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NOTES d’un JOURNALISTE EN VACANCES EN INDE… RDV du 02-03-2020 (2 DE 4)

Voici l’article 2 de 4 de notre dossier spécial…

JOUR QUATRE (mais Jour 2 à destination) :

(02-03-2020, modifié le 5-7 mars) Parti du Québec un lundi en après-midi, avec comme premier long-courrier le vol LX-0087 Montréal-Zurich. Agréablement surpris de cette courte escale suisse-alémanique et ravi d’avoir pu admirer un bout des Alpes au soleil levant alors que le vol de la vénérable Lufthansa (LH-0758 Zurich-Francfort) levait lui aussi. Bousculé par le temps dans les dédales des nombreux terminaux et passages roulants de l’immense hub-aéroportuaire de la métropole allemande… Nous parvenions enfin à nous envoler vers l’Inde, ce sous-continent de l’Asie du Sud, vers 09h35 heure d’Europe occidentale.

Objectif: atteindre Chennai (Madras), qui par les airs, en partance de Francfort, est encore une aventure d’une dizaine d’heures en avion long-courrier; tout en se rappelant notre heure de départ du Québec, qui ajoutait un 10 h 30 de décalage horaire que nous devions ajouter à ce périple s’étirant, finalement, sur trois jours du calendrier…

Chennai : 01 h 30 donc la nuit, nuit de novembre, nuit d’un mercredi naissant, offrant un confortable plus de 20 degrés Celsius. Une température fort agréable pour deux Québécois plus que fatigués. Comme le fut la vue quasi silencieuse de pourtant tant d’Indiens nous faisant une sorte d’allée d’honneur à la sortie de l’aéroport.

Une sorte de douce frénésie nous emporte tous les deux… mais à mon silence, un écho s’inscrit dans ma mémoire, pour le reste de ma vie à peine nos deux pieds arpentant l’allée des taxis et autres tuk-tuk, mini-bus, autobus, voitures privés, UBER et consorts s’offrant à nous après des procédures douanières, somme toute, faciles, voire sans histoire :

« J’aime ce pays », s’exclama sans plus attendre
mon camarade de voyage.

Il est rendu passé 04 h 00 du matin lorsque la porte de notre chambre, réservée depuis longtemps du Canada avec AirB&B, nous offre enfin accès à quelques heures de sommeil, sur deux lits petits, mais bien au centre d’une pièce grande et largement fenestrée. D’un côté, elle nous permet de contempler le cloché de la basilique toute proche, et de l’autre, de voir, sentir, savourer le vent et l’air salins de la côte du Golfe du Bengale toute proche.

Vers 09 h 30, après le petit-déjeuner totalement et délicieusement indien de notre hôtesse Nalini (une trop grande assiette métallique que bien partiellement remplie et beaucoup plus du genre repas de midi que le café-croissant beurre et confiture que le visiteur de Paris ou Montréal pourrait espérer) nous chaussions nos sandales et partions enfin à la conquête de ChennaiMadras.

Mission: rendre indien le cellulaire No 1 apporté du Canada, et magasiner un cellulaire No 2 – qui sera incidemment indien – pour compléter les équipements de survie, de communications de base et d’urgence de notre duo de voyageurs, en Inde, pour la première fois de leur vie.

Mais pas avant de faire un arrêt, disons « incontournable », pour tout baptisé catholique en Amérique et/ou touriste en Inde, pour voir et/ou saluer la tombe du fameux saint St-Thomas – oui l’Apôtre parmi les douze dudit Jésus le juif né de Marie – à la SanThome Basilica (basilique St-Thomas l’Apôtre) qui s’offre sous nos yeux à moins d’un kilomètre de notre guest-house.

La basilique Saint-Thomas est une église sise en bord de mer (…) dans le quartier de Mylapore à Chennai. Dans une crypte sous l’autel principal se trouve le tombeau présumé de l’apôtre saint Thomas. Un premier édifice portugais construit au XVIe siècle a été remplacé par une église néo-gothique construite en 1893. Elle est depuis 1952 la cathédrale de l’archidiocèse de Madras-Mylapore.

SOURCE: https://fr.wikipedia.org/wiki/Basilique_Saint-Thomas_de_Chennai

De l’eau bénite à l’eau salée de l’Océan

À deux-trois cents mètres plus à l’ouest, c’est l’imposante plage de sables blonds – s’allongeant sur environ six kilomètres – qui nous est accessible. C’est là que se découvre, notamment, l’atmosphère et des vestiges physiques symboliques, et aussi de conscience, de l’historique vague déferlante meurtrière du tsunami du début du millénaire. La mémoire de quelque 200 victimes décédés ce jour-là, selon ce que l’on apprend sur place, pèse bizarrement, tout en contraste avec la quiétude et le calme du moment. Le soleil et le vent sont si agréables. Des chiens – apparemment tous apparentés car toujours de même grosseur et allure – dorment ça et là, peinards, sous les ombres de petits monticules de plage sablonneuse bien d’à don, voire de « niches » improvisées auto-fabriquées par l’instinct, voire l’intelligence, des premiers intéressés. À cette heure déjà chaude de l’avant-midi, bien peu d’humains se baladent ou reposent sur cette immense plage. Ce qui amplifie momentanément l’apparence de calme, de sécurité et de quiétude du lieu.

Mais dès l’atteinte de l’artère de front de mer – un véritable boulevard urbain – c’est la ville, et la vraie mégalopole, qui est là. Chennai, métropole de toute l’Inde du Sud moderne; Chennai/Madras, ex-capitale et siège de l’un des quatre gouverneurs anglais de l’époque des Indes sous l’Empire britannique des XIXe et XXe siècles d’avant l’indépendance de 1947.

Et notre première vache. Oui, les fameuses vaches qui sont sacrées et donc intouchables en Inde. Celle-là fut blonde, plus que calme car bien couchée à pourtant moins de trois mètres de la bordure de rue. Elle regardait, nous regardait à peine… la regarder! Elle fut à peine distraite par le saut de pelures de fruits/légumes qu’un Indien lui verse, tout proche d’elle, naturellement. Elle n’en fera même pas de cas, tout le temps que nous pourrons l’observer… Les vaches de l’Inde… Ce n’est qu’un début! Celle-là était blonde, et couchée, sur le sable au bord d’un boulevard. Il y en aura bien d’autres.

On se couchera tôt ce mercredi-là, notre première journée en Inde!

Ledit Jour 2, c’était donc le jeudi matin heure locale et notre JOUR QUATRE depuis notre grand départ du lundi. Le cellulaire No 1 a trouvé sa carte SIM. Il est « indiennisé », chez AIRTEL, avec un plaisant et for peu coûteux forfait – pour des canadiens – ; un forfait de 28 jours en téléphonie et messagerie texte illimitées, pour le territoire de l’Inde en entier, à seulement 249 ruppies, oui SEULEMENT 5$.

La recherche du cellulaire No 2 sera presque une quête: neuf, usagé, en petit magasin, en grande surface, en boutique de rue… C’est finalement la rue qui l’emportera. Pour quelques dizaines de dollars, et une bonne heure de magasinage à en choisir un, sous le soleil en pleine rue, car elles sont là les boutiques de rues, le jeune très, trop… occupé vendeur nous vendra enfin l’outil souhaité.

ENFIN! Oui enfin, car il aura fallu attendre, et l’attendre, et attendre encore presque toute une heure. Car nous dûmes revenir sur nos pas. Retrouver ladite petite boutique… dans la bonne rue… Après avoir changé d’idée et avoir à retourner sur place pour malheureusement nous frapper le nez sur une boutique fermée pour la pause de midi. Une attente qui rapidement n’en fut plus une. Devint une aventure… Celle des voyageurs curieux et assoiffés des nouveautés d’un pays tout à découvrir. Une petite heure en fausse patience (il faisait tout de même autour de 30 degrés Celsius sous ce soleil du midi) qui, oui, se transforma progressivement en découvertes, en plaisirs, en reconnaissance et gratitude, et en surprise, voire stupeur et incrédulité, puis en apprentissages de l’observation et satisfaction de la compréhension sans besoin du jugement.

De l’attente à la surprise, voire la stupeur

Qu’il peut effectivement s’en passer des choses rien qu’à rester faire les pieds de grue devant une minuscule boutique de rue qui est fermée pour la pause-midi; dans une rue d’un quartier commercial de Chennai, sous un soleil tapant de ciel bleu de novembre.

Juste en tournant la tête et traversant la rue, un sympathique vieil homme vous brasse un chaï bien chaud et épicé, à boire sur place à l’une des trois petites tablées de son établissement. Ouf, avec le ventilateur fourni en plus : merci / nandri ! Et j’en veux un deuxième SVP. Nandri!

Mais que vois-je qui se présente en mini-troupeau? Juste là, devant mes yeux, sans que j’aille à me lever de ma chaise ni à quitter l’aire de mon salvateur ventilateur : ce sont bien 3-4 vaux qui s’arrachent les détritus de notre bout de rue, notamment cette bête – probablement plus intello que les autres… – qui s’ingurgite le papier journal d’une édition entière de la presse du jour, dit journal pourtant bien suspendu au présentoir sur-élevé de bois de l’étale du marchant voisin de mon vendeur de cellulaire (lui toujours aux volets fermés)! Wow, quel spectacle, en pleine ville de six millions d’habitants. Oui, oh que oui, les vaches – matures/en voie de vêler/avec vaux/vieilles finies, en voix ou silencieuses, dormantes ou déambulant, observantes ou bêtement stationnaires, etc.); ces vaches je vous le dis, elle sont toutes sacrées en Inde. Laissez-moi vous en passer un papier!

Le petit troupeau passe… continuant son chemin; et nous, nous continuons notre attente. Au son de la rue, aux moult sons et milles couleurs et actions de cette artère de petits commerces, avec sa vie urbaine trépidante. Des sons, des images, une chaleur qui finissent presque par nous hypnotiser, nous mener vers Morphée. Le collègue en grille une juste devant moi; je me lève enfin pour le rejoindre. Et soudain ÇA SURGIT! Ceci… Allez… Cliquez ici-bas:

https://l.facebook.com/l.php?u=https%3A%2F%2Fwww.youtube.com%2Fwatch%3Fv%3Dx6lULt8LDJ8%26feature%3Dshare%26fbclid%3DIwAR1PxN1O4XOo-xccjFrObvBYym3KhCZvI3zNwhlp3VrKEQqmqI2jiBoOHDY&h=AT3sxqw_wjESjoM0jt66HBs-Du2-07VgJmvWkO0-_A_HgmEukC1iVfy_uxuKX4DIIMVFt3xORHkU4JjEHxSGME7R1HQwyfWkMizZnsHMsp1xxE5N2842SXoh2A8Ehw

Comme une surprise, sortie de nul part, le son d’abord puis notre vision de la chose qui s’ajoute aux sens captivés. Ils roulent, se roulent, se déroulent en passant devant nous… Devant NOUS ? NOUS-deux ? Pour nous ? Juste pour nous ? Entre-autres à cause de nous-deux, Blancs d’Occident bien évidents? Ou sans rien à voir avec nous, qui ne serions que des chanceux, ou victimes, du hasard laissés au même hasard du risque de l’incrédulité ? Mais qu’est-ce qui vient de se passer-là juste sous nos yeux ?

Et mon alerte camarade – WOW Merci/Nandri Dick! – qui n’en manquera pas une séquence, à partir du premier coup-d’oeil qu’il a su si rapidement saisir, sentir… pour réagir. Avec son cellulaire à lui, le No 1, il filma, enregistra, sachant parfaitement capter toute l’affaire, pour merci l’immortaliser, pour nous permettre ensuite de la partager.

De VOUS la partager!
Alors qu’était-ce?
Répondez-nous. On lance le débat.

Donnez-nous votre interprétation de cette tranche de vie en Inde. Scène plutôt stupéfiante pour deux frais arrivants du Québec, à leur premier périple en Inde – aux Indes! – et seulement qu’à leur deuxième jour sur place.

Bienvenue en Inde! Incredible India! Incroyable Inde! Aime l’Inde et l’Inde t’aimera. Alors c’était le clou de notre journée. JOUR QUATRE! Coup de misère humaine… Coup de charité extrême… Coup double, peut-être, au final!

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Éditorial : Si Justin Trudeau aime LE CANADA, son avenir et la Justice, il devrait préparer sa démission

(20-02-2020; révisé 03-03-2020) – Le Canada, pays d’Amérique du Nord et des Amériques, est au bord d’un gouffre comme rarement dans son histoire ; celle écrite depuis 1867, et 1982. Si son actuel premier ministre Justin Trudeau aime encore ce pays, son pays, et par ailleurs son père, il doit se sacrifier et démissionner, en organisant l’après-lui, pour détendre, délier et permettre de solutionner la crise actuelle de gouvernance que le Canada traverse, avec ce que les historiens nommeront probablement la triste affaire des trains bloqués et du pipeline mal aimé. Il faut ici bien comprendre qu’il s’agit de ce Canada des blancs, blancs de toutes les teintes, et de ce Kanada venu desdites Premières Nations. Et M. Trudeau doit faire ce geste, d’éclat, fort, symbolique, et refondateur, s’il veut réussir le Canada 2.0, le prochain-Canada, le New/Nouveau Canada… Un pays qui sera à l’évidence multi-couleurs et multicolores, de peaux comme de cultures, et surtout un bel exemple, voire exemplaire, pour la suite de l’humanité. Cette humanité qui, avec bientôt huit (8) milliards de personnes – et en route vers les 9, 10, voire 11 milliards avant qu’un plafonnement espéré atténue les pressions – reste toujours en quête du meilleur avenir possible pour tous et toutes.

Sauver son pays et le monde des dérèglements climatiques, sauver son pays du déshonneur apporté par le traitement fait aux autochtones depuis trop longtemps – ces premiers occupants sapiens sapiens -, réussir son « Canada in back again… »; bref, être un grand leader politique… un véritable chef d’État, nous n’avons eu droit qu’à des paroles, et des paroles encore de ce premier ministre canadien. Et encore des paroles, trop que de paroles, depuis ces dernières semaines; dans ce Canada devenu dérouté, avec ses Canadiens, pour cause, de plus en plus nerveux. Rien d’autre M. Trudeau.

L’évidence devient alors implacable et appelle au courage: ayant perdu toute crédibilité; nettement montré au fil de trop de jours son incapacité de leadership en situation de crise aigu; cependant capable de prendre conscience de l’enjeu et d’une voie de réparation s’il sait gérer sa sortie en geste fort et symbolique – possiblement refondateur -, bref en offrant un bon  »après-lui », à défaut de réussir son « pendant-moi », sa parole ne valant plus le poids nécessaire à une bonne suite des choses, Justin Trudeau doit sereinement préparer sa démission, déposer son flambeau, d’une manière ordonnée et exempte de plus de crise au sein du gouvernement, et passer le bâton de parole au suivant.

Et en mai-juin-juillet, alors qu’il regardera ses premiers mois de l’année 2020, de sa calme cabane au Canada, en ramant sagement dans ses rivières préférées, libre et libéré de sa selfi-suffisance (ou ego-portraitisme), voire de la selficisation de notre civilisation et d’une dangereuse culture du « MOI », M. Trudeau se dira qu’il mérite maintenant un siège au Conseil de sécurité de l’ONU à titre personnel, voire très honoraire. Puis, il pensera du coup, entre deux coups de rames, que son père encore très fier de lui. Et son MOI – comme celui de son papa – ayant atteint son zénith de son vivant, il se dira pouvoir aspirer à sa fin sur Terre en toute sérénité, et paix. Mission accomplie. Lui sera à nouveau heureux, le Canada sauvé par une projection d’avenir plus radieux.

Daniel Allard
Rédacteur-animateur du Comité de l’éditorial et éditeur du Cyberjournal CommerceMonde.com

DOSSIER SPÉCIAL: Notes d’un journaliste en vacances en Inde fin 2019 – 4 RDV du 01-02 au 01-05-2020

– RDV du 1er février 2020 (voir le lancement du DOSSIER sur le lien Facebook du cyberjournal)
– RDV du 2 mars 2020
– RDV du 3 avril 2020
– RDV du 1er mai 2020

C’est parti! Reparti… pas pour un nouveau voyage en Inde, mais pour en faire un partage, un geste d’amour envers les précieux lecteurs du Cyberjournal depuis 1997. Merci à vous, plusieurs qui sont des amis proches et fidèles, plusieurs aussi des amis aidants et collaborateurs, plusieurs d’agréables connaissances, trop des inconnus encore. Merci d’avance à ceux qui nous découvrirons grâce à ce DOSSIER SPÉCIAL. Que cette initiative rédactionnelle sans précédent pour le Cyberjournal CommerceMonde.com nous mène tous plus haut dans notre conscience du monde. Il en a bien besoin.

INTRODUCTION
Partir en Inde pour un humain né en Occident comporte une forte dose de la notion « VOYAGE ULTIME »… En tous les cas, c’est la certitude que nous avons à notre retour. Nous, oui, car je ne suis pas parti là en solitaire. Il n’en était pas question. La chance fut d’ailleurs déjà là… c’était quelque part en juin 2019. Il me fut relativement facile de me trouver un brave et fidèle compagnon de voyage pour ce voyage à Auroville, en fait. Car c’est pour découvrir par moi même – voir, sentir, toucher, goûter, regarder, écouter, parler et discuter in situ, comprendre… -; ce, avec l’aide et la complicité de mon compatriote, lui-aussi Québécois, véritablement découvrir donc l’expérience aurovilienne, que nous sommes partis, par un long vol Montréal-Chennai (via l’Europe), pour cette « ville mondiale ».

Alors bienvenue dans ces « Notes d’un journaliste en vacances… » oui en Inde, mais pour raisons très circonstancielles, parce que c’est l’Inde qui a accueilli les Auroviliens, à partir officiellement du 28 février 1968. Date symbolique et importante, même dans l’histoire de l’humanité entière, alors que les représentants de 126 pays étaient formellement unis et réunis sur place, à 8 kilomètres au nord de Pondy, dans l’état du Tamil Nadu, pour une cérémonie de création dudit lieu. Ce, sous l’égide même de l’UNESCO notamment. Ce, pour débuter une expérience sans précédent et encore unique sur notre Terre. Notre petite planète… pour une très complexe humanité.

À suivre… (dès le 2 mars 2020 avec l’article 2 de 4 du dossier spécial) 

Auroville, Tamil Nadu, Inde
Arrivée à Solitude Farm 25-11-2019 Auroville Inde
Crédit photo: CommerceMonde.com

Donner mieux, donner plus : deux idées pour changer le monde

Il y a cinq ans Alexandre Mars fondait Epic, une ONG se donnant mission de changer le monde en offrant de nouveaux moyens à tous de faire plus de dons, avec l’assurance de leur bonne utilisation. Donner mieux pour donner plus; donner plus se sachant donner mieux! Une ONG en amont des ONG de terrain. De 2014 à 2019, il a accumulé des bouts de routes qu’il vient de partager dans un petit livre de 200 pages, très facile à lire avec ses 43 mini-chapitres. Facile à dévorer… Générateur d’enthousiasme, de bonnes idées et d’émulation.

Dans son « DONNER – La révolution du partage », il nous raconte qu’après quelque trois années à poser des questions, à fignoler son étude de marché, il aura compris que 9 personnes sur 10 qui font des dons en argent à des causes diverses lui avaient avouées qu‘elles trouvaient qu’elles ne donnaient pas assez, et qu’elles en donneraient davantage si elles connaissaient plus les organismes et mieux l’usage des dons engagés. Conclusion : il lui fallait faciliter les manières de donner, tout en améliorant la communication entre celui qui fait un don et celui qui en profite. Double défi, mais qui à l’heure d’Internet est de plus en plus facile à relever.

Cet entrepreneur avait quoi faire. Né en 1974, Alexandre Mars a traversé l’arrivée de la révolution numérique en accumulant les succès à travers de plus d’une start-up : d’abord A2X, l’une des premières agences Web de France; puis Phonevalley, une agence de marketing mobile vendu à Publicis en 2007; finalement ScrOOn, sa plateforme spécialisée dans les médias sociaux vendu à Blackberry en 2013. À 39 ans, il avait réussi son pari de devenir assez riche pour pouvoir redonner à l’aise… C’est en fondant Epic officiellement l’année suivante, que depuis 2014, il réalise pleinement son rêve de changer le monde d’une manière durable en cherchant notamment à changer les mentalités.

Et son objectif n’est pas banal :

« Mon ambition est de changer le système. D’avoir un impact réel sur la vie des autres, ceux qui n’ont pas eu la même chance que vous, que moi. Cette ambition m’a interdit de construire dix écoles en Afrique; j’aurais changé la vie de dix villages, mais cela ne me suffisait pas », écrit-il dans son chapitre sur l’utopie.

« C’est cette même ambition qui m’a poussé à imaginer les moyens d’aider, à mieux donner et à plus donner; à inventer Epic et à poser comme indéniable le fait que, grâce à ce mouvement, d’ici quelques années, 50% des entreprises des pays développés proposeront l’« arrondi en caisse » à leurs clients, et l’« arrondi sur salaire » à leurs salariés. Et que 50% de ces derniers verseront une partie, même minuscule (…) de leur salaire pour assurer une meilleure justice sociale. Et que les entreprises en feront autant, qu’un nombre croissant d’entrepreneurs feront don d’un pourcentage, même très faible, de leurs bénéfices ou de leurs actions », poursuit Mars.

Nous y sommes : l’« arrondi sur salaire » et l’« arrondi en caisse ». Voilà les deux idées phares de son mouvement. Favoriser dans la société le mini-don, mais répétitif et de masse. Et pourquoi ça fonctionne le don sur salaire? Essentiellement parce que c’est à la fois : INDOLORE, SYSTÉMATIQUE et OPTIONNEL.

En effet, de décider de voir notre talon de paie hebdomadaire nous laisser 500$ tout rond, plutôt que le 500,09$ ou 500,77$ du calcul initial, est bien sans douleur, mais tout de même efficace car le geste devient répétitif (systématique), et autant plus légitime qu’il reste toujours non-obligatoire (optionnel) pour le salarié. Reste qu’à la fin de l’année, il aura cumulé – et donc offert – un don indolore pouvant atteindre jusqu’à presque 52$. Une entreprise qui compte 100 employés s’engageant de la sorte dans une telle initiative pèserait donc jusqu’à 5 200$ à la fin d’un cycle annuel. Au dit beau montant, s’ajoute aussi le fait de devoir collectivement décider de son bon usage. Voilà que se crée de la fierté qui rayonnent pour tous.

Quant à l’idée de l’« arrondi en caisse », qui ici voit un client à la caisse se faire offrir d’ajouter quelques sous pour arrondir au dollar supérieur sa facture, elle offre le même cadre triplement vertueux du sans douleur, du systématique et du sans contrainte. Mais avec l’imposant effet multiplicateur de la masse de toute la clientèle d’une entreprise. Combien de centaines de personnes passent aux caisses d’un seul supermarché chaque jour ? Combien de centaines de personnes passent à la caisse d’une station d’essence chaque jour ?

On comprend donc vite que la généralisation de l’application de ces deux idées à l’échelle d’une ville, ou d’une région, voire d’un pays entier, devient un formidable levier générateur de sommes colossales à dédier au mieux-être des gens les plus démunis de la société.

Indéniable qu’Alexandre Mars pousse ici des moyens de changer significativement le monde.

Et à ceux qui préfèrent ne pas donner, plutôt que de mal donner, il donne des solutions. Car la seconde mission d’Epic est de découvrir des entreprises sociales d’exceptions pour les offrir aux donateurs. Par un rigoureux processus, elle en sélectionne ainsi 10 annuellement, qu’elle garde à son porte-feuille pour au moins trois ans (3 600 dossiers analysés en 2017).

Et il faut encore savoir qu’Epic accompagne ainsi les donateurs exclusivement en pro bono, de façon que 100% du don ainsi reçu est reversé aux organisations sociales du portefeuille Epic.

L’INDE À L’AVANT-GARDE DE LA RSE

Dans son livre, Alexandre Mars nous apprend aussi que c’est l’Inde qui est le premier pays ayant inscrit la responsabilité sociale des entreprises (RSE) dans la loi. En Inde, depuis 2014, toutes les entreprises dont le chiffre d’affaires dépasse 160 millions $, ou dont le bénéfice net est supérieur à 830 000 $, sont tenues de reverser 2% de ce bénéfice à des œuvres de leur choix, ONG ou associations caritatives.

Comme l’exemple d’Alexandre Mars, souhaitons que l’exemple de l’Inde fasse aussi école!

www.epic.foundation

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SFIM : 1er sommet pour rassembler les femmes du secteur industriel dans le monde les 13-14-15 novembre 2019

« Une première mondiale! » d’affirmer l’initiatrice du SFIM, le Sommet mondial des femmes dans l’industrie manufacturière. Un sommet pour rassembler des femmes œuvrant dans le secteur industriel au Québec, au Canada et dans le monde, sous le thème « Industrie 4.0 au Féminin », qui se tiendra les 13, 14 et 15 novembre 2019, à Montréal.

« L’idée du sommet est venue d’un constat : Collectivement, les femmes représentent plus de 26 % de la main-d’œuvre industrielle, mais celles-ci demeurent encore invisibles ou ne disposent pas ou peu de tribunes pour faire prendre conscience de leur rôle moteur dans l’avenir de l’industrie manufacturière à l’ère de la robotisation et de l’intelligence artificielle », de continuer Sâadia Lakehal.

Madame Lakehal, elle même très bel exemple d’entreprenariat au féminin, microbiologiste, administratrice, immigrante d’Afrique du Nord, participe en leader à l’animation économique de l’Est de Montréal, notamment avec l’Association interindustrielle de Montréal (AIIM), depuis plusieurs années. Sans cesse tournée vers l’innovation, la nécessité de l’économie circulaire, la vision de l’inter-industriel, Sâadia Lakehal fonce maintenant avec un agenda qui ne manquera pas de soulever de l’intérêt au Québec. Le rôle des femmes, la place des femmes, l’importance de l’entreprenariat féminin dans les milieux économique et des affaires furent pleinement sur la place publique, ces dernières années au Québec et particulièrement à Montréal. Et le réseau international que le 1er SFIM amènera, pour trois jours, à Montréal, ne sera pas sans stimuler les femmes leaders du pays entier.

C’est que Sâadia Lakehal est une femme très bien réseauté en Afrique et en Europe, et la programmation de son sommet affiche déjà des noms imposants :

  • Denise Tshisekedi, première dame de la République démocratique du Congo;
  • Aissatou Sophie Gladima, ministre des mines du Sénégal;
  • la Dr Pierrette Herzberger Fofana, députée de l’Union européenne;
  • Lilla Merabet, vice-présidente, Région Grand Est, France;
  • Zahra Maafiri, D-G Commerce, au ministère de l’Industrie, de l’Investissement, du Commerce et de l’Économie numérique du Maroc;
  • Eve Psalti, Head of Strategic Platforms, Google Cloud.

Partenariat Montréal-Mulhouse

Le Salon de l’industrie du futur Mulhouse Be 4.0 est par ailleurs partenaire du rendez-vous montréalais.

De plus, le sommet « Industrie 4.0 au Féminin » de Montréal veut être une plateforme internationale qui permettra aux femmes œuvrant dans le secteur manufacturier de prendre la parole et d’être au cœur des changements qu’elles souhaitent voir naître dans l’industrie… à l’heure de l’industrie 4.0. Il s’agira donc d’une excellente occasion pour les chefs d’entreprises, hommes ou femmes, de s’inspirer d’histoires à succès. Et l’événement s’annonce aussi comme une tribune pour faire rayonner les entreprises du secteur industriel du Québec sur la scène internationale.

Durant les deux jours du sommet, des femmes et des hommes inspirants présenteront des conférences collaboratives, des ateliers ouverts, en participant à des panels interactifs. Le programme comprend déjà plusieurs conférences, panels de discussion, ateliers pratiques, ainsi qu’un salon d’exposition 4.0 au féminin, en plus de séances de réseautage, d’un gala d’excellence et de visites industrielles.

Le sommet veut être « une plate-forme qui réunira des centaines de femmes d’influence » d’Amérique, d’Europe et d’Afrique avec pour objectif « de dynamiser les femmes manufacturières quant à l’adoption du numérique », insiste madame Lakehal.

Une soirée de gala et de remises de prix d’excellence clôturera d’ailleurs l’événement, le 15 novembre. Des distinctions visant à récompenser dix femmes manufacturières ayant contribué de façon exceptionnelle au développement de l’industrie sont prévues.

Mission : mettre les projecteurs sur les femmes dans l’industrie manufacturière, accroître la visibilité des femmes dans l’industrie, encourager les femmes entrepreneures à faire carrière dans les secteurs manufacturiers et à se convertir au numérique.

Pour plus d’informations sur le sommet http://women-inmanufacturing.ca

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