Le Business
Intelligence et le commerce électronique Frédéric
Turcotte |
La
précédente chronique présentait des changements importants liés au
commerce électronique et son incidence sur notre façon de faire des
affaires ? Et le business
intelligence dans tout ça ? La suite. Le
magazine Business
2.0 a récemment publié les 10 grands principes qui gèrent la
nouvelle économie et qui regroupe bien les changements discutés.
Nous les reproduisons ici, in extenso, compte tenu de leur
pertinence et aussi parce qu’ils regroupent bien le contexte dans lequel
les entreprises doivent aujourd’hui opérer pour survivre.
Ces
principes de la nouvelle économie sont donc intimement liés à l’ère
digitale dans laquelle nous sommes plongée.
Si le réveil ne semble pas être encore arrivé pour certains,
d’autres carburent déjà à 100 à l’heure dans de nouvelles
pratiques flairant l’urgence d’être en ligne.
Cisco qui fut l’une des premières sociétés à bénéficier de
la croissance d’internet demande à ses vendeurs de convaincre les
clients à passer leurs commandes directement par internet. L’exemple
est trop facile, Cisco est
intimement lié au succès d’internet et sa clientèle aussi.
Prenons alors Toys "R" Us dont l’investissement dans le Ecommerce
atteint de nouveaux sommets même s’ils ne sont pas encore capable
d’occuper sur le net une place de choix.
Vendre des jouets, rien de trop digital dans ça. Toys “R” Us a
créé une nouvelle unité distincte c’était associé à un
investisseur pour 30 M $ US pour développer sa présence sur internet, et
construire un entrepôt de 500 000 pieds carrés dédié aux ventes en
ligne. Le résultat est
encore à venir, d’autant plus que les choses se sont compliquées, son
association avec les investisseurs ne tenant plus. Mais bien avant cette
dernière tuile, amazon.com
avait devancé le célèbre magasin de jouet pour développer son propre
rayon à partir de leur site très fréquenté. Le premier arrivé a
souvent l’avantage en ecommerce. L’INTELLIGENCE
D'AFFAIRES: IMPÉRATIF DANS UNE ERE DE COMMERCE ÉLECTRONIQUE 1. Un premier rôle confirmé, la recherche et le
monitoring d’information sur le web et dans les sources secondaires
(banques de données et autres) Si
le Business Intelligence repose
déjà sur cette première activité, la nouvelle donne du monde des
affaires le confirme sans aucun doute. La surveillance des sites web de la
compétition, les annonces, les nouvelles alliances, tout ce qui peut
avoir un effet direct sur les ventes de la compagnie doit être observé
et analysé. L’ère du digital permet de suivre rapidement
l’information. Si les meilleures informations ne sont pas gratuites
comme le mentionne souvent un expert du BI aux États-Unis, Jan
P. Herring (Herring & associates), il faut investir dans des outils de
collecte de données et des banques de données spécialisées.
L’information sur un sujet donné se mesure maintenant au centimètre
(lorsqu’il est imprimé) et au gigaoctet. Faite une requête dans des
banques de données sur un nom de compagnie (et ne prenez pas Coca Cola !
) et vous allez être surpris de la quantité de références. Le
web nous permet cependant un très grand nombre d’opportunités qui
n’existaient pas il y a deux ans. Par exemple, la cyber-surveillance est
un nouveau service offert aux grandes sociétés qui veulent connaître et
empêcher une mauvaise utilisation de leurs marques de commerce sur la
toile. Les compagnies qui utilisent ces services veulent rapidement empêcher,
ou contrôler des messages qui apparaissent dans un groupe de discussion
et qui font chuter le prix des actions par exemple.
On cherche aussi à éliminer l’utilisation de mots clés qui
sont facilement repérés par les moteurs de recherche pour vous conduire
vers un site autre que ce que vous recherchez vraiment. Dans une ère de
vitesse, de distance inexistante et de diminution des joueurs, la
recherche et l’analyse de l’information disponible sur des sources
secondaires (papier et internet) devient donc une première clé à contrôler. Une
autre réalité dominante du web est la croissance des communautés
virtuelles. Le regroupement
de gens partageant les mêmes intérêts, des sports, des loisirs, un
secteur des affaires, etc. Il n’en faut pas plus pour que des clients
soient ciblés en fonction de leurs goûts après une inscription sur un
site web ou au sein d’un groupe d’échange. Voilà un formidable outil
pour connaître davantage le client et répondre à ses attentes.
Souvenez-vous, le client devient roi ! Ces communautés deviennent des
incontournables pour tous ceux qui veulent suivre l’évolution des marchés,
découvrir les tendances et être à l’affût du changement. Une veille
active permet de s’inscrire dans ces regroupements virtuels sur
internet, de recevoir des publications électroniques ultra spécialisées
sur des domaines très variés. Toute la dynamique des portails, ces sites
qui se veulent des portes d’entrée sur internet, est un premier exemple
de ces regroupements. Si vous
produisez des savons et qu’une communauté de fabricants et de
distributeurs échangent, publient et annoncent sur internet, ca devient
vite un incontournable pour votre compagnie. Internet ne regroupera pas
uniquement du texte, le son, le vidéo et les communications
bidirectionnelles (tout ça existe déjà mais à une étape encore préhistorique
si l’on compare avec ce qui s’en vient). Pour survivre, les sociétés
n’auront plus le choix de mettre de l’avant des cellules de veille ou
de business intelligence. Un tiers des compagnies auront disparus dans
5 à 6 ans. Nous
continuerons sur ces pistes dans le prochain numéro et discuterons sur
comment le BI peut être bidirectionnel ainsi que sur le rôle encore
accrue des individus comme source d’information. À suivre |