PESCA Environnement Comme un poisson dans l'eau! 2007-02-14 Par Commerce Monde et Myriam Bonfils Pour son implantation à Québec depuis octobre 2006, l’entreprise gaspésienne PESCA Environnement a jeté son dévolu sur le Parc technologique du Québec métropolitain (PTQM), où elle a installé son nouveau bureau. À peine arrivée dans la Capitale-Nationale, l’entreprise peut se vanter d’un succès précoce mais certain à Québec. Elle se tourne vers l’avenir avec confiance. Selon la présidente-directrice générale, Marjolaine Castonguay, cette nouvelle implantation entrait dans la logique de croissance de PESCA, afin non seulement d’être plus proche du marché géographiquement et commercialement parlant, mais aussi de diversifier son expertise. « Nous sommes en période de forte croissance et Québec représente une nouvelle étape, c’est une question de maturité », explique Mme Castonguay qui compare l’évolution de son entreprise à celle d’un poisson. D’ailleurs, PESCA, qui vient du mot « pescada », signifie pêche en italien : « Il y a d’abord la période d’incubation, le stade alevin, puis vient celle de l’émergence. Enfin, la croissance est comparable au poisson qui sort dans l’estuaire », illustre la présidente. Afin de « plonger dans l’estuaire », l’entreprise de services-conseils en environnement a choisi le site du PTQM pour la qualité de son accueil, son organisation, les services offerts aux entreprises et les possibilités d’expansion: « L’offre était compétitive et nous nous sommes sentis désirés (...) Nous avons trouvé notre place parmi des entreprises qui nous ressemblent! », ajoute-t-elle. UN VIRAGE ÉOLIEN PLUS QUE RÉUSSI D’autre part, l’entreprise peut se vanter de répartir son chiffre d’affaires, qui dépasse maintenant le million de $, entre plusieurs clients. « Il s’agit d’aider aussi bien l’individu à installer sa fosse septique que de mener à bien les projets de plus grande envergure pour les municipalités, les ministères et organismes gouvernementaux, et pour des promoteurs privés», explique la directrice. L’entreprise se distingue donc dans des domaines aussi variés que la biologie aquatique, l’énergie éolienne et le suivi des migrations des oiseaux, domaines dans lesquels elle a développé une expertise presque unique au Québec. La réputation de PESCA l’a d’ailleurs précédée dans la région. L’entreprise était déjà connue par le public et les acteurs de l’environnement au Québec avant même l’installation dans la région de la capitale. « Les gens nous accueillent à bras ouverts et même nos concurrents nous connaissent, puisque nous sommes des pionniers dans le domaine de l’éolien », observe Claude Duquet, urbaniste chez PESCA et actuellement seul employé en poste au bureau du PTQM. « Notre récente installation ici a déjà généré quelques contrats », nous confie-t-il sans cacher que l'entreprise compte augmenter les effectifs à huit professionnels d’ici 2008. UNE GESTION D'ENTREPRISE PARTICULIÈRE « La concurrence ne nous freine pas. Nous décidons où nous voulons aller. C’est à nous d’être plus compétitifs. Nous prenons soin de choisir nos clients de manière à nous impliquer à fond dans nos projets, toujours dans le respect de soi et du client », dévoile-t-elle encore. La philosophie de l’entreprise y est donc pour quelque chose. À projets réussis, travailleurs épanouis! « Je veux travailler avec des gens heureux! Je demande toujours à mes « piliers » où veulent-ils s’en aller. C’est ce que je veux pour mon entreprise », nous confie-t-elle aussi. BIENTÔT PRÊTE POUR L’INTERNATIONAL « J’avais compris que je n’étais pas faite pour l’enseignement. J’ai mis une croix sur le Ph. D. et me suis lancée en affaires. On me disait que j’allais mourir de faim », se souvient-elle. N’écoutant que sont instinct et faisant fi des railleries de ses collègues universitaires et biologistes, elle leur répond alors : « J’ai de bonnes joues qui vont me servir de réserves ». De la même manière, c’est sans doute encore cette détermination qui, aujourd’hui, a gonflé les voiles de PESCA et l’a guidée vers Québec, et la conduira bientôt sur le marché international. L’équipe de PESCA a fait ses premiers pas en Europe lors d’une mission auprès d’entreprises du domaine des huiles essentielles et des produits forestiers non ligneux en Belgique, en France et en Allemagne. Avec l’Europe, PESCA tisse déjà des liens prometteurs car elle échange des compétences et des méthodes de travail avec des bureaux en environnement outre-Atlantique. « Par exemple, nous leur faisons part de nos méthodes en matière de gestion de l’eau ou de nos connaissances sur les chauves-souris et eux, en retour, nous enseignent l’aspect plus social de la réalisation d’un projet », raconte Mme Castonguay. Et pourquoi pas dans 5-6 ans, envisager ouvrir un cabinet sur place? La fondatrice voit loin pour son entreprise! « On se tient au fait de ce qui se fait ailleurs, on se met au parfum des grandes tendances en environnement, soit les questions de réchauffement climatique, de gestion de l’eau, sans pour autant changer notre cheval de bataille, l’éolien, mais tout cela avec patience ». C’est ainsi que, sans se presser, PESCA Environnement « marche main dans la main avec les nouvelles politiques de gestion de l’eau et de développement durable ». Marjolaine Castonguay remarque que le portrait est en effet bien différent de l’époque et que la prise de conscience actuelle est très « précieuse », ce qui oblige à être constamment à l’affût des avancées en matière de préservation de l’environnement. L’avenir semble rose pour PESCA qui a encore plus d’un tour dans son sac : « Nous voulons être à la fine pointe du savoir et du savoir-faire en matière d’environnement », précise-t-elle. En effet Mme Castonguay constate avec fierté que l’environnement est un domaine qui a surclassé les autres enjeux dans la tête des gens. « Et comme les saumons, nous irons voir le monde », conclut-elle.
Prix
L'entreprise faisant l'objet de ce profil
Fait à Québec le 14 février 2007. |
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