Voilà certes une bonne nouvelle, le prix Nobel d’économie 2024 vient d’être conjointement décerné à trois chercheurs pour leurs éléments de réponses à ce qui explique la prospérité des nations. Ce n’est pas rien, dans notre monde complexe et trop riche d’inégalités.
Les pays les plus riches sont 30 fois plus riches que les plus pauvres.
Donc bravo! Bravo à Daron Acemoglu, à Simon Johnson et à James Robinson. Ensemble, ils ont d’abord permis d’établir que la richesse des pays est largement tributaire de leurs institutions politiques et économiques. Constatant jusqu’à un « revers de fortune » pour les endroits les plus riches avant la colonisation devenus plus pauvres après, et vice-versa.
Ce qui en dit beaucoup sur les prétentions des pays occidentaux en faveur de la démocratie, du rôle des élites et de l’économie libérale. Selon les recherches du trio, des institutions « inclusives », comme le droit de vote, un État de droit ou des infrastructures publiques, font d’ailleurs partie des meilleures pratiques.
En parcourant leurs résultats, on trouve donc ce qui constitue une forme de recette afin de conduire une nation sur la route de la prospérité. Et aussi un guide sur le À NE PAS FAIRE, autant que sur les bons ingrédients.
ESQUISSE D’UNE RECETTE
Conséquemment, selon l’économiste professeur au MIT Daron Acemoglu : « (…) de manière générale, le travail que nous avons effectué est en faveur de la démocratie »… mais celle-ci « n’est pas une panacée »; tout en disant craindre une érosion de l’appui envers ce système politique.
« Puisque la croissance économique dépend fortement d’une innovation technologique généralisée, de tels progrès ne sont durables qu’au moment où les pays promeuvent un ensemble de droits individuels, y compris les droits de propriété, incitant davantage de personnes à inventer des choses. Les élite peuvent résister à l’innovation, au changement et à la croissance pour conserver le pouvoir, mais sans l’État de droit et un ensemble stable de droits, l’innovation et la croissance stagnent. » (Résumé du MIT News lors de l’annonce.)
Toujours selon M. Acemoglu, en général les : « régimes autoritaire (comme la Chine) auront plus de mal à atteindre des résultats d’innovation durables à long terme ».
Par ailleurs, il faut déplorer la corruption, qui maintient malheureusement plusieurs pays dans la pauvreté.
Et il faut aussi focaliser sur la prospérité inclusive; viser plus de bons emplois pour plus de gens.
C’est le 10 décembre 2024 que le prix Nobel d’économie sera officiellement remis à Stockholm. Les discours y seront assurément enrichissants.
Par Jean Baillargeon, analyste et expert-conseil en communication stratégique, Québec
Au Québec, « terre d’asile », l’immigration est un domaine partagé entre les gouvernements provincial et fédéral. Cette double juridiction complexifie l’accueil notamment des demandeurs d’asile réclamant le statut de réfugié ou le regroupement familial dont les délais d’attente sont beaucoup trop longs. De plus, s’ajoute aussi l’apprentissage de la langue française, un incontournable au Québec. Puis enfin, l’accès aux services publics (santé, éducation, garderie, etc.) devient un véritable labyrinthe pour les nouveaux arrivants. Dans un tel contexte, l’émission des différents « permis », « certificat », « statut », ne devrait-elle pas revenir au niveau du gouvernement qui offre les services publics de première ligne? Trop facile, n’est-ce pas? Bienvenue dans « l’asile » québécois de l’immigration!
Vers un chaos social?
Selon le commissaire à la langue française, M. Benoît Dubreuil, « la francisation dans un contexte d’immigration massive qui est la nôtre est tout simplement impossible ». Quelques chiffres à l’appui : l’immigration temporaire est hors de contrôle avec 528 000 nouveaux arrivants. Selon lui, « (…) depuis 2011, la part de la population qui ne connaît pas le français a augmenté de 52% et celle qui travaille seulement en anglais de 41% ». Nous manquons de professeurs de français et de classes d’immersion francophone. Au rythme actuel, le commissaire constate que « la francisation des immigrants temporaires prendra plus de 18 ans et coûtera entre 12 et 13 milliards », ce qui corrobore le rapport du vérificateur général du Québec en 2017, qui considère la francisation comme un fiasco. Tout semble être en place pour un chaos social!
Une frontière passoire
Après l’épopée du Chemin Roxham, je croyais naïvement que nous avions résolu le problème du contrôle de nos frontières nous permettant de mieux sélectionner les nouveaux arrivants demandant le statut de réfugiés. Erreur! Les réseaux de passeurs criminalisés appuyés par les réseaux sociaux ont finalement pu contourner facilement la passoire de la frontière fédérale en débarquant massivement aux aéroports, notamment à Montréal-Trudeau. Le Québec à lui seul reçoit 55% des demandeurs d’asile, soit environ 150 000 en date de juillet 2023, selon la ministre de l’Immigration du Québec, Madame Christine Fréchette. Des chiffres contestés par le ministère fédéral de l’Immigration qui les évaluent plutôt à 89 000. Actuellement 58 000 réfugiés sont en attente de pouvoir légalement travailler. Par ailleurs, les enfants des nouveaux demandeurs d’asile ont accès gratuitement à l’école publique (provincial) et au système de santé (provincial), mais pas aux garderies subventionnées qui ont déjà une liste d’attente de plus de 30 000 demandes. L’émission de nouveaux visas mexicains suffira-t-elle à freiner l’afflux de demandeurs d’asile? J’en doute!
À la recherche d’une véritable terre d’asile
Notre système d’immigration est donc devenu dysfonctionnel. Ottawa et Québec ne se coordonnent pas et les personnes immigrantes sont prises en otages dans une bureaucratie devenue impersonnelle, voire inhumaine. Les délais seraient de 24 à 50 mois pour la réunification familiale au Québec à cause des quotas de 10 000 places par année et de la prolifération démesurée des certificats de sélection émis par Québec. Une voie de passage est-elle possible?
Peu importe le dénouement de ce débat devenu une urgence nationale, nos dirigeants doivent trouver une voie de passage pour sortir le Québec de ce que je qualifie « d’asile » en immigration plutôt qu’une véritable terre d’asile.
Ce rendez-vous avait été donné dans la semaine suivant la clôture de l’historique COP 26 que l’ONU a tenue, en Écosse, sur les changements climatiques et la mise en application de l’Accord de Paris sur le climat. Bien des yeux de la planète y étaient tournés du 31 octobre jusque, finalement, au samedi 13 novembre. Sa thématique, elle aussi, était d’extrême importance : les 17 et 18, puis jusqu’au vendredi 19 novembre 2021 pour un gala d’excellence, il fallait s’être gardé de l’énergie pour visio-participer à des panels voués à accélérer le leadership des femmes dans l’agriculture. Femme et agriculture !
L’agriculture « (…) à l’ère de la quatrième révolution technologique! » insistera Sâadia Lakehal, déjà fière de nous annoncer « qu’une vingtaine de contrats en retombée » peuvent être mis au bénéfice de son second sommet mondial « AgriTech Au Féminin », ce après les deux précédents eux aussi bâtis sur l’enjeu et les potentiels de la révolution numérique, dites 4e Révolution industrielle.
C’est qu’elle en connaît quelque chose, dame Sâadia, entrepreneure continuellement au front depuis au moins une dizaine d’années animant, de Montréal, l’écosystème industrialisation-entrepreneuriat féminin-environnement/économie circulaire. Tantôt en dirigeant une association de parc industriel, tantôt en étant conférencière-experte dans des colloques internationaux.
Au surplus, particulièrement forte en réseautage international, ses invitées d’honneur, une dizaine, incluaient notamment: Josephine Joseph Lagu, ministre de l’Agriculture du Soudan du Sud; Josefa Leonel Correia Sacko, commissaire à l’économie rurale et à l’agriculture de la Commission de l’Union africaine; Jeminah Njuki, directrice Afrique à l’Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (IFPRI); l’ambassadeur Ertharin Cousin, fondateur de Systèmes alimentaires pour l’aveni; ainsi que Ndaya Beltchika, spécialiste technique principal – Genre et inclusion sociale au Fonds international de développement agricole (FIDA).
SÉCURITÉ ALIMENTAIRE ET INCLUSION DES FEMMES
Organisé par Emperia Industries Connect, l’entreprise qu’elle a elle-même mise sur pied après une feuille de route déjà imposante, cette 2ème édition du Sommet Mondial Agritech au Féminin (GWIA21) avait pour thème : « Cultivons ensemble l’avenir ».
« Le sommet GWIA vise à dynamiser le leadership au féminin à l’ère de la quatrième révolution technologique et à donner la parole aux femmes qui ont un rôle à jouer pour le développement de l’agriculture 4.0 », explique Sâadia Lakehal.
Crises climatiques ou pas, l’enjeu de nourrir la planète est et reste un défi énorme. Si une conférencière est venue expliquer que l’humanité a présentement la capacité de nourrir jusqu’à 12 milliards d’humains, il s’agit d’une capacité, au-delà de la possibilité technique ou industrielle, qui devient théorique, lorsque confrontée aux réalités terrains tels que les taux de gaspillages alimentaires, les aléas de chaine d’approvisionnement ou de chaine de production, voire les impacts environnementaux ou variables climatiques.
Le système alimentaire mondial subit d’énormes transformations. Les objectifs d’une « production alimentaire responsable » ou d’une « sécurité alimentaire », ce encore plus à la suite de la pandémie en cours, figurent évidemment à l’ordre du jour d’un sommet privilégiant la place des femmes dans l’AgTech.
Tablant cette fois sur les liens de partenariat du Canada avec les Pays-Bas, avec des représentants de ces deux importants pays dans les domaines de l’agriculture mondialement, madame Lakehal a pu compter sur la participation de Marie-Claude Bibeau, la ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire du Canada, pour une prise de parole officielle. Madame Meiny Prins y était l’invitée d’honneur pour les Pays-Bas.
Meiny Prins is CEO and co-owner of Priva. She was proclaimed Business Woman of the Year 2009 and received the first CleanTech Star of World Wildlife Fund for Priva, a high-tech company that develops hardware, software and services in the field of climate control, energy saving and optimal reuse of water.
Au surplus, particulièrement forte en réseautage international, ses invités d’honneur, une dizaine, incluaient notamment: Josephine Joseph Lagu, ministre de l’Agriculture du Soudan du Sud; Josefa Leonel Correia Sacko, commissaire à l’économie rurale et à l’agriculture de la Commission de l’Union africaine; Jeminah Njuki, directrice Afrique à l’Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (IFPRI); l’ambassadeur Ertharin Cousin, fondateur de Systèmes alimentaires pour l’aveni; ainsi que Ndaya Beltchika, spécialiste technique principal – Genre et inclusion sociale au Fonds international de développement agricole (FIDA).
INNOVER, CONNECTER, MOBILISER
La mission de l’événement était notamment de faire découvrir les perturbations au sein de l’industrie, d’identifier les bons modèles commerciaux pour accélérer la commercialisation des technologies avancées agricoles, de générer des partenariats et des collaborations à l’échelle mondiale.
Un Salon Agtech virtuel avait aussi été aménagé pour mettre en valeur les entreprises de hautes technologies en agriculture qui participaient au sommet, offrant au surplus un outil de réseautage avec les experts du secteur. L’événement, qui reviendra l’an prochain était en partenariat avec près d’une quarantaine d’entreprises internationales, canadiennes et québécoises, dont Sollio Groupe Coopératif, Financement Agricole Canada, la Zone Agtech, WOMA Marketing, rainMKRS, Evol, Industries Harnois, Geenfield Global, Priva, IICA, Dutch GreenHouse Delta et GBA.
Après la France en 2020 et les Pays-Bas en 2021, Sâadia Lakehal ne nous confirmait pas encore le pays partenaire avec lequel elle compte tenir son édition 2022, mais la région du Moyen-Orient semblait dans sa mire.
DOSSIER SPÉCIAL À PARAÎTRE Février 2022 En partenariat avec Emperia Industries Connect , CommerceMonde publiera une série d’articles en lien avec le Sommet Mondial Agritech au Féminin (GWIA21) ainsi que sa prochaine édition de 2022. Vous voulez vous y joindre? Contactez nous. Annoncez ici – Cyberjournal Commerce Monde
Les vidéos de l’événement sont disponibles sur demande.
(CRÉDIT PHOTO: prise d’écran de l’animatrice Sâadia Lakehal, lors du Gala du 19 nov. 2021.)
Dans un ouvrage publié il y a une décennie déjà, une quarantaine de scientifiques concertés par le « Rés-eau-ville » du CNRS en France s’entendirent sur l’expression « eau mondialisée ». Ils renvoyaient à l’idée d’acteurs, cohabitant, en s’opposant dans une arène mouvante qui se joue des frontières de l’État-Nation. Si une vision mondiale de l’eau a maintenant plus que dépassé le stade de la constatation, donnant même vie à une forme tacite de gouvernance mondiale, il faut encore élever le niveau du débat.
L’eau ne sera jamais une ressource comme les autres : elle est le sang de l’écosystème global que constitue la planète qui accueille toute l’Humanité!
Lorsqu’un haut-fonctionnaire de la FAO vous confie que dans son organisation «la gouvernance mondiale de l’eau est un sujet tabou», il y a peut-être péril en la demeure dans notre maison la Terre… Pour relever le défi de nourrir et de donner adéquatement de l’eau à l’ensemble du vivant de manière pérenne, le statu quo n’est pas envisageable. Quand les humains doivent s’organiser pour vivre ensemble, la solution la plus durable passe par la construction de solutions ensemble. C’est là l’idéal de la démocratie et si l’eau c’est la vie, vivement aussi la démo-EAU-cratie! La bonne gouvernance de l’eau est ainsi ; sa bonne gouvernance mondiale aussi. Proposant cette voie – n’affirmant donc pas ses solutions d’emblée –l’auteur nous livre cependant son constat de 30 raisons qui imposent, dès aujourd’hui, à l’humanité le devoir d’agir pour mieux organiser une nécessaire gouvernance mondiale de l’eau.
Ce livre vise à nourrir le débat. Urgent! En ayant une vision globale des enjeux.
Parce qu’en face d’une évidente PLANÈTE ASSOIFFÉE, il faudra le plus vite possible convenir de quelle gouvernance mondiale de l’eau l’humanité doit se doter. Parce que nous, les humains, ne devons pas faire l’économie de cette solution et, sans doute, ne pas laisser aux plus puissants d’entre nous en imposer.
Ce livre-outil donne d’ailleurs un coup de projecteur à l’encyclique «Laudato Si» signée par le Pape François le 24 mai 2015. Consacrant cinq pages, complémentaires à l’ouvrage, dédiées à reproduire les passages pertinents sur l’eau et la gouvernance mondiale qu’offrent les réflexions du Vatican. Nourrir le débat… Comment nourrir et abreuver le monde demain? En 2030? Encore en 2050? Ne dit-on pas que lorsque le militant écologiste David Suzuki termina la lecture de «Laudato Si », il se serait mis à pleurer… Puis que lorsqu’on lui demanda « Pourquoi ? », il aurait répondu : « Moi qui suis un spécialiste universel, je n’ai pas été capable d’écrire un pareil texte ».
Continuons le débat. Trouvons les solutions. Et tous ensemble, pour qu’elles soient de vraies solutions.
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978-2-9819282-1-4 = ISBN pour Planète assoiffée papier
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L’eau, tant de défis pour l’avenir. Comment éviter les guerres de l’eau? Comprendre pour agir. L’essai Planète assoiffée est actuellement disponible en version numérique (PDF ou ePUB) sur une multitude de site de vente grâce à un partenariat avec les Éditions Sylvain Harvey.
Pas seulement « carboneutre »… devenir « carbonégatif » ! Voila certainement le rêve des politiciens ayant pleinement conscience des enjeux qu’annoncent les dérèglements climatiques. Mais rêvent-ils en couleur ?
Le mémoire déposé au ministère de l’Environnement et de la Lutte aux changements climatiques du Québec dans le cadre de la consultation publique portant sur « Le projet de Politique de développement durable 2020-2027 » que VRIc, Réseau de l’économie circulaire, a présenté en octobre 2020, dit que ce rêve est réalisable, pour le Québec, et aussi vite que d’ici 2030 « à certaines conditions ».
Par son titre même, le mémoire de VRIc donne le ton : « Un État stratège pour réduire la consommation des ressources naturelles et les émissions de GES par l’Économie circulaire afin de répondre à l’urgence climatique ». Et c’est à partir de seulement sept (7) conditions que ses représentants avancent que « le Québec possède tous les moyens pour devenir d’ici 2030 carbonégatif » :
1- qu’il conçoive l’économie circulaire (ÉC) comme le moyen le plus économique pour refroidir le climat;
2- qu’il reconnaisse les entreprises de récupérations comme opérateurs de cette économie;
3- qu’il fasse des centres de recherche et de développement (R&D) les moteurs de l’ÉC;
4- qu’il adopte une écofiscalité qui déplace la richesse des entreprises du système de l’économie linéaire vers celles de l’économie circulaire notamment, en fixant un prix aux émissions carbone;
5- qu’il développe la culture de la mesure dans les entreprises et les organisations pour accélérer la réduction de la consommation des ressources naturelles non renouvelables et, du coup, la réduction des émissions de GES;
6- qu’il réorganise le développement du Québec pour la réindustrialisation des villes/MRC et des régions sur la base des technologies et des procédés propres;
7- qu’il mise sur l’industrie de l’économie circulaire forestière urbaine et rurale pour «forestrer» les quartiers, les villages, les villes/MRC et les régions et ce, dans le cadre d’un développement vert et la construction de la civilisation écologique et démocratique.
Fait notoire, pour VRIc on ne doit plus parler de déchet, mais de « ressource naturelle usagée ». Bien que synonyme de déchet ou de matière résiduelle, ce nouveau vocable offre l’avantage d’opérer une prise de conscience auprès du citoyen consommateur. Souhaitant en faire un acteur plus responsable et moins pollueur.
« L’économie linéaire est le fondement matériel de la civilisation industrielle alors que l’économie circulaire est le fondement matériel de la civilisation écologique et démocratique. » Pierre Racicot, directeur général VRIc, Réseau de l’économie circulaire.
Selon VRIc, qui signifie Villes et Régions innovantes, l’ÉC consiste essentiellement à :
– remettre dans les circuits économiques les ressources naturelles usagées et les émissions après traitement;
– remettre dans les circuits économiques les résidus bioalimentaires par de bioprocédés plutôt que de les éliminer par l’incinération, de les diriger dans les sites d’enfouissement et sur les plateformes de compostage grands producteurs d’émissions de méthane (CH4) et du protoxyde d’azote (N2O) qui sont 298 fois plus puissants que le CO2;
– voir les arbres comme des puits carbone afin de maximiser leur capacité de séquestration du CO2 une fois abattu en privilégiant l’utilisation du bois massif dans la construction des édifices commerciaux, industriels et institutionnels et des maisons ;
– concevoir et construire l’organisation de l’ÉC pour réduire systématiquement la consommation des ressources naturelles non renouvelables et les émissions de GES.
« Entre 1970 et 2017, l’extraction annuelle mondiale de matériaux dans le monde a triplé et continue de croitre, ce qui représente un risque majeur à l’échelle mondiale. Près de la moitié de l’ensemble des émissions de gaz à effet de serre et plus de 90 % de la perte de biodiversité et des conséquences du stress hydrique sont dus à l’extraction des ressources et à la transformation des matériaux, des combustibles et des denrées alimentaires », selon la communication de la Commission au Parlement européen, au Conseil européen, au conseil, au comité économique et social européen et au comité des régions intitulée: Le pacte vert pour l’Europe, Bruxelles, le 11 décembre 2019.
Application web de l’économie circulaire (AW-EC)
Outre d’agir tel un véritable think tank en matière d’économie circulaire, VRIc a beaucoup investi depuis 2016 dans le développement de ce qui se voulait, initialement, un projet de logiciel. Mais la complexité du défi a progressivement fait évoluer la démarche que l’on présente dorénavant comme l’application web de l’économie circulaire (AW-EC).
En partenariat avec une entreprise de Québec de récupération multimatières, Arteau récupération, et le Centre en imagerie numérique et média interactif (CIMMI) du Cégep de Sainte-Foy, le développement de cette application web progresse afin d’être éventuellement commercialisée en tant qu’outil de mesure consistant à agglomérer les données concernant les matières résiduelles remises dans les circuits économiques et la production des GES émis, évités, exportés, importés et séquestrés par les entreprises et les organisations par territoire. Par exemple, l’outil veut permettre de produire des rapports relatifs à la croissance du marché de l’ÉC par villes et régions, analogues à celui produit au Royaume-Uni pour les résidus domestiques.
Vous êtes intéressés à en savoir plus sur cette opportunité : cliquez ici.