Pétrole et pouvoir mondial Une nouvelle route terrestre bientôt fonctionnelle 2005-05-29 Par Daniel Allard Retenez bien les noms suivants : le groupe britannique BP en détient 30%, mais le consortium compte aussi sur la société pétrolière nationale azerbaïdjanaise Socar, Amerada Hess, ConocoPhillips, Eni, Inipex, Itochu, Statoil, TPAO, Total et Unocal. Ensembles, elles gèrent le nouvel oléoduc qui permettra d'éviter le passage de pétroliers par les détroits turcs, surchargés, ainsi que l'utilisation du réseau d’oléoducs russe. Reliant Bakou, sur les bords de la mer Caspienne, à Ceyhan, un port de Turquie sur les bords de la Méditerranée, l’oléoduc transportera jusqu'à 1 000 000 de barils de pétrole par jour. Jusqu'à 10 millions de barils de pétrole brut seront nécessaires pour le remplir. Le chargement du premier pétrolier à Ceyhan est déjà prévu pour le quatrième trimestre de 2005. Des volumes qui ne sont pas sans pouvoir influencer les cours du prix de l’or noir sur les marchés internationaux. C’est toute la géopolitique du pouvoir du pétrole qui prendra ainsi une nouvelle tournure. Jusqu’alors hors-jeu, l’Azerbaïdjan et la Georgie, en s’alliant avec la Turquie, créent un axe concurrent à la route russe de la mer Noire, pour faire cheminer les ressources pétrolières de la mer Caspienne jusqu’aux marchés occidentaux.L’oléoduc En élargissant la fluidité du transport du pétrole dans le monde, la route Bakou-Tbilissi-Ceyhan amène une bonne nouvelle, mais elle comportera aussi son lot d’incertitudes. Il faudra voir comment le marché réagira au global. Le monde du pétrole reste toujours extrêmement sensible à toutes anticipations du risque. |
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