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La " Maison interculturelle de Québec " naîtra avant la fin de 2005

par Daniel Allard

La région de Québec aura sa Maison interculturelle avant la fin de l'actuel mandat de l'administration municipale de la Ville de Québec. Les initiés des organismes communautaires du milieu sont déjà rendu à pouvoir parier sur le mois en 2004-2005 de la cérémonie d'ouverture. Un actif pour Québec que se fera assurément un honneur d'inaugurer l'actuel maire, Jean-Paul L'Allier.

" D'ici 14 mois! " C'est ce que COMMERCE MONDE s'est fait dire à l'oreille, d'une source des plus fiables, lors de la première Soirée Hommage dédiée aux entreprises et institutions qui ont contribué à l'intégration et à la rétention des personnes immigrantes dans la région que tenait le Service d'orientation et d'intégration des immigrants au travail (SOIIT), le 27 novembre 2003. " Contrairement au précédent, le nouveau gouvernement, Sam Hamad en tête, n'a pas peur d'investir dans le béton(...) et le maire mettra toutes les ressources à sa disposition dans la réalisation de la Maison interculturelle ", a-t-elle aussi expliqué.

Si le site de construction n'est peut-être pas encore définitif, la naissance de ce lieu dédié à créer un lien d'échange structurel entre la population déjà établie et les nouveaux arrivants ne semble plus faire de doute.

Ce projet de Maison interculturelle est particulièrement délicat et commande un parcours sans faute de la part des autorités municipales et gouvernementales.

Québec, qui a déjà sa Maison de la coopération (boulevard Charest), sa Maison de la Francophonie (rue Dalhousie), et même sa Maison internationale (un regroupement d'organismes desservant les personnes immigrées, depuis deux ans réfugié dans le parc de la rue Marie-Victorin, dans le quartier de Sillery), n'ajoutera pas la Maison interculturelle sans devoir manoeuvrer adroitement dans les chemins compliqués des multiples groupements d'immigrants de la région qui portent souvent en eux le poids du passé difficile, complexe et compliqué de certain de leur ressortissant.

Et il faut aussi déjà compter sur le fait que le nombre d'organismes augmente sans cesse. Depuis le début de 2003, on peut déjà parler de la création de l'Association Culturelle et Économique Québec-Maghreb et du Carrefour Culturel Sésame de Québec.

Le maire doit aussi se demander si l'homme qui accueille des " arrivages d'immigrants " (une déclaration entendue publiquement lors du colloque de réflexion sur l'avenir de la Ville de Québec tenu au Holiday Inn Centre-Ville, cet été) ne met pas en péril les fondations de ce beau rêve. D'autant que monsieur Dallaire n'a pas démontré un plus grand doigté, lors de la soirée-hommage au maire Jean-Paul L'Allier organisée le 25 novembre, alors qu'à titre de panéliste il parlait de « ce qu'on cherche à faire avec les nouveaux immigrants » et que d'autres voies anonymes, mais crédibles, ont par ailleurs également témoigné de leur très grande insatisfaction sur d'autres dossiers à l'égard de l'actuel commissaire à l'immigration de la Ville de Québec, Yves Dallaire, qui manifestement accumule les faux pas à un rythme préoccupant.

La ministre Courchesne annoncera au printemps 2004 son Plan d'action et se fait un honneur d'affirmer sur toutes les tribunes qu'elle donnera à la capitale du Québec un statut à la hauteur de ce qu'elle est théoriquement: une porte d'entrée naturelle pour l'immigration. Bien des immigrants sont effectivement arrivés à Québec tout simplement parce que c'est la capitale! Pour s'appercevoir, trop souvent, au fil des mois, que c'est dans la métropole qu'ils auraient dû arrêter leur choix pour maximiser leur chance d'insertion, autant à la société d'accueil qu'au marché de l'emploi.