Appui aux entreprises L'idée d'un Fond d'investissement direct étranger est dans l'air au Québec 2006-03-27 Par Daniel Allard La Chambre de commerce du Montréal métropolitain, le ministère du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation du Québec, ainsi que la Société d’habitation du Québec ont lancé, début 2006, une consultation sur la pertinence d’initier un Fond d’investissement direct étranger, afin d’appuyer les entreprises québécoises dans leurs plans d’expansion à l’étranger. Les modalités de cette initiative ne nous sont pas encore connues. Mais la pertinence de l’idée s’appuie déjà sur quelques enquêtes auprès des entreprises, qui révèlent leur réalité en matière de financement à l’international. Par exemple, afin d’évaluer les besoins et de bien transmettre les préoccupations des entreprises de la ZONE Québec Chaudière-Appalaches à ce sujet, l’organisme de promotion Pôle QCA a réalisé un sondage express, auquel 45 entreprises ont répondu. Parmi celles-ci, 29 ont un chiffre d’affaires variant entre 1 et 5 M $, alors que pour les 16 autre on parle de 5 à 50 M $. On constate ainsi que les plus petites entreprises songent également à s’établir à l’étranger. Mais elles n’ont pas atteint leur plein potentiel à l’exportation. Et plus les entreprises sont petites, plus l’enjeu du financement est élevé. Outre le financement, le manque de soutien est également évoqué. Bon nombre des entreprises sondées affirment sans détour que l’investissement direct étranger (IDÉ) est prématuré. Parmi les 29 PME dont le chiffre d'affaires se situe en dessous de 5 M$, 17 proviennent du secteur des technologies appliquées, 7 du secteur des sciences de la vie, santé et nutrition, 4 des matériaux transformés et une des services. En matière d’investissement, 26 ont déjà envisagé investir à l’étranger, 10 ont réalisé un IDÉ, dont quatre sous forme de partenariats, quatre au biais d'une implantation et deux par acquisitions, alors que 3 n’y ont jamais songé. Parmi les motifs recueillis, 5 évoquent le manque de soutien et 6 considèrent l’IDÉ comme prématuré, alors qu’un cas relève du financement. Pour 11 d’entre elles, le financement est un enjeu, alors que deux ont déclaré que ce n'était pas le cas. Pour les 11 entreprises dont le chiffre d’affaires varie entre 5 et 25 M$, 6 sont du secteur des matériaux transformés, 3 en sciences de la vie, santé et nutrition, une des technologies appliquées et une des services. Neuf sur 11 ont songé à un IDÉ, 4 en ont réalisé, 2 pas partenariats et 2 par implantations, alors que 2 n’y ont jamais songé. Parmi les motifs évoqués, 3 considèrent cela prématuré et un évoque un manque de soutien. Pour 2 d’entre elles, le financement constitue un enjeu. Quelques questions ont également été posées quant à leurs pratiques dans le domaine de l’exportation. Sans surprise, les PME exportent moins que les moyennes entreprises : 19 PME sur 29, contre 7 sur 11 ME. Les initiateurs de tout nouvel outil pour favoriser l’IDÉ doivent aussi savoir si les entreprises québécoises ont fait le plein du potentiel des exportations, avant d’envisager d’autres modèles plus intensifs en capital, tel que l’IDÉ.PÔLE QCA SE FAIT SCEPTIQUE ! Aux yeux de l’organisme que dirige Paul-Arthur Huot depuis maintenant un an, la base industrielle du Québec, forte de ses PME, doit bien sûr s’adapter tant pour faire face à la concurrence étrangère que pour améliorer sa performance sur les marchés étrangers, notamment en matière d'exportations. Mais il croit que le Québec doit d’abord continuer à déployer prioritairement des efforts pour :
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