SOMMAIRE

Programme C-TPAT des douanes des États-Unis
Comment la communauté québécoise à l'exportation doit réagir

par Pierre Gravel, collaboration spéciale
Consultant de douane américaine
Grap4853@videotron.ca

En janvier 2004, le CBP (Custom and Border Protection), acronyme pour le nouveau nom du département de douane américaine, activera le dossier C-TPAT (Customs Trade Partnershiph Against Terrorism). Concrètement, en instaurant ce nouveau programme, il se produira une situation d'engorgement majeure au passage des marchandises à la douane américaine.

Ce programme se veut une réaction à la situation du 11 septembre 2001. Depuis cette date, le gouvernement américain a donné comme mandat à l'Agence de douane américaine de renforcer la sécurité et de conserver une fluidité des personnes et des produits à la frontière Canado-Américaine et Américano-Mexicainne.

Depuis maintenant au-delà d'une année, le site de la douane américaine est inondé de messages et d'informations concernant ce nouveau programme. Le programme, même si explicite, est complexe pour les personnes ne possédant qu'une connaissance minimale de la situation. Après avoir investi une somme de plusieurs milliards de $ dans la sécurité, le gouvernement américain a l'intention que ce programme fonctionne.

" Après plusieurs G$ investis dans la sécurité,
le gouvernement américain
veut que ce programme fonctionne.
Bien que programme volontaire,
soyez assurés
d'une attitude
sans trop de flexibilité de leur part "

Même s'il s'agit d'un programme volontaire, soyez assuré d'une attitude sans trop de flexibilité de leur part. Pour que vous conserviez une fluidité de vos biens à la frontière, vous vous devez de joindre ce que l'on vous présente comme une situation de fait. Encore plus, puisque toute la chaîne d'approvisionnement doit être approuvée C-TPAT. Cela veut dire qu'au moment de l'envoi de produits, l'importateur de record, le transporteur et le courtier en douane doivent être accrédités par les douanes américaines pour bénéficier des avantages du programme. Une relâche accélérée, moins d'examen et une association reconnue avec la douane américaine.

Si par contre, vous faisiez le choix de ne pas participer à une telle initiative, soyez assuré que les inspections seront beaucoup plus nombreuses et que le temps de relâche s'étirera sur de longue période. Gérer le questionnement de la douane et les attentes prolongées se traduira par des coûts beaucoup plus élever pour votre entreprise.

Après plus de 10 ans d'expérience comme représentant commercial avec un courtier en douane américaine et après avoir former les clients et les employés de ce courtier sur le programme C-TPAT, Pierre Gravel vous offre son expérience comme consultant: compréhension de dossier, évaluation de votre situation, démarche d'accréditation pour l'obtention de cette dernière.

La compréhension du langage douanier est une composante essentielle de la façon de présenter votre rapport à la douane américaine. Que vous soyez importateur aux États-Unis où transporteur terrestre, son aide vous sera précieuse.

Avez-vous agit à votre entreprise?
Avez-vous fait ce que vous deviez faire?
Votre budget vous permet-il des dépenses supplémentaires?

Faites vite, contactez-nous pour un diagnostic de votre situation!

Pierre Gravel
Consultant de douane américaine.
Grap4853@videotron.ca

 

ACCÈS INCERTAIN :

LES CONSÉQUENCES DES MESURES PRISES PAR LES ÉTATS-UNIS TOUCHANT LA SÉCURITÉ ET LE COMMERCE POUR LA POLITIQUE COMMERCIALE CANADIENNE

Rapport du Comité sénatorial permanent des affaires étrangères

Président: L'honorable Peter Stollery
Vice-présidente: L'honorable Consiglio Di Nino

Quatrième rapport

Juin 2003

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MEMBRES

L'honorable Peter Stollery, Président
L'honorable Consiglio Di Nino, Vice-président
et
Les honorables sénateurs:
Raynell Andreychuk
Jack Austin, C.P.
Roch Bolduc
Pat Carney, C.P.
*Sharon Carstairs, C.P. (ou Fernand Robichaud, C.P.)
Eymard G. Corbin
Pierre De Bané, C.P.
Jerahmiel Grafstein
Alasdair Graham, C.P.
Rose-Marie Losier-Cool
*John Lynch-Staunton (ou Noël Kinsella)
Raymond Setlakwe

* Membres d'office

En plus des sénateurs indiqués ci-dessus, les honorables sénateurs Maria Chaput, Joseph Day, Edward M. Lawson, Frank W. Mahovlich, Pana Merchant, Gerard A. Phalen, David P. Smith et Terry Stratton étaient membres du Comité à différents moments au cours de cette étude ou y ont participé au cours de la deuxième session de la trente-septième législature.

Personnel de la Direction de la recherche parlementaire de la Bibliothèque du Parlement:

Peter Berg, analyste de recherche
Michael Holden, analyste de recherche
Janna Jessee, stagiaire, Norman Paterson School of International Affairs

Le greffier du Comité
François Michaud

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ORDRE DE RENVOI

Extrait des Journaux du Sénat du jeudi 21 novembre 2002 :

L'honorable sénateur Stollery propose, appuyé par l'honorable sénateur Adams,

QUE le Comité sénatorial permanent des affaires étrangères soit autorisé à étudier et à faire rapport sur les relations commerciales entre le Canada et les États-Unis d'Amérique et entre le Canada et le Mexique, portant une attention particulière à : a) l'Accord de libre-échange de 1988; b) l'Accord de libre-échange nord-américain de 1992; c) un accès sûr pour les produits et services canadiens aux États-Unis d'Amérique et au Mexique; et d) le développement de mécanismes efficaces de règlement des différends, tous dans le contexte des relations économiques du Canada avec les pays des Amériques et du cycle de Doha des négociations commerciales de l'Organisation mondiale du commerce;

QUE le Comité ait le pouvoir de recourir aux services de conseillers, de spécialistes, d'employés de bureau et de tout personnel qu'il jugera nécessaire pour effectuer les travaux définis dans l'ordre de renvoi;

QUE le Comité soit autorisé à se transporter d'un lieu à l'autre au Canada et à l'étranger aux fins de son enquête;

QUE le Comité présente son rapport final au plus tard le 19 décembre 2003; et que le Comité conserve les pouvoirs nécessaires à la diffusion des résultats de son étude contenu dans son rapport final et ce jusqu'au 31 janvier 2004.

Après débat,

Avec la permission du Sénat et conformément à l'article 30 du Règlement, la motion est modifiée et se lit comme suit :

QUE le Comité sénatorial permanent des affaires étrangères soit autorisé à étudier et à faire rapport sur les relations commerciales entre le Canada et les États-Unis d'Amérique et entre le Canada et le Mexique, portant une attention particulière à : a) l'Accord de libre-échange de 1988; b) l'Accord de libre-échange nord-américain de 1992; c) un accès sûr pour les produits et services canadiens aux États-Unis d'Amérique et au Mexique; et d) le développement de mécanismes efficaces de règlement des différends, tous dans le contexte des relations économiques du Canada avec les pays des Amériques et du cycle de Doha des négociations commerciales de l'Organisation mondiale du commerce;

QUE le Comité présente son rapport final au plus tard le 19 décembre 2003; et que le Comité conserve les pouvoirs nécessaires à la diffusion des résultats de son étude contenu dans son rapport final et ce jusqu'au 31 janvier 2004.

La motion, telle que modifiée, mise aux voix, est adoptée.

Paul Bélisle

Greffier du Sénat

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RECOMMANDATIONS

Recommandation 1

Que le Gouvernement du Canada s'assure que les décideurs américains comprennent bien tout le sérieux qu'accorde le Canada aux questions de sécurité. Le gouvernement devrait lancer immédiatement une campagne dynamique pour informer ces décideurs américains de la coopération sans précédent entre nos deux pays dans le dossier de la sécurité de nos frontières et du fait que le Canada est un partenaire commercial sûr.

Recommandation 2

Que, comme l'existence d'une frontière propice aux échanges commerciaux efficients est vitale pour la prospérité économique du pays et l'infrastructure actuelle aux principaux postes frontaliers est terriblement insuffisante pour faire face à l'intensification considérable du commerce bilatéral, le Gouvernement du Canada accélère la mise en œuvre du Plan d'action en 30 points sur la création d'une frontière intelligente :

a) en encourageant les autorités canadiennes et américaines à accélérer la construction de nouveaux ponts et tunnels entre les deux pays;

b) en injectant des ressources financières beaucoup plus importantes dans la construction de nouveaux éléments d'infrastructure à la frontière, outre les ponts et tunnels; et

c) en accélérant les efforts en vue d'établir un système de dédouanement préalable pour les marchandises qui passent par les postes-frontières terrestres, ce qui permettrait de procéder au dédouanement ailleurs qu'à la frontière et donc de réduire les obstacles au développement du commerce et des investissements qui sont liés au passage de la frontière.

Recommandation 3

Que les gouvernements du Canada et des États-Unis intensifient leurs efforts pour s'assurer que, lors de la mise en place de mesures de sécurité canadiennes et américaines, les conséquences sur le commerce bilatéral et les investissements soient prises en considération.

Recommandation 4

Que le Canada et les États-Unis entreprennent des négociations pour limiter substantiellement l'application des recours commerciaux (droits antidumping et compensateurs et autres mécanismes de protection) dans les secteurs économiques (p. ex. l'acier) où les producteurs seraient en faveur de telles négociations.

Recommandation 5

Que le Gouvernement du Canada cherche en priorité, lors du cycle de Doha des négociations commerciales de l'OMC, à conclure un accord afin :

a) de clarifier et améliorer les dispositions actuelles sur les définitions des notions de subvention et de dumping;

b) de renforcer les dispositions en vigueur sur l'utilisation des recours commerciaux (p. ex., droits antidumping et compensateurs et autres mesures) afin d'empêcher les abus protectionnistes; et

c) d'éviter les conflits commerciaux continentaux.

Recommandation 6

Que, durant les négociations sur la ZLEA et sur l'établissement d'un régime efficace de règlement des différends hémisphériques, le gouvernement fédéral tente de conserver, au minimum, la possibilité de se prévaloir du processus de règlement des différends au Chapitre 19 de l'ALENA pour les échanges commerciaux réalisés dans le cadre de l'ALENA.

Recommandation 7

Que le Canada, le Mexique et les États-Unis mettent en pratique l'Article 2002 de l'ALENA stipulant la création d'un secrétariat permanent de l'ALENA auquel on confierait le mandat suivant :

a) examiner les moyens de résoudre, au sein de l'ALENA plutôt qu'à l'OMC, les différends et irritants commerciaux et contribuer à une résolution rapide de ces conflits commerciaux;

b) examiner les problèmes à moyen et long terme liés aux politiques commerciales et produire des rapports assortis de recommandations à l'intention des partenaires de l'ALENA; et

c) étudier les développements survenant dans le système commercial multilatéral et leurs liens avec le cadre commercial de l'ALENA.

Recommandation 8

Que le Gouvernement du Canada, de concert avec les provinces concernées, maintienne son objectif de conclure avec les États-Unis un accord permanent libéralisant complètement le marché du bois d'œuvre résineux. D'ici là, que le Canada, dans tout accord à court terme conclu pour se donner le temps de parvenir à un accord permanent, ne renonce pas à son droit d'obtenir les jugements des groupes spéciaux de l'OMC et de l'ALENA ou de connaître les résultats des mesures prises en vertu du chapitre 11 de l'ALENA et exige que :

a) les droits antidumping imposés aux producteurs canadiens de bois d'œuvre résineux soient abolis; et

b) tous les droits antidumping et compensateurs perçus jusqu'à maintenant soient remis au Canada.

Recommandation 9

Que le Gouvernement du Canada :

a) travaille de concert avec des pays partageant son point de vue afin d'éliminer du document de négociation de l'OMC sur l'agriculture toute proposition d'éliminer graduellement les entreprises commerciales d'État ou les entreprises contrôlées par les agriculteurs comme la Commission canadienne du blé; et

b) cherche surtout à renforcer les règles antidumping de l'OMC afin de tenir compte des particularités du secteur agricole, étant donné qu'il arrive souvent que les prix des denrées subissent l'influence de facteurs extérieurs qui les font baisser au-dessous des coûts de production (déclencheur de mesures antidumping).

Recommandation 10

Que le gouvernement fédéral :

a) augmente de façon substantielle le nombre de consulats aux États-Unis par rapport au nombre prévu. Ces nouveaux bureaux consulaires devraient être désignés essentiellement comme responsables du commerce et des investissements et être dotés d'un personnel professionnel compétent et expérimenté;

b) lance immédiatement une campagne bien ciblée pour informer les décideurs américains de l'importance de nos relations commerciales bilatérales;

c) accroisse les crédits qu'il consacre à la défense des investissements et intérêts commerciaux canadiens aux É.-U. de manière à augmenter l'efficacité de ses stratégies; et

d) renforce les relations bilatérales avec les organes exécutif et législatif du gouvernement américain. Nous devrions aussi formuler des stratégies pour collaborer de manière plus efficace et régulière avec le Sénat et la Chambre des représentants dans les dossiers et questions d'importance qui préoccupent nos deux pays, et obtenir les ressources budgétaires appropriées. Pour ce faire, le gouvernement devrait établir un bureau parlementaire à Washington pour aider les parlementaires canadiens à collaborer avec les législateurs américains et les autres décideurs clés de ce pays.

Recommandation 11

Que le Gouvernement du Canada s'abstienne d'entreprendre des pourparlers sur une éventuelle union douanière avec les États-Unis.

Recommandation 12

Que le Gouvernement du Canada étudie soigneusement l'effet des différences de la réglementation américaine sur l'économie canadienne et qu'il rende ses conclusions publiques. Le gouvernement devrait analyser sérieusement le concept de la reconnaissance mutuelle des normes et procédures réglementaires des deux pays, sous le régime desquelles les normes ne seraient testées et l'inspection et l'homologation ne se feraient qu'une fois pour le marché Canada - États-Unis. De plus, le gouvernement devrait déterminer les secteurs dans lesquels la réglementation américaine est semblable à la canadienne et où il serait donc possible d'appliquer la notion de reconnaissance mutuelle.

Recommandation 13

Que, même s'il convient de favoriser la coopération réglementaire avec l'Union européenne dans le cadre de l'initiative de valorisation du commerce et des investissements Canada-UE, le gouvernement fédéral conserve comme objectif de conclure un accord de libre-échange transatlantique global.

Recommandation 14

Que le Gouvernement du Canada fasse une priorité du libre-échange avec l'Asie et entreprenne avec le Japon, la Chine, la Corée du Sud, l'Inde et les membres de l'Association des Nations de l'Asie du Sud-Est (ANASE), des négociations sur la libéralisation du commerce. Le gouvernement fédéral devrait également développer de nouvelles stratégies pour intéresser davantage les entreprises canadiennes aux marchés asiatiques, pour les aider à établir des partenariats durables avec des entreprises asiatiques, et pour améliorer l'image des produits canadiens en Asie.

Recommandation 15

Que le Gouvernement du Canada établisse un conseil du commerce et des investissements pour mener des études analytiques approfondies sur des questions liées au commerce extérieur et aux investissements.


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Commerce Monde #38