Avec la permission de l’auteur, Gaston Déry, nous publions ce pertinent rappel d’un des enjeux du suivi de la Grad’messe de l’environnement de Paris, de décembre 2015, la COP21. Merci à l’auteur. |
Texte d’opinion de Gaston Déry
Le président de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP21), monsieur Laurent Fabius, rendait publique le 10 décembre 2015, la convention signée par 195 pays qui proposent les cibles de réduction de gaz à effet de serre.
Rappelons que lors de la conférence environnementale organisée en novembre 2014, le Président de la République avait émis le souhait que soient posés « les droits de l’Humanité, c’est-à-dire le droit pour tous les habitants de la Terre à vivre dans un monde dont le futur n’est pas compromis par l’irresponsabilité du présent ». Il désirait faire le point sur les différentes initiatives menées au niveau national et international concernant la reconnaissance de droits de l’Humanité. Il proposait alors un projet de déclaration universelle en marge des négociations de la COP21.
Cette déclaration universelle des droits de l’humanité précisait notamment que « l’humanité et la nature sont en péril et qu’en particulier les effets néfastes des changements climatiques, l’accélération de la perte de la biodiversité, la dégradation des terres et des océans, constituent autant de violations des droits fondamentaux des être humains et une menace vitale pour les générations présentes et futures ». La protection des habitats naturels constitue un enjeu majeur à l’échelle de la planète.
En effet, les espaces naturels, dans un contexte de la problématique des gaz à effets de serre, favorise la pérennité de la végétation qui contribue grandement à la diminution des GES par la captation de carbone par le phénomène de la photosynthèse. Ceci atténue directement les effets sur les changements climatiques tout en mettant en valeur la biodiversité.
DE PARIS À QUÉBEC
Le Québec a adopté, en 2001, la Loi sur les réserves naturelles en milieu privé. Ainsi, toute propriété privée dont les caractéristiques présentent un intérêt qui justifie leur conservation peut, sur demande faite par son propriétaire être reconnue comme réserve naturelle. Les citoyens ont ainsi contribués au fil des ans à protéger 21 000 hectares avec 194 réserves naturelles reconnues. Cette démarche citoyenne est exemplaire.
De son côté, le Québec s’était fixé comme objectif de créer des aires protégées sur 12% de son territoire d’ici la fin de l’année 2015. Nous exprimons le souhait que les diverses instances gouvernementales, dans un effort de persévérance, de concertation et de dialogue, atteignent cet objectif réalisable, cible souhaitée par la population, posant ainsi un geste concret démontrant que l’action suit les paroles données. Une avenue incontournable dans l’atteinte des objectifs de COP21 et dans la mise en valeur de la biodiversité essentielle à la protection de la planète et en tout respect des droits de l’humanité.