(Image:
mise en lumière du Pont de Québec
selon l'objectif initialement visé.)
« Ce n?est pas pour rien que j?ai voulu tenir notre assemblée générale annuelle ici, au Parc Aquarium. Si nous ne nous en occupons pas, il va lui arriver la même chose que le zoo. » Le président sortant voulait bien marquer le geste, devant les membres présents de la Chambre de commerce de Québec. Pierre Dolbec a aussi dressé le bilan de son mandat, somme toute très positif. Mais son message concernant le zoo - officiellement fermé depuis le 31 mai 2006 sur ordre du gouvernement du Québec - ne cachait pas l?amertume de l?homme devant ce dossier noir pour la région de Québec dans la dernière année.
Le nouveau directeur de l?endroit était évidemment ravi de recevoir autant de gens d?affaires de la région d?un coup. André Roy, l?homme à qui le nouveau gestionnaire, la SÉPAQ, vient de confier le Parc Aquarium du Québec, sait que plus de 700 000 touristes visitent le Parc de la chute Montmorency annuellement et n?accepte pas que moins de 170 000 y mettent aussi l?aquarium à leur programme. En mode apprentissage - il est en poste que depuis deux mois - il ne pouvait nous dire, mi-juin, si des animaux du zoo seraient transférés à l?aquarium. Mais il nous a confirmé, en entrevue, que la Maison du conservateur du zoo, surtout son riche contenu de collections, y aboutirait très prochainement.
Nous lui avons aussi demandé ce qu?il pensait d?un concept « Zoo-Aquarium » et s?il savait si plusieurs villes dans le monde alliaient déjà les attraits d?un zoo et d?un aquarium sur un site unique ? Il n?en savait rien, mais il ne s?est pas montré fermé à l?idée. Heureusement, car si la ville de Québec profitait du contexte actuel pour bonifier son parc aquarium en le transformant officiellement en zoo-aquarium, elle se positionnerait parmi un cercle très restreint de villes dans le monde.
After an earlier
International Union of Directors of Zoological Gardens (IUDZG),
founded in 1935, ceased to exist during World War II,
a new IUDZG was founded in Rotterdam in 1946
by a group of zoo directors from allied or neutral countries.
In 2000 IUDZG was renamed as WAZA.
The World Association of Zoos and Aquariums
is the "umbrella" organisation for
the world zoo and aquarium
community.
Une recherche exhaustive sur l?Internet (Association mondiale des zoos & aquariums et American Association of Zoos and Aquariums) nous aura permis de constater que le mariage zoo et aquarium est de l?ordre de l?exception dans le monde. Moins d?une douzaine d?endroits s?affichent clairement en tant que Zoo-Aquarium :
- Allemagne, Berlin, Zoo-Aquarium, www.aquarium-berlin.de;
- Australie, Canberra, National Zoo & Aquarium, www.zooquarium.com.au;
- Bermude, Flatts Village, Bermuda Aquarium, Mueseum and Zoo, www.bamz.org;
- Espagne, Zoo Aquarium de Madrid;
- Pays-Bas, Leeuwarden Aqua Zoo Friesland;
- Philippines, Manille, Malabon Zoo & Aquarium;
- Japon, Okinawa Kodomonokuni Zoo & Aquarium;
- USA (Ohio), Columbus Zoo and Aquarium, www.columbuszoo.org;
- USA (PA), Pittsburgh Zoo & Aquarium;
- USA (Texas), San Antonio Zoological Gardens & Aquariums, www.sazoo-aq.org;
- USA (Washington), Tacoma, Point Defiance Zoo & Aquarium, www.pdza.org.
Transformer le Parc Aquarium du Québec (PAQ) en "Zoo-Aquarium de Québec" (ZAQ) n?aurait pas seulement l?avantage de faciliter des campagnes de marketing originales sur des élans du genre : Venez apprendre la nature de A à Z au Zoo-Aquarium ! Québec offrirait un produit éducatif et touristique unique au Canada, voire même sur toute la côte est de l?Amérique du Nord.
Il faudra évidemment agir avant que déménagent l?ensemble des animaux encore résidents des bâtiments de l?historique Jardin zoologique de Charlesbourg. Et Québec pourrait aussi peut-être sauvegarder son statut de plus vieux zoo au Canada !
Nouvelle de dernière heure, le 29 juin, le gouvernement du Québec a annoncé un investissement de 6,5 millions $ en faveur du PAQ, pour entre autres lui permettre d'acquérir de nouveaux animaux-vedettes. On parle déjà d'une colonie de manchot empereurs. Tien, tien, de célèbres oiseaux de l'Antarctique dans un aquarium... N'est-ce pas justement un petit pas dans le sens du concept de zoo-aquarium...
Association mondiale des zoos & aquariums
www.waza.org
American Association of Zoos and Aquariums
www.aza.org
JAMAIS DEUX SANS TROIS : LA CONCRÉTISATION DU PROJET GrimPont SERAIT AUSSI UN PLUS POUR L?AQUARIUM
Lorsque l?on apprend que plus de 1,7 million de personnes ont gravi le Pont de Sydney, en Australie, depuis 1998, soit depuis qu?il est possible d?en faire légalement une visite guidée sécuritaire, et que cette expérience touristique semble toujours unique au monde, on regarde le projet GrimPont, à Québec, avec des yeux plus attentifs !
Même si deux entrepreneurs de Québec, Ghislain Lévesque et Sylvain Gagné, travaillent depuis deux ans à mettent sur pied un projet de visites guidées des infrastructures du pont de Québec, originalement dénommé GrimPont, ce n?est qu?aujourd?hui, le 29 juin 2006, qu?ils s?en ouvrent aux médias et à la population de la capitale du Québec. Ils pensent que le moment était venu de donner l?heure juste. Surtout qu?ils souhaitent débuter leurs activités avec le printemps 2007 et que, pour l?instant, l?autorisation du propriétaire n?est toujours pas acquise...
Privilégiée de posséder comme porte d?entrée, depuis 1919, le plus long pont cantilever au monde, la ville de Québec n?exploite pas du tout cet avantage. Pire, depuis quelques années, avec le « pétard mouillé » qu?a constitué sa très relative mise en lumière (il faut voir le résultat, comparativement à l?image que nous vous montrons ici dans l?article et qui représentait l?objectif initialement visé) et la lenteur avec laquelle son actuel propriétaire, le Canadien National, effectue l??uvre de repeindre sa structure, la réputation du colosse d?acier est à son plus bas.
Plus diplomate, Sylvain Gagné, lors de la conférence de presse judicieusement tenue au restaurant de Parc Aquarium du Québec, avec sa splendide perspective sur le fameux pont, parle de celui-ci en disant : « On l?exploite peu, on l?exploite mal. » Effectivement, saviez-vous qu?il existe un cimetière des victimes des effondrements du pont, quelque part caché ? voire enfoui ! - tout près, sur le côté rive sud, au bord du fleuve St?Laurent ? Lui, le savait ! Et c?est tout un ensemble de facteurs du genre qu?il souhaite voir mis à profit grâce à GrimPont.
« Inspiré de la spectaculaire réussite de la visite du Sydney Harbor Bridge au-dessus du port de Sydney en Australie, ce projet permettra aux citoyens de Québec et aux visiteurs de se rattacher à ce joyau du patrimoine mondial de l?ingénierie (...) Dans la foulée de la promenade Samuel de Champlain et de la visite du Parc Aquarium de Québec, l?exploration du Pont de Québec, viendra bonifier pour 2008 l?offre touristique à l?ouest de la Ville de Québec », expose leur communiqué de presse.
La viabilité et le démarrage
du projet dépendent uniquement
de la décision du C.N.
Ils ne sont évidemment pas seuls à soutenir que toutes les étapes de sa construction recèlent une formidable histoire de défis, de tragédies et de fierté, qui mérite d?être mieux connue du public et d?être mise en valeur. Mais deux ans de négociations avec le CN ne leur ont pas encore permis de se lancer en affaires. Et contrairement à Sydney, qui a la chance d?opérer à l?année et même 24 hr/jour en période de pointe, le cas de Québec devra limiter la saison à environ six mois. Le printemps de 2007 représentera donc l?unique période possible pour permettre à l?entreprise de se roder avant le pic des fêtes de 2008 à Québec !
« Nous avons une assurance de 25 millions $ avec la Loyd?s (...) Nous prenons entièrement le modèle d?une formule qui marche à merveille à Sydney (...) On ne demande pas d?argent à personne, juste l?autorisation de rendre accessible la structure du pont pour notre activité », argumente Sylvain Gagné.
Ghislain Lévesque, alors touriste à Sydney, avait dû faire son deuil de sa visite du pont, car la liste d?attente était de... trois semaines ! Il aura cependant appris que pas moins de 1 000 mariages se sont déroulés sur le pont de Sydney. Que la demande y est particulièrement forte pour les levés et couchés du soleil. Que les tarifs vont avec le marché et varient de 125 à 250 $ australiens. Il a surtout ramené à Québec l?idée de faire pareil !
À Québec, les deux hommes d?affaires ne veulent pas encore parler de tarif. Il sera sûrement moindre qu?à Sydney, rassurent-ils, mais leur étude est encore en cours à ce propos. Et si vous pensez que cette expérience serait digne de rentrer dans la catégorie des sports extrêmes, détrompez-vous : « Des professionnels dans le domaine nous disent que sur une échelle de risque de 1 à 5, notre projet représente un danger de classe 4, donc plutôt dans le bas de la liste », explique Ghislain Lévesque.
Après une séance d?information, les groupes, entre cinq et dix personnes, seraient amenés à explorer de façon méthodique les différentes composantes de l?infrastructure de l?ouvrage. Accompagnés par un guide, c?est par un système de communication personnel qu?ils recevraient consignes et informations tout au long de leur visite d?une durée d?environ deux heures. Accrochés en tout moments à une ligne de vie déjà existante, comme à Sydney, c?est dans un environnement sécuritaire et parfaitement contrôlé que les visiteurs découvriraient l?approche, les piliers, la montée et finalement le point de vue exceptionnel qu?offre le sommet du Pont de Québec.
De nombreux groupes et partenaires ont déjà donné leur appui au projet. La Ville de Québec, l?Office de tourisme, les Chambres de commerce, la Commission de la Capitale Nationale, la Société pour la sauvegarde et la mise en valeur du Pont de Québec, ainsi que députés et ministres provinciaux et fédéraux de la région.
Des négociations son également en cours avec la direction du Parc Aquarium du Québec pour partager billetterie, accès au pilier nord, marketing et autres aspects mutuellement avantageux. Mais gageons que la bonne entente ne sera pas difficile à contractualiser dans ce cas-ci...
La viabilité et le démarrage du projet dépendent uniquement de la décision du C.N. à qui ce projet de mise en valeur a été soumis pour leur approbation en vue de l?usage du pont à des fins touristiques.
Ghislain Lévesque et Sylvain Gagné, âgés de 53 et 54 ans, sont des gens d?affaires connus à Québec, le dernier entre autres pour avoir dirigé la Salle Albert-Rousseau pendant plus de dix ans. Ils se disent confiants d?obtenir les autorisations des autorités concernées et souhaitent débuter les opérations au printemps 2007. Leur projet GrimPont n?est pas encore formellement une compagnie et chacun des promoteurs le développe à partir d?une société de gestion personnelle. Jusqu?à nouvel ordre !
Parc Aquarium du Québec
www.sepaq.com/paq/fr
Fait à Québec le 29 juin 2006.