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SOMMAIRE | ||||||
Enjeux géopolitiques de l’heure Au-delà des élections états-uniennes par Daniel Allard À moins de 100 jours des élections qui diront si les États-Unis d’Amérique garderont à la présidence de leur pays l’homme qui a fait trembler les colonnes du temple du dictateur Saddam Hussein d’Irak et qui, depuis, fait trembler les colonnes de bien des certitudes en matière de politique internationale, les grands médias de la planète carburent au rythme du duel Georges W. Bush/John F. Kerry. Mais les enjeux géopolitiques qui devraient retenir l’attention sont bien plus larges que savoir qui deviendra le personnage le plus puissant de la planète pour les quatre prochaines années. En ce sens, la dizaine de personnes ayant participé à un séminaire de trois jours portant comme titre : « Enjeux géopolitiques de l’heure », un programme de formation continue qui fut présenté par l’Institut québécois des hautes études internationales (IQHÉI), à Québec, à l’Université Laval, du 17 au 19 mai 2004, ont la chance de pouvoir mieux faire la lecture de ce qui se dessine à travers les actualités internationales du moment. Le pétrole à 45$... que va-t-il se passer ? Comment finira la guerre contre le terrorisme ? Quelles régions du monde se portent mieux que d’autres et offrent de plus belles perspectives d’avenir à leur population ? Sans être exhaustif par rapport à l’ensemble des conférences qui ont été présentées durant ce séminaire, CommerceMonde.com présente une suite de notes et d’idées fortes ayant été captées au fil des présentations de ces experts dans leur domaine que l’IQHÉI nous a permis d’écouter. MOINS DE GUERRES ET DE CONFLITS DANS LE MONDE LE TERRORISME EST LÀ POUR RESTER En Irak, le président Bush provoque la « réponse théologique ». Grave erreur, encore une fois. Elle pense aussi que si la lutte au terrorisme avec une intervention rapide en Afghanistan était une bonne idée, ce n’était pas le cas en Irak : « Les sept piliers de la sagesse, de Laurence D’Arabie, aurait du être lu par le président Bush avant qu’il décide d’aller se battre contre « ceux qui ne se battent pas comme nous !» L’ASIE : LA MOITIÉ DU MONDE Pour lui, « c’est encore par l’agriculture qu’il faut regarder ce continent », même si 4 millions d’automobiles ont été construites en Chine en 2003 et 4,3 millions de kilomètres d’autoroutes. « Les grands enjeux politiques de l’Asie sont de trouver des formes de gouvernements, des systèmes, qui composent avec la tentation autoritaire qui fait contrepoids aux vertus démocratiques. » À ce titre, l’Indonésie est dans la liste des pays fragiles, avec ses 17 000 îles, « elle est la cour arrière asiatique d’Al Qaida. Il faut se rappeler que jamais les USA n’ont réussi à s’implanter dans ce pays de 225 millions d’habitants. » Pékin propose à Taïwan un « Hong Kong + » : vous gardez votre armée, mais vous acceptez notre drapeau ! « C’est un conflit dangereux car il est émotif », analyse-t-il. Ce qui n’empêche pas de brasser des affaires : « Taïwan a 100 milliards $US d’investissements en Chine continentale, bien davantage que les Japonais (40 milliards $US) et la Corée du Sud (17 milliards $US). » MOYEN-ORIENT · Égypte ; · Arabie Saoudite (avec une « très faible possibilités d’évolution pacifique et un risque élevé de changement politique violent, qui déboucherait sur un régime politique entièrement imprévisible »); · Iran (« pays du Moyen-Orient avec la modernisation la plus rapide, avec un risque sérieux que l’évolution soit catastrophique, mais il y a une chance importante que soit inventé en Iran un compromis original entre islamisme et pluralisme politique ») ; c’est encore « l’évolution des deux crises, irakienne et israélo-palestinienne, qui influencera profondément dans les années qui viennent les chances de progrès ou les risques de catastrophes dans toute la région. Tout progrès de la situation israélo-palestinienne sera impossible avant l’élection américaine, et même probablement avant l’élection israélienne qui aura lieu normalement en 2007 », analyse le professeur Jean-Pierre Derriennic. UNE AMÉRIQUE LATINE DÉCEVANTE La grande question de ce coin de la planète : comment le Brésil va pouvoir être la locomotive du continent ? Ce qui permet ici au professeur Mace de redire qu’il ne comprend toujours pas pourquoi le gouvernement du Québec « oublie » le Brésil et n’y a jamais ouvert de représentation officielle, contrairement à l’Argentine, la Colombie, le Chili et le Venezuela. Le 16 mai 2004 a débuté des négociations entre les USA et la Colombie, le Pérou, l’Équateur et peut-être la Bolivie pour un projet d’accord de libre échange. « Une tentative évidente d’isoler le Brésil et le Mercosur », pense-t-il. La signature d’un autre accord de libre-échange (USA-CAFTA) avec Washington, incluant cinq pays d’Amérique centrale plus la République dominicaine, le 28 mai 2004, vient encore montrer que si le projet de la ZLÉA n’avance pas, il y a des alternatives. Malheureusement, « pour le Canada, c’est le pire des scénarios qui est en train de se réaliser. La ZLÉA était un impératif économique et politique pour lui permettre de ne pas être trop isolé face à Washington. La ZLÉA aurait pu aider à circonscrire le géant. Mais il n’y aura pas de ZLÉA », analyse-t-il. L’ENJEU DU PÉTROLE Pour savoir quand l’IQHEI offrira à nouveau ce séminaire de formation, on peut consulter le site : ou contacter : Fait à Québec le 15 août 2004. |
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