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Chronique "Veille d'affaires, technologie et changement" Société trop informée ne rime pas avec société bien informée ! 2006-04-17 ![]() Par Richard Legendre Chroniqueur legendre@siiq.qc.ca Veilleur technologique et courtier en information Vous est-il déjà arrivé de voir un reportage d’un événement où vous vous trouviez et d’avoir l’impression que ce journaliste, tout près de vous pendant l’événement, présente une histoire complètement différente de celle que vous avez entendue sur place ? Innovateurs et créateurs de tous les secteurs industriels, vous pourriez être étonnés de découvrir le nombre d’informations intéressantes circulant sur les fils de presse et qui ne trouveront pas de place dans un journal écrit ou quelques secondes de visibilité lors des nouvelles télévisées. Les médias, et particulièrement les chaînes en continu, en viennent à créer une situation, un état social «cauchemardesque» où on nous présente ces risques (terrorisme, grippe aviaire, SRAS, virus du Nil, changements climatiques) comme des menaces personnelles pouvant nous atteindre. « En pythie des temps moderne, en Cassandre du XXIe siècle, le journal télévisé m’apprend de quoi est fait mon destin.». 1 Le professeur d’études littéraires de l’Université du Québec à Montréal, monsieur Bertrand Gervais, considère que notre imaginaire collectif s’oriente vers une fin ultime, voire une logique apocalyptique. Sous le feu des médias, chaque nouvelle devient inquiétante et semble se destiner à une fin tragique. L’effet de répétition des chaînes en continu ne fait qu’amplifier cette perception qui peut rendre anxieux le spectateur passif. AUTOPSIE D’UN FEUILLETON MÉDIA La triste histoire du départ du club de baseball Avec un peu de recul vous trouverez d’autres exemples de « meurtres médiatiques collectifs » organisés par les médias écrits et particulièrement électroniques. La triste histoire du départ du club de baseball Les Expos de Montréal ressemble trop à celle du zoo de Québec. RESPONSABILITÉ DES CONSOMMATEURS D’INFORMATION Principe de base de la veille stratégique, la multiplication des sources d’information et une analyse critique de celle-ci nous permet de diminuer l’incertitude et de mieux comprendre les situations se présentant à nous. Au contraire, la naïveté, la surconfiance dans un média et une nervosité incontrôlée prédispose à la désinformation. On pourra alors vous diriger exactement là où celui ou ceux qui désirent vous contrôler veulent vous trouver pour vous vendre leurs produits, leurs services ou leurs idées. 1 Psychologies, février 2006, « Sommes-nous malades du 20 heures ? », Isabelle Taubes, Laurent Louis. Fait à Québec le 17 avril 2006. |
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