Accès ACDI
Pour accéder à de nouveaux marchés étrangers

par Daniel Allard

 

Mon entreprise peut elle accéder à des marchés étrangers par l'entremise de l'Agence canadienne de développement international (ACDI)? Probable qu'à cette question, beaucoup de chefs d'entreprises répondent trop vite non! Dans le cadre de son programme de coopération industrielle, l'ACDI lance annuellement plus ou moins 50 appels de proposition et seulement 400 entreprises canadiennes soumettent des projets.

Le forum Transiger avec l'ACDI, organisé par le Centre de commerce international de l'est du Québec (CCIEQ), le 12 février dernier, aura cependant permis à plus d'une centaine de gens d'affaires de la région de mieux maîtriser les rouages de cette institution, qui gère la majeure partie du budget du gouvernement du Canada voué à l'aide internationale.

"Il faut d'abord bien comprendre que notre mission première, c'est de faire du développement international. Un entrepreneur doit donc voir comment ses produits peuvent nous aider à remplir notre mission", prévient Maurice Lepage, directeur au Service des contrats de l'ACDI.

Un exemple vaut mille mots et celui que monsieur Lepage donne explique toute l'importance de préparer avec un minimum de soin un dossier pour l'ACDI: "Présenter une proposition en santé au Vietnam est carrément une perte de temps. Le Plan stratégique du Canada pour ce pays privilégie d'autres secteurs (environnement, renforcement du système financier, etc...). Il faut savoir ces choses là. C'est maintenant notre façon de travailler. Nous avons des ressources limitées et ne pouvons pas intervenir dans tous les secteurs dans tous les pays, alors nous ciblons seulement quelques secteurs dans un pays."

 

INCITATIF POUR L'UTILISATION DES FOURNISSEURS AUTOCHTONES

Maintenant, l'ACDI encourage aussi les entreprises à inclure des ressources humaines provenant des communautés autochtones du Canada dans leurs projets. La grille d'évaluation qu'utilise l'ACDI pour les propositions de projets compte 800 points pour le volet technique et 200 points pour le volet financier. Mais si un projet intègre soit une firme appartenant à des autochtones, soit du personnel ayant le statut d'autochtone au Canada, on accorde déjà 50 points au dossier.

Toujours à propos de cette fameuse grille d'évaluation, avant d'investir 10, 20 ou 30 000$ dans la préparation d'une proposition, il importe de bien comprendre les critères d'évaluation. Existe-t-il des exemples d'un "dossier parfait", sur lequel on peut se préparer? "Non, mais après un premier refus, une entreprise a droit à une séance de "debreafing". Il y a aussi des cours: Comment présenter une proposition gagnante", explique le fonctionnaire.

Le programme de coopération industrielle est-il à la portée de toutes les entreprises? "Il faut un minimum de 1M$ de chiffre d'affaires pour faire affaire avec nous", explique Pierre David, directeur, Coopération industrielle à l'ACDI. "Il faut aussi des alliances, car habituellement les projets sont trop complexes pour une seule entreprise", poursuit-il.

Le monde de ce secteur est-il un petit cercle fermé? "L'ACDI a 30 ans et le programme de coopération industrielle existe depuis 20 ans. Année après année, 55% des propositions sont soumises par de nouvelles entreprises. Ce n'est donc pas un cercle fermé", rassure monsieur David.

L'ACDI annonce maintenant toutes ses propositions d'affaires sur le système MERX, via Internet (www.merx.cebra.com).

Le site de l'ACDI est le http://w3.acdi-cida.gc.ca