Autoproduction d'électricité Le Québec se met à l'heure 2006-02-11 Par Daniel Allard Bien qu'Hydro-Québec en avait fait l'annonce il y a déjà plus d'une année, il aura fallu attendre jusqu'en février 2006 pour confirmer que les Québécois peuvent maintenant se lancer dans l'autoproduction d'électricité. C'est le jugement rendu public le 10 février, par la Régie de l'énergie, qui confirme que le Québec se met maintenant à l'heure en ce domaine, en Amérique du Nord. Parce que l'autoproduction d'électricité n'est pas un phénomène nouveau, tant au Canada qu'aux États-Unis. Autant la plupart des provinces canadiennes que des États tels que le Texas, la Virginie, le Maine ou le Connecticut, offrent depuis plusieurs années des programmes similaires. Les détails de la décision de la Régie de l'énergie précisent que la puissance maximale des installations autorisées au Québec ne devra pas excéder 50 kW. Une production qui serait suffisante pour alimenter environ cinq maisons unifamiliales. Le tribunal réglementaire obligera aussi que la source d'énergie soit renouvelable. Toutes les filières utilisant des combustibles fossiles ont été exclues. Pour les autoproducteurs, Hydro-Québec procédera donc maintenant à une facturation selon leur propre consommation nette d'électricité. En cas de déficit énergétique, la société d'État alimentera l'autoproducteur. Mais l'électricité produite en surplus par ce dernier, qui pourra être retournée dans le réseau public, ne pourra pas être monnayée. Hydro-Québec la comptabilisera dans une "banque" afin de réduire la facture des mois subséquents. Mais les dites "banques" seront remises à zéro tous les 24 mois, sans rétribution possible à l'autoproducteur. Hydro-Québec ne s'attend pas à voir apparaître des masses d'autoproducteurs pour autant. Les autres territoires qui autorisent l’autoproduction depuis longtemps ne dépassent guère les 10% dans le meilleur des cas. Mais autant l'évolution des capacités technologiques que le désir du consommateur de devenir pro environnementaliste, avec sa propre petite éolienne accrochée à la toiture de sa maison, pourraient tromper les analystes.
www.windside.com Fait à Québec le 10 février 2006. |
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