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CERCLE QUÉBÉCOIS DES
AFFAIRES INTERNATIONALES
SOMMAIRE
Paul Gérin-Lajoie: compte rendu de sa
conférence Compte rendu de la conférence de M. Paul Gérin-Lajoie devant les membres du Cercle le 21 juin 2001 1. M. Paul Gérin-Lajoie (PGL) a commencé son intervention en saluant l'initiative du Cercle de regrouper des jeunes professionnels autour du thème des relations internationales du Québec. Il a ensuite posé les quatre questions suivantes auxquelles il s'est proposé de répondre durant son exposé: (1) quelle place pour les Québécois sur la scène internationale ? (2) Comment le Québec doit-il se projeter sur la scène internationale ? (3) Quel devoir de coopération avec les pays moins favorisés ? (4) Quelle place rechercher dans les négociations internationales actuelles qui règlent le pas ? 2. Pour PGL, il faut faire une distinction entre la doctrine et la réalité, cette dernière étant quelque chose à bâtir. À cet égard, la Fondation PGL est un bel exemple d'organisation dont la pensée et l'action sont originales. Celles-ci s'articulent sur quatre axes: (1) aide à l'éducation de base, “là où commence la formation d'un peuple”; (2) aide aux écoliers du primaire et aux adultes qui n'ont pas fait d'études; (3) aide à l'éducation dans les pays du tiers monde mais aussi au Canada; (4) Contribution à la réflexion sur les relations internationales afin de faire avancer les débats et de contribuer à la formation de citoyens conscientisés. Sur ce point essentiel de sa réflexion, c’est-à-dire l’urgence du travail sur les idées, il a identifié le progrès de la condition humaine partout dans le monde au progrès d’une éducation intégrale des citoyens. Réclamant une coopération internationale plus axée sur les éléments fondamentaux du développement humain, en particulier sur une diffusion des idées contribuant à changer les mentalités, il a loué le Gouvernement canadien pour certaines de ses politiques internationales, mais a pointé son action en Haïti comme mauvais exemple. Notamment l’envoi de bulletins de vote et d’urnes, qu'il qualifie de contributions éphémères (il aurait fallu “ enseigner ” la démocratie aux Haïtiens). Il a ajouté que l’enseignement de techniques policières par des Canadiens en Haïti n’a fait que renforcer un appareil répressif et corrompu. 3. Où nous mène cette mondialisation qui semble inéluctable, irrésistible ? Comment faire en sorte que la mondialisation ne se fasse pas sans nous ? PGL répond d'emblée que ce n'est pas en faisant des manifestations dans les rues. La mondialisation entraîne une baisse du pouvoir des États qui délèguent une partie de leur souveraineté à de grands ensembles. Cela a comme conséquence une uniformisation politique, économique, sociale et culturelle – en dépit de la fameuse exception culturelle. Sur une micro-échelle, on observe que les identités locales tiennent à leur spécificité – en témoignent les réactions face aux fusions municipales. Sur une macro-échelle, les grandes ONG sont devenues la conscience du monde. C’est sur ces deux plans (micro et macro) que se situent les nouvelles possibilités d’une action citoyenne internationale, une action parallèle mais pas nécessairement divergente de celle de l’État. 4. Quelle place pour les Québécois dans ce “nouveau monde” ? Ils ont l'occasion, voire l'obligation de jouer un rôle actif dans le domaine de la coopération internationale, particulièrement au sein des ONG. PGL a également souligné l'importance qu'il accorde à l'initiative individuelle. Certes, l'État a un rôle à jouer à cet égard. Le gouvernement canadien, par exemple, joue un rôle important. Mais l'omniprésence de l’État peut démotiver les individus à prendre des initiatives. La société civile et les ONG sont donc des lieux d'action privilégiés que les Québécois doivent investir. 5. Un des participants à la conférence a fait remarquer que le rôle de l'État était une idée centrale du fameux discours de 1965, mettant ainsi en lumière les transformations de la pensée de PGL. Toujours en accord avec les fondements de ce qu’on appelle la doctrine Gérin-Lajoie, celui-ci a néanmoins ajouté que les ONG jouent aujourd'hui un rôle beaucoup plus important que dans les années soixante, époque où l'on se préoccupait davantage des relations fédérales-provinciales.
AUTRES ACTIVITÉS : Les membres du Cercle ont également exprimé la volonté de réaliser les projets suivants : 1. Préparation d’une bibliographie commentée sur les Relations internationales du Québec. 2. En collaboration avec d’autres partenaires, préparation d’une étude comparée des corps diplomatiques des entités nationales sub-étatiques (Québec, Catalogne, Taiwan, etc.).
CERCLE regroupant des jeunes professionnels du milieu des relations internationales Pour qui? Le Cercle s'adresse à des personnes qui débutent leur carrière professionnelle et qui s'intéressent aux questions internationales, en général, et à la politique internationale du Québec, en particulier. Au cours de leur carrière, ils souhaitent pouvoir contribuer directement ou indirectement à l'élaboration et à la mise en œuvre de la politique internationale québécoise. Leur intérêt pour les relations internationales est pratique, mais aussi théorique dans la mesure où ils désirent pousser plus loin la discussion et ouvrir des pistes de réflexion. Objectifs du projet
Activités du Cercle Selon les initiatives des membres, les activités principales, du moins à court terme, pourraient être les suivantes :
À moyen terme, plusieurs activités pourraient venir se greffer aux premières, par exemple :
Participation aux activités du Cercle N’oubliez pas, en adhérant, que la création d’un tel groupe repose sur des initiatives individuelles et sur une volonté de partage, de rencontre et de débat. Le Cercle ne vit que par et pour ses membres. Il est un lieu de rencontre et de débat ouvert et sans préjugés, un lieu permettant de stimuler la réflexion et de favoriser des échanges francs et cordiaux: http://cercle.ixtop.net/
Atïm León Germain
Jean-Christophe
Sinclair
[1]
Notez que tous les invités mentionnés n’ont pas encore été contactés.
Par conséquent, autant les conférenciers que les thèmes pourraient
changer.
[2]
Le terme jeune est ici utilisé sans volonté de catégorisation stricte.
Nous ne cherchons pas à créer de limites d’âge artificielles (par
exemple : 30 ans, 35 ans ou 40 ans). La jeunesse d’esprit,
l’identification à une génération et à ses repères historiques (génération
trop jeune, par exemple, pour avoir voté en 1980, mais assez vieille
pour avoir vécu et compris la Chute du mur de Berlin) sont suffisantes.
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Commerce Monde #38 |