Dans les pays en développement, 80% des gens n'ont toujours pas accès à des services financiers. Pour sensibiliser la population mondiale à l'importance d'élargir cet accès afin d'améliorer les conditions de vie des communautés défavorisées, l'Organisation des Nations Unies a déclaré 2005 l'Année internationale du microcrédit. Un thème qui rejoint de façon toute particulière les préoccupations de Développement international Desjardins (DID). Actif dans le secteur de la microfinance depuis bientôt 35 ans, DID est une composante du Mouvement Desjardins qui appuie la mise en place et la croissance de réseaux de coopératives d'épargne et de crédit dans une vingtaine de pays en développement.

Dans les communautés défavorisées, l'accès à des services financiers peut réellement changer la vie des gens. Grâce à lui, les ménages membres des réseaux de coopératives financières partenaires de DID sont en mesure de placer leurs économies en sécurité. Ils peuvent aussi obtenir le crédit qui leur permettra d'investir en suivant leurs propres priorités, qu'il s'agisse de l'éducation des enfants, du logement, de l'achat de nourriture ou de soins de santé, ou encore du démarrage d'une petite entreprise. De cette façon, les gens sont à même de prendre en charge leur propre développement et leur avenir au lieu de se concentrer uniquement sur la survie quotidienne.

En se consacrant à la création et au développement d'institutions financières coopératives locales, DID contribue à assurer aux communautés un accès durable aux services financiers. De plus, puisque ces institutions sont la propriété de leurs membres, elles constituent en elle-même une richesse collective et permettent de renforcer le leadership local et la démocratie.

L'EXEMPLE DE PAMÉCAS, AU SÉNÉGAL
Il y a dix ans, DID contribuait à la création de l'Union des mutuelles du partenariat pour la mobilisation de l'épargne et du crédit au Sénégal (UM-PAMÉCAS). Le partenariat qui lie les deux organisations a ouvert la voie à un réseau de coopératives financières désormais mature et bien implanté dans la communauté. Ses 30 caisses joignent près de 200 000 personnes, dont 60% de femmes. Ce réseau cumule aujourd'hui une épargne totale de 21 millions $ CAN ainsi qu'un volume de crédit de 20 millions $ CAN, des chiffres qui traduisent bien la confiance que les membres portent à leur institution. Une confiance justifiée, puisque les caisses du réseau PAMÉCAS présentent une capitalisation et une rentabilité excellentes et que plusieurs d'entre elles sont même informatisées.

Ndèye Guithé Gueye est conseillère en gestion au sein de ce réseau : « Nous avons une approche qui est plus près de la population démunie, c'est-à-dire de ceux qui n'ont pas accès aux banques, explique-t-elle. Nous faisons participer les populations locales, et notamment des femmes qui, en commençant avec de petits crédits, finissent par être en mesure de faire du commerce avec d'autres pays ! »

Birane Niang, conseiller en gestion chargé du suivi des opérations informatiques pour PAMÉCAS, souligne lui aussi les possibilités qu'a fait naître ce réseau pour ses membres : « Les gens qui n'avaient pas d'actif, mais qui avaient des idées en tête, ne pouvaient pas réaliser celles-ci parce qu'ils n'avaient pas les fonds nécessaires. Avec PAMÉCAS, ces idées ont pu voir le jour. L'impact est vraiment positif, puisque l'activité économique se développe dans toutes les zones liées à PAMÉCAS ».

QUELQUES CHIFFRES
Au 31 décembre 2004, DID appuyait près d'une trentaine de réseaux de coopératives d'épargne et de crédit dans plus de 20 pays. Ensemble, ces coopératives emploient près de 6000 personnes et bénéficient de l'appui de quelque 10 000 administrateurs bénévoles. Elles cumulent un actif de plus d'un milliard $ et permettent à trois millions de personnes d'accéder à des services financiers qui répondent à leurs besoins.

Pour en connaître davantage sur DID : www.did.qc.ca

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