Commerce Monde |
NOUVELLES DES OIG/OING La rubrique "Nouvelles des organisations internationales à Québec" regroupe des nouvelles concernant les OIG-OING qui ont un bureau dans la région de Québec. Combien d'organisations internationales gouvernementales (OIG) ou non-gouvernementales (OING), de par leur présence officielle à Québec, participent à la vie économique et sociale de la capitale? En date du 25 novembre 2003, elles sont (5) cinq: OIG
OING
Cette rubrique leur appartient et permet de mieux les faire connaître. (COMMERCE MONDE publie EN PRIMEUR des extraits de la prochaine édition à paraître de la publication officielle de l'OVPM. Merci à son directeur-général monsieur Denis Ricard et à son équipe pour cette collaboration spéciale.) SOMMAIRE
Voilà des chiffres éloquents qui, à eux seuls, suffisent à confirmer le succès du 7e Colloque international de l'OVPM tenu à Rhodes en septembre dernier. Mais ce n'est pas tout! Le contenu était aussi au rendez-vous. Les participants furent divisés en 3 groupes: maires, spécialistes et jeunes. Chacun y a tenu ses propres assises pour, à la fin, se réunir en un seul groupe et conclure sur des lignes directrices (guidelines) qui orienteront les futures actions de l'OVPM. Ainsi le colloque de Rhodes a réuni à la fois les maires qui possèdent le pouvoir, les spécialistes qui possèdent la connaissance et les jeunes qui possèdent l'avenir. Ce regroupement, sans précédent et que seule une organisation comme l'OVPM peut réunir, a permis une synergie entre ces trois groupes au bénéfice du patrimoine. Vous trouverez, à la page 16 de ce journal, les principales conclusions. Mot du président Tout d'abord, j'aimerais remercier une fois de plus les membres de l'OVPM pour leur précieuse présence à Rhodes, qui a donné encore plus de poids au colloque, ainsi que pour l'honneur et la confiance qu'ils ont témoignés à la Ville de Rhodes et à moi-même en nous confiant la direction de notre Organisation pour les deux prochaines années. J'aimerais aussi saisir l'occasion pour féliciter mes collègues du Conseil d'administration à la suite de leur élection. Ces derniers partageront avec moi la responsabilité de promouvoir les objectifs de notre Organisation. J'aimerais aussi exprimer ma reconnaissance envers le Maire de Tolède et ex-président de l'OVPM, M. José Manuel Molina García, qui, au cours des deux dernières années, a joué un rôle primordial dans le succès de l'Organisation. J'aimerais aussi remercier les maires qui maintiennent les six secrétariats régionaux dans leurs villes à travers le monde: Bergen, Budapest, Cordoue, Guanajuato, Kazan et Tunis, ainsi que les coordonnateurs régionaux qui effectuent le travail de l'Organisation. Enfin, je désire exprimer ma reconnaissance au Secrétaire général de l'OVPM, M. Denis Ricard, le dernier mais non le moindre, pour sa constante et précieuse collaboration envers notre Organisation. C'est avec grand plaisir que Rhodes a accueilli le 7e Colloque international de l'OVPM, et nous attendons tous avec impatience le 8e Colloque mondial qui aura lieu à Cusco en 2005. Nous félicitons Cusco pour son élection et nous sommes assurés que ce sera un événement des plus mémorables. Le 7e Colloque international de l'OVPM à Rhodes s'est distingué par le fait qu'il coïncidait avec le 10e anniversaire de l'Organisation. Ainsi, ce ne fut pas seulement l'occasion de tenir un colloque au cours duquel ont eu lieu des activités commémoratives, mais aussi un colloque de grande envergure conforme aux traditions et aux activités de l'Organisation. Au cours de ces dix années, je crois que nous en sommes graduellement venus à réaliser que, par sa nature et ses objectifs, l'OVPM est une organisation politique dans le sens du mot en grec ancien. Comme le rôle que l'Organisation désire jouer en ce a trait au patrimoine culturel est d'en arriver à une meilleure gestion et à la sensibilisation des citoyens, il est évident que l'OVPM fait de la politique ou de la politie, ce qui comprend la participation directe des citoyens dans le processus de prise de décision, de concert avec les élus en vue d'une meilleure gestion. C'est en fonction de ce critère «politique» que le Conseil d'administration et le Comité organisateur ont décidé que le 7e Colloque international devrait tenir trois sessions parallèles - le Forum des Maires et des Décideurs, le Congrès scientifique et le Forum des jeunes. Je crois que cette structure a non seulement contribué au succès du colloque, mais aussi à une meilleure compréhension du rôle et du potentiel de l'OVPM dans son ensemble. Plus particulièrement, le contenu du 7e Colloque International a fait ressortir la valeur de la connaissance et le fait que l'éducation était nécessaire afin de s'assurer que les citoyens soient sensibilisés et participent à la préservation du patrimoine culturel. Ce colloque a mis en évidence le fait que les autorités locales, qui ont la responsabilité de protéger leurs villes, doivent collaborer encore plus étroitement avec les institutions et les organismes qui rendent les décisions concernant le sort de nos monuments. Il a souligné que les experts, les autorités locales, les gouvernements et, bien sûr, les citoyens devaient collaborer sur toutes les questions relatives au patrimoine culturel. Fait intéressant, l'UNESCO a décidé d'inclure le patrimoine immatériel en tant que valeur devant être préservée, dont la protection ne peut relever uniquement du gouvernement ou d'experts, mais doit faire partie de notre responsabilité à nous tous. Quel que soit le forum auquel ils ont participé, il est apparu à la suite des positions adoptées par tous les participants qu'ils avaient été sensibilisés et s'intéressaient vivement à la préservation de notre patrimoine culturel, qui ne peut se limiter à un groupe sélect. S'appuyant chacun sur leurs perspectives, les décideurs, les experts et tout particulièrement les jeunes ont exprimé une volonté commune: de s'assurer que les Villes du patrimoine mondial ne perdent pas leurs identités personnelles et, de plus, qu'on ne leur permettra pas de se transformer en des sites de musée sans vie pour le seul plaisir des visiteurs. Par conséquent, les objectifs de l'Organisation pour l'avenir immédiat sont donc ressortis de ce qui précède. Au-delà de la réaffirmation évidente de ses principes généraux, soit la paix et la collaboration sans préjudice ni discrimination, il devrait y avoir une progression importante en vue de devenir un organisme institutionnel politique ouvert aux citoyens et qui repose sur une relation de réciprocité. Par conséquent, comme Rhodes tient la présidence pour les deux prochaines années, elle s'engage à prendre l'initiative afin de cultiver encore davantage les relations de notre Organisation avec des institutions internationales sur le plan politique, tel que l'Union internationale des villes et pouvoirs locaux (IULA), pour que notre rôle en tant que partenaire institutionnel avec de tels organismes politiques soit accru. La responsabilité est énorme. J'espère que Rhodes, qui assumera cette responsabilité, sera à la hauteur de la tâche, comme il a été démontré par la confiance que m'ont témoignée nos membres en m'élisant président. Je désire vous assurer que je serai ouvert à toute idée, toute initiative, et toute proposition qui aidera à promouvoir notre objectif commun: garder notre patrimoine vivant. Nouveau Conseil d'administration 2003-2005 On peut certainement juger du dynamisme et de la valeur d'une organisation à l'intérêt qu'y portent ses membres. En ce sens, les élections tenues à Rhodes sont très révélatrices. Il y avait 15 maires candidats pour les 6 postes ouverts au Conseil d'administration. Les membres n'avaient que l'embarras du choix devant tant de volontariat et de compétence. Merci à tous ceux qui se sont présentés. Par votre intérêt et les discours que vous avez prononcés, vous avez suscité la réflexion et fait cheminer votre organisation. Nos plus sincères félicitations aux candidats qui furent élus :
Rapport du secrétaire général : Denis Ricard Bravo Rhodes! Le 7e Colloque international de l'OVPM tenu à Rhodes, en septembre dernier, en a été un de «classe mondiale». Il est bien connu que les Grecs savent recevoir et la preuve fut faite une fois de plus à Rhodes. L'organisation d'un colloque demande déjà en soi un grand savoir-faire. Subdivisez-le en 3 sous-colloques, ajoutez-y deux assemblées générales et célébrez-y le 10e anniversaire de l'OVPM au cours d'un dîner gala et vous comprendrez le défi auquel les gens de Rhodes se sont attaqués. Mais pas de problème! Le tout a été fait avec très bon goût par une équipe enthousiaste et dynamique, coordonnée de façon magistrale par la Présidente du Comité organisateur, Mme Lee Minaidis, et sous le leadership remarquable du Maire George Giannopoulos. Bravo et Merci à tous! Vous avez su démontrer aux participants des quatre coins du monde ce que vous savez faire. Tout comme nous, la Grèce peut être fière de Rhodes. Le rayonnement mondial qui en découle rejaillira sur tout ce pays qui s'apprête à recevoir les Olympiques en 2004. George Giannopoulos, Président de l'OVPM Deux maires, membres du Conseil d'administration de l'OVPM, se sont présentés à la présidence et c'est le maire de Rhodes, M. George Giannopoulos, qui fut élu. Compte tenu du sérieux dont M. Giannopoulos a fait preuve dans la préparation du colloque de septembre dernier, nul doute que ce dernier prendra à cœur son nouveau rôle de Président de l'OVPM. Nous le remercions de relever ce nouveau défi et lui souhaitons : Bon succès! (Vous trouverez, à la page 2, un message du nouveau président.) Le maire de Vilnius en Lituanie nommé Trésorier de l'OVPM Les règlements de l'OVPM prévoient que, parmi les 8 membres élus au Conseil d'administration par l'assemblée générale, un est élu président et tous les autres portent le titre de vice-président. Toutefois, un de ces vice-présidents porte de plus le titre de trésorier. À la suite de l'élection du nouveau Conseil d'administration et conformément aux règlements, les membres ont voté à l'unanimité le jeune et dynamique maire de Vilnius, M. Arturas Zuokas, au poste de vice-président trésorier. Nos félicitations et au plaisir de compter sur vous! Nouveaux règlements de l'OVPM Ça y est! C'est fait! Après deux ans de consultations et de discussions, une assemblée générale extraordinaire a adopté à l'unanimité, à Rhodes, les nouveaux règlements de l'OVPM. Une révision des règlements de l'OVPM était devenue nécessaire afin de refléter la réalité. Depuis sa fondation il y a 10 ans, les lois avaient changé, certaines ambiguïtés s'étaient révélées dans les anciens règlements et l'évolution, tant de l'OVPM que des moyens technologiques de travail, nécessitait une mise à jour. Ces nouveaux règlements sont affichés sur notre site Web au www.ovpm.org/grandsd/statuts.asp. Villes et partenaires honorés À Rhodes, l'OVPM profita de la célébration de son 10e anniversaire pour remercier certaines villes et partenaires. Il s'agissait de 27 villes qui ont contribué à la vie de l'Organisation d'une façon particulière. Que ce soit à titre de membre du conseil d'administration, de lieu d'accueil des réunions du conseil d'administration ou de rencontres régionales, que ce soit à titre de siège d'un secrétariat régional ou de lieu de tenue d'un colloque international et d'une assemblée générale, toutes ces villes ont fait don de leur savoir-faire et de leur qualité d'accueil. De plus, l'OVPM doit une partie de son rayonnement à des institutions qui constituent sa famille élargie. Elle souligna l'appui crucial reçu de neuf partenaires majeurs. Merci à tous ces piliers et collaborateurs de l'OVPM. Villes
Partenaires
Rendez-vous à Cusco, au Pérou, en 2005 Quatre villes du patrimoine mondial se sont présentées pour accueillir, en 2005, le 8e Colloque mondial de l'OVPM. À la suite du vote de l'assemblée générale, c'est la ville de Cusco qui fut élue. Vous trouverez, plus bas, un message du maire de Cusco, M. Carlos Valencia Miranda. Que de bonnes nouvelles! Sur tous les plans, le Colloque de Rhodes, les participants, le contenu, les décisions de l'assemblée générale, la programmation 2003-2005, le renouveau de la structure, les commentaires des partenaires, etc.; tout confirme que l'OVPM a le vent dans les voiles. Ces succès n'ont été rendu possible que parce que l'OVPM repose sur une base solide constituée par ses villes membres en règle. L'avenir s'annonce de plus en plus prometteur. La croissance soutenue de l'OVPM sera fonction de l'implication de son membership tant sur le plan participation que monétaire. En ce sens, vous recevrez bientôt les avis de renouvellement de cotisation pour l'année 2004. Nous espérons que tous se feront un devoir d'y donner suite le plus rapidement possible. SIX NOUVELLES VILLES SUR LA LISTE DE l'UNESCO 2003 Québec, Canada, le 7 juillet 2003 Réuni à Paris en France, le Comité du patrimoine mondial a inscrit 6 nouvelles villes, sur la Liste des sites culturels et naturels protégés par l'UNESCO. «C'est à la fois un grand honneur et un grand privilège que d'accueillir de nouvelles inscriptions dans la grande famille des villes du patrimoine mondial; ces villes, villages et agglomérations, qui ont une valeur exceptionnelle telle que leur sauvegarde incombe à l'humanité tout entière, viennent, chacune à sa manière, enrichir notre mémoire collective et sont autant de nouveaux lieux merveilleux à visiter et à découvrir» a déclaré le Secrétaire général de l'Organisation, Denis Ricard. Ces nouvelles inscriptions sont:
Quartier historique de la ville portuaire de Valparaíso. La ville coloniale de Valparaíso offre un exemple intéressant de développement urbain et architectural de la fin du XIXe siècle en Amérique latine. Dans son cadre naturel en forme d'amphithéâtre, la ville se caractérise par un tissu urbain vernaculaire adapté aux collines, en opposition au dessin géométrique employé en plaine, où se détache une grande diversité de clochers d'églises. La ville a préservé d'intéressantes infrastructures du début de l'ère industrielle, comme les nombreux funiculaires à flanc de colline.
Ensembles Monumentaux Renaissance de Ubeda et Baeza. Les deux petites villes d'Ubeda et Baeza, dans le sud de l'Espagne, ont acquis leur forme urbaine à la période mauresque, au IXe siècle, et après la Reconquista au XIIIe siècle. Le XVIe siècle a été le témoin d'importants changements, les villes faisant l'objet de travaux de rénovation inspirés par les débuts de la Renaissance. Ces initiatives urbanistiques s'inscrivaient dans le cadre de l'introduction en Espagne des idées humanistes venues d'Italie; elles ont également exercé une influence importante sur l'architecture d'Amérique latine.
Citadelle, vieille ville et forteresse de Derbent. Elles faisaient partie du limes nord de l'empire perse sassanide, qui s'étendait à l'est et à l'ouest de la mer Caspienne. Les fortifications en pierre se composaient de deux murailles parallèles formant une barrière du front de mer jusqu'à la montagne. La ville de Derbent s'élevait entre ces deux murailles et elle a en partie conservé son tissu médiéval. Le site a gardé une grande importance stratégique jusqu'au XIXe siècle.
La ville blanche de Tel Aviv - le mouvement moderne. Tel-Aviv fut fondée en 1909 et s'est développée sous le mandat britannique en Palestine (1920-1948). La ville blanche fut construite à partir du début des années 1930 et jusqu'en 1948, selon le plan de Sir Patrick Geddes, reflétant les principes de l'urbanisme organique moderne. Les bâtiments furent conçus par des architectes qui immigrèrent après avoir été formés et avoir exercé leur métier en Europe. Dans ce nouveau contexte culturel, ils réalisèrent un ensemble exceptionnel d'architecture du mouvement moderne.
Le quartier juif et la basilique Saint-Procope de Trebic. L'ensemble du quartier juif, du vieux cimetière juif et de la basilique Saint-Procope de Trebic évoque la coexistence des cultures chrétienne et juive du Moyen Âge au XXe siècle. Le quartier juif est un témoignage exceptionnel des différents aspects de la vie de la communauté qui y résidait. La basilique Saint-Procope, construite à l'intérieur d'un monastère bénédictin au début du XIIIe siècle, est un témoignage remarquable de l'influence du patrimoine architectural de l'Europe de l'Ouest dans cette région.
XIIe Congrès forestier mondial Événement parallèle Résumé de l'activité L'IEPF, direction et organe subsidiaire de l'Agence Intergouvernementale de la Francophonie, et la FAO ont organisé, le mercredi 25 septembre 2003, un événement parallèle au XIIe Congrès forestier mondial sur le thème "Bois énergie et lutte contre la pauvreté". Cet événement, inscrit comme une contribution à la session sur la forêt et le développement, avait pour but d'analyser la contribution du bois énergie à la réduction de la pauvreté et à la protection de l'environnement. La première partie de cette rencontre, présidée par M. Wulf Killmann, Directeur de la Division des produits forestiers de la FAO, et à laquelle prenaient part une cinquantaine de participants au XIIe Congrès forestier mondial, était consacrée à la présentation d'une série de cinq exposés. M. Sibi Bonfils, de l'IEPF, a présenté les enjeux de l'énergie (mis en exergue par le Sommet sur le développement durable de Johannesburg) et montré son rôle décisif dans la réalisation des objectifs du millénaire. Il a rappelé que 80% à 90% de la consommation d'énergie des ménages de nombreux pays africains consistait en bois-énergie et souligné la contribution du bois-énergie et des énergies renouvelables dans les domaines de l'éducation (diminuer les corvées des enfants pour assurer l'éducation primaire pour tous, apporter l'information et l'éducation dans les villages avec l'électricité et ainsi l'audiovisuel et les technologies de l'information et de la communication…), de la santé (réduire la mortalité infantile, améliorer la santé maternelle en apportant l'électricité dans les centres de santé), de la promotion de l'égalité des sexes et de l'autonomisation des femmes (diminuer les corvées des femmes). M. Boufeldja Benabdallah, de l'IEPF, a souligné que la thématique bois-énergie et sa contribution à l'amélioration des revenus en Afrique a fait l'objet, au cours de ces dernières années, de plusieurs foras internationaux. Il a présenté les objectifs et les principaux résultats de ceux-ci. Au Symposium international d'Abidjan (1999) quatre axes ont été développés : compléter les connaissances, développer l'information et renforcer les capacités dédiées à la biomasse-énergie; confirmer la capacité de l'offre de la biomasse pour répondre aux demandes dans les pays en développement; mobiliser et mettre en place des financements spécifiques pour promouvoir la biomasse en Afrique; structurer et renforcer les acteurs actuels et potentiels du secteur. Le séminaire régional de Lomé sur l'information en bois énergie en Afrique (2001) a fait le constat de l'insuffisance d'information et la faible fiabilité des données disponibles sur la filière bois-énergie et du manque de ressources humaines, matérielles et financières. Il a préconisé la mobilisation, aux niveaux national, sous-régional et international des ressources adaptées, le renforcement de la coopération et la mise en place des outils adaptés pour la collecte des données tel que lancé par la FAO. Le Forum régional sur les technologies matures de Ouagadougou (2002) a, quant à lui, recommandé la prise en compte du rôle de la biomasse comme énergie moderne à côté de l'aspect traditionnel reconnu. Intervenant sur les barrières et les contraintes au développement de la biomasse M. Miguel Trossero de la FAO a présenté la situation actuelle qui montre que le bois-énergie est vital pour les populations rurales et que sa contribution globale de 10% est importante par rapport à d'autres sources d'énergie comme l'uranium. Il a souligné que la prise de conscience politique des enjeux de la biomasse s'accroît et son intérêt sur le plan international devient essentiel (car économiquement intéressant dans le contexte des changements climatiques). Cependant, plusieurs barrières entravent encore son développement. Au plan institutionnel, on note l'absence de politique, le manque de coordination entre les services, projets et programmes et le manque de capacités nationales nécessaires à l'appréhension du secteur. Sur le plan légal, les législations existantes sont restrictives, fragmentées et définies à court terme. Il se pose par ailleurs le problème de conflit avec le droit coutumier. On note enfin la faiblesse des services et du secteur privé. Pour lever ces barrières, l'orateur a recommandé l'accroissement de la prise de conscience politique, la mise en place des politiques spécifiques pour le bois énergie, l'élaboration de nouvelles législations, l'incitation et l'implication du secteur privé, la mise sur pied de programmes inter-institutionnels. M. André Faaij, de l'Université d'Utrecht aux Pays-Bas, a présenté des projections sur la contribution de la biomasse à la demande énergétique mondiale. Les estimations de diverses études varient entre 10 et 50% à l'horizon 2050. La plupart des régions du monde ont la possibilité de développer cette forme d'énergie. Il a souligné les liens entre la bioénergie et la création d'emplois, l'économie rurale, la balance des paiements des pays, la valorisation de la forêt. Il a préconisé le renforcement du suivi, la collecte des données, l'échange mondial de l'information, le développement de la certification, le contrôle et la vérification, développement d'un marché international (de l'interconnexion des marchés régionaux du bois-énergie). M. Peter Hall, de Ressources naturelles Canada - Service canadien des forêts, représentant du Canada à l'IEA Bioenergy, a insisté sur la nécessité d'un changement de politique dans les services forestiers. Il a déploré l'absence, au niveau institutionnel, de direction bioénergie, l'insuffisance de background scientifique. Il a recommandé le développement, au niveau international, d'approches similaires à celle des grandes conventions internationales comme la diversité biologique ou les changements climatiques. Il a en outre suggéré de renforcer l'éducation et la recherche pour développer le background scientifique nécessaire. Une séance de questions-réponses et de contributions diverses a suivi les exposés. Il ressort des débats les recommandations suivantes:
En conclusion de la séance, M. Wulf Killmann a souligné la nécessité de promouvoir la participation des organismes techniques nationaux et internationaux responsables de ce secteur afin de mieux développer la filière bois énergie dans la lutte contre la pauvreté. Ce développement permettra d'assurer la satisfaction des besoins énergétiques croissant des secteurs les plus pauvres de la société pour contribuer à la génération d'emplois et de revenus des populations locales. En clôturant l'événement parallèle, M. Sibi Bonfils a annoncé que l'IEPF compte émettre des avis sur des questions importantes et invite à ce sujet les experts présents à collaborer à la préparation d'un avis sur la biomasse-énergie.
Pour information: Miguel Angel Trossero Boufeldja Benabdallah Pour de plus amples renseignements:
http://www.fao.org/forestry/foris/webview/energy/index.jsp?siteId=3281&langId=1
L'Association forestière francophone internationale (AFFI) a organisé le 23 septembre 2003, à l'initiative de l'Institut de l'Énergie et de l'Environnement de la Francophonie (IEPF), organe subsidiaire et direction de l'Agence intergouvernementale de la Francophonie, un événement parallèle au 12è Congrès Forestier Mondial. Une centaine de participants, des secteurs public, privé et associatif, provenant de toutes les régions de l'espace francophone, étaient présents à cette réunion. Il s'agissait de mettre sur pied le Conseil d'administration de l'association et de dégager les premières pistes concrètes d'action et de collaboration visant à insuffler une nouvelle dynamique à cette association créée il y a près de six ans. S'agissant du Conseil d'administration, il a été convenu de s'appuyer sur le noyau fondateur de l'association et de l'élargir à de nouveaux membres désignés, représentant les différentes régions forestières (éco-régions) du monde. À l'issue de cette assemblée, un Conseil d'administration de 14 personnes a été élu :
En ce qui concerne les pistes d'actions pour l'avenir, les recommandations suivantes ont été formulées :
L'AFFI préparera dans les mois qui viennent un programme d'action dans lequel s'inscrit déjà la représentation de l'AFFI à la Conférence ministérielle du Processus d'amélioration de la gouvernance et l'application des lois et règlements dans le secteur forestier en Afrique (AFLEG 13-16 octobre 2003), au Symposium sur l'Accès à l'énergie et la lutte contre la pauvreté (AIF/IEPF, mai 2004) et au Forum de Nations Unies sur les Forêts (FNUF - Genève, mai 2004) en marge duquel l'association tiendra son Assemblée générale annuelle. L'Association forestière francophone internationale (AFFI) a pour but de mettre en place une plate-forme d'échange et de discussion en français sur les questions forestières. Ses objectifs sont: le renforcement des capacités (information et formation), la communication et l'échange entre les forestiers francophones, la prise de position commune sur des thèmes majeurs. Boufeldja Benabdallah, IEPF |
Commerce Monde #41 |