par Daniel Allard

La Principauté de Monaco accueillera une première dans le monde de la Francophonie internationale, le 14 et le 15 avril prochain. Pour y représenter le gouvernement du Québec, c'est le ministre Bernard Landry qui dirigera la délégation.

C'est au Sommet de la Francophonie de Hanoi, en novembre 1997, qu'avait été prise la décision d'organiser la première conférence des ministres francophones de l'Économie et des Finances "afin d'articuler un plan d'action autour de la notion de développement d'un espace de coopération économique francophone."

Dans l'esprit du Sommet, "la coopération entre entreprises est au coeur de la coopération économique francophone dans laquelle l'entreprise privée occupe la place qui lui revient..." En ce sens, il est essentiel de "favoriser l'établissement d'un environnement juridique et institutionnel favorable à l'épanouissement de l'entreprise sous toutes ses formes."

Où mèneront les travaux des ministres? Le thème de la Conférence, "Investissement et Commerce", est ambitieux. Les interrogations suivantes ont déjà été mises sur la table:

- Comment évoluera la coopération économique francophone dans un contexte d'intégration régionale?

- Quel sera l'impact de l'Union économique et monétaire européenne sur les pays de la zone francophone?

- Comment les propositions en cours de négociation dans le cadre de la Convention de Lomé affecteront-elles leurs relations commerciales?

- Comment se dessineront les nouvelles règles du jeu internationales relatives à l'investissement multilatéral et au commerce électronique?

- Comment les pays de la Francophonie participeront-ils à la définition de ces nouvelles règles du jeu?

- Comment renforcer un environnement national propice au développement des investissements et du commerce?

En bref, l'objectif de la conférence vise à donner des lettres de noblesse à la Francophonie économique. Problèmes majeurs en perspective: c'est une première et on connaît les moyens limités de la Francophonie!