Éditorial 9128 entreprises exportatrices plus tard! 2005-04-30 Par Daniel Allard Un fonctionnaire du MDEIE a sorti ce chiffre lors du colloque des professionnels de l’exportation le 21 juin 2005 : le Québec compte actuellement 9128 entreprises exportatrices. Évidemment, on se dit immédiatement qu’il y a assurément quelqu’un dans les officines gouvernementales qui doit se donner pour objectif de dépasser les 10 000 très bientôt ! Le même fonctionnaire a aussi expliqué que 25% de ces entreprises exportent entre 1 et 25 millions $ et que la majorité sont en dessous de la barre du million. Bref, très peu d’entreprises québécoises sont de gros joueurs dans l’arène du commerce international. Sachant que seulement 26% des entreprises de moins de 250 employés au Québec ont un service marketing et que la majorité n’a pas les connaissances techniques à l’exportation, on peut se dire que la relève n’a pas encore tous les outils pour le défi en cause. Il apparaît primordial d’améliorer régulièrement les moyens d’informer, de former, d’initier et d’encadrer les entreprises en ce sens. À ce propos, il semble évident que le Colloque des professionnels à l’exportation du Québec, qui était de retour pour une deuxième édition, doit devenir un événement annuel récurent. Cette question a été largement soulevée sur le parterre du colloque et les organisateurs du plus important événement de perfectionnement et de réseautage à l’attention des spécialistes des services à l’exportation promettent de l’inclure dans leur bilan. Que peut encore faire l’État pour appuyer cette stratégique machine créatrice de richesse que représente l’exportation ? Bien qu’une réorganisation du soutien et du mandat des commissaires à l’exportation en titre au Québec ait été faite l’an dernier, la consultation du répertoire des membres du RECOMEX (Réseau des commissaires à l’exportation du Québec www.recomex.ca) montre que plusieurs d’entre eux ne peuvent même pas encore compter sur leur propre page web sur Internet. C’est un peu comme un charpentier qui doit travailler sans établie. Le Québec ouvrira-t-il enfin Parlant justement de réseau, le gouvernement du Québec a encore plus à voir avec celui de ses propres représentations officielles à l’étranger. La ministre Gagnon-Tremblay achève sûrement la révision de la Politique en matière de Relations internationales que le premier ministre Charest lui a confiée. Espérons que l’erreur historique de n’avoir jamais ouvert une représentation au Brésil sera corrigée. Nos informations en ce sens sont d’ailleurs encourageantes. Sur les routes du commerce international, le chemin est toujours long. Compter cinq ans avant des résultats palpables est normal. Et la quantité d’entreprises du Québec dans ce trafic n’est pas la donnée la plus importante. C’est la capacité à durer et la qualité des produits de chacune d’elle qui comptent davantage. Saluons donc l’initiative que PÔLE Québec Chaudière-Appalaches vient d’annoncer avec son projet INNOV-ACTION, qui sera mis en oeuvre avec la collaboration de Développement PME Chaudière-Appalaches, et le soutien du ministère du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation (MDEIE). Il s’agit d’un projet pilote de 560 000 $, dont 280 000 $ seront financés par le MDEIE, qui vise à favoriser l’innovation technologique chez les entreprises du secteur Matériaux transformés. Espérons surtout que ce projet pilote de deux ans donnera l’idée à toutes les régions du Québec d’être ainsi proactif afin d’appuyer nos entreprises face au défi de la compétitivité mondiale. |
|
|