Au retour de Porto Alegre, le constat est clair. Le tournant vécu
par le FSM à Mumbaï l’an dernier se confirme. Avant Mumbaï, les 3
premières Èditions du FSM tenues à Porto Alegre ?taient un peu «
guind?es », surtout du point de vue de certains groupes de base qui
n’appr?cient pas, ou se retrouvent mal dans des espaces climatis?s,
bien encadr?s, avec des invit?Es vedettes et/ou expertEs, etc. Ces
groupes avaient très peu particip? aux trois premières ?ditions. Notez
que depuis les d?buts du FSM, certains de ceux-ci participaient et
participent encore au Campement de la jeunesse qui
lui, depuis le d?but, fonctionne selon une formule beaucoup moins
formaliste que le FSM officiel. Le Campement de la jeunesse pratique
l’autogestion, et l’applique rigoureusement. « Le slogan du FSM est : un autre monde est possible.
Ça, ce ne sont que des mots. Pour changer le monde, il faut agir et
mettre en pratique ces beaux principes. Voilà le but du Campement
jeunesse», explique Colin Perrault, un Qu?b?cois
participant à la construction du campement. Il ajoute : «C’est clair
qu’il y a un collectif br?silien qui pr?pare le terrain à l’avance dès
le mois de mai. Jusqu’au 24 janvier, nous ?tions moins de 1000
personnes qui pr?paraient un campement pour 35 000 personnes, qui
profitent ensuite des installations d?jà initi?es. (…)L’autogestion
complète, c’est un id?al, il faut tendre vers.»
La formule de
Mumbaï, je la r?sumerai simplement comme suit: le Comit? organisateur
du FSM s’occupe de mettre à la disposition des groupes des espaces et
certaines infrastructures et laissent les groupes organiser eux-mêmes
le contenu, la forme et le d?roulement de leurs activit?s. Le rôle du
Comit? organisateur se limite à la r?servation et à l’attribution de
locaux avec quelques fonctionnalit?s comme de l’?quipement et des
b?n?voles pour assurer la traduction… Les quatre langues des
colonisateurs europ?ens sont l?gitimement pratiqu?es, et en principe
traduites, lors du FSM. Prenez note que de d?crire simplement le
d?roulement d’un tel rassemblement de milliers d’activit?s n’est pas
facile et demande des efforts d’ouverture, d’adaptation, de
compr?hension… et de sympathie pour le Comit? organisateur, que je leur
offre, plutôt que de les envier!
Cette ann?e, le Comit?
organisateur avait propos? quatre axes transversaux dont devaient
s’inspirer les groupes pour proposer des activit?s. Les quatre axes
retenues ?taient les suivants :
1) ?mancipation sociale et dimension politique des luttes;
2) Lutte contre le capitalisme et le patriarcat;
3) Diversit? et genre;
4) Lutte contre le racisme.
Le
Comit? organisateur s’est ainsi occup? de recueillir les offres
d’activit?s des groupes et de leur attribuer un espace pour pr?senter
leurs s?minaires, ateliers, panels ou autres. Plus de cinq kilomètres
de littoral, identifi? g?ographiquement par des lettres de A à K qui
correspondaient aux 11 espaces th?matiques identifi?s comme tel.
?videmment chacun de ces espaces th?matiques comprenaient un nombre
consid?rable de tentes de multiples grandeurs. Voyez à la fin de ce
texte (annexe 1) la liste d?taill?e de ces espaces th?matiques. À ne
pas confondre avec les 13 Tentes th?matiques dont il sera question plus
loin. C’est très simplifi?, mais vous comprendrez qu’il y a une très
grande diff?rence entre un comit? organisateur qui met sur pied
lui-même des activit?s, reçoit des offres d’activit?s, les classent,
les choisissent et souvent les fusionnent et leur attribue un moment
pour tenir ces activit?s; et l’autre formule, retenue depuis deux ans,
à savoir que le Comit? organisateur pr?voit simplement de mettre à la
disposition des groupes des lieux où ces organisations sont
responsables de la tenue et de l’organisation du contenu de leurs
activit?s. Le Comit? organisateur avait aussi tent? de recueillir les
propositions (insuffisantes) de b?n?voles traducteurTRICEs qu’il avait
dirig?Es vers un lieu pr?cis en fonction des besoins imagin?s, à partir
des groupes qui proposaient l’activit?. Souvent, il a fallu s’auto
organiser avec ou sans ?quipement de son et surtout très peu
d’?quipement de traduction. C’est souvent très frustrant pour les
participantEs qui ne comprennent pas plus d’une ou deux langues.
Vous
comprendrez que la m?thode de l’autogestion improvis?e n’est pas à
l’abris de difficult?s de dernières minutes quand vous n’avez aucun
autre moyen que la d?brouille pour surmonter des inconv?nients comme
des b?n?voles traducteurTRICEs qui ne se pr?sentent pas au moment de
tenir votre activit?, ou qui n’avaient pas ?t? pr?vuEs pour cette
activit?, par exemple…
Un d?bat persistant
Je
souhaite ici pr?ciser le d?bat qui existe, au moins depuis cinq ans, au
Conseil international du FSM, et qui demeure, à savoir si le FSM doit
devenir une organisation revendicatrice. Et l’autre point de vue encore
très majoritaire au Conseil international, à savoir : « Le FSM n’est
pas un ?v?nement mais une mouvance qui regroupe et fait converger des
mouvements autonomes ». Il offre des lieux ponctuels pour une mise en
commun des id?es, des revendications, des projets d’actions et autres,
etc. Ceci selon les termes de Chico Whitaker, membre fondateur (propos entendus lors d’un de ces expos?s où j’?tais pr?sent).
Contrairement
aux trois autres FSM de Porto Alegre, cette ann?e la grande marche a eu
lieu au moment de lancer le FSM et non pas à la fin. Cette marche de
lancement du FSM5, selon les calculs de la Police militaire, regroupait
200 000 personnes, un record pour ce type d'?v?nement, a indiqu? Prensa Latina
qui a identifi? des participants du FSM, provenant de plus de cent
pays, comme les acteurs de l’ « autre monde possible », qui affrontent
"un monde ou le n?olib?ralisme fait avancer les guerres et les
in?galit?s".
Sans en organiser le contenu, le comit? organisateur
avait install? 13 tentes th?matiques où des groupes de tous ordres et
provenances pouvaient se retrouver en un lieu pr?cis pour organiser des
activit?s sous une tente th?matique bien identifi?e au sujet de leurs
pr?occupations.
TREIZE TENTES THÈMATIQUES
Treize tentes autour de questions sp?cifiques. Espace Puxirum (Autochtone), les mouvements
noirs,
Tente de la solidarit? – J? Bast (Ça suffit), Tente “Maison de la
Palestine”, Tente solidaire Cuba et Venezuela, Tente de la Coalition
oecum?nique, Tente des amis de la terre, Tente du monde du travail et
des mouvements sociaux (la Via campesina), Tente solidaire de la
r?forme urbaine et le corporatisme, Planète coop?rative, Tente des
enfants et des adolescents, et finalement Tente de l’Afrique et Tente
de l'Inde.
Ce sont les thèmes des organisations qui promeuvent
des d?bats permanents sur des questions sociales, raciales, ?conomiques
et environnementales, entre autres. Aussi, près de chacune de ces
tentes ?tait dispos?e une partie de ce qui deviendra une grande
muraille d’affichage où des suggestions d’actions retenues durant les
d?lib?rations devaient être inscrites. Il sera possible de retrouver
ceci prochainement sur le site : www.memoria-viva.org. Voyez à la fin de ce texte (annexe 2) les d?tails de pr?sentation de ces Treize TENTES th?matiques.
Je
ne parle pas de la programmation sauf pour dire que les d?tails de la
programmation pour les trois premiers jours, soient les 26-27 et 28
janvier nous donnaient droit à un tabloïde de 140 pages. Pour les trois
autres jours un autre même format « Journal de Qc ou Mtl » de seulement
136 pages. De plus, nous avions droit à une « Programaçào cultural »
selon son titre unilingue portugais tandis qu’à l’int?rieur de ces 24
pages, ce dernier catalogue ?tait traduit dans les 4 langues
principales du FSM. Pour parler avec plus de d?tails de ce qui se
passait à Porto Alegre « autour » du FSM, il faut ajouter bien des
?l?ments.
Il y a de nombreuses activit?s qui avaient ?t?
planifi?es tout à fait en dehors du cadre organisationnel du FSM, même
si ces activit?s ont ?t? planifi?es pour avoir lieu dans la même ville
et en même temps que le FSM. Parmi les activit?s très formelles, il y
avaient les grandes activit?s officielles de type « show politique »,
comme : le lancement fait par Luiz In?cio da Silva, dit Lula, pr?sident du Br?sil, et d’autres de L’Action globale contre la pauvret? (j’y ?tais, j’y reviendrai), le Manifeste de Porto Alegre solennellement lanc? par : Ricardo Petrella, Bernard Cassen, Ignacio Ramonet, Jose Saramago, Frederico Mayor et Adolfo Perez Esquivel et d’autres, voyez plus loin pour des d?tails. L’Initiative contre la production d’armes lanc?e par l’Espagne d’abord mais qui a recueilli bien des appuis; ce ne sont que quelques exemples.
Ensuite,
plusieurs des 13 Tentes th?matiques ont publi? des textes rassembleurs
autour de la question trait?e. Je prends seulement l’exemple de la
tente du Travail et des Mouvements sociaux qui a lanc? L’appel des mouvements sociaux
incluant l’Action globale, le 19 mars pour exprimer sa solidarit? avec
le peuple irakien (voyez le texte int?gral à l’annexe 3). Aussi, il ne
faudrait pas oublier qu’il y a près d’une quinzaine de forums
alternatifs ou autres qui se d?roulent autour du FSM. En plus, il
existent aujourd’hui plus d’une dizaine de forums th?matiques (la
plupart de ceux-ci sont permanents : ?ducation, sant? etc.). Ceux-ci,
la plupart n?s lors d’un FSM ant?rieur, tiennent aussi en même temps,
une ou l’autre de leur instance ou quelques jours avant ou quelques
jours après le FSM.
Action globale contre la pauvret?
Jeudi
27 janvier au matin, nous ?tions convi?Es pour 8H30 au stade
Gigantinho. Dès l’approche des entr?es, nous avons constat? « l’effet
de la s?curit? » par la pr?sence d’un grand nombre de personnes qui
s’alignaient devant les entr?es et ceci malgr? le fait qu’effectivement
les portes ?taient ouvertes. La pr?sence imposante du contrôle policier
qui fouille à fond les sacs de tout le monde. Craignant que nous les
utiliserions comme projectiles, ils nous confisquent syst?matiquement
nos bouteilles d’eau… Notez qu’à 8H30, il faisait 35 degr?s et de 12H à
16H, il faisait près de 40 degr?s à l’ombre avec un soleil ardent qui
rendait le macadam souple sous nos pieds. Vers 10H, nous sommes
finalement assis dans ce stade qui finira de se remplir. Une suite
d’interventions officielles pr?c?dent celle de Lula qui prend la parole
vers 10H30. Lula a donc lanc? officiellement la campagne intitul?e Action globale contre la pauvret?.
Cette campagne se focalise sur quatre points : 1- l’annulation de la
dette, 2- le commerce ?quitable, 3- les nouvelles formes de financement
et 4- l’accroissement de la coop?ration internationale. Lors de ce
grand rassemblement nous avons pu constater une pr?sence, minoritaire
mais importante, d’un groupe d’extrême gauche (nouveau parti form? par
ceux qui ont quitt? la grande coalition de gauche (Parti des
travailleurs PT) qui a permis à Lula de gagner l’?lection
pr?sidentielle). Une femme membre de ce groupe, que j’ai interpell?e,
et qui pouvait me r?pondre dans une des trois autres langues que le
portugais, me dit que le principal reproche fait à Lula est « qu’il a
vendu la moiti? de l’Amazonie au FMI et à la Banque mondiale »… ? Et il a reni? sa parole sur la r?forme agraire…
Manifeste de Porto Alegre
Ce
document est le r?sultat d'un processus de discussion qui ?mane des
ateliers tenus sous le thème du « Quichotte: Utopie et politique » qui
s'est tenu pour souligner les 400 ans du Don Quichotte de Cervantes, au d?but de 2005. Lors de ces activit?s, le prix Nobel Jose Saramago, l'ancien directeur g?n?ral de l'Unesco, Frederico Mayor, et le directeur du Monde diplomatique, Ignacio Ramonet, ont fait des pr?sentations remarquables suite auxquelles l'id?e d'un manifeste s'est pr?sent?e.
Le
lendemain du lancement officiel de ce manifeste, durant le FSM5,
certains membres de l'organisation du FSM ont exprim? des r?serves
quant à la façon dont ce manifeste a ?t? lanc?. Celui-ci s'est fait
sans qu'il y ait un processus de discussion ouvert dans lequel l'apport
des participants au FSM aurait pu se faire. Quoiqu'il en soit, les 18
signataires du manifeste sont des personnes très respect?es au FSM, et
ont ?nonc? des points de vue qui sont sujet à controverses chez les
participants du Forum. Entre autres, on y trouve certains points qui
?loigneront de grosses organisations plus r?formistes. Malgr? tout, ce
manifeste devient de fait un document de r?f?rence et qui devient une
forme de d?finition plus concrète de ce qu'est le FSM. Voyez l’int?gral
du texte qui est à l’annexe 4.
De MULTIPLE FORUMS ALTERNATIFS en d?tails
Parmi la multitude des forums alternatifs tenus cette ann?e durant ou autour du FSM5, a eu lieu le 1er Forum mondial de l’information et la communication. Ce fut une journ?e de r?flexion organis?e par la quinzaine de groupes membres de la Campagne pour le droit de la communication dans la soci?t? de l’information. Ceux-ci ont lanc? la D?claration de Marrakech,
portant sur le droit aux communications. Celle-ci avait ?t? ?labor?e
lors de la Table ronde sur le thème des m?dias communautaires pour un
d?veloppement durable qui a finalis? ses travaux le 21 novembre 2004 à
Marrakech, Maroc. Cette table ronde a ?galement servi de r?union
pr?paratoire à la deuxième phase du Sommet mondial sur la soci?t? de l'information
(WSIS) qui se tiendra en Tunisie en novembre 2005. « Il est clair que
la d?mocratisation des communications est devenue un enjeux majeur, si
nous voulons renforcer l’influence de la soci?t? civile et montrer
qu'un autre monde est possible », a indiqu? Elizabeth Robinson, du Comit? ex?cutif de l’Association mondiale des radiodiffuseurs communautaires (AMARC).
L’objet de cette d?claration est de consid?rer comme un r?el droit
l’accès aux informations, avec une directe r?f?rence à la concentration
des m?dias et « la pens?e unique » qui en est le fruit. Un site
Internet a ?t? lanc? pour aider les membres de la soci?t? civile qui le
souhaiteront à se d?merder devant cette pens?e unique dans les grands
m?dias. Il s’agit de : www.globalmediswatch.org.
L’AMARC est une organisation non-gouvernementale internationale au
service du mouvement de la radio communautaire. Elle compte sur plus de
3000 membres dans plus de 110 pays. Voyez à l’annexe 5 l’int?gral de
cette d?claration. Pour plus d’informations consultez le site de
l’AMARC : http://www.amarc.org/http://www.amarc.org.
Aussi durant le FSM5, ce fut au moins le 3e Forum des parlementaires, le 4e Forum des juges, le 5e Forum mondial des paysanNEs, le 5e Forum des peuples, le 3e
Forum des autorit?s locales, le Forum permanent pour le droit des
femmes a tenu aussi des assises officielles. De plus, il y eut un Forum
africain, une rencontre internationale de syndicats, le Forum social
des alternatives, le Forum social de la sant?, les « no vox » (sans
voix) nous ont invit?s à les rencontrer, sans oublier le 5e Campement de la jeunesse qui a r?uni 35 000 personnes. Ça va pour l’?num?ration ?
Avant
de terminer avec quelques d?cisions des diff?rentes composantes du
Conseil international du FSM, voici une citation sur un sujet très
chaud pour les prochaines ann?es, la gestion PUBLIQUE ou PRIV?E de
l’eau dans nos pays et ailleurs. Surtout en Europe, plusieurs pays
doivent ren?gocier des ententes avec le priv? qui viennent à ?ch?ance.
Pour Yacuba M. Binele, membre de la Coalition nationale contre la privatisation de l'eau au Ghana, l'ann?e s'annonce très difficile.
«Pour
nous, les autorit?s en place ne servent que les int?rêts de la Banque
mondiale, du Fond mon?taire international et de l'Organisation mondial
du commerce. C'est ce que j'appelle le virus du SIDA ?conomique. Nous
savons que leur plan de privatisation pr?voit un ajustement des prix
par rapport à la devise am?ricaine, ce qui signifie que lorsque notre
devise va baisser, le pourcentage que les familles pauvres consacreront
à l'eau va augmenter.»
Le FSM 2006 sera d?centralis?
et le FSM 2007 se tiendra
en Afrique
Lors
de la r?union du Conseil international, mardi (25/01), a ?t? d?cid? que
le FSM sera r?alis? sous forme d?centralis?, en diff?rents endroits du
monde, en 2006. De cette manière, le FSM assure le compromis avec la
Charte de Principes, cherchant à devenir un processus permanent de
recherche et de constructions d'alternatives, qui ne se r?duit pas aux
?v?nements auxquels il s’associe.
Les d?lib?rations finales sur
le FSM 2006 seront d?cid?es à la r?union du Conseil international en
avril 2005. Le Conseil assure aussi que le FSM 2007 sera r?alis? en
Afrique. L'organisation sera sous la responsabilit? des organisations
africaines. Le Conseil appuiera le processus de construction du Forum
social mondial en Afrique.
Les noms du Maroc et de l’Afrique du sud circulent…
D?cision du Conseil international du processus, au sujet du FSM 2006:
1
– Le FSM 2006 sera r?alis? de manière d?concentr?e, dans diff?rents
endroits du monde. Cette d?cision vise à ?largir et enraciner le
processus.
2 – Feront partie du FSM 2006, les ?v?nements r?alis?s
dans diff?rentes r?gions et pays où des organisations se proposent de
partager les principes m?thodologiques construits en commun, en accord
avec la charte de Principes du FSM.
3 – Le processus FSM 2006 sera lanc? par la r?alisation d'?v?nements à la même date que le Forum de Davos.
4
– Les propositions d'?v?nements pour le FSM 2006 devront être
pr?sent?es avant le mois d'avril et formul?es en dialogue avec les
instances d'organisations du processus FSM.
5 – La d?cision finale sur les ?v?nements du FSM 2006 sera prise lors de la r?union du Conseil international du FSM en avril.
6
– À la r?union d'avril, le Conseil d?finira l'architecture du processus
2006, comprenant ?galement une description de la composition du
secr?tariat international, un secr?tariat ad?quat aux nouveaux d?fis.
7
– D'ici avril, le secr?tariat international du FSM, compos? des parties
br?silienne et indienne, continuera à assumer son rôle.
8 – Les
organisateurs des ?v?nements du processus FSM 2006 syst?matiseront et
diffuseront leurs exp?riences afin de les socialiser.
9 – Le Conseil international appuiera de manière effective les processus r?gionaux et th?matiques en cours.
R?union du Conseil international
Porto Alegre, 25 janvier 2005
Le Conseil international du processus, sur le FSM 2007:
1 – Le FSM 2007 aura lieu en Afrique.
2
– L'organisation du FSM 2007 sera de la responsabilit? des
organisations africaines. Le Conseil international partagera cette
responsabilit?.
3 – Les organisations africaines pr?senteront à la
r?union du Conseil international, le calendrier et le programme de
travail pour le Forum social mondial 2007.
4 – Le conseil international d?veloppera dès à pr?sent une solidarit? active avec le processus FSM 2007 en Afrique.
NOTE
: Je dois reconnaissance, pour la recherche, au site officiel du FSM,
aux services d’« Indimedia » et à Fannie Olivier, Vincent Larouche et
Samuel Auger, ?tudiantEs en journalisme du Carrefour international de
la presse universitaire francophone. À partir des sites et dans la
Marmite sociale de mars 2005, publi? par les ?tudiantEs des sciences
sociales à l’Universit? Laval. FSM : www.forumsocialmundial.org.br
Annexe 1
11 espaces th?matiques diff?rents :
A) Pens?e autonome, r?appropriation et socialisation des savoirs et des technologies
B) D?fendre la diversit?, la pluralit? et les identit?s
C) Art et cr?ation : construire des cultures de r?sistance populaire
D) Communication : pratiques anti-h?g?moniques, droits et alternatives
E) Assurer et d?fendre des biens communs de la Terre et des peuples
- comme alternative à la marchandisation et à la domination des entreprises transnationales
F) Luttes sociales et alternatives d?mocratiques - contre la domination n?olib?rale
G) Paix, d?militarisation et lutte contre la guerre, le libre-?change et la dette
H) Vers la construction d’un ordre d?mocratique international et l’int?gration des peuples
I) ?conomies souveraines pour et par les peuples - contre le capitalisme n?olib?ral
J) Droits humains et dignit? pour un monde juste et ?galitaire
K) ?thique, cosmovisions et spiritualit? - R?sistances et d?fis pour un nouveau monde
Annexe 2
Les treize tentes en d?tail
Douze
tentes traitent de questions sp?cifiques. Les autochtones, les
mouvements noirs, les palestiniens, le monde du travail, la r?forme
urbaine et le corporatisme sont quelques uns des thèmes des
organisations qui promeuvent des d?bats permanents sur des questions
sociales, raciales, ?conomiques et environnementales, entre autres.
En
plus des deux mil activit?s programm?es pour le FSM 2005, qui aura lieu
du 26 au 31 janvier à Porto Alegre, les mouvements sociaux, syndicats,
ONGs et peuples organisent des tentes, sous lesquelles seront d?battues
des questions li?es à leurs luttes. Au total, il y aura douze tentes
r?parties sur tout le territoire du Forum social mondial, qui s'?tend
de la Cais do Porto au parque Marinha do Brasil. Les d?bats,
rencontres, manifestations artistiques, expositions de photos et
rencontres de coordination entre les diff?rentes entit?s, font partie
de la programmation de ces espaces. Les mouvements noirs, la question
autochtone, le travail, la ZL?A (ALCA en espagnol), le blocus
?conomique sur Cuba et le Venezuela, les mouvements urbains et
l'environnement sont des thèmes qui seront discut?s en permanence,
parmi d'autres. Toutes les activit?s sont sugg?r?es et organis?es par
les entit?s membres.
La Tente solidaire du Mouvement noir
La
Tente solidaire du Mouvement noir est un endroit de r?f?rence, de
rencontre et de dialogue entre les personnes et organisations qui sont
en lutte, dans divers endroits du monde, contre le racisme et toutes
les formes de discrimination et de s?gr?gation. La tente est une
reproduction du Quilombo Milton Santos e L?lia Gonzales, qui, lors de
rencontres ant?rieures du FSM, à ?t? un centre de s?minaires, de panels
et d'ateliers li?s à cette th?matique.
Espace Puxirum (Autochtone)
La
culture et les luttes des peuples autochtones d'Am?rique latine seront
repr?sent?es dans un espace nomm? Puxirum, qui signifie travail
collectif en Tupi-Guarani. Leur art, aspects de leur quotidien,
problèmes, savoirs et spiritualit? seront montr?s et d?battus par les
plus de 400 autochtones pr?sents, repr?sentant pr?s de 100 peuples.
C'est la première fois que les peuples autochtones viennent organis?s
au FSM et participent à des activit?s sp?cifiques. Lors des derniers
Forums, leur participation ?tait restreinte au statut d'invit?s et
orateurs lors de certains ?vènements.
Tente de la solidarit? – J? Bast (Ça suffit)
Cette
tente sera un local de rencontre de tous ceux qui luttent contre le
libre ?change, la dette, la militarisation et la guerre. L'objectif des
organisateurs est que cet espace soit un centre de r?f?rence des
campagnes sur ces thèmes. Ils souhaitent ?galement que l'organisation
de cet espace se fasse de manière collective, autant en ce qui concerne
la r?partition de l'espace que la programmation des activit?s. Au-delà
de petites r?unions et rencontre, une table collective se tiendra dans
la tente pour que les groupes et organisations diffusent leurs
campagnes, distribuent leur mat?riel ou le mettent en vente à des prix
solidaires.
Organisation: Grito dos exclu?dos/Campanha Continental
contra a ALCA/ Campanha Jubileu Sul Brasil/Alianza Social Continental /
Rede dos Movimentos Sociais.
Tente “Maison de la Palestine”
Avec
comme objectif de rapprocher tous les mouvements palestiniens actifs
lors du Forum, cette tente sera un espace de rencontre et de diffusion
des id?es et de la cause de ce peuple. Des activit?s culturelles ainsi
que des spectacles folkloriques, pr?sent?s par des groupes
palestiniens, et une exposition de photos sur l'occupation isra?lienne,
du journaliste et photographe br?silien Rog?rio Ferrari, sont quelques
unes des activit?s propos?es. Sur la place de l'alimentation sera fait
un travail sp?cial autour de la gastronomie, mettant de l’avant les
aspects culturels de l'alimentation.
Organisation: Confederação ?rabe Palestina do Brasil (Copal)
Tente solidaire Cuba et Venezuela
Cette
tente a comme axe principal les concepts de la Solidarit? avec Cuba et
le Venezuela, la souverainet? des peuples, la paix et l'unit?
latino-am?ricaine. Dans sa conception, la pr?sence cubaine et
v?n?zu?lienne sera très r?duite. Ainsi, cette tente sera int?gr?e à
part entière dans l'ensemble de la programmation du FSM 2005, servant
de scène pour le d?roulement de diverses activit?s li?s au Forum. Des
activit?s culturelles musicales, cin?matographiques, des vid?os, des
livres, des expositions, des rencontres d'intellectuels se tiendront
dans la tente.
Il sera aussi possible de voir des expressions
de mouvements de solidarit? avec Cuba, du Br?sil, tout comme du reste
du monde, ainsi que certains thèmes de l'agenda des luttes: Blocus
contre Cuba, la paix, les luttes contre la guerre et la militarisation,
en d?fense de l'environnement, entre autres. Un panel sur le blocus de
Cuba et sur l'int?gration du mouvement syndical latino-am?ricain est à
l'ordre du jour. Une conf?rence de pr?sentation d'un plan bolivarien
d'int?gration pour l'Am?rique latine (ALBA) en contre proposition de la
ZL?A est un autre point de la programmation.
Organisation: Membres
du Conseil International du Forum social mondial de Cuba et Associação
Cultural Jos? Marti/RS, Comitê de Solidariedade à Venezuela do RS
Tente de la Coalition oecum?nique
Un
espace de 300 mètres carr?s à ?t? organis? par le Conseil mondial des
?glises, l'Association protestante des agences de d?veloppement
(Aprodev), le F?rum Oecumênico Brasil (FeBrasil), le Conselho Nacional
de Igrejas Cristãs (Conic) et le Grupo Intereligioso de Porto Alegre.
Cet espace à comme objectif d'être un local de rencontres et de
r?f?rence des entit?s ?cum?niques et de droits humains qui seront
pr?sentes et actives dans l'espace th?matique “?tique, cosmovision et
spiritualit?”.
Tente des Amis de la terre
Des d?bats, panels,
ateliers, vid?os et expositions de photos sur la probl?matique de
l'environnement sont pr?vus dans cette tente. Tous les jours, un prix
sera attribu? aux personnes qui r?sistent aux corporations et grandes
entreprises, par exemple, par l'organisation d'une manifestation contre
les investissements qui d?t?riorent l'environnement. La tente sera
d?cor?e par un dinosaure gonflable, repr?sentant le pouvoir des grandes
entreprises. Une exposition de photos sur les risques dus à la
construction de l'usine de Barra Grande pour la forêt Atlantique sera
pr?sent?e.
L'optique est de montrer la destruction caus?e par
les multinationales et la manière dont elles influencent
syst?matiquement les politiques de l'Union Europ?nne et des
institutions internationales. Comptabilit? corporative, commerce,
environnement et d?veloppement durable, institutions financières
internationales, changements climatiques, organismes g?n?tiquement
modifi?s et eau sont les thèmes qui seront discut?s.
Organisation: Amigos da Terra Brasil, Canadian Council et l'Observatoire europ?en des entreprises
Tente du monde du travail et des mouvements sociaux
Cet
espace est celui de la Centrale unique des travailleurs (CUT) en
collaboration avec ses conf?d?rations et f?d?rations, autres mouvements
sociaux, comme l'UNE (Union nationale des ?tudiants) et la Via
Campesina, et organisations non-gouvernementales (ONGs) li?es au monde
du travail. Cet espace est destin? à la coordination de politiques et à
la promotion et mise en avant des collaborateurs de la tente.
Salle
de r?union, de presse et de conventions forment un espace qui cherche à
être une r?f?rence pour les questions li?es au monde du travail, qui
seront d?battues dans diff?rents espaces du Forum. Le 27 janvier,
auront lieu trois grandes activit?s: l'une d'elles implique la
Conf?d?ration nationale des travailleurs en alimentation (Contac), une
autre sera un panel avec Frei Betto et une autre avec l'ONG D?mocratie
et monde du travail, qui amène à Porto Alegre l'?conomiste Marcio
Pochman.
Organisation: Central ?nica dos Trabalhadores(CUT)
Tente solidaire de la r?forme urbaine
Espace
des mouvements União de Moradia Popular, Central de Movimentos
Populares(CMP), Movimento Nacional de Luta pela Moradia (MNLM),
Confederação Nacional da Associação de Moradores (Conam) e F?rum
Nacional de Reforma Urbana (FNRU). Des d?bats, s?minaires et panels sur
la question urbaine, du logement, de l'environnement et des chemins du
mouvement communautaire auront lieu dans cet espace. Les mouvements
doivent aussi faire une observation des habitations existantes à Porto
Alegre et dans la r?gion m?tropolitaine et une tourn?e avec les
responsables de la question urbaines et du logement de l'Organisation
des Nations Unies.
Planète Coop?rative
Promue par le Syndicat
et organisation des coop?ratives de Rio Grande du Sul (OCERGS) et par
le Service national d'apprentissage du coop?rativisme (Sescoop/RS), cet
espace a comme objectif de mettre en avant l'importance du
coop?rativisme pour le d?veloppement des communaut?s. Dans ce but
seront organis?s un grand ?vènement public avec des dirigeants de ce
secteur et des ateliers sur des thèmes sp?cifiques. Une des activit?s
sera organis?e en collaboration avec le pr?sident de l'Alliance
coop?rativiste internationale (ACI), Ivano Barberini. La pr?sence de
membres de la direction de pays du Mercosur et de 11 ?tats br?siliens a
?t? confirm?e.
Organisation: Ocergs e Sescoop
Tente des enfants et des adolescents
Dans
cet espace seront organis?es des activit?s tourn?es vers les jeunes
jusqu'à 18 ans, du 18 au 30 janvier. Sur un territoire de 400 mètres
carr?s, cette tente se trouve dans le « Parque Marinha do Brasil face
au Milênio Flat ». Cet espace, mis en place par les partenaires du
Forum national de la d?fense des enfants et adolescents, pr?tend
familiariser les jeunes aux d?bats qui n'?taient auparavant accessibles
qu'aux adultes. Les enfants doivent être accompagn?es d'une personne
responsable pour pouvoir participer aux activit?s r?cr?atives,
r?alis?es sous l'orientation des ?ducateurs. La programmation comprend
des activit?s culturelles, tout comme des ateliers de danse, de
capoeira, de percussion, de pr?vention des maladies sexuellement
transmissibles, la production d'un journal et de familiarisation au
langage des sourds.
Organisation: Rede Marista de Solidariedade
Tente de l'Inde
Cet espace comprendra une programmation sp?cifique au peuple indien et la programmation sera diffus?e par la
d?l?gation indienne qui n'est pas encore à Porto Alegre.
Tente de l’Afrique
Annexe 3
Appel des Mouvements sociaux Appel
des Mouvements sociaux À la mobilisation contre la guerre, le
n?olib?ralisme, l’exploitation et l’exclusion pour un Autre monde
possible
Nous sommes des mouvements sociaux r?unis dans le
cadre du Ve Forum social mondial. La grande r?ussite en termes de
participation, plurielle et massive, au FSM, nous donne la possibilit?
et la responsabilit? de rendre plus nombreuses et meilleures nos
campagnes, pour ?tendre et renforcer nos luttes.
Il y a quatre
ans, le cri collectif et global UN AUTRE MONDE EST POSSIBLE, a bris? le
mensonge selon lequel la domination n?olib?rale est in?vitable, ainsi
que celui de la “normalit?” de la guerre, des in?galit?s sociales, du
racisme, des castes, du patriarcat, de l’imp?rialisme et de la
destruction de l’environnement. À mesure où les peuples s’approprient
cette v?rit?, leur force devient irr?pressible et se mat?rialise en des
faits concrets de r?sistance, de revendication et de proposition.
En
cela, notre ?poque innove par l’explosion et l’extension des mouvements
sociaux sur tous les continents et leur capacit? à construire dans la
diversit?, des convergences nouvelles et des actions communes au niveau
global.
Ainsi, des dizaines de millions d’hommes et de femmes
se sont mobilis?s partout dans le monde pour la paix, contre la guerre
et l’invasion men?e par Bush II contre l’Irak. Les sommets comme le G8,
l’OMC, le FMI et la Banque mondiale, où un petit nombre pr?tend d?cider
pour toutes et tous, ont ?t? questionn?s et d?l?gitim?s par l’action
des mouvements sociaux. Les luttes populaires en d?fense de la nature,
des droits des peuples et des biens communs, contre leur privatisation,
telles que les luttes men?es en Bolivie, en Uruguay et par d’autres
peuples, ont d?montr? la possibilit? de mettre la domination
n?olib?rale en crise. Des nouveaux espaces de lutte politique et
sociale se sont ouverts.
Le n?olib?ralisme est incapable
d’offrir un futur digne et d?mocratique à l’humanit?. Cependant,
aujourd’hui il reprend l’initiative, en r?pondant à sa crise de
l?gitimit? par la force, la militarisation, la r?pression, la
criminalisation des luttes sociales, l’autoritarisme politique, et la
r?action id?ologique. Des millions d’hommes et de femmes souffrent
chaque jour. Nous voulons ici rappeler la guerre au Congo qui a d?jà
fait quatre millions de victimes. Pour tout cela, un autre monde non
seulement est possible, mais il est n?cessaire et urgent.
Conscients
du fait que le chemin à parcourir est encore long, nous appelons tous
les mouvements sociaux du monde à lutter pour la paix, les droits
humains, sociaux et d?mocratiques, le droit des peuples à d?cider de
leur destin, et l’annulation imm?diate de la dette externe des pays du
Sud, à partir du CALENDRIER que nous partageons au sein du Ve Forum
social mondial :
CALENDRIER DE LUTTE
1. Nous appelons
toutes les organisations et mouvements sociaux participant au Forum
social mondial ainsi que ceux qui n’ont pas pu être pr?sents à Porto
Alegre, à travailler ensemble une campagne pour l’ANNULATION IMM?DIATE
ET INCONDITIONNELLE DE LA DETTE externe et ill?gitime des pays du Sud,
en commençant par les pays victimes du tsunami, et d’autres qui ont
souffert de terribles catastrophes et crises au cours des derniers
mois.
Nous appuyons les Mouvements Sociaux du Sud qui se
d?clarent cr?diteurs des dettes historiques, sociales et ?cologiques.
Nous exigeons la reconnaissance internationale de ces dettes pour en
stopper l’augmentation, et la restauration de nos ?cosystèmes et
l’indemnisation des peuples. Nous exigeons l’arrêt de l’ex?cution de
projets et « d’accords d’int?gration » qui facilitent le pillage des
ressources naturelles dans les pays du Sud.
Nous appuyons
l’exigence des Mouvements sociaux de paysans et pêcheurs des r?gions
affect?es par le tsunami, afin que les ressources pour l’urgence et la
r?habilitation soient administr?es directement par les communaut?s
locales, et ainsi ?viter de nouvelles dettes, colonisation et
militarisation.
2. Deux ans après l’invasion de l’Irak,
l’opposition globale à la guerre est plus forte que jamais. Pour le
mouvement contre la guerre il est temps d’augmenter les actions et de
ne pas reculer.
Nous exigeons la fin de l’occupation de
l’Irak. Nous exigeons que les ?tats-Unis en finissent avec les menaces
à l’encontre de l’Iran, du Venezuela et d’autres pays. Nous nous
engageons à ?tablir davantage de contacts avec les forces
anti-occupation en Irak et au Moyen-Orient. Nous renforcerons nos
campagnes contre les transnationales impliqu?es dans l’occupation, nous
soutenons les militaires qui refusent de participer à la guerre, et
nous d?fendons les activistes poursuivis pour être contre la guerre.
Nous
appelons les mouvements sociaux à se mobiliser le 19 mars lors d’une
grande journ?e d’action globale, pour exiger le retrait des troupes
d’occupation en Irak. Plus de guerres !
3. Nous appuyons
toutes les campagnes pour le d?sarmement et la d?militarisation, y
compris la campagne contre les bases militaires des ?tats-Unis dans le
monde, les campagnes de d?sarmement nucl?aire, pour le contrôle du
commerce des armes et pour la r?duction des d?penses militaires et pour
la fin de la production des armes.
4. Sous le pr?texte du
“Libre ?change”, le capitalisme n?olib?ral avance en affaiblissant les
?tats, en d?r?gulant les ?conomies et en « l?galisant » des privilèges
pour les corporations transnationales grâce aux Trait?s de libre
?change (TLB). Après l’?chec de la ZL?A, grâce à la pression populaire,
on oblige aujourd’hui l’Am?rique centrale et d’autres pays à se
soumettre à des Trait?s de libre ?change bilat?raux, que nous, les
peuples, nous rejetons. En Europe, la directive Bolkestein de l’Union
Europ?enne veut imposer la privatisation complète des services publics.
Dans ce contexte, nous appelons à ce que toutes et tous se mobilisent
pendant les Journ?es d’Action Globale, du 10 au 17 avril ; au Sommet
des Peuples des Am?riques, à Mar de Plata, en Argentine, en novembre
2005, et face à la VIe r?union minist?rielle de l’OMC, à Hong Kong, en
D?cembre 2005.
5. Nous appuyons la Marche mondiale des Femmes,
qui r?aliseront une nouvelle campagne d’actions f?ministes globales, en
parcourant le monde, au d?part de São Paulo le 8 mars et pour arriver
le 17 octobre au Burkina Faso, afin de r?affirmer leur engagement dans
la lutte contre le n?olib?ralisme, le patriarcat, l’exclusion et la
domination. Nous convoquons tous les mouvements sociaux à mettre en
place durant cette p?riode des actions f?ministes contre le
libre-?change, le trafic sexuel, la militarisation et pour la
souverainet? alimentaire.
6. Nous appuyons les efforts des
mouvements sociaux et organisations qui promeuvent la lutte pour la
dignit?, la justice, l’?galit? et les droits humains, particulièrement
les Dalits, les Afro-descendants, les peuples indigènes, les Roms, les
Burakumins et les secteurs les plus opprim?s et r?prim?s de la soci?t?.
7. Nous appelons à la mobilisation de masse contre le sommet du
G8 en ?cosse du 2 au 8 juillet. Nous irons dans les rues et nous
participerons au contre-somment à ?dimbourg et Gloneagles. Nous
exigeons que : la pauvret? passe à l’histoire, que la guerre s’arrête,
que la dette soit annul?e et que soit impos? un impôt global sur les
transactions financières pour financer le d?veloppement.
8. Nous
protestons contre les politiques n?olib?rales et les appuis militaires
de l’Union Europ?enne vers l’Am?rique latine. Nous convoquons à une
mobilisation pour la solidarit? entre les peuples à l’occasion du
Sommet des Pr?sidents d’Am?rique latine et de l’Union Europ?enne en Mai
2006 à Vienne, en Autriche.
9. Nous luttons pour le droit
universel à une alimentation saine et suffisante. Nous luttons pour le
droit des peuples, des nations et des paysans à produire leurs propres
aliments. Nous nous manifestons contre les aides à l’exportation qui
ruinent les ?conomies des communaut?s rurales. ?vitons le dumping
alimentaire.
Nous rejetons tous les aliments transg?niques, car
outre le fait de mettre en danger notre sant? et notre environnement,
ils sont l’instrument pour le contrôle des march?s par cinq entreprises
transnationales. Nous rejetons les brevets sur toute forme de vivant,
en particulier sur les semences, car les breveter c’est aussi pr?tendre
s’approprier nos ressources et le savoir qui y est associ?.
Nous
exigeons la R?forme Agraire comme strat?gie qui permette de garantir
l’accès des paysans à la terre, et qui soit la garantie d’une
alimentation saine et suffisante, et non que la terre soit concentr?e
entre les mains de transnationales et de latifundistas.
Nous
exigeons la fin des actions contre les paysans dans le monde entier, la
lib?ration imm?diate des paysans et prisonniers politiques qui existent
de par le monde, et l’arrêt de la militarisation des zones rurales.
Nous
appuyons la production durable bas?e sur la pr?servation des ressources
naturelles : sol, eau, forêt, air, biodiversit?, ressources aquatiques,
etc. Nous appuyons la promotion de la production biologique et
agro-?cologique.
Nous appelons à la mobilisation le 17 avril,
journ?e mondiale des luttes paysannes, et le jour anniversaire de la
mort de Lee, le 10 septembre, contre l’OMC.
10. Nous appuyons
les campagnes et les luttes en d?fense de l’eau comme bien commun
public, contre sa privatisation et pour la reconnaissance de l’accès à
l’eau comme un droit humain, telle que la campagne ‘Non à la Suez en
Am?rique latine’. Nous invitons à participer au Forum International du
18 au 20 mars à Genève.
11. Nous partageons l’exigence de
construire une alliance entre mouvements sociaux et r?seaux pour un
“Contrat mondial pour le climat : un monde solaire est possible”.
L’?nergie est un droit à la vie et un bien commun. La lutte contre la
pauvret? et le changement climatique exige que l’?nergie durable soit
dans les priorit?s des initiatives et campagnes du mouvement social.
Nous appuyons la marche internationale sur le climat en novembre.
12.
La “Responsabilit? sociale des transnationales” n’est pas parvenue à
?liminer les abus et les crimes des transnationales. C’est pourquoi
elle doit être s?rieusement mise à l’?preuve. Les mouvements
travaillent ensemble pour retirer du pouvoir aux transnationales,
stopper leurs abus et leurs crimes. Les communaut?s doivent être libres
pour se prot?ger elles-mêmes, leur environnement et la soci?t? de la
domination des transnationales.
13. Nous appuyons les
campagnes contre les transnationales qui violent les droits humains,
sociaux et syndicaux, telles que celles contre Nestl? et Coca Cola en
Colombie, Pepsi et Coca Cola en Inde.
14. Nous appuyons la
lutte du peuple palestinien pour ses droits fondamentaux et nationaux,
y compris le droit au retour, bas?s sur le droit international et les
r?solutions de l’ONU.
15. Nous demandons à la communaut?
internationale et aux gouvernements d’imposer des sanctions politiques
et ?conomiques à Israël, y compris l’embargo sur les armes. Nous
appelons les mouvements sociaux à se mobiliser ?galement pour les
d?sinvestissements et les boycotts. Ces efforts ont pour objectif de
faire pression sur Israël pour qu’elle applique les r?solutions
internationales et respecte l’avis de la Cour internationale de Justice
de stopper la construction et d?truire le mur ill?gal de l’apartheid et
en finir avec l’occupation.
16. Nous appuyons les activistes isra?liens qui luttent pour la paix, et les refusniks dans leur lutte contre l’occupation.
17.
Nous condamnons le blocus injuste contre Cuba et demandons un jugement
juste pour les cinq cubains emprisonn?s aux ?tats-Unis. De même, nous
exigeons le retrait imm?diat des troupes militaires ?trangères en
Haïti.
18. Nous reconnaissons la diversit? de choix sexuel
comme une expression d’un monde alternatif, et nous en condamnons la
marchandisation. Les mouvements sociaux s’engagent à partager la lutte
contre les exclusions pour des raisons d’identit?, de genre et
d’homophobie. Nous joindrons nos voix contre toutes les formes de
marchandisation du corps, des femmes et des personnes GLBT.
19.
Nous appuyons le processus de construction d’un r?seau global de
mouvements sociaux engag?s dans la d?fense des migrants, des r?fugi?s
et d?plac?s. Le n?olib?ralisme et les politiques de “guerre contre la
terreur” ont conduit à l’augmentation de la criminalisation des
migrants, de la militarisation des frontières, du nombre de
clandestins, et de la disponibilit? d’une main d’oeuvre bon march?.
Nous appuyons la campagne pour la ratification de la Convention des
Nations Unies pour les droits des migrants, qu’aucun gouvernement du
Nord ne veut accepter. Nous appuyons la campagne pour l’?tablissement
d’un organisme ind?pendant qui sanctionne les gouvernements ne
respectant pas la Convention de Genève pour les r?fugi?s et les droits
des migrants et migrantes.
20. Nous appuyons les campagnes et
les luttes pour les droits des enfants, contre l’exploitation par le
travail et sexuelle, contre le trafic d’enfants et le tourisme sexuel.
21.
Nous appuyons l’appel des exclus, des sans-voix, pour d?velopper une
campagne de solidarit? active et impulser une marche mondiale où les
opprim?(e)s et les exclu(e)s ?lèvent leur voix pour conqu?rir le droit
à une vie digne.
22. Du 14 au 16 septembre, à l’Assembl?e
G?n?rale de l’ONU, les chefs de gouvernements du monde entier ont pris
des d?cisions sur la r?forme des Nations Unies, et ont r?vis? leurs
engagements pour ?radiquer la pauvret?. Ce sont eux les principaux
responsables de la situation critique actuelle de l’humanit?. Nous
appuyons l’appel de r?seaux internationaux qui invitent à se mobiliser
de façon globale le 10 septembre pour un nouvel ordre mondial
d?mocratique, contre la pauvret? et la guerre.
23. Nous
appuyons l’appel pour une mobilisation le 17 novembre, jour
international des ?tudiants, en d?fense de l’?ducation publique, contre
la privatisation et la transnationalisation de l’?ducation.
24.
En solidarit? avec le V?n?zuela, la jeunesse du monde est appel?e à
participer au 16e festival mondial de la jeunesse et des ?tudiants au
V?n?zuela, du 7 au 15 août.
25. La communication est un droit
humain fondamental. Nous appuyons l’appel pour les mobilisations dans
le cadre du Sommet Mondial de la Soci?t? de la Communication, à Tunis,
du 16 au 18 novembre. Nous appuyons l’appel à une forte convention
internationale sur la Diversit? Culturelle, et nous nous opposons à la
marchandisation de l’information et de la communication par l’OMC.
26.
Nous appuyons l’?conomie sociale comme expression concrète d’une
alternative de d?veloppement juste, solidaire, d?mocratique et
?quitable.
27. En d?fense de la sant? publique et contre sa
privatisation, nous appelons tous les peuples du monde à une lutte
permanente. Nous appelons à la mobilisation dans le cadre de
l’Assembl?e G?n?rale en D?fense de la Sant? des Peuples, à Cuenca,
P?rou, en 2005, et dans le cadre du Forum mondial de la sant?, lors du
Forum social mondial en Afrique en 2007.
Ceci est un petit ?chantillon des mouvements sociaux en lutte.
GLOBALISONS LA LUTTE, GLOBALISONS L’ESPOIR !
movsoc@uol.com.br / www.movsoc.org, Traduction de Isabelle Dos Reis
Annexe 4
MANIFESTE DE PORTO ALEGRE :
DOUZE PROPOSITIONS POUR UN AUTRE MONDE POSSIBLE
Depuis
le premier Forum social mondial tenu à Porto Alegre en janvier 2001, le
ph?nomène des Forums sociaux s’est ?tendu à tous les continents, et
jusqu’aux niveaux national et local.
Il a fait ?merger un espace
public plan?taire de la citoyennet? et des luttes. Il a permis
d’?laborer des propositions de politiques alternatives à la tyrannie de
la mondialisation n?olib?rale impuls?e par les march?s financiers et
les transnationales, et dont le pouvoir imp?rial des Etats-Unis
constitue le bras arm?. Par sa diversit? et par la solidarit? entre les
acteurs et les mouvements sociaux qui le composent, le mouvement
altermondialiste est d?sormais une force qui compte au niveau mondial.
Dans le foisonnement des propositions issues des Forums, il en est un
grand nombre qui semblent recueillir un très large accord au sein des
mouvements sociaux. Parmi celles-ci, les signataires du Manifeste de
Porto Alegre, qui s’expriment à titre strictement personnel et qui ne
pr?tendent aucunement parler au nom du Forum, en ont identifi? douze
qui, r?unies, font à la fois sens et projet pour la construction d’un
autre monde possible. Si elles ?taient appliqu?es, elles permettraient
enfin aux citoyens de commencer à se r?approprier ensemble leur avenir.
Ce
socle minimal est soumis à l’appr?ciation des acteurs et mouvements
sociaux de tous les pays. C’est à eux qu’il appartiendra, à tous les
niveaux - mondial, continental, national et local -, de mener les
combats n?cessaires pour qu’elles deviennent r?alit?. Nous ne nous
faisons en effet aucune illusion sur la volont? r?elle des
gouvernements et des institutions internationales de mettre en oeuvre
spontan?ment ces propositions, même quand, par pur opportunisme, ils en
empruntent le vocabulaire.
1.- Annuler la dette publique des
pays du Sud, qui a d?jà ?t? pay?e plusieurs fois, et qui constitue,
pour les Etats cr?anciers, les ?tablissements financiers et les
institutions financières internationales, le moyen privil?gi? de mettre
la majeure partie de l’humanit? sous leur tutelle et d’y entretenir la
misère. Cette mesure doit s’accompagner de la restitution aux peuples
des sommes gigantesques qui leur ont ?t? d?rob?es par leurs dirigeants
corrompus.
2.- Mettre en place des taxes internationales sur les
transactions financières (en particulier la taxe Tobin sur la
sp?culation sur les devises), sur les investissements directs à
l’?tranger, sur les b?n?fices consolid?s des transnationales, sur les
ventes d’armes et sur les activit?s à fortes ?missions de gaz à effet
de serre. S’ajoutant à une aide publique au d?veloppement qui doit
imp?rativement atteindre 0,7 % du produit int?rieur brut des pays
riches, les ressources ainsi d?gag?es doivent être utilis?es pour
lutter contre les grandes pand?mies (dont le sida) et pour assurer
l’accès de la totalit? de l’humanit? à l’eau potable, au logement, à
l’?nergie, à la sant?, aux soins et aux m?dicaments, à l’?ducation et
aux services sociaux.
3.- D?manteler progressivement toutes les
formes de paradis fiscaux, judiciaires et bancaires qui sont autant de
repaires de la criminalit? organis?e, de la corruption, des trafics en
tout genre, de la fraude et de l’?vasion fiscales, des op?rations
d?lictueuses des grandes entreprises, voire des gouvernements. Ces
paradis fiscaux ne se r?duisent pas à certains Etats constitu?s en
zones de non droit ; ils comprennent aussi les l?gislations de certains
pays d?velopp?s. Dans un premier temps, il convient de taxer fortement
les flux de capitaux qui entrent dans ces « paradis » ou qui en
sortent, ainsi que les ?tablissements et acteurs, financiers et autres,
qui rendent possibles ces malversations de grande envergure.
4.-
Faire du droit de chaque habitant de la planète à un emploi, à la
protection sociale et à la retraite, et dans le respect de l’?galit?
hommes-femmes, un imp?ratif des politiques publiques, tant nationales
qu’internationales.
5.- Lutter, en premier lieu par les
diff?rentes politiques publiques, contre toutes les formes de
discrimination, de sexisme, de x?nophobie et de racisme. Reconnaître
pleinement les droits politiques, culturels et ?conomiques (y compris
la maîtrise de leurs ressources naturelles) des peuples indigènes.
6.-
Prendre des mesures urgentes pour mettre fin au saccage de
l’environnement et à la menace de changements climatiques majeurs dus à
l’effet de serre et r?sultant en premier lieu de la prolif?ration des
transports et du gaspillage des ?nergies non renouvelables. Exiger
l’application des accords, conventions et trait?s existants, même s’ils
sont insuffisants. Commencer à mettre en œuvre un autre mode de
d?veloppement fond? sur la sobri?t? ?nerg?tique et sur la maîtrise
d?mocratique des ressources naturelles, en particulier l’eau potable, à
l’?chelle de la planète.
7.- Promouvoir toutes les formes de
commerce ?quitable en refusant les règles libre-?changistes de l’OMC et
en mettant en place des m?canismes qui permettent, dans les processus
de production des biens et services, d’aller progressivement vers un
alignement par le haut des normes sociales (telles que consign?es dans
les conventions de l’OIT) et environnementales. Exclure totalement
l’?ducation, la sant?, les services sociaux et la culture du champ
d’application de l’Accord g?n?ral sur le commerce des services (AGCS)
de l’OMC. La convention sur la diversit? culturelle actuellement en
n?gociation à l’UNESCO doit faire explicitement pr?valoir le droit à la
culture et aux politiques publiques de soutien à la culture sur le
droit du commerce.
8.- Garantir le droit à la souverainet? et à
la s?curit? alimentaires de chaque pays ou regroupement de pays par la
promotion de l’agriculture paysanne. Cela doit entraîner la suppression
totale des subventions à l’exportation des produits agricoles, en
premier lieu par les ?tats-Unis et l’Union europ?enne, et la
possibilit? de taxer les importations afin d’empêcher les pratiques de
dumping. De la même manière, chaque pays ou regroupement de pays doit
pouvoir d?cider souverainement d’interdire la production et
l’importation d’organismes g?n?tiquement modifi?s destin?s à
l’alimentation.
9.- Interdire toute forme de brevetage des
connaissances et du vivant (aussi bien humain, animal que v?g?tal),
ainsi que toute privatisation des biens communs de l’humanit?, l’eau en
particulier.
10.- Garantir le droit à l’information et le droit
d’informer par des l?gislations : - mettant fin à la concentration des
m?dias dans des groupes de communication g?ants ; - garantissant
l’autonomie des journalistes par rapport aux actionnaires ; - et
favorisant la presse sans but lucratif, notamment les m?dias
alternatifs et communautaires. Le respect de ces droits implique la
mise en place de contre-pouvoirs citoyens, en particulier sous la forme
d’observatoires nationaux et internationaux des m?dias.
11.-
Exiger le d?mantèlement des bases militaires des pays qui en disposent
hors de leurs frontières, et le retrait de toutes les troupes
?trangères, sauf mandat exprès de l’ONU. Cela vaut en premier lieu pour
l’Irak et la Palestine.
12.- R?former et d?mocratiser en
profondeur les organisations internationales en y faisant pr?valoir la
primaut? des droits humains, ?conomiques, sociaux et culturels, dans le
prolongement de la D?claration universelle des droits de l’homme. Cette
primaut? implique l’incorporation de la Banque mondiale, du FMI et de
l’OMC dans le système et les m?canismes de d?cision des Nations unies.
En cas de persistance des violations de la l?galit? internationale par
les ?tats-Unis, transfert du siège des Nations unies hors de New York
dans un autre pays, de pr?f?rence du Sud.
Porto Alegre, 29 janvier 2005
Annexe 5
D?claration de clôture de la Table ronde sur les m?dias communautaires et le d?veloppement durable
L'Association
mondiale des radiodiffuseurs communautaires (AMARC) a ?mis aujourd'hui
la D?claration de Marrakech, un document r?dig? par les participants à
la première Table ronde sur le thème des m?dias communautaires pour un
d?veloppement durable qui s'est tenu le 21 novembre à Marrakech, Maroc.
Le but principal des organisateurs de la table ronde ?tait celui de
faciliter un dialogue ouvert parmi les principaux acteurs des secteurs
de la communication et du d?veloppement en ce qui concerne la
r?alisation des objectifs du mill?naire pour le d?veloppement. Les
d?lib?rations ont port? notamment sur la radio communautaire en
Afrique, en tenant ?galement compte des exp?riences de l'Am?rique
latine, de l'Asie et du Moyen-Orient. L'initiative d'AMARC de cr?er un
groupe de travail menant à la constitution du fonds de d?veloppement
pour la radio communautaire en Afrique a ?t? aussi un des thèmes
principaux de cette r?union. Cette table ronde a ?galement servi de
r?union pr?paratoire à la deuxième phase du Sommet mondial sur la
soci?t? de l'information (WSIS) qui se tiendra en Tunisie en novembre
2005.
Marrakech, le 21 novembre 2004 Nous, pratiquants et
acteurs dans le secteur des m?dias communautaires, participant à la
première table ronde sur les m?dias communautaires et le d?veloppement
durable tenue à Marrakech le 21 novembre 2004 ;
Reconnaissant que
les m?dias communautaires, c’est à dire les m?dias ind?pendants, g?r?s
par leurs communaut?s et ?tablis au sein de la soci?t? civile, ont un
rôle particulier à jouer afin de favoriser l’accès et la participation
de tous, en particulier, des plus pauvres et des plus marginalis?s à
l’information et aux communications ;
Notant la reconnaissance
grandissante de la contribution primordiale que les m?dias
communautaires peuvent faire dans la r?alisation des objectifs de la
D?claration du mill?naire et que les m?dias communautaires peuvent être
de v?ritables facilitateurs d’information, de voix et des capacit?s de
dialogue ;
Reconnaissant que les cadres r?gulateurs, l?gaux et
politiques qui protègent et promeuvent les m?dias communautaires sont
particulièrement cruciaux pour garantir l’accès à l’information aux
groupes vuln?rables ;
Faisons appel aux gouvernements pour
garantir que le cadre l?gal des m?dias communautaires soit non
discriminatoire et qu’ils attribuent une allocation de fr?quences
?quitable à travers des m?canismes transparents et responsables ; Demandons
que des objectifs soient ?tablis pour l’ouverture de l’attribution des
licences de radiodiffusion afin que la radiodiffusion communautaire
puisse op?rer là où il n’est pas encore permis de le faire ;
Insistons
que la planification et la r?gulation des bandes de fr?quences
radio?lectriques puissent garantir une capacit? suffisante de spectre
et de bande, et des standards techniques appropri?s, pour que les
m?dias communautaires puissent se d?velopper dans un environnement
analogue et digital ;
Faisons appel pour un partenariat entre les
bailleurs de fonds et la soci?t? civile pour investir et soutenir les
initiatives d’information et de communication dirig?es par les
communaut?s, utilisant les m?dias traditionnels et les nouvelles
technologies de l’information, incluant les projets qui font provision
des communaut?s les plus pauvres, pour la diversit? culturelle et
linguistique et pour la participation ?gale des femmes et des filles ;
Proposons
que celle-ci inclue : Un engagement de l’expertise des m?dias
communautaires dans la planification d’un investissement dans les
m?dias et les TIC ayant trait au d?veloppement, l'int?gration du
secteur des m?dias communautaires dans tous les investissements dans
les TIC, l’?tablissement d’un fonds de d?veloppement pour les m?dias
communautaires en Afrique, l'appui à l’?tablissement de fonds au niveau
national pour un soutien
aux m?dias communautaires ; et acceptons
d’?tablir un groupe de travail sur le financement et la recherche de
ressources pour les m?dias communautaires afin de faire avancer ces
propositions et pour ?valuer leur r?alisation.
Annexe 6
C?R?MONIE DE CLÔTURE FSM5
Cette
cinquième ?dition du Forum social mondial a commenc? comme l'expression
de la diversit? plan?taire, polyphonie de voix qui se rencontrent dans
les d?sirs universels de tol?rance, de justice, de paix et d'?galit?.
Cette clôture est dans ce même esprit. Mais ce forum a eu le d?fi
d'être plus positif, d'avancer dans les agendas communs et proposer des
actions. Pour cela, il a ?t? complètement autog?r?. Toutes les activ?s
ont ?t? d?velopp?es par les organisations participantes. Dans les 13
Espaces th?matiques, il y avait des panneaux d'affichage pour recevoir
des propositions fruit des discussions et des assembl?es. À ce moment,
352 propositions ont ?t? affich?es sur ces panneaux. Elles seront
diffus?es pour que d'autres mouvements, organisations et personnes
puissent s’y int?grer.
Tout cela s'est pass? dans une g?ographie
propre : le Territoire social mondial, situ? au long de la bordure du
fleuve Gua?ba, où nous avons discut? des propositions et nous avons
partag? cette exp?rience de vie. Avec les contradictions et les
conflits. Nous c?l?brons la vie communautaire et la responsabilit?
commune dans un espace ouvert, public, collectif et d?mocratique. Le
territoire du forum a ?t? un laboratoire pour la transformation de la
vie. Il a ?t? le lieu de convergence de nombreuses initiatives. C'est
la rencontre entre la communaut? du Forum et de Porto Alegre, la ville
dont le symbole est le coucher du soleil au Gua?ba, qui n'a pas un
propri?taire, il n'a pas ?t? construit, il appartient à tous et à
personne de la même façon. C'?tait ce cr?puscule qui, tous les jours, a
couper un territoire en mouvement, g?ographie d'un monde en changement.
Sur
le territoire du Forum, de nombreuses pratiques pour le changement ont
?t? v?cues. La bio construction a montr? qu'une maison peut naître à
partir d'un simple arrangement rationnel de ce que la nature offre.
L'?conomie solidaire, avec des prix justes et une consommation ?thique,
a ?t? pr?sente. Des pratiques qui sont des d?fies, comme l'usage du
logiciel libre, le r?seau de b?n?voles pour la traduction et les
nouvelles formes de communication partag?es ont ?t? incorpor?s au
quotidien. Cela a exig? de l'apprentissage, de la persistance, du
travail. Mais pour ceux qui veulent changer les choses, il existe un
seul chemin : essayer. Pour cela nous essayons, nous insistons, nous
r?sistons et nous persistons. C’est pour le moment une manière de
rendre l’Autre façon de construire le monde possible selon la façon
d’apprendre en le faisant ensemble.
Cette ann?e, pour la première
fois, le Campement de la jeunesse a ?t? incorpor? à la g?ographie du
Forum, en innovant dans les pratiques communautaires et d'autogestion
et en radicalisant la d?fense des droits de l'homme.
Cette
ann?e, l'autogestion s'est faite pr?sente dans toutes les pratiques,
dès le premier moment. À la place des ?v?nements avec des grandes
conf?rences, il y a eu une discussion horizontale, plurielle et
d?mocratique d'une multiplicit? de sujets. Des activit?s qui ont permis
la rencontre de nombreuses organisations et personnes, la construction
d'un r?seau, planification des actions, permettant des nouvelles
rencontres. Parce que le Forum, ne commence ni ne finit dans cet
espace. Il est le moment pour la convergence de mouvements qui luttent,
se rencontre et qui continuent à lutter. De nouvelles propositions
d'action surgiront dans ce processus.
Ce Forum s'est multipli?
dans le coeur et dans l'action de beaucoup de gens. Au total : 155 000
participants, dont 35 000 qui ont ?t? au Campement de la jeunesse et 6
880 ?taient des communicateurs, originaires de 135 pays et impliqu?es
dans 2 500 activit?s. Et des gens qui font de la bonne volont?, même
pour r?soudre des problèmes, une inestimable base pour que ce Forum
aient lieu : 2 800 b?n?voles motiv?s par la conscience et par la
solidarit?. Tout le monde a aid? à donner un sens à l'esprit du Forum,
qui s'?parpille partout sur la planète. Des millions de personnes se
sont connect?es au Forum par des formes vari?es de moyen de
communication.
Il nous reste et aussi à tout le monde, un
spectacle de la diversit? qui a commenc? à la fin de l'après-midi du 26
janvier 2005 : 200 000 personnes qui marchaient pour Porto Alegre. Là,
ils ?taient les malabars devant une planète bleue support?s par de
nombreuses mains. Les mouvements sociaux et populaires, les syndicats,
les ONG. Et beaucoup des nuances et des visages. Vêtements arabes,
indiens, chinois, indigènes. Des yeux asiatiques, des yeux bleus, des
peaux blanches, l'expression de la conscience d'être noir. Des drapeaux
arc-en-ciel. Une mer de gens plein de vie au coeur de la ville.
Cette
?nergie se propage sur une planète en mouvement. Le mouvement continue.
Et ce Forum encourage de nombreuses actions qui y sortent plus fortes
et plus organis?es, avec des agendas pour toute l'ann?e. Le dialogue et
la rencontre revigorent les perspectives, ouvrent l'horizon. En 2006,
le Forum social mondial sera d?centralis?, aura lieu en diff?rents
lieux du monde. En 2007, il sera en Afrique. Autogestionnaire,
participatif, d?mocratique, fait par les organisation, entit?s et
personnes qui veulent construire un nouveau monde avec paix, justice et
?galit?. Le mouvement continue. Avançons. Il faut agir, marcher,
transformer, vivre. Un autre monde possible d?pend de nous.
Porto Alegre, 31 janvier 2005