Le Chili signe des accords de libre-échange avec le Pérou, l'Équateur et la Chine 2006-08-17 Par Commerce Monde en collaboration avec le Centre d'études interaméricaines (CEI) de l'Institut québécois des hautes études internationales (HEI) de l'Université Laval Le ministre des Affaires étrangères du Chili, Alejandro Foxley, a annoncé le 8 août 2006 que son pays élargirait l’Accord de complémentarité économique (ACE) avec le Pérou, signé en 1998, qui permettait l’échange de 64,3% des produits sans droits de douane. Il se rendra ainsi à Lima les 23 et 24 août, accompagné d’une délégation d’entrepreneurs et de parlementaires, afin de signer le nouveau traité de libre-échange élaboré dans le cadre de l’Association latino-américaine d’intégration (ALADI). Signé avec l'Équateur Avec l’arrivée du président García à la tête du Pérou en juillet, le gouvernement chilien cherche maintenant à améliorer les relations entre les deux États. De manière plus générale, la présidente du Chili Michelle Bachelet, en visite en Équateur le 8 août, a déclaré que son pays souhaitait développer des liens avec les pays de la région tournés vers l’Asie-Pacifique. Dans cet esprit, Bachelet a également signé un traité de libre-échange, ainsi qu’un traité de coopération énergétique, avec l’Équateur lors de sa visite à Quito le 8 août. LE CHILI DEVIENT LE PREMIER PAYS HORS D'ASIE À SIGNER UN TEL ACCORD AVEC LA CHINE La Chine est déjà au 2ièm rang Selon les termes de l’accord, l’entrée en vigueur des mesures d’ouverture des marchés nationaux se fera au cours du mois d’octobre. L’accord prévoit l’abolition graduelle des droits de douane sur 92% des exportations chiliennes vers la Chine, ce qui permettra une augmentation importante des exportations de cuivre, de crevettes, de légumes et de fruits frais et en conserve, et de fromage. De leur côté, 50% des produits chinois destinés au marché chilien, particulièrement les produits électroniques, la machinerie et les automobiles, seront immédiatement touchés par les termes de l’accord entre les deux nations. Le traité prévoit que la diminution des tarifs douaniers sera échelonnée sur dix ans et exclut les textiles, le blé, la farine de blé et le sucre. L’accord conclu entre les deux nations contient également un mémorandum d’entente en matière de normes environnementales et du travail, ce qui favorisera les exportations des produits forestiers, agricoles, de la pêche et de l’élevage, ainsi qu’un chapitre concernant la résolution de conflits, la coopération bilatérale et les mesures sanitaires et phytosanitaires. Par cet accord, le Chili devient le premier pays hors d’Asie à signer un traité de libre-échange avec la Chine. Selon la présidente Bachelet, l’entente reflète les bénéfices que peuvent apporter le multilatéralisme et le respect des règles commerciales à l’échelle mondiale et pourrait ainsi générer plus de 30 000 emplois au Chili. Pour sa part, le ministre chilien des Affaires étrangères, Alejandro Foxley, a souligné que, par le biais du traité de libre-échange avec la Chine, le Chili souhaite maintenant devenir une plaque tournante pour le commerce régional, d'où les producteurs latino-américains pourront exporter leurs produits vers le marché asiatique. Le ministre Foxley espère voir très prochainement un approfondissement des relations commerciales entre les deux nations en élargissant le traité aux secteurs des services et de l’investissement. Le Chili prévoit également aller de l’avant dans la création de liens commerciaux en Asie et conclure prochainement de nouveaux traités de libre-échange avec le Vietnam, l’Inde et le Japon. Fait à Québec le 17 août 2006. |
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