Percée européenne La lévisienne Creaform sélectionnée par Airbus 2006-05-24 Par Daniel Allard Martin Lamontagne, Vice-président des opérations de Creaform, ainsi que Jean-Michel Legrand, Directeur général d’Euroform, sa filiale qui offre les mêmes services pour sa clientèle de France, ont eu récemment la chance de présenter leurs produits et services à plusieurs décideurs d’Airbus, lors d’une mission à Toulouse, en France, organisée conjointement par Industrie Canada, le Ministère du Commerce international et l’ambassade du Canada, en collaboration avec l’Association de l’Industrie aérospatiale du Canada. Une rencontre qui a suscité beaucoup d’intérêts de la part de l’équipe de développement d’Airbus, d’autant plus que Creaform et Euroform ont déjà été sélectionnées pour faire partie du prochain projet pilote d’Airbus. Creaform inc. est une entreprise technologique en optique qui a comme mission de développer et de commercialiser des solutions intégrées et des services de numérisation et de modélisation 3D pour les marchés du design et du développement de produits, des équipements médicaux, ainsi que du multimédia.Son actuelle notoriété lui vient particulièrement des suites d’un transfert technologique des plus réussis avec des chercheurs de l’Université Laval. CAMÉRA 3-D RÉVOLUTIONNAIRE L'appareil effectue 180 000 mesures à la seconde. Le fichier numérisé qui en résulte peut être utilisé ou modifié à volonté par l'usager, ce qui laisse entrevoir des applications intéressantes du côté industriel, médical, voire muséal. Particularité de ce système : son capteur télémétrique, pesant moins d'un kilo et tenu à la main, détermine lui-même sa position dans l'espace par reconnaissance de cibles disposées sur l'objet. Autre avantage, le HandyScan coûte jusqu’à cinq fois moins cher que les concurrents. Le chercheur Patrick Hébert a commencé à travailler à la mise au point de cette technologie alors qu'il était à l'emploi du Conseil national de la recherche du Canada dans les années 1990. Lorsqu'il a été embauché comme professeur à l'Université Laval, en l'an 2000, il avait développé un premier prototype du capteur. Il restait toutefois à trouver une façon d'effectuer la reconstruction interactive de la surface de l'objet, un objectif finalement atteint par l'étudiant-chercheur Dragan Tubic, sous la direction de Patrick Hébert et de son collègue Denis Laurendeau, au Laboratoire de vision et systèmes numériques (LVSN).
En 2003, consciente du potentiel de ce système, l'équipe de Patrick Hébert recrute un diplômé du LVSN possédant une solide expérience en entreprise, Éric Saint-Pierre. Ils entreprennent alors de transformer leur système de laboratoire en prototype présentable grâce, entre autres, au programme Precarn, un consortium national qui finance des projets de collaboration entre les universités et les industries dans le secteur des systèmes intelligents. Plus tard, par l'entremise de la Société de valorisation des applications de la recherche (SOVAR), les chercheurs sont mis en contact avec une jeune entreprise de Lévis, Creaform, spécialiste dans la numérisation 3-D. Il aura fallu deux années de discussion et de travail pour établir une entente de transfert technologique et pour compléter le développement d'un produit commercial. L'Université a accordé une licence à Creaform qui, en échange de redevances, utilise maintenant cette technologie dans son produit vedette, le HandyScan, mis en marché en mai 2005. De leur côté, Éric Saint-Pierre et Dragan Tubic travaillent maintenant à temps plein pour une entreprise qui a été créée pour assurer le transfert de cette technologie vers Creaform. En avril 2006, Creaform a versé à l'Université Laval les premières redevances provenant de la mise en marché de ce produit. Et quelques jours plus tard, Creaform recevait à son tour, cette fois les prix "Fidéide Jeune entreprise innovante de l'année" et "Fidéide Innovation découlant de l'usage de l'optique-photonique", décernés par la Chambre de commerce des entrepreneurs de Québec. On peut évidemment parler ici d’un cas de transfert technologique réussi ! Fait à Québec le 24 mai 2006. |
|
|