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Rencontres d'affaires France-Mexique-Québec
Les 100 places pour être à Mexico avec Jean Charest les 17-18-19 novembre s’envolent rapidement

par Daniel Allard
 

Comme ils l’avaient dit à Québec dans le cadre de Futurallia 2003, le premier ministre du Québec, Jean Charest, et le premier ministre de France, Jean-Pierre Raffarin, dirigeront au Mexique une importante mission d'une centaine d'entreprises chacun dans le cadre des Rencontres d'affaires France-Mexique-Québec.

« Attention! Ce n’est pas une mission politique », avertit rapidement le sous–ministre adjoint Marc Ferland, bien que les deux premiers ministres dirigeront une mission sans précédent dans l’histoire du Québec, à Mexico, les 17-18 et 19 novembre 2004. « Dès maintenant et ce jusqu’au 15 septembre, les entreprises pourront s’inscrire directement sur notre site Internet ( www.franquemex.com ) », poursuit celui qui est responsable du volet exportation au ministère du Développement économique et Régional et de la Recherche (MDERR).

Et encore attention, faut-il rapidement souligner! Les places s’envolent rapidement : en date du 13 août, une soixantaine d’entreprises du Québec avaient dûment déposé leur dépôts de 1000$ et ainsi confirmé leur place (le forfait du ministère coûte en tout 3000$). Mais pourquoi accompagner le premier ministre Charest au Mexique?

« La visite au Québec, en 2003, du premier ministre Raffarin a amorcé le processus. La France était demandeuse sur le concept. Il a été question du la Thaïlande en particulier, de l’Asie en général. Finalement, à la proposition du premier ministre Charest, ils se sont entendus sur le Mexique.... Histoire de faire nos classes sur un territoire davantage connu de part et d’autre. Et nous y sommes plus à armes égales : le Québec a sa propre délégation générale à Mexico, il y a l’ALÉNA, et nous sommes en montée actuellement dans ce pays », explique Marc Ferland. Effectivement, le Club Agro-Export du Québec y finalise l’implantation de sa vitrine commerciale permanente, ce que Genetiporc a déjà dans la ville de Quérétaro, à titre d’exemples.

« L’objectif de 100 entreprises québécoises correspondait à notre capacité de recruter », précise Guy Beaudoin, directeur Amérique latine et Antilles du MDERR, également présent lors de l’entrevue.

Si le concept de la mission vend un forfait incluant l’avion et le reste, ce vol aérien ne se fera cependant pas avec le premier ministre. Ce n’est pas une « Mission Québec ». On se donne donc rendez-vous sur place dès le 16 novembre. Vers le 15 octobre, lorsque les inscriptions seront complètes,

un espace personnel réservé aux participants dûments inscrits permettra d'enregistrer 20 souhaits de rendez-vous, à partir desquels l'agenda personnel de 18 rendez-vous sera établi. Chaque entreprise va avoir 4 à 6 rencontres de 30 minutes par jour, pendant trois avant-midi, soit potentiellement un total de 18 rendez-vous formels. Le logiciel de Futurallia, qui avait fait ses preuves à Québec en 2003, est d’ailleurs utilisé pour l’occasion. « On le loue, il a été modifié pour nos besoins d’ailleurs, mais là s’arrête la comparaison, puisqu’il ne s’agit ici que d’organiser des rendez-vous pour des gens d’affaires qui ne viennent que de trois pays différents », précisent les deux hommes.

MIEUX RÉUSSIR DANS UN MARCHÉ QUI RESTE DIFFICILE
À qui s’adresse cette mission? « On s’adresse surtout aux exportateurs non initiés. C’est de l’ordre du premier contact d’affaires… Le message à passer, c’est que cette mission est autant pour les exportateurs débutants que pour les plus avertis. Mais ce n’est pas une mission sectorielle. »

De telles missions conjointes, à la connaissance des deux hauts fonctionnaires, il s’agirait d’un précédent pour la France comme pour le Québec. « On va profiter de l’image de marque de la France au Mexique. C’est un gros plus pour nous…»

« (…)À force d’investir, les signaux sont meilleurs. La réceptivité, l’accueil, est meilleure. La réalité, c’est que le Mexique demeure un marché difficile. Mais il faut s’investir et persévérer. On a fait l’erreur d’inviter nos entreprises à sautiller (dans plusieurs pays). Non ! Il faut se dire que si tu fais le Mexique, tu seras prêt pour le reste de l’Amérique latine. »

« Nous fondons beaucoup d’espoir dans cette mission. On y met un an et demi de préparation. Nos objectifs sont de consolider les exportations du Québec et de faire plus que des one shot avec les Mexicains », analyse Guy Beaudoin.

LES MEXICAINS EMBARQUENT À 100%
Évidemment, les autorités mexicaines n’avaient pas été consultées au tout début. Mais, agréable surprise, à la satisfaction de tous, le Secrétariat à l’économie du Mexique a tellement embarqué qu’il va, de sa propre initiative, accorder une subvention aux entrepreneurs mexicains pour les aider à participer aux trois jours de rencontres. En plus des entreprises mexicaines, les entreprises québécoises participantes pourront évidemment rencontrer des partenaires potentiels français parmi la centaine de compagnies venant de France pour l’occasion.

« Le premier ministre Raffarin, qui sera pour sa part dans le cadre d’une mission qui le mènera également ailleurs en Amérique latine, sera sur place un jour et demi, probablement plus longtemps que le premier ministre Charest », explique Marc Ferland. Et son ministre, Michel Audet ? « C’est encore à confirmer, mais si le ministre Audet fait le déplacement, il sera cependant là pour les trois jours », a assuré son sous-ministre.

LA POLOGNE EN 2005-2006?
« Effectivement, la Pologne a été mentionnée pour une seconde mission du même genre, mais rien n’est acquis. Il faudra voir », répond ici Marc Ferland. Le Québec n’y a pas de représentation officielle. C’est de Québec même que ce pays d’Europe orientale est couvert par le ministère. Et le bilan des résultats de Mexico permettra d’évaluer la suite des choses avec les Français également.

Mais selon les dires de cet initié qu’est Marc Ferland, il ne faudra pas se surprendre si Jean Charest annonce, avant la fin de son mandat de premier ministre, d’autres missions du même genre, mais cette fois avec d’autres partenaires européens bons amis du Québec.

C’est la Belgique qui accueillera le prochain Futurallia, les 1, 2 et 3 juin 2005, à Liège, et le Québec ne cache pas son intention d’accueillir de nouveau l’événement en 2008. Une information confirmée par Caroline Lepage, qui était la représentante officielle de cette organisation, en poste à Québec, jusqu’à tout récemment, avant d’accepter la fonction de responsable des communications et du marketing dans l’équipe du CELCA, à Lévis, depuis le 27 juillet 2004. Le premier ministre Raffarin, fier promoteur du concept Futurallia, qui a ses bases dans la région où il était sénateur, dans la ville de Poitiers, aura certainement de bonnes discussions sur le sujet avec son homologue du Québec lors des rencontres de Mexico.

Marc Ferland était également fier de confirmer qu’il y aura éventuellement un gros volet exportation dans le nouveau site www.entreprises.gouv.qc.ca que le gouvernement du Québec vient de mettre en ligne. « Nous sommes le ministère le principal contributeur ». Ce portail, déjà accessible, doit faire l’objet d’un lancement officiel en août.

www.franquemex.com

www.entreprises.gouv.qc.ca

Fait à Québec le 15 août 2004.