La
croissance des exportations du Québec vers le Royaume-Uni est supérieure,
à elle seule, à l’ensemble de ses exportations vers le Mexique! par
Richard Guay En
1998, le Québec a exporté au Royaume-Uni pour une valeur totale de 1 191
000 000 $, une hausse de 156 000 000 $, ou 15%, sur l’année précédente.
Durant la même année, la valeur totale des exportations québécoises
vers le Mexique a atteint 135 000 000 $. En 1997, les exportations du Québec
au Royaume-Uni ont cru de 189 000 000 $, ou 22%, sur l’année antérieure,
tandis que la valeur totale des exportations québécoises vers le Mexique
s’élevait à 115 000 000 $. Ainsi, en 1997 comme en 1998,
l’augmentation annuelle des exportations québécoises vers le
Royaume-Uni a été, à elle seule, plus importante que la totalité de
nos exportations vers le Mexique. Les chiffres indiquent d’ailleurs que
pour les six premiers mois de 1999, le Québec a vendu 10 fois plus au
Royaume-Uni qu'au Mexique, notre partenaire dans l’ALÉNA. Ces
données permettent d’illustrer deux faits qui sont souvent méconnus de
part et d’autre de l’Atlantique :
Le
volume des échanges commerciaux entre le Québec et le Royaume-Uni
s’explique notamment par les raisons suivantes :
LES INVESTISSEMENTS Les
investissements britanniques au Québec et québécois au Royaume-Uni
jouent pour beaucoup dans le niveau des échanges commerciaux.
Parmi les sociétés britanniques qui sont implantées au Québec,
on compte en ordre alphabétique, Albright
& Wilson, British Aerospace
(Marconi Canada), Caradon-Indalex, Dynacast
International, Domnick Hunter,
Glynwed International Plc (qui
vient d'acheter la compagnie IPEX),
Henlys (Prévost Car et Novabus,
en partenariat avec Volvo), ICI
(Imperial Chemicals Industries), Lucas
Aerospace, Rio Tinto Fer et Titane, Rolls-Royce
(moteurs et turbines), Scapa, Smith
& Nephew, Standard Life. Le
Québec rend bien la monnaie de la pièce. Cent soixante-sept sociétés
québécoises sont implantées au Royaume-Uni, afin d’avoir accès tout
à la fois au marché britannique et au marché unique que constitue
l’Union européenne et les quinze pays qui la composent. En ordre alphabétique,
les plus importantes sont Alcan,
Bombardier (par l’entremise de ses filiales Pro-Rail et Shorts, cette
dernière étant le plus gros
employeur de l’Irlande du Nord), CGI
(Certis), C-Mac, Dolphin
Communications, Dorel, Eicon Technology, GE Hydro
(qui vient d'acheter des opérations de Kvaerner
Hydro au Royaume-Uni et en Scandinavie), M3i, Nordx/CDT, Nortel
(dont certaines installations britanniques viennent toutefois d’être
achetées par C-Mac), Québécor, Spectra
Premium, SNC-Lavalin, Teknor-SACO,
TIW (Telesystem International
Wireless). LA
PERFORMANCE DE L'ÉCONOMI BRITANNIQUE LE
MARCHÉ BRITANNIQUE Le
marché britannique (Angleterre, Écosse, Pays de Galles et Irlande du
Nord) a une taille analogue au marché français :
60 millions d’habitants. À elle seule cependant, l’économie
de Londres, la métropole de l’Europe, est plus importante que celle de
la Suède ou de l’Autriche ou, d’ailleurs, du Québec.
De
manière croissante, les exportations québécoises au Royaume-Uni sont
constituées de produits de haute technologie. Certes, le papier journal a
constitué le premier produit d’exportation du Québec au Royaume-Uni en
1998. Il ne représentait cependant que 11,3% du total de celles-ci.,
alors que quatre des cinq autres principaux produits avaient trait à l'aéronautique
et constituaient 27,1% de nos exportations vers le Royaume-Uni.
Les produits reliés aux télécommunications, à l'informatique et
au multimedia affichent également une croissance soutenue de leurs ventes
au Royaume-Uni. Le
fait que le Royaume-Uni soit le pays étranger qui investit le plus aux États-Unis
accentue la compatibilité des économies britannique et nord-américaine.
Partant, les multinationales britanniques ont à l’égard de leur
approvisionnement une approche internationale.
La règle est simple et froide :
acheter le produit de la meilleure qualité au meilleur prix, sans
égard à son origine. En ce
sens et pourvu qu’ils renforcent la compétitivité des entreprises,
tout bien qui entre dans la composition d’un produit fini ou tout bien
d’équipement qui est à la fine pointe peuvent trouver des débouchés
au Royaume-Uni. Il en est de même de tout produit qui contribue à réduire
les coûts d'opération d’une entreprise, quel qu’en soit
l'origine et pour autant qu’il soit conforme aux normes européennes
et qu’il porte le label "CE" de conformité, qu’il
n’existe aucun doute sur sa disponibilité au Royaume-Uni et sur le
service après-vente. LA DÉLÉGATION
GÉNÉRALE DU QUÉBEC À LONDRES La
Délégation générale que le Québec maintient à Londres a notamment
pour fonction d’aider les entreprises québécoises à exporter leurs
produits au Royaume-Uni. Sa connaissance des réseaux britanniques ainsi
que l’expérience et la qualité du personnel de son service économique
font d’elle un intermédiaire par excellence pour toute société qui
songe à se mesurer sur le marché britannique. Elle est en mesure
d’offrir une gamme de services et, notamment :
La
Délégation générale à Londres dispose également d’un service
financier qui tisse des liens avec les principales institutions financières
de Londres, la plus importante place financière d’Europe et une des
deux grandes au monde avec New York, ainsi qu’avec les places financières
d’Édimbourg, en Écosse, et de Dublin, en Irlande. Toute société
financière québécoise est à même de bénéficier ainsi, dans le
domaine de son intervention, de services analogues à ceux qui ont été
énumérés plus haut. LES PAYS NORDIQUES Le
champ d’intervention de la Délégation générale du Québec à Londres
s’étend aux pays nordiques (Danemark, Finlande, Islande, Norvège et Suède).
Les rapports économiques avec ces pays se sont développés considérablement,
comme en témoignent les investissements au Québec de sociétés suédoises
et norvégiennes parmi lesquelles on compte Atlas-Copco,
Astra, Electrolux, Ericsson, Kvaerner, Norsk-Hydro
et Volvo. La
Délégation générale à Londres a pris les dispositions qui lui
permettent d’être en mesure d’offrir aux sociétés québécoises un
service dans ces pays qui s’apparente à celui qu’elle donne au
Royaume-Uni et en Irlande. Les entreprises de la grande région de Québec
qui s’intéressent aux marchés britannique et européen trouveront en
la Délégation générale à Londres un instrument qui est à leur
service. |