L’Institut de l’économie circulaire de France annonce, en ce 2 novembre, l’inscription de l’économie circulaire comme un axe majeur de coopération entre la France et la Chine, par François Hollande et Xi Jinping. La COP21, à Paris, en décembre pourrait réserver d’autres belles surprises ! Une table ronde franco-chinoise sur l’économie circulaire se tiendra d’ailleurs au Bourget pendant la COP21.
La nouvelle fait suite à la délégation française en Chine menée par l’Institut de l’économie circulaire en octobre 2015, aux coopérations dans le domaine lancées par l’Institut de l’économie circulaire et son homologue chinois – China Association for Circular Economy – et aux échanges menés entre l’Institut, le Ministère des affaires étrangères de la France et l’Elysée. Résultat : l’économie circulaire vient d’être reconnue comme un axe majeur de lutte contre le dérèglement climatique.
Le point 13 de la déclaration commune France-Chine indique ainsi : « Dans le cadre de leur partenariat bilatéral sur le changement climatique », la France et la Chine décident de « renforcer leurs échanges, en particulier sur […] l’économie circulaire ».
Ce pas n’est pas banal, parce que la Chine est l’un des pays ayant intégré le plus tôt l’économie circulaire comme un axe de développement. Sa loi-cadre sur l’économie circulaire, adoptée lors de la 4ème session du Comité permanent de la 11ème Assemblée Nationale Populaire le 29 août 2008, est entrée en vigueur le 1er janvier 2009. Elle a été précédée par plusieurs lois sectorielles depuis 1997. La loi a également été suivie d’un décret gouvernemental datant de 2009 et prenant effet le 1er janvier 2011 sur la gestion des déchets des produits électriques et électroniques.
Une circulaire promulguée le 4 septembre 2013 par la Commission de la Réforme et du développement marque le commencement d’une nouvelle étape de la politique du gouvernement, qui étendra ces initiatives locales et expérimentales à l’échelle de la Chine entière. Il est désormais proposé aux villes chinoises et aux localités au niveau et au-dessus de l’échelle géographique du district de s’inscrire dans une stratégie d’économie circulaire qui vise à la réintroduction, après usage, des ressources naturelles (solides, liquides, gazeuses, organiques) dans les cycles de production, de consommation et d’échange : la production à l’échelle de l’établissement industriel, la programmation à l’échelle de la planification territoriale, la consommation à l’échelle du citoyen, usager et consommateur, et l’échange au niveau du marché.
Les gouvernements locaux de 100 villes ou districts chinois sont ainsi appelés par cette circulaire gouvernementale à une compétition, afin que ces villes deviennent des entités pilotes pour l’économie circulaire.
Bref, la Chine est un, sinon le, leader mondial en matière d’expérimentation de l’économie circulaire.
En France, l’Institut de l’économie circulaire est une association nationale multi-acteurs, cercle de réflexions et d’actions, dont l’objectif est la promotion de l’économie circulaire. Lancé début 2013, l’Institut fédère et implique dans une démarche collaborative plus de 150 membres, structures (Entreprises, Collectivités, ONG…) et personnalités qualifiées (Parlementaires, chercheurs, experts…). La France se donne l’objectif de 2017 pour l’adoption d’une loi en la matière.
Les membres fondateurs de l’Institut sont Le groupe La Poste, GrDF, Ecofolio, FEDEREC, Kedge Business School, la Fondation Nicolas Hulot, le Syndicat Français de l’Industrie Cimentière.
http://www.institut-economie-circulaire.fr/
Déclaration commune franco-chinoise du 2 nov. 2015 :
http://www.elysee.fr/declarations/article/declaration-presidentielle-commune-de-la-france-et-de-la-chine-sur-le-changement-climatique/
Étude sur l’économie circulaire pour la lutte contre le dérèglement climatique :
http://www.institut-economie-circulaire.fr/Etude–L-economie-circulaire-une-trajectoire-cle-pour-la-lutte-contre-le-dereglement-climatique_a933.html