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SOMMAIRE | ||||||
En adhérant à l’AIVE L’Association internationale des villes éducatrices (AIVE) compte déjà quelque 260 villes adhérentes, mais Québec vient de se joindre au nombre en tant que première ville nord-américaine. Et cette nouvelle fierté, pour la cité de Jean-Paul L’Allier, augure de très belles opportunités : « Nous aimerions que votre ville devienne un phare dans la région et dans un avenir proche peut-être elle devienne tête du réseau canadien », lance Pilar Figueras, secrétaire général de l’AIVE, dans sa lettre datée du 9 juillet 2004 officialisant la bienvenue à la Ville de Québec en tant que ville membre en règle. En février 2004, invité par la Chambre de commerce de Québec à clôturer son Forum économique annuel qu’elle avait, cette fois, fait porter sur un thème - l’éducation - inhabituel pour le milieu des gens d’affaires, le maire L’Allier avait pris l’engagement de procéder rapidement pour faire officiellement adhérer la ville qu’il dirige depuis une quinzaine d’années à l’Association internationale des villes éducatrices. Les choses n’ont effectivement pas traîné et le maire était déjà en mesure de tendre une lettre officialisant la démarche lorsqu’il nous a accordé une entrevue sur le sujet le 30 juillet. « Je pense que les démarches préliminaires et les consultations larges faites dans votre ville concernant l’adhésion à l’Association et le travail futur au sein de la cité sont un bon point de départ pour l’accomplissement des principes de la Charte des Villes Éducatrices », précise aussi madame Figueras dans cette même lettre envoyée de Barcelone, en Espagne, ville siège de l’AIVE. L’étape suivante n’a pas tardé non plus : « Nous avons pensé qu’il fallait mettre en place un groupe de travail et je suis très content que Pierre Moreau, le président de l’Université du Québec, ait accepté d’en prendre la présidence », explique un Jean-Paul L’Allier ravi et très décontracté. « L’importance du geste d’adhérer à cette association, c’est de se reconnaître là-dedans. Il faut créer un état d’esprit », a aussi soutenu le maire de Québec. Logique avec lui-même, bien que tout jeune membre de cette organisation internationale très fortement européenne, il a déjà l’audace de prévoir accueillir son congrès le plus vite possible : « On veut les inviter à Québec en 2007-2008-2009… dans ces eauxlà », n’a pas caché le maire L’Allier. Le maire L’Allier À l’occasion de son assemblée générale, l’AIVE organise un Congrès international tous les deux ans et le prochain sera tenu en Italie, à Gênes, en cette année qui fait d’elle la « Capitale européenne de la culture », du 17 au 20 novembre 2004. Le thème de ce VIIIe congrès sera : « Une autre ville est possible. L’avenir de la ville comme projet collectif ». Il y aura signature, le 20 novembre, de la nouvelle « Charte des villes éducatrices ». Et on sait déjà que la ville de Lyon, en France, sera hôtesse du congrès de septembre 2006. C’est le comité exécutif de l’association, constitué par onze villes: Adélaïde, Barcelone (Présidence et Secrétariat), Budapest, Gênes, Lisbonne, Lomé, Porto Alegre, Rennes (Trésorerie), Rosario (vice-Présidence), Tampere et Turin, qui détient, entre autres, les pouvoirs de direction, gestion, exécution, représentation de l'Association et d’élection des villes siège des congrès internationaux. « Le maire de Barcelone est un de mes amis », plaide le maire de Québec qui semble vouloir jouer ses nombreuses cartes sur la scène internationale jusqu’à sa sortie maintenant annoncée, pour novembre 2005, d’élu municipal. Mais le maire y sera-t-il à ce congrès de Gênes en novembre prochain ? « Nous essayons d’organiser une délégation d’une dizaine de personnes... Non, la présence de monsieur L’Allier n’est pas encore confirmée », a expliqué Luci Tremblay, à qui le maire a confié le dossier au sein de l’administration municipale, lors d’une entrevue téléphonique faite le même jour. QUELS PROJETS PROPOSERA MAINTENANT QUÉBEC À LA BANQUE D’IDÉES DE L’AIVE? L’AIVE est organisée en réseaux territoriaux et thématiques. En 2001, les réseaux thématiques ont initié leur démarche et aujourd’hui ils rassemblent les villes qui sont intéressées à travailler sur la lutte contre l’échec scolaire, la transition école-travail et l’éducation sur les valeurs. Québec aura donc le loisir de décider de se joindre ou non à ces démarches. Mais le secrétariat de l’AIVE gère également, au bénéfice de l’ensemble de ses membres, une banque internationale de données de plus de 700 expériences de différentes villes éducatrices du monde entier. Québec est donc invitée à enrichir aussi cet outil de coopération et c’est d’ailleurs un des mandats du groupe de travail que préside Pierre Moreau. Parmi les initiatives que la Ville de Québec pourrait faire valoir, il ne faudrait pas se surprendre que le maire L’Allier propose le cas du Bureau de l’ombudsman de la Ville de Québec. C’est manifestement sur le ton de la déception envers les médias de sa propre ville, qu’il a trouvés trop muets à propos de cette initiative « sans pareil ailleurs au Canada » soutient-il, que le maire nous a vanté cette récente réalisation dont il s’est dit très fier, en toute fin d’entrevue. À moins que son projet de Maison interculturelle passe aussi la rampe des normes de cette banque d’initiatives exemplaires de l’AIVE.
(Sources : Ville de Québec et Chambre de commerce de Québec, août 2004) Mais tout est loin de reposer uniquement sur les épaules de l’administration municipale dans une telle initiative de conscientisation et de mobilisation collective. C’est d’ailleurs la Chambre de commerce de Québec qui a d’abord brillamment porté le flambeau, jusqu’en février, et un citoyen engagé, Clément Laberge, qui fut le « père » de cette initiative, ce depuis bien avant. « Une ville est éducatrice dès lors qu’elle s’interroge, dans toutes ses composantes, sur son identité et sur les processus à entamer pour penser et construire son avenir », signe le maire de Gênes, Giuseppe Pericu, dans la brochure-programme, en quatre langues, du congrès de novembre prochain. Il est par ailleurs certainement d’intérêt de relire, ici, le billet qu’avait signé dans le #39 de CommerceMonde.com, Mario Asseli le directeur général de l’Institut St-Joseph qui avait participé activement au XIIIe Forum économique de la Chambre d commerce de Québec du 24 février dernier. « Les quelque trois cent personnes réunies autour du concept de la Cité éducative ont convenu d'agir de façon à ce que les citoyens de notre coin de pays accordent une très grande importance à toutes les formes d'apprentissages ! Pas banal comme résolution. Maintenant, la balle n'est plus dans le camp de "http://carnets.ixmedia.com/remolino/" Clément Laberge, l'instigateur de la démarche qui a pris le bâton du pélerin pour convaincre bon nombre de décideurs de l'à-propos de préparer l'avenir par le savoir... Mission accomplie ! De nombreux leaders régionaux ont maintenant la responsabilité de faire faire un pas de plus à ce beau projet : convaincre les gens autour d'eux de la pertinence de cultiver cette idée d'une ville qui se développe par ce qui grandit l'homme et la femme, l'enfant et l'adulte », disait-il entre autres, et qui, pour illustrer plus clairement le concept, avait pris l'initiative de déposer quatre projets aux organisateurs du Forum : Secteur L'exercice de la citoyenneté : Secteur Le travail et l'économie : Secteur La santé et la qualité de vie : Secteur La culture et les cultures :
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