l'avenir du côté du zircon : « I dont see a need for zirconia. » Même si c'est en vogue actuellement, il y aura, selon lui, des problèmes avec ça dans cinq ans, à cause des produits chimiques que l'on retrouve dans cette céramique. À la fois motivateur et consultant réputé, il propose toutefois avec enthousiasme sa vision d'une quatrième dimension de la dentisterie. « S'y vous êtes pour faire la différence, faite la grosse, faite la importante ! » En quelques mots: « (...) Le futur de la dentisterie est dans le travail dent par dent. Il est dans la restauration une dent à la fois. » DEVENIR « LE » CENTRE DE PRODUCTION EN AMÉRIQUE DU NORD ET EN EUROPE « Certains de nos logiciels sont uniques au monde (...) Nous y avons mis sept ans de développement pour notre logiciel principal », explique-t-il. « Nous visons à devenir LE centre de production pour l'Amérique du Nord et l'Europe (...) D'ailleurs nous avons décroché quatre nouveaux clients aux États-Unis, depuis deux semaines », nous confiait encore le PDG, fier d'annoncer que trois jets privés arriveraient à l'Aéroport international Jean-Lesage de Québec, le lendemain, avec ses invités. Dans le métier depuis trente-trois ans, Jean Robichaud se dit « le seul technicien dentaire à lui-même posséder son usine de robotisation », expliquant du coup qu'il est ainsi en mesure d'y ajouter « l'art du travail bien accompli », en référant à la tradition d'artisan qui est encore l'image générale que les gens se font des personnes qui font le métier de corriger et/ou d'embellir tantôt une dent, tantôt une gencive, voire de remplacer au complet une dentition inappropriée. Un monde dont lui connaît tous les rudiments. Et que sera devenue BioCad dans quelques années ? « J'ai déjà reçu plusieurs offres d'achat, car les compétiteurs voudraient nous acheter avant que nous valions encore plus chers. Mais cela ne m'intéresse pas. Même pas le concept de franchise », répondra un père confiant. Car quand notre directeur général a pour nom Gabriel Robichaud et qu'il est partenaire et fils du fondateur de l'entreprise, l'avenir n'est probablement pas ailleurs que dans la continuité! Si l'été 2007 aura vu naître, au grand plaisir des quelque 250 compagnies d'implants dentaires dans le monde actuellement, la possibilité de jouer une nouvelle carte technologique en s'associant avec une compagnie particulièrement dynamique du Parc technologique du Québec métropolitain, attendons la suite. Le lancement prochain - d'ici fin 2007 - du site Internet de BioCad réservera sûrement encore de belles surprises.
L'entreprise faisant l'objet de ce profil Fait à Québec le 31 octobre 2007. |
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