Archives de catégorie : Bourses dans le monde

Fondée en 1882, la Bourse de Chicago veut se vendre à des Chinois

Une des plus vieilles Bourse du monde, la Bourse de Chicago, le Chicago Stock Exchange, a annoncé le 5 février la conclusion d’un accord pour se faire acheter par un groupe d’investisseurs mené par le groupe chinois Chongqing Casin Enterprise Group.

«Nous pensons que cette acquisition est la meilleure solution pour nos clients, actionnaires et la communauté d’investisseurs», a fait valoir le directeur général du Chicago Stock Exchange John Kerin, cité dans un communiqué.

«Ensemble, nous avons une occasion unique d’aider à développer les marchés financiers en Chine à long terme et d’apporter aux investisseurs américains d’intéressantes entreprises chinoises en croissance», commente Shengju Lu, président et fondateur de Casin Group.

Fondée en 1882, la Bourse d’actions de Chicago est l’une des plus anciennes des États-Unis. Employant 75 personnes, elle gère environ 0,5 % des échanges d’actions aux États-Unis, un marché qui représente au total quelque 22 000 milliards $, selon l’agence Bloomberg.

La transaction, pour un montant actuellement non précisé, devrait être bouclée au deuxième semestre. Risquons que cette tentative de transaction va faire beaucoup jaser de par le monde.

Première des questions: que fera Washington?

Gestion de patrimoine : SSQ Groupe financier et L&T Infotech partenaires technologiques

UnitraxMD devient un incontournable pour les quelque 2 000 personnes à l’emploi du Groupe financier SSQ. Le million de clients générant un volume d’affaires de près de trois milliards $ et un actif sous gestion de près de 11 G$ n’en sentiront pas grand-chose, mais SSQ Groupe financier vient d’annoncer qu’elle a remplacé son ancienne plateforme par UnitraxMD, un système exclusif de tenue de comptes pour agents des transferts de L&T Infotech, afin de gérer ses fonds distincts, ses produits de gestion privée de patrimoine et ses comptes à intérêt garanti (CIG) boursiers et autres.

« Depuis 1994, notre produit phare permet aux sociétés de fonds de placement et aux compagnies d’assurance de gérer leurs produits de gestion de patrimoine. Aujourd’hui, Unitrax est utilisé par plus de 200 entreprises, ce qui représente un actif sous gestion de 650 milliards $ canadiens. Cette nouvelle alliance avec l’une des institutions financières les plus prestigieuses du Canada consolide notre réputation à titre de géant mondial des technologies », souligne Chad Alderson, le directeur général de L&T Infotech.

Ce partenariat produira des avantages immédiats : en plus d’accélérer la mise en marché des nouveaux produits, il améliorera le rendement, la fiabilité et la flexibilité des plateformes de gestion des fonds distincts et de répartition de l’actif de SSQ Groupe financier.

« SSQ a fait d’importants gains au Canada ces dernières années. Nous nous réjouissons de ce partenariat avec L&T Infotech Canada; passer à une plateforme supérieure est l’occasion d’appuyer nos efforts de développement en améliorant les services offerts à nos partenaires et à nos clients », affirme Marc Trépanier, vice-président, Développement des affaires – National, Assurance individuelle et investissement chez SSQ Groupe financier.

L&T Infotech est une filiale de 15 milliards $US détenue à 100% par Larsen & Toubro avec une présence dans les domaines de la construction, l’ingénierie, la fabrication et des services financiers. Larsen & Toubro fut classée 4e sur la récente liste mondiale des compagnies vertes du secteur industriel par Newsweek International. L&T Infotech Canada est un fournisseur de produits, solutions et services logiciels de tenue de dossiers des agences de transfert au Canada. Avec un siège social à Mississauga en Ontario, L&T Infotech Canada offre des solutions technologiques intégrées en mode SaaS à l’industrie des services bancaires et financiers.

SSQ, Société d’assurance-vie inc. est la principale entreprise de SSQ Groupe financier, actif aussi dans les secteurs de l’assurance de dommages avec SSQ, Société d’assurances générales inc. et de l’assurance individuelle avec SSQ, Société d’assurance inc.

lntinfotech.com

ssq.ca

La fusion Dow et DuPont deviendra DowDuPont

La tradition voulu longtemps en Amérique que les jeunes amoureux annoncent leurs fiançailles à l’occasion des Fêtes de Noël. Dans le monde de la Bourse, le mois de décembre est de tradition le moment de vendre les mauvais titres d’un porte-feuille, pour fiscaliser ses « perdants ». Avec l’année 2015, on pourra se souvenir des géants de la chimie, Dow et DuPont, qui viennent publiquement de proposer leur regroupement. Un mariage hautement stratégique à l’heure des changements climatiques.

La concrétisation de ce projet donnerait naissance à un mastodonte de la production de produits chimiques de l’ordre de 130 milliards $US.

La transaction, annoncée le 11 décembre, est présentée comme un « regroupement d’égaux » et la nouvelle compagnie porterait le nom de DowDuPont. Le super groupe serait ensuite séparée en trois entreprises: une concentrée sur les matériaux, une autre sur l’agriculture et une troisième sur les produits spécialisés. Trois sociétés indépendantes qui reviendraient ensuite chacune en Bourse de manière autonome.

PARTS DE MARCHÉ

Réuni, le nouveau groupe va détenir 17% du marché des produits phytosanitaires (pesticides, herbicides…), tout juste derrière le Syngenta (21%) et Bayer (20%) mais devant BASF (13%) et Monsanto (9%), selon Morgan Stanley.

Il sera certainement un incontournable dans les semences de maïs avec 41% de parts de marché, contre 36% à Monsanto et 6% à Syngenta. Même scénario pour le soja, où DowDuPont aura 38% du marché, devant les 28% de Monsanto et 10% de Syngenta.

Comme le département de la Justice (DoJ) aux USA a fait échouer récemment la fusion annoncée entre les câblo-opérateurs Comcast et Time Warner Cable, et que General Electric a renoncé à céder son secteur électroménager au suédois Electrolux, lors de tentatives similaires récentes, il faudra attendre quelques mois pour pouvoir confirmer la démarche qui annonce des synergies génératrice de 3 milliards $ d’économies auxquelles s’ajouterait 1 autre milliard lié à de la croissance.

DuPont employait 54 000 personnes fin 2014. Dow Chemical compte environ 53 000 employés, mais prévoit de son côté racheter la totalité de la co-entreprise spécialisée dans les silicones fondée en 1943 avec Corning, Dow Corning.

La Française Valtech s’implante à Montréal avec l’acquisition de w.illi.am/

Valtech extends its capabilities with the addition of w.illi.am/, an innovation leader in digital consumer experiences based in Canada. Valtech S.E. [NYSE Euronext Paris: FR0011505163 – LTE], announced July the 7th the completion of its acquisition of Montreal based w.illi.am/ and its team of more than 60 interdisciplinary experts. w.illi.am/ has been acquired by Valtech for an undisclosed sum and will become the Canadian hub for the leading independent European company in digital and technology marketing.

« With the completion of the w.illi.am/ acquisition, Valtech’s lead in digital marketing solutions is extended further, bringing critical next generation consumer experience capabilities to our clients across the globe (…) Furthermore it’s a great addition to our north America operations », said Olivier Padiou, Valtech’s Chief Operations Officer.

« This is such a thrilling day for our team and our clients. We are now part of a growing family adding a new chapter in North America.  The deal is natural since we all share the same values and vision on digital: connected, user-centered and seamless », said Annie Levesque and Damien Lefebvre both Co-presidents of w.illi.am/.

Founded in 2008 in Montreal, w.illi.am/ has become an innovation hub for cutting-edge immersive interactive experiences and connected objects triggered by a unique blend of creativity, strategy and technology.

w.illi.am/ simplifies the complex to make clients business grow with a unique user-centric approach and advanced expertise on Customer Experience Strategy, Digital Innovation Strategy & Service Design, Technology Creativity & Digital Experience Design, Digital Platforms, Digital Brand Engagement & Social, Digital Performance Measurement.

w.illi.am/ clients include Bombardier, Hydro Quebec, Mary Kay, Cogeco, Thermador-Bosch as well as some of the leading companies from media, Telco, Finance and Retail in Canada.

w.illi.am/’s co-presidents, Annie Levesque and Damien Lefebvre will lead Valtech office in Canada. Canadian headquarters will remain in Montreal.

About Valtech

Valtech is a digital marketing firm pioneer in technologies with a presence in ten countries (France, USA, UK, Germany, Sweden, Switzerland, Denmark, India, Australia, Singapore) and 1,500 employees. As a full-service digital agency, Valtech brings value to its customers at all aspects of their digital activities: Strategy consulting, service design, technology services, and optimization of business-critical digital platforms for multichannel e-commerce and marketing. With its renowned commitment to innovation and agility, Valtech helps brands to develop and grow their business across their digital touch points while optimizing time-to-market and return on investment.

w.illi.am/ valtech (CNW Group/w.illi.am/)
w.illi.am/ valtech (CNW Group/w.illi.am/)

Balayer l’océan pour recycler le 7e continent

On ne vous parle pas ici d’un récent film de science-fiction venu directement de Hollywood. Quoi que l’affaire n’est pas tellement loin de la Californie! Le 7e continent existe véritablement. Il est dans le Pacifique Nord. Oui, le Pacifique Nord supporte un « continent de plastique » rendu de la grosseur de six fois la superficie de la France. On peut certainement convenir ici qu’il y a un problème.

Grâce aux études du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) on sait plus précisément que 13 000 résidus de plastique flottent PAR KILOMÉTRE CARRÉ dans le plus grand océan du globe.

De 79 000 années à maintenant 10 ans!

On part de loin avec le problème du 7e continent. La prévision du chercheur Charles Moore est que 79 000 années seront nécessaires afin de faire disparaître « les vortex de déchets » dans le Pacifique Nord.

Un audacieux innovateur et entrepreneur, Boyan Slat, affirme maintenant pouvoir nettoyer tout ça pour une large part en 10 ans.

La beauté de son audace est qu’en juin 2014 une étude de faisabilité impliquant une centaine de scientifiques démontrait le réalisme de son concept. C’est sa présentation TEDx faite en 2012 qui a fait décoller son initiative avec le premier 100 000 $ amassé ensuite à partir d’une campagne de crowdfunding (sociofinancement). Il en serait rendu à 2 millions $, selon le magazine Inspiro. Un United Nations Champions of the Earth Award est venu s’ajouter depuis. Boyan Slat a abandonné ses études universitaires et fondé The Ocean Cleanup en 2013 pour travailler à appliquer son concept dont la force est sa passivité. Oui, passivité!

« Pourquoi mettre des filets dans l’océan si celui-ci peut venir à nous? » demande humblement Boyan Slat.

Le jeune néerlandais Slat a dû avoir une précédente vie en Chine, car il veut faire advenir une solution en profitant sagement des forces de la nature. Il ne le sait peut-être pas, mais ce qu’il a imaginé est en tout conforme à la philosophie de la Chine ancienne d’aborder le monde. Il tente en effet de nettoyer la mer grâce à de multiples barrières flottantes tout simplement tirées par le vent et les courants naturels. Pas de flottes de navires-usines… uniquement des petits barrages tout aussi flottants que leurs cibles, mues par la force des courants marins, avec mission de balayer l’océan.

En fait le concept est encore plus simple, car il ne nécessite pas l’étape du balai, mais lance en mer un immense porte-poussière autonome qui dérivera du large vers les côtes avec sa charge de morceaux de plastique. En multipliant de tels barrières flottantes, un effet entonnoir récoltera les microrésidus de plastique sans nuire au plancton ni aux poissons.

Il sait déjà que les petits morceaux de plastique sont 40 fois plus présents que les gros en mer. Il faut donc les retirer vite des océans et la solution qu’il a imaginé semble de plus en plus crédible.

Il sait aussi qu’il pourra transformer le plastique récupéré en carburant, voire mieux en de nouveaux matériaux.

Mettre au large un tel dispositif aura encore son lot de défis techniques, tout comme le souci de la protection de la vie sous-marine. Le jeune entrepreneur devrait peut-être aussi partager les risques et profits, par le lancement d’une société en Bourse avec du capital-action ouvert qui donnerait à l’humanité entière l’occasion de participer à la résolution d’un méga problème qu’elle a collectivement créée.

About 8 million tons of plastic enters the ocean each year (Jambeck et al., 2015). Part of this accumulates in 5 areas where currents converge: the gyres. At least 5.25 trillion pieces of plastic are currently in the oceans (Eriksen et al., 2014), a third of which is concentrated in the infamous Great Pacific Garbage Patch (Cózar et al., 2014).

Et une fois le « 7e continent » totalement recyclé, sachez qu’il restera sans doute une bonne part des 89 000 000 000 – oui 89 milliards* – de bouteilles d’eau en plastique vendues annuellement sur Terre à récupérer et recycler dans toutes les mers du monde. L’esprit créatif de M. Slat pourra rendre service encore longtemps.

planetoscope.com

theoceancleanup.com